Kadima serre les rangs derrière Ehud Olmert en difficulté!
12 mai 2008
JERUSALEM (Reuters) - Les caciques de Kadima, le parti centriste d'Ehud Olmert, serrent les rangs derrière le Premier ministre israélien mis en cause dans un nouveau scandale de corruption qui pourrait lui coûter son poste.
La veille, Olmert avait réaffirmé son intention de rester au pouvoir pour "mener l'Etat d'Israël vers une situation où il peut mettre fin aux conflits sanglants qui ont accompagné notre vie dans ce pays depuis sa création et même avant".
Olmert, qui fait l'objet d'une enquête de police concernant de présumés pots-de-vin illicites qu'il aurait reçus d'un homme d'affaires américain à la fin des années 1990 et en 2002, se dit innocent mais il a annoncé qu'il démissionnerait s'il venait à être inculpé.
Dimanche, il a présidé le conseil des ministres comme si de rien n'était, se concentrant sur la visite du président américain George Bush en Israël mercredi prochain à l'occasion du 60e anniversaire de l'Etat d'Israël.
"Il est absolument évident qu'on ne peut pour le moment lui demander plus que ce qu'il a déjà dit, à savoir qu'il démissionnerait s'il était impliqué", a déclaré le ministre des Finances, Roni Bar-On, membre de Kadima lors d'une réunion des seuls ministres du parti.
Le ministre des Transport, Shaul Mofaz, autre membre de Kadima, a souligné qu'Olmert était "présumé innocent comme chaque citoyen" et qu'il fallait "le laisser continuer à diriger le pays".
Selon des sources proches du parti, seule la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, n'a fait aucun commentaire. Numéro deux du gouvernement et du parti, Livni passe pour le successeur probable d'Olmert s'il démissionnait sans que cela entraîne d'élections anticipées.
Les travaillistes du ministre de la Défense Ehud Barak passent pour hésiter à rompre l'accord de coalition avec Kadima en cas de démission d'Olmert pour ne pas risquer que des élections anticipées ramènent le Likoud de Benjamin Netanyahu hostile au processus de paix actuel avec les Palestiniens.
Version française Marc Delteil