Rothen: "Plus jamais ça!" | |
Les Parisiens n'auront rien à se reprocher sur cette finale, faisant déjouer les Lyonnais pendant la quasi-totalité de la rencontre : "On a fait le match qu'il fallait pour gagner. Il nous a manqué la finition, le petit but qui aurait pu faire la différence avant le but lyonnais. Pratiquement sur leur première occasion, ils marquent. On a plus que fait jeu égal avec eux et au nombre d'occasions, ça s'est vu. Si on prend en compte les occasions franches, on mérite de lever la Coupe de France. Il a manqué le petit coup de pouce. Et heureusement qu'ils ont un grand Greg Coupet. " "Il a manqué la finition." Le seul regret réside dans ce nombre incalculabe d'occasions ratées, qui, à la vue du scénario final, coûte cher au club de la capitale : "Oui, si on marque les premiers, vu comment on arrivait à les contrer, on aurait fait un grand pas vers la victoire. Mais on nous a refusé un but qui était limite (Ndlr : but d'Armand sur une position de hors-jeu de Yepes). Après ce sont les poteaux qui s'y sont mis. Et puis Gregory Coupet qui sort un arrêt de grande classe en fin de match. Ces éléments ont joué contre nous malheureusement, même si on a montré de l'enthousiasme, de la qualité. Il a juste manqué la finition. C'est un regret." Le sort semble donc s'acharner sur l'équipe qui, même lorsqu'elle joue bien, semble condamnée à la défaite : "On n'a pas beaucoup bien joué cette année. Ce soir (Ndlr : hier soir), il fallait bien jouer et gagner. Même en jouant mal, j'aurais signé si on avait gagné. Mais il a manqué cette finition. C'est une déception car une finale n'est belle que quand on la gagne." "Toute l'année, on a lutté." Arrivé enfin au terme de la saison, seule la victoire en Coupe de la Ligue vient éclaircir cette saison cauchemardesque : "C'est une saison très difficile. Ça a été usant. On était à la limite de la rupture après le déplacement à Caen. Quand on galère toute une année en championnat, que l'on prend tout un tas de critiques dans la tête, ça fait mal. Il y a eu aussi des problèmes avec les supporters. Tout cela ressemblait à un cauchemar par moments." Souvent critiqué, le moral des joueurs aura selon lui permis à l'équipe de se maintenir : "Mais on s'en est sorti avec les tripes. On s'est serré les coudes parce que ce n'était pas évident. Ce n'était pas gagné d'avance. On a eu très peur. On a payé cash les erreurs qui ont été commises en début de saison. Toute l'année, on a lutté." "Cette année, c'était le bordel à tous les niveaux" Les enseignements à tirer pour les dirigeants parisiens seront donc nombreux cette année pour ne plus jouer avec la survie du club en Ligue 1. C'est ce qu'espère Jérôme, avec à la clé pour la reprise, un réel projet sportif, ambitieux, pour redorer le blason du club parisien : "La saison s'arrête ce soir (samedi). L'autre saison débute en juillet. Donc, il y a un mois pour tout clarifier. Moi, je vais partir en vacances, je vais complètement couper parce que j'ai besoin de me reposer. Et en rentrant, je me tiendrai informé des évolutions. Mais s'il y a un projet intéressant… Je l'ai dit, je suis dans un club que j'aime mais il ne faut pas être maso non plus. Ça a été très dur cette année. Même dans nos vies privées. On est des hommes avant tout. Vivre de telles situations, plus jamais ça." En effet, les dysfonctionnements auront été présents à tous les étages dans la maison parisienne : "Je crois que c'est un tout. Cette année, c'était le bordel à tous les niveaux. L'entraîneur, le président, le directeur sportif s'il y en a un, sont importants. Ce sont eux qui font le recrutement, qui prennent les décisions sur les joueurs." Ce qu'il manque alors ? "Des joueurs de talents, tout simplement". "Peut-être que cette année me coûte une place à l'Euro... Rothen revient ensuite sur un bilan plus personnel. A 30 ans, il ne veut plus connaître une nouvelle saison galère et espère que le club mettra la main à la poche afin d'aligner une équipe capable de jouer enfin les premiers rôles en championnat : "Le club doit mettre les moyens pour recruter des joueurs importants et expérimentés car il en faut pour faire des belles saisons à Paris. Si les dirigeants ne le font pas, c'est qu'ils n'ont pas tout compris. A partir de là, je prendrai ma décision…" Il ne lui reste donc plus qu'à attendre et suivre les évolutions au sein du club, avant de prendre une éventuelle décision quant à son avenir au PSG : " Il me reste trois ans de contrat donc c'est difficile de dire que j'attends un signe du club pour pouvoir rester ou partir. Mais je vais suivre attentivement ce qui va se passer au niveau de la présidence du club parce que ça m'intéresse au plus haut point. Je le répète, j'ai 30 ans, je n'ai pas 10 ans devant moi. Peut-être que cette année me coûte aussi une place à l'Euro donc j'ai envie de vivre des bons moments. Alors je suis responsable aussi de la saison mais voilà, stop. Plus jamais ça." Mis en ligne par Sage Francis | |
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