L'interview de Nicolas Sarkozy sur RTL
DR ¦ Nicolas Sarkozy sur RTL le 27 mai 2008.
8h33 – Et c'est fini. Merci d'avoir suivi le live. N'hésitez pas à donner vos impressions sur l'intervention du Président dans les commentaires.
8h32 – Jean-Charles Marchiani a demandé une grâce à Nicolas Sarkozy. «Honnêtement, je ne suis pas partisan des grâces totales», dit Sarkozy. Pas très sympa pour l'ancien lieutenant de son mentor, Charles Pasqua. Mais le Président se rattrape: «Je verrais s'il y a matière à faire une grâce partielle».
8h30 – Jacques Chirac? «Nos désaccords appartiennent au passé.» Mais Sarkozy en rajoute une couche contre l'ancien Président: «Le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne dois mon élection à personne».
8h27 – Les tensions avec François Fillon? «Un premier ministre sert à beaucoup de choses. Je ne vois pas où il est écrit dans la Constitution que l'international, c'est l'affaire du Président et les affaires nationales, l'affaire du Premier ministre. On travaille en tandem» sur tous les sujets, par exemple, «quand [Fillon] m'aide à préparer la présidence européenne».
8h26 – En matière militaire, Sarkozy veut revenir sur les engagements de son prédécesseur: «J'ai hérité d'une loi de programmation militaire où il faudrait, si je veux respecter les engagements, mettre six milliards d'euros chaque année dans le seul équipement militaire. Je le dis, il n'en est pas question»
8h25 – Le problème de la carte militaire? «Il y aura des compensations pour ceux qui verront leur régiment partir». Sans plus de précisions.
8h23 – Le Président veut convoquer des Etats généraux de la presse. «Il y a un gigantesque problème de distribution. Il faut aider la presse écrite à faire du portage à domicile qui créera des emplois et qui permette d'avoir son journal tôt le matin», précise Sarkozy. «Il faut également multiplier les points de vente de journaux parce qu'aujourd'hui, dans les grandes villes, pour trouver son journal, c'est un plein travail».
8h22 – Alain Duhamel continue de faire le tour des sujets qui l'intéresse: après le RER A, voici venir la situation de la presse. Sarkozy s'émeut de la presse qui est gratuite sur Internet et fait de la concurrence à la presse payante en difficulté: «Cela fait plus de lecteurs, mais pas plus de recettes», dit-il. Vous êtes prêt à payer pour lire 20minutes.fr pour faire plaisir au Président?
8h21 – Nouveau sujet sensible: la suppression de la publicité sur le service public: «Je me suis engagé à qu'il n'y ait pas d'augmentation de la redevance. Ma politique, c'est de diminuer les taxes, de diminuer les prélévements», assure Sarkozy.
8h17 – Amis provinciaux, prenez votre pause pipi, Alain Duhamel lance le Président sur la question du RER A. «La ligne la plus fréquentée au monde: 1.100.000 personnes», dit Sarkozy. «Je considère que tout ça ne fonctionne pas bien, il y a un problème de gouvernance dans la région et je ne vise personne». Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, doit avaler son croissant de travers ce matin.
8h15 – Pour justifier les réductions de poste dans l'enseignement public, le Président assure qu'il veut faire «du qualitatif plutôt que du quantitatif» et payer mieux les enseignants.
8h13 – «Pour réduire la dette, pour réduire le déficit – je préside un pays qui présente un budget en déficit depuis 35 ans – la question du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux n'est pas négociable».
8h11 – La retraite à 63 ans et demi, comme le demande Laurence Parisot? «Non, pour une raison simple: ce n'est pas dans mes promesses de campagne». «Pour l'instant, je suis sur les 41 ans, ça me suffit amplement», continue t-il. «Il ne faut pas trop demander à un pays».
8h10 – De retour après la pause café. On va parler retraites maintenant...
7h59 – C'est l'heure de la pub. Christophe Hondelatte propose au Président d'aller boire un café avec la rédaction. «Assurément, si vous me l'offrez!», réplique Sarkozy, qu'on ne changera décidément pas.
7h58 – «Je suis partisan de maintenir une durée hebdomadaire du travail de 35 h. Pour une raison simple, s'il n'y a pas de durée hebdomadaire du travail, on ne peut pas calculer les heures supplémentaires». Malgré les couacs dans la majorité, Sarkozy assure que «c'est définitif». Le Président confirme donc ses déclarations de la semaine dernière.
7h56 – Le mot de la matinée, c'est «structurel». Le Président use et abuse de ce mot, ce qui montre qu'il ne veut pas être jugé sur le court terme, mais bien sur le long terme.
7h54 – Peut-on échapper à un plan de rigueur? «Je ne crois pas à la rigueur», réplique Nicolas Sarkozy. «D'autres, très brillants, s'y sont essayés et cela a amené moins de croissance et plus de chômage». Référence à Raymond Barre notamment.
7h52 – Et c'est la première bourde de la matinée! Nicolas Sarkozy, peut-être pas encore bien réveillé, parle de la crise des «sutrimes». Les subprimes, monsieur le Président, les SUBPRIMES.
7h51 – «Je veux poser la question sur la fiscalité sur les disques et la vidéo. Sinon bientôt, il n'y aura plus de ventes de biens culturels en France», déclare le Président. «Mais ce n'est pas une promesse»: l'Etat français ne peut pas baisser la TVA sans l'avis de Bruxelles. Sarkozy veut aussi baisser la TVA à 5,5 % pour les immeubles à «haute qualité environnementale» et pour la restauration.
7h50 – Sarkozy est pessimiste: «Le pétrole dans 50 ou 60 ans, il n'y en aura plus». Il ne faut donc pas soutenir artificiellement un prix à la baisse au lieu d'investir dans les énergies de demain.
7h49 – Le Président veut poser à ses partenaires européens la question: «si le prix du pétrole continue à augmenter, est-ce qu'on ne doit pas suspendre la fiscalité pour sa part TVA sur le prix du pétrole?».
7h48 – Première mesure annoncée ce matin: la prime à la cuve sera augmenté et passera à 200 euros l'année prochaine, au lieu de 150 euros en 2008. Cette mesure sera financée par les recettes supplémentaires de TVA grâce à l'augmentation des prix du pétrole qui rapportent à l'Etat entre «150 à 170 millions par trimestre».
7h45 – Quelles solutions immédiates pour calmer la grogne des professions touchées par la hausse? «Michel Barnier a prévu un plan de 310 millions d'euros pour les pêcheurs. Maintenant, j'entends que le problème est européen, cela prouve que l'on a fait des choses en France».
7h44 – La flambée du pétrole? «Ayons le courage de dire aux Français que ça ne va pas s'arranger: la demande est de plus en plus forte et l'offre n'augmente pas». La solution? «Il y a une réponse durable, stratégique: l'énergie nucléaire et mettre le paquet sur les énergies renouvelables.»
7h43 – La loi sur la modernisation de l'économie permettra aux fournisseurs de négocier leur tarifs, de développer la concurrence entre grandes surfaces et la création d'une entité unique pour garantir la concurrence. «Car c'est la concurrence qui fait baisser les prix».
7h41 – «La vie est chère», dit Sarkozy. «La vie est plus chère en France qu'ailleurs», martèle Sarkozy.
7h40 – Rien n'a été préparé avec l'Elysée, assure Christophe Hondelatte. «La radio, le matin, c'est une façon de m'adresser à ces gens qui sont au travail ou qui sont dans leur voiture et vont au travail», explique Sarkozy décidément très dans l'esprit «France qui se lêve tôt»
7h30 – Le Président est déjà arrivé dans les locaux de RTL. Selon le présentateur Christophe Hondelatte, «il prend le petit déjeuner avec la rédaction». Début de l'interview dans 10 minutes.
Nicolas Sarkozy avait commencé sa journée très tôt vers 5 heures du matin en se rendant aux halles de Rungis à la rencontre de la «France qui se lève tôt». Le Président a visité les étals des bouchers, des fromagers, des fleuristes, mais pas des poissonniers en pleine crise des pêcheurs. Carla Sarkozy, présente, a refusé les tartines qu'on lui a proposé. Régime présidentiel?
DR ¦ Nicolas Sarkozy sur RTL le 27 mai 2008.
Vincent Glad
20Minutes.fr