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Olmert reconnaît la nécessité d'avancées "tangibles" en Cisjordanie

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Le Premier ministre israélien Ehoud Olmert serre la main de la la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice lors d'une réunion lundi à Jérusalem. THE ASSOCIATED PRESS/The Government Press Office, Moshe Milner, HO

Par Laurie Copans, THE ASSOCIATED PRESS


JERUSALEM - Le Premier ministre israélien Ehoud Olmert s'est dit prêt lundi à effectuer des changements "tangibles" en Cisjordanie, disant comprendre la nécessité d'assortir les pourparlers en cours avec les Palestiniens d'actions concrètes sur le terrain, a fait savoir un haut responsable lundi, à l'issue d'une nouvelle rencontre entre les deux dirigeants.

Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas se sont vus pendant deux heures dans la résidence d'Olmert à Jérusalem, quelques heures après le départ de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice. Cette dernière avait exhorté Israël à agir pour améliorer les conditions de vie des Palestiniens en Cisjordanie, mettant l'accent sur les sujets de friction des implantations juives et des barrages militaires sur les routes.

Sous pression américaine, les deux hommes se sont fixés comme objectif d'obtenir un accord global d'ici la fin de l'année, mais le Palestinien s'est montré de plus en plus pessimiste, l'impulsion donnée à la conférence d'Annapolis n'ayant débouché sur aucune avancée. Mais Condi Rice s'est dit convaincue que l'objectif de la fin de l'année pouvait être maintenu.

Signe de cette lassitude, des conseillers d'Abbas ont fait savoir lundi que le dirigeant palestinien n'excluait pas de démissionner si aucun progrès satisfaisant n'intervenait dans les deux trois prochains mois.

"Nous pensons que le calendrier fixé à Annapolis est réalisable", a renchéri le porte-parole du gouvernement israélien Mark Regev à l'issue de la réunion de lundi. "Nous avons également discuté des questions tangibles sur le terrain. Nous comprenons parfaitement que le dialogue politique doit être soutenu par des mesures tangibles sur le terrain, sinon, il pourrait y avoir du cynisme", a-t-il ajouté.

Dimanche, la cheffe de la diplomatie américaine s'était montrée inhabituellement critique sur le dossier des implantations et des barrages, soulignant "l'importance de créer une atmosphère favorable à des négociations".

Elle avait appelé l'Etat hébreu à prendre des mesures ayant un "effet réel" sur la vie quotidienne des Palestiniens. "Nous essayons de ne pas regarder seulement la quantité, mais aussi la qualité des améliorations", a-t-elle affirmé.

Cette réunion intervenait en outre à l'heure où Olmert lui-même est dans la tourmente. Le chef de gouvernement, soupçonné dans plusieurs affaires de corruption, a été une nouvelle fois entendu par la police au sujet du financement de campagnes électorales entre 1999 et 2002.

Le quotidien "Haaretz" a publié lundi un article accusant le Premier ministre d'avoir usé de sa position de ministre du Commerce en 2005 pour donner un coup de pouce à la carrière de son épouse dans les arts. Des invitations à une exposition organisée à New York auraient ainsi été imprimées avec du matériel du ministère et le séjour du couple dans un hôtel de luxe aurait été payé par des sympathisants américains.

Le bureau de M. Olmert a démenti ces allégations, affirmant pour l'hôtel que le ministre avait fait de la politique pendant ce déplacement et déclarant que le nombre d'invitations sur papier du ministère avait été minime et qu'il s'agissait d'une erreur.

© La Presse Canadienne, 2008


Israël: barbecues, parade militaire et scandale pour le 60e anniversaire de sa création

Célébration du 60e anniversaire de la création d'Israël le 7 mai 2008 à Jérusalem

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert pendant une cérémonie du souvenir, le 7 mai 2008 dans un cimetière militaire de Jérusalem
Célébration du 60e anniversaire de la création d'Israël le 7 mai 2008 à Jérusalem
  •   Marco Longari AFP ¦ Célébration du 60e anniversaire de la création d'Israël le 7 mai 2008 à Jérusalem

Pique-niques, barbecues, parades aériennes et maritimes ainsi qu'un concours biblique devaient marquer jeudi le 60e anniversaire de la création d'Israël, des festivités quelque peu ternies par la mystérieuse enquête impliquant le Premier ministre Ehud Olmert. Evènement

Selon les radios publique et militaire, le black-out imposé par la justice sur cette affaire, qualifiée de "très sérieuse" par des médias locaux, pourrait être levé au terme de la fête, jeudi soir.

En attendant, les Israéliens célébraient leur "Fête de l'indépendance" en organisant les traditionnels pique-niques dans les parcs, sur les plages ou dans leurs jardins. Selon la radio publique, ils s'apprêtaient à consommer 13 millions de hamburgers, steaks et saucisses.

L'armée devait apporter sa contribution à la fête: des appareils de l'armée survoleront tout le pays, et des dizaines de parachutistes sauteront au large d'une plage de Tel-Aviv, avant d'être récupérés par des vedettes de la marine. A Ashkelon, dans le sud du pays, 120 parachutistes étrangers procéderont à un saut collectif. Pour l'occasion, l'armée a ouvert une dizaine de ses bases, dont une des renseignements militaires, près de Tel-Aviv. A Haïfa (nord), une dizaine d'orchestres militaires étrangers devaient procéder à un défilé.

Un concours annuel de connaissance de la Bible à destination des jeunes était par ailleurs prévu à Jérusalem. En fin de journée, 20 "Prix d'Israël", la plus haute distinction du pays, seront remis par le président Shimon Peres et Ehud Olmert. Les festivités ont été placées sous haute surveillance de crainte d'attentats palestiniens, avec des milliers de policiers et soldats mobilisés. L'armée israélienne a imposé depuis lundi un bouclage de la Cisjordanie en invoquant des questions de sécurité.

Sur le front politique, M. Olmert a assuré dimanche vouloir "coopérer" avec la police dans l'enquête le concernant et affirmé qu'il était confiant sur son issue, tout en déplorant la propagation de "rumeurs vicieuses et malfaisantes". Jusqu'à présent, un tribunal de Jérusalem s'est contenté de permettre de révéler qu'un "ressortissant étranger" impliqué dans le dossier était entendu comme témoin.

L'ancienne secrétaire de M. Olmert, Shula Zacken, a pour sa part été interrogée à quatre reprises en 10 jours, tout en étant assignée à domicile.

Le quotidien Yédiot Aharonot avait indiqué vendredi que M. Olmert était apparemment soupçonné d'avoir reçu d'importantes sommes d'argent d'un homme d'affaires américain, semble-t-il pour financer des campagnes électorales. M. Olmert est par ailleurs soupçonné d'implication dans trois autres affaires portant notamment sur des soupçons de transactions immobilières frauduleuses et de nominations politiques abusives.

Une partie des commentateurs ont souligné que les soupçons pesant sur le Premier ministre étaient "très graves". Ils ont évoqué la possibilité que M. Olmert soit contraint de démissionner ou de renoncer provisoirement à exercer ses fonctions, comme le réclame déjà une partie de la classe politique.

Une telle décision pourrait déboucher sur des élections anticipées d'ici la fin de l'année, la législature actuelle ne s'achèvant qu'en 2010.

20Minutes.fr avec AFP


Négociations de paix: Israël parle d'avancées, les Palestiniens réservés

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas, le 27 décembre 2007 à Jérusalem

Condoleezza Rice et Mahmoud Abbas donnent une conférence de presse, le 4 mai 2008 à Ramallah
Le contrôle d'Israël sur la Cisjordanie, en novembre 2007
En ce moment à la une

    Ho AFP ¦ Le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas, le 27 décembre 2007 à Jérusalem

Israël a fait état lundi de "progrès significatifs" après un nouvel entretien entre son Premier ministre Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas, mais les Palestiniens se sont montrés plus réservés.

Ces négociations se déroulent au moment où la position d'Ehud Olmert est affaiblie par un nouveau scandale de corruption, qui ébranle une coalition gouvernementale chancelante.

"Nous avons enregistré des progrès significatifs sur les questions du tracé des frontières d'un futur Etat palestinien et des arrangements de sécurité entre Israël et cet Etat", a déclaré aux journalistes un haut responsable israélien à l'issue de la rencontre à Jérusalem.

MM. "Olmert et Abbas ont demandé aux équipes de négociateurs d'avancer sur ces deux questions", a précisé ce responsable sous le couvert de l'anonymat, soulignant que les parties travaillaient "déjà sur cartes".

La radio militaire israélienne a toutefois indiqué qu'Israéliens et Palestiniens campaient sur leur position sur le volet des réfugiés de 1948.

Les discussions entre Ehud Olmert et Mahmoud Abbas sont "probablement les plus sérieuses" entre les deux dirigeants depuis la relance des négociations de paix en novembre 2007 à Annapolis (Etats-Unis), a néanmoins assuré le porte-parole de M. Olmert, Mark Regev.

A Ramallah, les responsables palestiniens ont mis un bémol.

"Il est prématuré de tirer des conclusions et de commencer à mesurer les progrès ou l'absence de progrès", a déclaré à la presse l'un des principaux négociateurs palestiniens, Saëb Erakat.

S'il a admis que les discussions avaient été "sérieuses et approfondies", M. Erakat a souligné qu'il n'y aurait "pas d'accord" avant un "accord sur tout".

Il a appelé de nouveau Israël à appliquer la Feuille de route adoptée en 2003, le dernier plan de paix international, qui prévoit un gel total de la colonisation en Cisjordanie occupée et l'arrêt des violences côté palestinien.

MM. Olmert et Abbas se sont rencontrés à l'issue d'une nouvelle visite de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, sa 15e en moins de deux ans.

A son terme, Mme Rice a affirmé que des observateurs américains allaient surveiller la levée des barrages militaires israéliens qui paralysent l'activité en Cisjordanie, un des grands thèmes de sa visite.

"Cela signifie que nos observateurs" --des personnels de l'ambassade-- vont "discuter avec les gens qui essaient de franchir les contrôles et se faire une idée de la façon dont s'exercent les mouvements et accès", a dit Condoleezza Rice à des journalistes dans l'avion du retour.

En Israël, Mme Rice avait eu un dernier tête-à-tête d'environ une heure avec M. Olmert. Après un entretien dimanche avec M. Abbas à Ramallah, elle avait affirmé avoir l'intention de demander à M. Olmert de lever des barrages gênant gravement la circulation des Palestiniens pour améliorer leur vie quotidienne.

Selon un rapport de l'ONU, Israël a levé 44 "obstacles" en Cisjordanie sur les 61 qu'il s'était engagé à supprimer. Mais la plupart n'ont que peu ou pas d'importance.

Lundi soir, l'armée israélienne a annoncé le bouclage pour 72 heures du territoire dans le cadre des célébrations du 60e anniversaire de l'Etat d'Israël, mercredi et jeudi, pour raisons de sécurité.

"Nous comprenons tout à fait qu'un processus politique qui n'est pas appuyé par des mesures concrètes sur le terrain peut créer du cynisme", avait indiqué M. Regev, interrogé sur la teneur de la rencontre entre M. Olmert et Mme Rice.

Les négociations israélo-palestiniennes risquent par ailleurs d'être affectées par un nouvelle affaire de corruption qui éclabousse M. Olmert, entendu vendredi par la police des fraudes.

En dépit du black-out, les médias ont affirmé que l'affaire était particulièrement "grave" et pourrait acculer M. Olmert à la démission, ce que souhaite l'opposition de droite.

Signe de la pression croissante, M. Olmert a annulé une série d'entretiens prévus avec les principaux médias locaux pour les célébrations du 60e anniversaire de la création d'Israël.

20Minutes.fr avec AFP


Face à l'UMP, Sarkozy se réclame de ses prédécesseurs

Judith Waintraub
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Nicolas Sarkozy s'est efforcé, mercredi devant quelque 260 députés UMP, de balayer les «mécontentements» dont il s'est dit conscient.
Nicolas Sarkozy s'est efforcé, mercredi devant quelque 260 députés UMP, de balayer les «mécontentements» dont il s'est dit conscient. Crédits photo : Le Figaro

Le chef de l'État a justifié sa «stratégie du mouvement», mercredi, devant les députés UMP.

À l'origine, l'idée était de Jean-François Copé. Le président des députés UMP voulait que Nicolas Sarkozy les reçoive pour «un échange franc et direct». Question franchise, les quelque 260 élus qui se sont retrouvés mercredi dans la salle des fêtes de l'Élysée ont été servis. Leur hôte s'est comparé à de Gaulle, Mitterrand et Chirac pour se consoler de son impopularité dans l'opinion et tenter de balayer les «mécontentements» dont il s'est dit conscient dans sa majorité.

Le rappel historique version Sarkozy a provoqué de l'irritation dans l'auditoire. Le président s'y est livré pour démontrer qu'il avait, somme toute, mis peu de temps à faire triompher ses idées, et qu'il n'avait pas à se plaindre de ses résultats électoraux. Contrairement au général de Gaulle, «vainqueur à une voix de majorité aux législatives de 1967», à François Mitterrand et à sa longue quête du pouvoir, et «à Jacques Chirac qui a mis 21 ans à se faire élire». Cette dernière allusion a fâché les chiraco-villepinistes, d'autant que le chef de l'État est revenu plusieurs fois sur le bilan de son prédécesseur au cours de son intervention, en termes peu amènes.

«La politique me sort par tous les pores de la peau !»

De retour à l'Assemblée, Jean-Pierre Grand a même affirmé que Nicolas Sarkozy avait «tapé sur Chirac en l'accusant d'avoir mal gouverné la France». «Il a seulement dit que Chirac n'avait pas beaucoup réformé», corrige Hervé Mariton, autre ex-villepiniste, tout en s'interrogeant sur la «nécessité» de ces «piques». Les proches de l'ancien premier ministre n'ont pas apprécié, non plus, que le président «éprouve le besoin de revenir sur l'affaire Clearstream».

Sarkozy l'a évoquée au détour d'une phrase, en conclusion de son échange avec ses invités, pour les persuader qu'il n'avait «de haine pour personne» dans sa «famille». «Si j'ai fait ce que j'ai fait dans cette affaire, a-t-il assuré, c'est pour éviter que cela se reproduise.»«La politique me sort par tous les pores de la peau !», a-t-il aussi ajouté, peut-être pour atténuer l'impression d'avoir voulu régler leur compte à ses détracteurs.

C'est pourtant ce qu'il a fait pendant presque une heure, en se félicitant de n'avoir pas écouté pendant la campagne les conseils de prudence venus de son propre camp. Il a estimé avoir eu raison de ne pas sonder son équipe sur la «rupture» «comme ça, on n'était pas les sortants» , sur sa stratégie de «mouvement» ou, encore, sur l'«identité nationale». Poursuivant la démonstration, il a ironisé à l'intention de ceux qui «lui déconseillaient de changer la date des municipales». «C'était beaucoup d'autojustification», estime un participant.

Mais l'exercice n'était pas gratuit. Nicolas Sarkozy est revenu sur ce qu'il considère comme des erreurs passées de son camp pour mieux récuser les critiques actuelles de ses détracteurs. Il tient par-dessus tout au rythme et à la simultanéité des réformes, ce qu'il appelle «rester en mouvement», pour anéantir l'adversaire. «Ja­mais un gouvernement n'a autant réformé», s'est-il encore une fois vanté, en ajoutant, cette fois à l'adresse de son premier ministre : «Moi, je parle de 55 réformes, François en compte beaucoup plus, ce qui prouve que le moins modeste des deux n'est pas forcément celui qu'on croit !»


Teri Hatcher au centre d’une nouvelle polémique!

Gamma

Véritable gaffeuse dans la série Desperate Housewives, celle qui incarne Susan Mayer nous prouve une fois de plus l’étendue de sa maladresse… télévisuelle. En cause, l’une des répliques de son personnage, qui, dans le premier épisode de la troisième saison, demande à son médecin de lui présenter ses diplômes pour « être sûre qu’ils ne viennent pas d’une faculté de médecine aux Philippines ». Une réplique aussitôt qualifiée de « raciste » par le gouvernement et les médecins philippins. Les producteurs de la célèbre série télévisée ont aussitôt présenté leurs excuses dans un communiqué officiel.


Le drapeau d’Israël…

Par Jean Lévy pour Guysen International News
                    P90_drapeau_israel_60_ans      Bannière à une étoile,
Mais Dieu sait quelle star,
Flotte, fier étendard
Au milieu des nations !

Sur ta toile magique,
Livrée au gré des vents,
Ta belle étoile bleue
Résiste à tous les temps.

L’emblème d’Israël
Est toujours aussi jeune.
Depuis soixante années,
Il brille sur le monde.

L’étoile de David
Se déploie sur nos têtes
Et sur Jérusalem
Pour une éternité.


Vladimir Poutine, l'homme de fer qui a restauré la fierté russe!

                                           En deux mandats présidentiels, Vladimir Poutine, qui quitte mercredi le Kremlin mais restera solidement installé dans la hiérarchie russe, aura rempli son objectif: refaire de la Russie une puissance mondiale en ne tolérant aucun obstacle sur cette voie. /Photo prise le 6 mai 2008/REUTERS/Alexander Natruskin 

En deux mandats présidentiels, Vladimir Poutine, qui quitte mercredi le Kremlin mais restera solidement installé dans la hiérarchie russe, aura rempli son objectif: refaire de la Russie une puissance mondiale en ne tolérant aucun obstacle sur cette voie.

A 55 ans, le président russe ne pouvait constitutionnellement briguer un troisième mandat d'affilée et a fait élire au suffrage universel le successeur qu'il s'était lui-même choisi, Dmitri Medvedev, dont il devient le Premier ministre.

Bénéficiant de l'embellie économique alimentée par les cours du pétrole et tirant profit de ses prises de position sur la scène internationale, il jouit, au moment de quitter le Kremlin, d'une cote de popularité diamétralement opposée aux 5% d'opinions favorables que mesuraient les sondages à l'été 1999.

Cet été-là, le 9 août, Boris Eltsine tire cet ancien officier du KGB de son anonymat. Poutine, né en octobre 1952 à Saint-Pétersbourg, Leningrad à l'époque, est alors un quasi-inconnu et une énigme pour ses concitoyens et pour les observateurs de la vie politique russe.

Car c'est dans la discrétion, au sein des services secrets, qu'il a commencé sa carrière avant d'accéder au poste de conseiller d'Anatoli Sobtchak, maire de Saint-Pétersbourg où il est rapidement surnommé "l'éminence grise".

Après la défaite de Sobtchak en 1996, il est appelé à Moscou où il entre dans l'administration du Kremlin. En juillet 1998, Eltsine le nomme à la tête des Services fédéraux de sécurité (FSB), héritiers du KGB de la Guerre froide. Le 9 août 1999, il est propulsé au poste de Premier ministre. Le 31 décembre, Eltsine, malade et affaibli, démissionne et le nomme président par intérim.

GUERRE EN TCHÉTCHÉNIE

Le futur ex-maître du Kremlin, qui a fait ses armes au sein du KGB en poste en Allemagne de l'Est, à Dresde notamment, engage alors une intense campagne de relations publiques.

Son omniprésence dans les médias et la deuxième guerre en Tchétchénie, qu'il ordonne après une série d'attentats contre des immeubles d'habitation à Moscou et dans d'autres villes du pays, vont asseoir sa popularité dans l'opinion publique russe. "Butez-les jusque dans les chiottes", commande-t-il à ses troupes en septembre 1999.

Son langage parfois grossier, ses expressions de corps de garde lui attirent la sympathie de la population russe. Dans le même temps, il se donne l'image d'un dirigeant à poigne.

En mars 2000, il est élu à la présidence avec 53% des voix.

REPRISE EN MAIN

Sous ses deux mandats, il préside à une intense concentration des pouvoirs entre les mains du Kremlin, marginalisant l'opposition, imposant un contrôle serré sur les médias et rompant avec l'influence des "oligarques".

L'Occident s'interroge sur la sincérité de son engagement démocratique.

Les assassinats de la journaliste Anna Politkovskaïa en octobre 2006 puis de l'ancien espion Alexander Litvinenko le mois suivant à Londres renforcent ces craintes.

Mais Poutine n'en a cure: dans les derniers jours précédant les élections législatives de décembre dernier, remportées haut la main par son parti, Russie unie, il recommandait aux gouvernements occidentaux de ne pas mettre leurs "nez morveux" dans les affaires de la Russie.

Dans le même temps, portée par la hausse des hydrocarbures, l'économie russe connaît sous son règne une nette amélioration. Globalement, le niveau de vie progresse et la Russie de la fin 2007 compte 53 milliardaires, contre 19 en 2006, qui ont pour la plupart fait fortune dans le pétrole, selon le magazine Forbes.

Le PIB russe est aujourd'hui de 1.300 milliards de dollars et les réserves en or du pays atteignent les 500 milliards de dollars, au point que Poutine entend faire de la Russie l'une des sept principales puissances économiques de la planète d'ici 2020.

Cependant, une grande partie de la population russe - le pays compte 150 millions d'habitants environ - vit toujours sous le seuil de pauvreté.

CONSERVER POUVOIR ET INFLUENCE

Poutine s'attribue le retour à la stabilité dans un pays marqué par les aléas des années Eltsine.

L'effondrement de l'Union soviétique, a-t-il dit un jour, fut "la plus grande catastrophe géopolitique du siècle".

Lorsqu'il a le sentiment que les "oligarques", qui ont précisément fait fortune sur le démantèlement de l'appareil industriel soviétique, menacent son pouvoir, il passe à l'offensive.

Deux d'entre eux, Vladimir Goussinski et Boris Berezovski, sont dépossédés de leur groupe et sont contraints de fuir. Un troisième, Mikhaïl Khodorvoski, fondateur et principal actionnaire de la compagnie pétrolière Ioukos, est condamné pour fraude et évasion fiscale. Le message est clair.

Le rétablissement de la puissance russe passe aussi par la diplomatie: sous sa double présidence, Moscou accentue son poids au sein du G8, fait obstacle à la reconnaissance par les Nations unies de l'indépendance du Kosovo, maintient des relations chaleureuses avec l'Iran lorsque les autres grandes puissances mettent Téhéran sous pression en raison de ses ambitions nucléaires.

Poutine dénonce le désir de domination du monde qu'il prête aux Etats-Unis, rejette le projet américain de bouclier antimissile, s'oppose à l'extension vers l'Est de l'Otan.

"Je recherche les intérêts de la nation", dit-il comme credo de sa politique étrangère.

En Russie, l'opposition est laminée par l'appareil politico-médiatique au service de Poutine. Ses adversaires l'accusent de vouloir revenir à l'époque soviétique.

Poutine avait promis à plusieurs reprises qu'il démissionnerait après l'expiration de son second mandat présidentiel, conformément à la Constitution russe, tout en souhaitant conserver pouvoir et influence.

La victoire sans appel, sans surprise de Russie unie aux législatives puis la confirmation par les urnes du choix de son successeur, Dmitri Medvedev, élu au premier tour de la présidentielle en mars, lui ont donné les coudées franches pour le faire.

Version française Henri-Pierre André

Le Point


Boli : « Mon rêve s’est réalisé! »

Auteur du but décisif qui qualifie le Paris Saint Germain pour la finale de la Coupe de France, le jeune attaquant parisien Yannick Boli est revenu sur son Ami_8 match, son but, ainsi que sur sa passion rouge et bleu. Entretien…

Que ressentez-vous après ce but décisif ?
Yannick Boli.
C'était pratiquement mon premier match en équipe première et je marque. Je permets à mon équipe de gagner. Je suis heureux d'emmener le club en finale de la Coupe de France. C'est vraiment un jour très spécial pour moi, un jour exceptionnel. Je vais savourer ce bonheur en famille.

Pensez-vous mériter désormais plus de temps de jeu ?
Je ne sais pas si je jouerai plus souvent maintenant. C'est le coach qui décide. Je suis conscient que je dois encore beaucoup travailler pour mériter plus de temps de jeu. Surtout que je n'ai pas eu une saison très simple. J'ai été blessé à la cuisse pendant deux mois. Puis j'ai commencé à jouer avec la CFA. Tout le monde m'a soutenu pendant cette période difficile. L'entraîneur m'a fait confiance, j'écoute ses conseils et j'essaie de respecter ses consignes. Mais j'ai encore beaucoup de lacunes.

La passion du foot, c'est un peu un héritage de famille...
Oui, c'est vrai. Mon père et mes oncles (NDLR : dont Basile et Roger Boli) m'ont toujours suivi de très près. Ils me connaissent, ils ne doivent pas être trop surpris de me voir marquer. C'était mon rêve et il vient de se réaliser. Je suis né en région parisienne, à Créteil, et je suis depuis toujours supporteur du PSG. J'ai intégré le centre de formation à l'âge de 11 ans. Jamais je n'aurais imaginé jouer un jour avec les pros. Et encore moins marquer et emmener le PSG en finale ! C'est merveilleux mais j'essaie de garder les pieds sur terre.

Le PSG est en grande difficulté en L 1. Comment vivez-vous cette situation ?
Forcément très mal. Mais on se serre les coudes, l'équipe peut s'en sortir. On a de la qualité. Malgré la saison difficile, je suis fier de porter les couleurs de Paris.