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Hillary Clinton s'excuse pour ses propos scandeux sur Robert Kennedy

 

Par Thomas Ferraro

SIOUX FALLS, Dakota du Sud (Reuters) - Alors qu'elle expliquait les raisons de son maintien dans la course à l'investiture démocrate, Hillary Clinton a fait référence vendredi à l'assassinat de Robert Kennedy en juin 1968, ce qui lui a valu des critiques de l'équipe de campagne de son adversaire, Barack Obama.

La sénatrice de New York s'est ensuite excusée pour ses propos, tenus devant le comité de rédaction d'un journal du Dakota du Sud, le Sioux Falls Argus Leader.

Clinton voulait souligner que d'autres primaires démocrates se sont prolongées jusqu'en juin.

"Mon époux (Bill Clinton) n'a décroché l'investiture qu'avec sa victoire en Californie, au milieu du mois de juin, n'est-ce-pas ? Nous nous souvenons tous que Bobby Kennedy a été assassiné en juin en Californie", a-t-elle expliqué devant le comité de rédaction.

"C'est quelque chose que je ne comprends pas", a-t-elle ajouté, en faisant référence aux appels au sein de son parti en faveur de son retrait de la course à l'investiture, dont les dernières consultations auront lieu le 3 juin dans le Dakota du Sud et le Montana.

Robert Kennedy, frère du président assassiné John F. Kennedy et du sénateur du Massachusetts Edward Kennedy, a été tué en 1968 alors qu'il était en compétition pour la primaire démocrate.

Les déclarations de Clinton ont immédiatement suscité diverses interprétations. Certains soupçonnent la sénatrice d'avoir suggéré, entre les lignes, qu'elle restait dans la course au cas où Obama serait visé par une tentative d'assassinat.

La campagne a été marquée par des inquiétudes sur la sécurité du sénateur de l'Illinois qui pourrait devenir le premier président métis américain. Il a commencé à être protégé par les services secrets 18 mois avant l'élection présidentielle du 4 novembre. Aucun candidat n'avait jusque-là bénéficié aussi précocement d'une sécurité accrue.

"DÉCLARATIONS MALHEUREUSES"

L'équipe de campagne du sénateur de l'Illinois a réagi vivement aux déclarations de l'ex-First Lady.

"Les déclarations de la sénatrice Clinton devant le comité éditorial de l'Argus Leader étaient malheureuses et n'ont pas leur place dans cette campagne", a déclaré Bill Burton, porte-parole de la campagne d'Obama.

La sénatrice de New York a par la suite exprimé des regrets devant des journalistes : "Je suis désolée si l'évocation de cet épisode traumatisant pour notre pays tout entier et pour la famille Kennedy en particulier a pu blesser. Ce n'était absolument pas mon intention".

Robert Kennedy Junior, fils du sénateur assassiné, a volé au secours de la sénatrice de New York dont il est l'un des partisans à la différence de la plupart des autres membres de sa famille, en estimant qu'il n'y avait pas lieu de s'offenser des propos de Clinton.

"Il est clair vu le contexte qu'Hillary évoquait un épisode politique familier pour légitimer sa décision de rester dans la course jusqu'en juin", a-t-il déclaré.

Version française Gwénaelle Barzic


Fantasia au Maroc

 

Fantasia
Fantasia

La fantasia, appelée également « jeu de la Poudre » ou « irar s tghallin » (jeu avec les juments) en chaoui, est une manifestation équestre que l'on retrouve dans diverses regions d'Afrique du Nord.

Cette tradition berbère pratiquée dans tout le Maghreb consiste à simuler un assaut militaire de cavalerie. Ces courses brèves font concourir principalement des chevaux barbes, légers et aériens, portant un harnachement d'apparat très coloré.

Le but de l'épreuve est de terminer la course en lançant un coup de fusil en l'air, au même moment, pour n'entendre qu'une seule détonation. C'est alors l'intensité des « youyous » des femmes qui détermine les vainqueurs.
 
Fantasia
 
Fantasia
 
Fantasia
 

Le Monarchie marocaine:

 

Royaume du Maroc!
Monarchie
Le Royaume du Maroc est l'une des plus vieilles monarchies du monde. Fondée il y a 12 siècles, la Royauté constitue le garant de l'unité du pays et de la liberté des citoyens. Le Maroc a conservé son attachement à ses fondements traditionnels tout en s'engageant dans la modernité.


Le Roi du Maroc incarne à la fois une autorité spirituelle et temporelle :

"Le Roi, Amir Al Mouminine, Représentant Suprême de la Nation, Symbole de son unité, Garant de la pérennité et de la continuité de l'Etat, veille au respect de l'Islam et de la Constitution. Il est le protecteur des droits et libertés des citoyens, groupes sociaux et collectivités." (art. 19 de la Constitution de 1996).
  • Le Roi nomme le Premier Ministre. Sur proposition du Premier Ministre, Il nomme les autres membres du Gouvernement (art. 24).
  • Il préside le Conseil des Ministres (art. 25), le Conseil Supérieur de la Magistrature, le Conseil Supérieur de l'Enseignement et le Conseil Supérieur de la Promotion Nationale et du Plan (art. 32).
  • Il promulgue la loi, signe et ratifie les traités.
  • Le Roi est le Chef Suprême des Forces Armées Royales (art. 30).
  • Il accrédite les Ambassadeurs auprès des puissances étrangères. Les Ambassadeurs et les Représentants des organismes internationaux sont accrédités auprès de Lui (art. 31).
  • Il déclare l'état d'exception dans les conditions édicteés par l'article 35 de la Constitution.
  • Il exerce le droit de grâce (art. 34).


Sa Majesté le Roi Mohammed VI


Sa Majesté le Roi Mohammed VI est le Vingt-troisième Roi de la Dynastie Alaouite, dont le règne a débuté au milieu du XVIIe siècle.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, fils de Feu Sa Majesté Hassan II, est né le 21 Août 1963 à Rabat. A l'âge de quatre ans, Son Auguste Père le fait entrer à l'Ecole Coranique du Palais Royal.

Le 28 Juin 1973, Son Altesse Royale le Prince Héritier obtient, avec succès, le Certificat d'Etudes Primaires et poursuit ses études secondaires au Collège Royal où Il obtient son Baccalauréat en 1981. Il est diplômé de l'Université Mohammed V.

En 1985, le Prince Héritier Sidi Mohammed obtient sa Licence en Droit à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales de Rabat. Le sujet de Son mémoire porte sur «l’Union Arabo-Africaine et la stratégie du Royaume du Maroc en matière de relations internationales».

En 1987, Il obtient le premier Certificat d’Etudes Supérieures (C.E.S) en Sciences Politiques avec mention.

En Juillet 1988, Son Altesse Royale le Prince Héritier Sidi Mohammed réussit, avec mention, ses derniers examens pour l’obtention du deuxième C.E.S en droit Public.

Afin de compléter sa formation et de vivre de près la pratique des principes et des règles de droit appris à la Faculté, Feu Sa Majesté le Roi Hassan II décide de l’envoyer, en novembre 1988, à Bruxelles, en vue d’effectuer un stage de quelques mois auprès de M. Jacques Delors, Président de la Commission des Communautés Economiques Européennes. Rompu aux lourdes tâches depuis son jeune âge, Son Altesse Royale le Prince Héritier Sidi Mohammed est souvent chargé par Son Auguste Père de nombreuses missions à différents niveaux : national, arabe, islamique, africain, et international, auprès des Chefs d’Etat frères et amis. Son Altesse a ainsi participé à plusieurs conférences internationales et régionales.

La première mission officielle à l’étranger de Son Altesse Royale le Prince Héritier a eu lieu le 6 avril 1974, quand il a représenté feu Sa Majesté Hassan II à l’Office Religieux célébré à la Cathédrale «Notre Dame de Paris» à la mémoire du Président français, Georges Pompidou.

Le 22 décembre 1979, Son Altesse Royale le Prince Héritier est porté à la Présidence d’Honneur de l’Association Socio-Culturelle du Bassin Méditerranéen.

Du 23 au 30 Juillet 1980, Son Altesse Royale le Prince Héritier Sidi Mohammed effectue une tournée dans plusieurs pays africains et rencontre les Présidents Leopold Sedar Senghor du Sénégal, Ahmed Sékou Touré de Guinée, Félix Houphouët Boigny de la Côte d’Ivoire, Ahmedou Ahijou du Cameroun et Shehu Shagari du Nigéria.
Il leur a remis des messages personnels de Feu Sa Majesté Hassan II.

Le 18 mars 1982, Il est nommé Président du Comité d’Organisation des IXèmes jeux Méditerranéens de Casablanca.

Le 10 mars 1983, Son Altesse Royale le Prince Héritier préside la délégation marocaine aux travaux du VIIe sommet des pays Non-Alignés à New-Delhi et prononce un important discours dans lequel Il rappelle les positions du Maroc à l’égard de diverses questions arabes, africaines et internationales.

Le 21 septembre 1983, le Prince Héritier préside la délégation marocaine aux travaux du comité de mise en oeuvre de l’O.U.A sur le Sahara à Adis-Abeba.

Le 3 octobre 1983, Il préside la délégation marocaine à la Xème conférence franco-africaine, à Vittel. Le 11 avril 1985, Son Altesse le Prince Héritier est nommé par Son Auguste Père, Président de la Commission Chargée de l’Organisation des VIes jeux panarabes.

Le 26 novembre 1985, Son Altesse Royale le Prince Héritier Sidi Mohammed est nommé, par le Souverain, Coordonnateur des bureaux et services de l’Etat-Major Général des Forces Armées Royales. Une tâche digne d’un Prince qui a su mener à bien les différentes missions qui lui ont été confiées.

Du 11 au 18 mars 1986, le Prince Héritier effectue une visite officielle en Arabie Saoudite. Du 7 au 21 mars 1987, Il se déplace en visite officielle au Japon.

Le 23 février 1989, Son Altesse Royale le Prince Héritier Sidi Mohammed représente Feu sa Majesté Hassan II aux obsèques de l’Empereur du Japon Hiro Hito.

Le 29 octobre 1993, Son Altesse Royale le Prince Héritier obtient, à l’Université de Nice-Sophia Antipolis en France, le titre de Docteur en Droit avec la mention «très honorable», suite à une thèse intitulée «La coopération entre la Communauté Economique Européenne et l’Union du Maghreb Arabe».

Le 12 juillet 1994, Son Altesse Royale le Prince Héritier Sidi Mohammed est promu, par Feu Sa Majesté Hassan II, au grade de Général de Division.

Le 12 avril 1994, Son Altesse Royale le Prince Héritier préside l’ouverture des travaux de la conférence ministérielle du G.A.T.T à Marrakech.

Le 4 mai 1994, Son Altesse Royale le Prince Héritier Sidi Mohammed participe aux travaux de la réunion du groupe consultatif, à Genève, à l’occasion de la Commémoration du 50ème anniversaire de la constitution de l’O.N.U.

Le 19 décembre 1994, Son Altesse Royale le Prince Héritier ouvre les travaux du Conseil Supérieur de la Culture.

Le 12 janvier 1995, Son Altesse Royale le Prince Héritier préside l’ouverture des travaux de la Commission Nationale pour la Commémoration du 50ème anniversaire de l’O.N.U.

Le 9 avril 1996, Son Altesse le Prince Héritier Sidi Mohammed conduit, à Paris, la séance de clôture du séminaire sur «Les relations entre le Maroc et l’Europe».

Le 10 décembre 1996, Son Altesse Royale le Prince Héritier inaugure, à New York, le Bureau du Conseil Maroco-Américain du Commerce et des Investissements.

Du 21 au 27 juin 1997, Son Altesse Royale le Prince Héritier Sidi Mohammed représente Feu Sa Majesté Hassan II aux travaux de la session extraordinaire de l’Assemblée Générale de l’O.N.U sur l’Environnement intitulée «Le Sommet de la terre +5».

Le 23 Juillet 1999: Cérémonie de présentation de l'allégeance à S.M le Roi Mohamed Ibn Al Hassan Ben Mohamed, à la Salle du Trône du palais Royal de Rabat.

Son Intronisation est célébrée le 30 juillet 1999.

Le 12 Juillet 2002, le Mariage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI avec SAR la Princesse Lalla Salma est célébré à Rabat, conformément aux traditions de la glorieuse dynastie alaouite.

Le 8 mai 2003: Naissance, à Rabat, de Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay Al Hassan.




Texte intégral du message de SM le Roi Mohammed VI au 5ème Forum arabe pour l'Education et l'Enseignement

Skhirat le : 02/04/2008
 

"Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons. Altesse Royale, Excellences, Mesdames, Messieurs, Il Nous plaît de Nous adresser à vous à l'ouverture de la cinquième édition du Forum Arabe pour l'Education et l'Enseignement, à laquelle Nous réservons Notre haute sollicitude. A nos honorables hôtes, membres des délégations participant aux travaux de ce Forum, Nous souhaitons la bienvenue dans leur deuxième pays, le Maroc, terre de rencontre, de dialogue, et d'action en faveur des causes justes de la nation arabe. Vous voilà donc réunis pour débattre des meilleurs moyens à mettre en oeuvre pour renforcer et diversifier les domaines où se déploie l'action arabe commune. A cette occasion, Nous tenons à dire combien Nous nous réjouissons des initiatives de Notre cher Frère, Son Altesse Royale le Prince Khaled Al-Fayçal Ben Abdulaziz Al-Saoud, que Dieu le garde, Président de la Fondation de la Pensée Arabe. Nous saluons vivement les efforts louables qu'il ne cesse de déployer pour la promotion et l'essor de la culture et de la pensée arabes. Nous nous félicitons également du thème que vous avez judicieusement retenu pour cette importante rencontre, en l'occurrence +l'enseignement dans le monde arabe et la mondialisation+. Ceci d'autant plus qu'il s'agit d'une question d'actualité en phase avec la vitalité du débat qui agite toute la région arabe, au sujet des problématiques et des priorités liées à la promotion des systèmes arabes d'éducation et de formation, et au rôle déterminant qui leur incombe dans les processus d'encadrement des générations montantes et de développement de la compétitivité de nos pays, dans le contexte de la mondialisation et des défis y afférents. Dans un monde en proie à des mutations effrénées, l'importance de ce thème tient au fait que la compétitivité des nations se mesure actuellement à l'aune de la qualité du capital humain, notamment dans le domaine de l'économie du savoir et des technologies de l'information et de la communication. Voilà qui explique le rôle majeur qui incombe, en la matière, aux systèmes d'éducation qui, parce qu'ils sont à la base du processus de formation et de qualification des ressources humaines, s'érigent désormais en acteur clé et en maillon central pour prendre en charge les contraintes de l'heure. C'est pourquoi, aujourd'hui, les universités et les instituts de recherche se livrent, sur la scène internationale, à une course effrénée pour s'emparer des marchés de formation et de recherche, dans l'espoir de s'approprier progressivement les moyens et les mécanismes de maîtrise de cette compétitivité. De cette course est née une dynamique qui tend vers une standardisation et une uniformisation accrues des systèmes d'éducation et de formation, tant dans leurs composantes que dans leurs programmes. De ce fait, il n'est plus permis d'adopter des politiques éducatives fermées sur elles-mêmes ou coupées de leur contexte, surtout au regard de l'état actuel de l'enseignement dans le monde arabe. En effet, la réforme continue de nos systèmes d'éducation reste un préalable incontournable pour permettre à nos pays arabes d'accéder à la place qui leur revient dans l'arène de la mondialisation scientifique et technologique, et pour que les secteurs de l'enseignement et de la recherche puissent s'acquitter de leur rôle en tant que leviers majeurs de développement. Aussi les établissements d'enseignement sont-ils constamment appelés à adapter leurs cursus et leurs méthodes de travail aux exigences de la mise à niveau de nos ressources humaines. Ils doivent également s'atteler à rehausser la qualité de leur rendement pour relever les défis de la mondialisation, et s'ouvrir aux innovations liées au développement des systèmes d'éducation et de formation, et ce, dans le respect de notre identité arabo-islamique authentique. En effet, le rôle de nos écoles et de nos universités ne doit pas se limiter à l'augmentation quantitative de leurs indicateurs, qui consisterait à garantir le droit à l'enseignement et l'égalité des chances en matière de formation, pour le plus grand nombre possible de nos enfants et de nos jeunes. Il leur appartient plutôt de relever le défi lié à la qualité des services et des compétences, et d'assurer les conditions propices pour que les apprenants puissent s'insérer de manière effective dans la société de l'information et de la communication. Il convient de rappeler, à ce propos, que les méthodes d'enseignement et les cursus propres à toutes les branches du savoir, sont désormais à la portée de tout un chacun, et ce, à travers des réseaux universitaires accessibles par voie satellitaire, et par le biais desquels d'éminents professeurs communiquent et débattent entre eux, en dépit des distances qui les séparent. De même que n'importe quelle classe de cours ou n'importe quel laboratoire peut interagir en temps réel avec son homologue, en tout point du globe. Il nous incombe donc d'agir de sorte que nos enfants puissent exploiter et tirer parti de cette dynamique moderne de communication et d'échange du savoir. Par ailleurs, il est éminemment urgent de procéder à une évaluation de nos systèmes d'éducation, d'en identifier les dysfonctionnements et les carences et de cerner toutes les contraintes et les entraves inhérentes à la vague globalisante qui déferle sur le monde arabe. Il convient aussi de penser la façon de réagir positivement face aux défis que pose cette mondialisation à tous les niveaux. Partant du fait que celle-ci vise, au premier chef, l'identité culturelle, il est, donc, indispensable de concevoir des solutions préemptives permettant de concilier ce qui est universel et ce qui est national, de manière à s'imprégner de l'air du temps, tout en veillant à la préservation des spécificités et des constantes nationales. Aussi nous incombe-t-il de consolider le rôle de l'institution éducative en tant que levier essentiel pour la modernisation et le progrès, l'ancrage de la citoyenneté et de la pratique démocratique et l'amélioration de nos indicateurs de développement. Il faut également agir pour que nos jeunes soient plus entreprenants et plus responsables et s'imprègnent davantage des valeurs d'ouverture, de modération et de tolérance. Il appartient aussi à nos institutions éducatives de doter les générations montantes des capacités d'ouverture et d'émulation aux niveaux régional et international. Elles se doivent, en même temps, de leur inculquer les hautes valeurs et les nobles idéaux propres à les rendre fières de leur identité et de leur authenticité, prêtes à apporter leur concours à l'essor de leurs pays respectifs, et attentives aux causes justes et aux réelles préoccupations qui sont les leurs. Mesdames, Messieurs, Nous sommes convaincu qu'un espace de réflexion et de proposition aussi important que votre Forum, va contribuer à une meilleure appréhension des défis qui se posent aux systèmes éducatifs de nos pays, ainsi qu'à la conception de programmes novateurs et efficients, permettant de prendre en charge certaines problématiques communes aux pays arabes, dans ce domaine particulier. Il y a tout d'abord la question de notre patrimoine commun, dont la principale composante n'est autre que la langue arabe. De fait, celle-ci requiert, aujourd'hui plus que jamais, que nous déployions des efforts particuliers afin d'en assurer le développement et la mise à niveau, et de faire en sorte qu'elle tire parti d'une dynamique novatrice de recherche linguistique en matière d'anticipation, d'arabisation et de terminologie scientifique. Outre l'appropriation et la maîtrise des technologies de l'information, cette démarche devrait conférer à la langue arabe une visibilité et un poids plus conséquents dans les milieux de l'information et de la communication. Toutefois, cet objectif ne saurait être atteint qu'au prix d'un effort collectif et d'initiatives intégrées et complémentaires de la part des pays arabes, et ce, dans le cadre d'une approche rigoureuse et équilibrée permettant de dégager une vision prospective quant au devenir de la langue arabe et la place qu'elle est censée occuper dans la société universelle de l'information. Il faut veiller, ensuite, à ce que les cursus et les programmes éducatifs puissent intégrer les exigences de la mondialisation, et s'y adapter, tout en remplissant le rôle qui leur incombe en matière d'éducation à la citoyenneté et au civisme, et d'attachement, sans ostracisme ni fanatisme, aux fondements de notre identité civilisationnelle, selon une approche équilibrée conciliant spécificité et universalité. C'est là un chantier décisif qui nécessite la mise en commun des efforts et l'échange des expériences et du savoir-faire, entre les instances arabes compétentes qui décident des politiques publiques en matière d'éducation. C'est dire à quel point il importe d'impulser les mécanismes de coopération dans les domaines de l'enseignement universitaire et de la recherche scientifique, et de favoriser l'éclosion de pôles d'excellence et d'innovation propres à rivaliser avec leurs homologues à travers le monde. Cette coopération doit se fonder sur un réseau de projets ambitieux, bien ciblés et dotés de moyens bien définis, intéressant les secteurs de recherche et de formation. Des projets à haute valeur ajoutée où s'investissent universités, entreprises et opérateurs économiques, dans le cadre d'un partenariat privilégié et efficient entre les secteurs public et privé. Ceci permettra de drainer et de motiver les cadres et les compétences arabes expatriés pour qu'ils apportent leur concours à l'essor scientifique et technique de leurs pays d'origine et de l'ensemble du monde arabe. Mesdames, Messieurs, Afin d'atteindre les objectifs escomptés, il importe, en premier lieu, de compter sur nos propres énergies et nos ressources endogènes, et de stimuler et optimiser les processus de réforme de nos systèmes d'éducation, en ayant constamment à l'esprit nos spécificités nationales et arabes, ainsi que le patrimoine et les valeurs de notre civilisation séculaire, et en s'inspirant, en même temps, des expériences pilotes universelles en la matière. En conclusion, Nous tenons à saluer votre travail persévérant et vos louables efforts. Nous sommes convaincu que cet important forum, de par la qualité et le rang éminent de l'élite de penseurs, d'intellectuels et d'experts, qui y prennent part, constituera une force de proposition efficace pour aider à dégager les meilleurs moyens à mettre en oeuvre en vue de faire avancer en permanence les systèmes d'éducation arabes et resserrer les liens de coopération et d'échange d'expériences et de savoir-faire entre eux. Ces systèmes seront, de ce fait, aptes à aider à relever les défis de l'heure, à assurer le développement et à bâtir un avenir meilleur pour nos générations montantes. Fasse Dieu que vos efforts et les travaux de votre forum soient couronnés de succès. Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh".


Ukraine: découverte d'un charnier juif

par Shraga Blum
 

Un paysan ukrainien qui voulait construire une cave dans sa maison, a eu la triste surprise de découvrir une vingtaine de squelettes, dont certains d'enfants. Selon le Rav Shmouel Horovitz, qui est Rabbin de la région de Vinica en Ukraine, "c'est une chose courante chez les paysans ukrainiens que de creuser sous leur maison pour aménager un réservoir à provisions."

Dès qu'il s'est heurté aux ossements, le paysan a averti la Police qui est venue et a pris des échantillons afin qu'ils soient observés à l'Institut Médico-Légal. Après examen, il s'agit de 20 Juifs dont dix enfants, qui auraient été assassinés par balles entre les années 1942 et 1945.

Le Rav Horovitz a contacté le Centre Rabbinique Européen, qui est entre autres chargé de prodiguer les services religieux dans ce genre de situations.

Le Rav Avraham Yaffe Shlesinger, de Genève, qui est aussi Responsable rabbinique au niveau européen de la gestion des cimetières, constate "qu'encore aujourd'hui, soixante ans après la fin de la Shoa, on trouve encore des dépouilles de Juifs exterminés par les nazis. Comme il es quasi impossible de les identifier et de retrouver des membres de leurs familles, notre rôle est de leur offrir un enterrement digne".

Mais le Rav Shlesinger regrette aussi qu'aujourd'hui, l'antisémitisme n'a toujours pas disparu en Europe, et notamment en Ukraine, où des tombes juives, parfois celle d'illustres Sages, sont profanées par des néonazis."


Ultime session de la Knesset? Des députés donnent leur avis...
 
par Shraga Blum
 

La session d'été qui a commencé hier lundi promet d'être l'une des plus "palpitantes" de ces dernières années. Elle constitue en tous cas un champ de mines pour la coalition, tant les problèmes sont complexes, et tant la fragile stabilité gouvernementale est menacée de différents côtés.

Des députés ont bien voulu donner leurs pronostics sur la durée ou l'issue de cette législature.

Haïm Oron, nouveau président du Meretz, refuse d'être alarmiste et apporte une réponse de Normand: "Je ne sais pas, c'est la troisième session de cette législature que l'on annonce être la dernière! Peut-être que oui, peut-être que non". Mais il dit "ne pas voir pas d'un mauvais oeil la mise en place d'une coalition de remplacement avec Tsipi Livni à sa tête." Marina Solotkine, "rebelle" de Kadima, est plus claire: "La classe politique soit décider si elle peut poursuivre son travail avec un Premier ministre sous le coup de cinq enquêtes. A Kadima, il existe d'autres options". Orit Noked (Avoda) est fataliste: "Dans cette législature, on ne peut jamais savoir! Un gouvernement Netanyahou? Il faut voir. Je ne repousse rien à priori". Son collègue de Parti, Yoram Marciano est plus loquace, optimiste, et à contre-courant: "Je ne veux pas jouer aux devins, mais au vu des problèmes qui sont à l'ordre du jour durant cette session, je ne pense pas qu'elle sera la dernière de cette législature. Même si ce que je dis n'est pas populaire, je préférerais qu'Ehoud Olmert reste Premier ministre car c'est un bon chef de gouvernement. Par contre, s'il doit finalement céder sa place, il existe des solutions de remplacement, notamment des personnalités non touchées par des enquêtes de Police". Nadia Hilo, travailliste également, utilise un langage diplomatique: "Il est certain que nous sommes au début d'un processus qui pourrait nous amener à envisager l'une des éventualités, à savoir la dissolution de la Knesset." Là où elle l'est moins: "Mais je préfère encore cette coalition, avec toutes ses limites et tous ses défauts, à un gouvernement dirigé par Binyamin Netanyahou". Aryeh Eldad (Ihoud Leoumi - Mafdal), en appelle à la Providence: "Avec l'aide de D-ieu, avec l'aide de facteurs municipaux et judiciaires, je pense que cette session sera la dernière. Le temps est enfin arrivée". Concernant une autre coalition de remplacement dans la Knesset actuelle, Eldad verrait bien Netanyahou prendre les rênes, mais "à condition qu'il déclare officiellement qu'il s'opposera à la création d'un Etat palestinien."

Avshalom Vilan (Meretz) se veut plus prudent, et surtout, il sait lire les sondages: "Bien qu'étant dans l'opposition, j'estime que les roulements de tam-tam qui nous annoncent des élections prochaines sont prématurés. On ne peut pas imposer des élections tous les deux ans à un pays! Il y a un gouvernement en place, et il faut qu'il puisse finir son mandat" Zehava Gal-On, de la même formation, est d'un avis quelque peu différent, et  elle le dit avec sa fougue habituelle: "C'est une honte pour le pays. Olmert doit laisser sa place, il doit y avoir un gouvernement de remplacement. Par contre, il ne faut pas courir vers de nouvelles élections. Les députés ont été élus pour quatre ans, il faut les laisser travailler mais avec un autre Premier ministre".

Il ne s'agit là que d'un échantillon restreint de députés et de formations. Au Likoud comme à Israël Beiteinou, tout le monde souhaite ouvertement la tenue de nouvelles élections. Le Parti Shass est toujours aussi clair dans son amiguité, faisant croire à chaque occasion qu'il est sur le point de quitter la coalition pour des raisons de politique étrangère ou financière, puis justifiant à coup d' arguties pourquoi "ce n'est pas encore le moment". A Kadima, on ne s' exprime pas outre mesure, les choses se font naturellement en coulisses entre les pro-Olmert et les candidats à sa succession. Quant aux Retraités, même scindés en deux, ils semblent d'accord sur une chose: ils ne se pressent pas pour de nouvelles élections, qui pourraient bien les pousser...à la retraite.


Le grand rabbin Sitruk: «Pour un retour sans conditions préalables du Consistoire Central au sein du CRIF»

 

 

 

L’élection du Grand rabbin de France aura lieu, on le sait, le 22 juin prochain. C’est un moment très attendu pour la communauté juive comme pour la communauté nationale. Une fois n’est pas coutume, le CRIF et les Amis du CRIF, par le biais de leurs « Grands rendez-vous », ont demandé aux deux candidats, Joseph Sitruk et Gilles Bernheim, de venir exposer leurs programmes et de répondre aux questions de dirigeants communautaires.
La première de ces deux importantes réunions a eu lieu le jeudi 22 mai au Centre Rachi où le CRIF recevait l’actuel Grand rabbin de France, candidat à sa propre réélection. Le Grand rabbin de la synagogue de la Victoire s’exprimera, lui, le jeudi 5 juin au Centre Communautaire de Paris.
Accueilli par le président du CRIF, Richard Prasquier, par ailleurs, président de l’association des amis du CRIF, Jean-Pierre Allali, Meyer Habib, Nathalie Cohen-Beizermann, Raoul Ghozlan, membres du Bureau Exécutif, et par Haïm Musicant, directeur général du CRIF, le Grand rabbin Sitruk a voulu, d’entrée de jeu, affirmer qu’il ne pratiquerait pas la langue de bois. Revenant sur le dramatique accident vasculaire auquel il a été confronté il y a quelques années, il a expliqué que le prénom Haïm qu’il a ajouté à Yossef au sortir de cette épreuve, lui a été suggéré par le célèbre kabbaliste Yitzhak Kadouri, décédé depuis en janvier dernier. « Yossef Haïm » se traduit littéralement par « Il ajoute la vie », une expression pour le moins symbolique. Le Grand rabbin, qui reconnaît sa dette à l’égard de sa communauté et qui poursuit sa rééducation, considère qu’il n’a pas encore achevé sa mission. Cela ne n’empêche pas de penser à sa succession. Dans cet esprit, il compte mettre en place un Collège rabbinique dans lequel, tout naturellement, ce successeur sera choisi. Pour l’heure, dans la continuité de ce qu’il estime avoir déjà accompli, le Grand rabbin voudrait « consolider et innover ». Un slogan a été choisi : « Être Juif en France, demain » et trois défis devront être relevés : l’Unité, l’Ouverture, la Transmission. Pour cela, un outil : le PAC : Plan d’Action Communautaire et une volonté, celle d’utiliser au mieux, dans les actions à mener, les nouvelles technologies d’information et de communication. Dans la pratique, le Grand rabbin a donné quelques exemples de lignes d’action : prendre en compte la réalité des enfants issus de couples mixtes, aller à la rencontre des petites communautés, notamment en organisant 1000 conférences annuelles à travers le pays, créer un sigle labellisé de cacheroute et, dans ce domaine sensible, se soucier du rapport « qualité-prix ».
Après une intervention liminaire, le Grand rabbin Sitruk a répondu sans détours aux questions de l’assistance. Au nom du CRIF, mais aussi de la Wizo et de l’association « Noa, osons-le dire » qui s’occupe de femmes victimes de violences conjugales, Nathalie Cohen-Beizerman, membre du Bureau Exécutif du CRIF et présidente de la Wizo a interrogé le Grand rabbin sur le « guet », que des maris récalcitrants refusent souvent de donner, sur les enfants issus de mariages mixtes et sur une affaire récente de violence conjugale. Secrétaire général des Amis du CRIF, Joël Amar, a demandé des précisions sur le Collège rabbinique à venir, Jean-Yves Coronel, citant une Responsa du Vaad Poskim Halacha du Rabbinical Council of America, a demandé s’il fallait interdire en milieu juif, l’usage du tabac. Très intéressé, le Grand rabbin a promis d’étudier avec sérieux la question. Vice-président du CRIF, Meyer Habib a interrogé Joseph Sitruk sur l’éventualité d’une réintégration, sans conditions préalables, du Consistoire Central au sein du CRIF. Très encourageante, la réponse a été sans ambages : « Oui, si je suis élu ». Maurice Biederman, évoquant un pamphlet hostile au Grand rabbin Bernheim, a demandé si Joseph Sitruk est favorable au dialogue judéo-chrétien. Réponse positive là aussi. J.P. Amoyelle, analysant un récent sondage, s’est inquiété de la présence d’un tiers des enfants juifs dans des écoles catholiques. Une solution, pour le Grand rabbin, parmi d’autres : rendre l’école juive moins coûteuse. André Dehry a suggéré d’imposer aux élèves rabbins du Séminaire de préparer simultanément quelques unités de valeurs à la Sorbonne. Le Grand rabbin y est favorable. M. Ohana est revenu à la forte mobilisation du public français et du président Mitterrand en 1989 lors des événements de Carpentras, événements sur lesquels, Joseph Sitruk, déjà en poste à l’époque, a donné plusieurs précisions. Une soirée très réussie.
Photo : © 2008 Alain Azria

Je pense que si Le Guen gagne une nouvelle fois la Coupe de France avec le PSG. Alors, il faudra le garder!...

 

PSG : Le Guen fait le point

<strong>PSG : Le Guen fait le point</strong>
PSG : Le Guen fait le point
Paul Le Guen, l'entraîneur du PSG, a la possibilité de réaliser un doublé inespéré en conclusion d'une saison très délicate. Il confie également ne pas « être dans l'angoisse » concernant son avenir dans la capitale.

Paul Le Guen, a quel type de match vous attendez-vous contre l'Olympique Lyonnais, samedi soir ?
Ce sera un match intéressant. Lyon est champion. Nous, nous avons gagné la Coupe de la Ligue, et nous nous sommes maintenus après beaucoup de difficultés. Cela nous a enlevé un poids considérable. Donc, il y a deux équipes qui abordent le match dans des conditions favorables avec beaucoup d'ambition. Le climat peut être très favorable pour un beau match.

Vous avez la possibilité de réaliser un doublé. C'est une sacrée motivation...
Oui, je l'ai vécu en tant que joueur. Je sais que ça peut procurer beaucoup de satisfaction et de fierté. Moi, j'ai envie que les joueurs aient cet orgueil, et cette fierté. Encore une fois, cela ne peut ne pas suffire pour battre Lyon. Mais au moins, donnons-nous toutes les chances. Je sais que cela peut faire beaucoup de bien à tout le monde.

Cette semaine, avez-vous eu des garanties sur la saison prochaine ?
Absolument pas. Moi, je fais mon travail consciencieusement. Je suis sous contrat donc c'est la moindre des choses de préparer la saison prochaine, de faire les choses correctement... Vous savez, je ne suis pas du tout dans l'angoisse de ce qui va se passer. Je prends les choses comme elles viennent, tranquillement. Si demain, on me demande d'arrêter, j'arrêterai. Mais puisqu'on ne me l'a pas demandé, la moindre des choses, c'est d'être au travail, d'être prêt à aborder la prochaine saison. Et d'être performant dès les premiers jours de préparation.

Vous avez donc envie de continuer ?
J'ai été suffisamment clair. Je le dis, je le répète. Dans mon esprit, c'est absolument clair.

Si vous continuez, souhaiteriez-vous conserver Mario Yepes et Pedro Miguel Pauleta ?
Ils sont en fin de contrat. Nous aviserons sur les prochaines semaines. Pour le moment, il ne leur a pas été proposé de prolongation de contrat.

Propos recueillis par Rémi Perrot


Pour moi, le Premier ministre israélien: Ehoud Olmert est le seul qui puisse réussir une paix durable et sincère entre israéliens et palestiniens!

Olmert ne croit pas à son inculpation 

Patrick Saint-Paul du Figaro
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Ehoud Olmert a été interrogé, hier, pour la deuxième fois en un mois par les enquêteurs de l'Unité nationale des fraudes.
Ehoud Olmert a été interrogé, hier, pour la deuxième fois en un mois par les enquêteurs de l'Unité nationale des fraudes. Crédits photo : AFP

Le premier ministre était de nouveau interrogé hier dans le cadre d'une affaire de corruption.

De notre correspondant à Jérusalem

L'ÉTAU se resserre sur le premier ministre israélien. Mis en cause dans une affaire de corruption, Ehoud Olmert a été interrogé par la police, hier, pour la deuxième fois en un mois. Des enquêteurs de l'Unité nationale des fraudes se sont rendus à son domicile à Jérusalem et l'ont questionné pendant une heure. L'affaire porte sur des versements en liquide douteux de plusieurs centaines de milliers de dollars dans les années 1990.

Un homme d'affaires américain, Morris Talansky, est soupçonné d'avoir remis à Olmert des enveloppes de billets avant qu'il devienne chef du gouvernement, lorsqu'il était ministre de l'Industrie et du Commerce. La justice israélienne soupçonne également Olmert d'abus de confiance et de blanchiment d'argent. Talansky, habitant de New York actuellement en visite en Israël, a été interrogé par les enquêteurs. Selon les médias israéliens, lâchés aux trousses du premier ministre et qui citent des sources policières, Talansky aurait confirmé aux enquêteurs : « J'ai donné de l'argent à Olmert, qui n'a servi ni à financer ses campagnes électorales, ni à rembourser ses dettes accumulées durant des campagnes. » Selon la presse, Talansky aurait confessé avoir remis à Olmert des sommes utilisées à des fins personnelles, pour financer des voyages et faire du shopping.

Son témoignage contredit la stratégie de défense d'Olmert, qui affirme avoir utilisé ces fonds uniquement à des fins politiques. Le premier ministre a ainsi reconnu ce mois-ci qu'il avait reçu de l'argent de Talansky pour financer deux campagnes fructueuses pour la mairie de Jérusalem, en 1993 et en 1998, une candidature manquée à la direction du Likoud en 1999 puis une élection interne à ce parti en 2002. Mais il nie tout enrichissement personnel. La législation israélienne interdit les dons à caractère politique supérieurs à quelques centaines de dollars.

Élections législatives anticipées

En échange, Olmert aurait accordé des faveurs à Talansky. Il aurait notamment, lorsqu'il était ministre de l'Industrie, aidé à promouvoir auprès de grandes chaînes d'hôtels la vente de minibars fabriqués par l'entreprise de l'homme d'affaires amériain, et, lorsqu'il était maire de Jérusalem, fait installer des dos-d'âne dans la rue où habitent ses petits-enfants. Les policiers veulent aussi savoir si Olmert l'a aidé à faire des affaires en Amérique du Sud. Sur décision d'un tribunal, Talansky devra faire une déposition préliminaire mardi. Les avocats d'Olmert avaient déposé un recours pour tenter d'annuler cette déposition devant un tribunal d'instance, mais la Cour suprême a rejeté leur requête.

Olmert et ses alliés ont insisté cette semaine sur son rôle primordial dans les négociations avec les Palestiniens ainsi que dans les discussions avec la Syrie par l'intermédiaire de la Turquie. Il est essentiel pour lui de démontrer qu'il existe une vraie dynamique afin de convaincre le procureur de l'État, Menahem Mazouz, que l'inculper risquerait de faucher cet élan. Selon le quotidien Haaretz, Olmert s'est dit convaincu auprès de ses proches qu'il ne sera pas inculpé. « Il y aura des gros titres dégoûtants, nous sommes pris dans une dure tempête et nous traverserons une crise, mais il n'y aura pas d'inculpation », leur aurait-il confié.

Le premier ministre, visé précédemment par plusieurs enquêtes dans le cadre de ses fonctions à la mairie de Jérusalem pendant dix ans jusqu'à 2003 puis lorsqu'il est devenu ministre, dément toute malversation. Il a toutefois fait savoir qu'il démissionnerait s'il était inculpé, ce qui pourrait augurer des élections législatives anticipées. Selon un sondage publié hier, une écrasante majorité d'Israéliens ne fait plus confiance au premier ministre, 49 % estimant qu'il a relancé les négociations de paix avec la Syrie dans l'unique but de détourner l'attention de ses affaires. Seulement 36 % jugent que les négociations sont sérieuses.