Interview de Patrick Devedjian
La Provence, le 13 mars 2008
"Que Les électeurs de l’UMP se bougent"
Vous avez tendu la main au MoDem, mais vous saviez qu’il n'y avait pas d’accord global possible...
La question est très simple. M. Bayrou est en difficulté à Pau. Il voulait que notre candidat se retire. C’était possible, nous pouvions en discuter mais à condition qu’ailleurs, le MoDem fasse la même chose. C’est ce qu’on appelle le désistement républicain. Il n’a pas voulu. Bayrou est aujourd’hui le chef d’une armée en débandade.
Est-ce que les électeurs peuvent s’y retrouver, entre ceux qui sont alliés avec l’UMP, ceux avec le PS et ceux avec le PC ? Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Vous dites haut et fort que ce second tour sera difficile. N’est-ce pas une stratégie pour mobiliser votre électorat ?
Non, je ne dramatise pas. Je fais les comptes. Le bilan du premier tour est là et si notre électorat ne se mobilise pas, nous risquons d’avoir de grosses déceptions. Nous avions un curseur assez élevé, nous avions gagné 40 villes en 2001, on risque d’en reperdre aujourd’hui, je le prévois. Je dis aux électeurs de l’UMP : la situation est difficile pour nous. Bougez-vous !
Une défaite à Marseille, ce serait un véritable séisme ...
J’ai des inquiétudes pour d’autres villes, pas pour Marseille. Le renouveau de cette ville est très spectaculaire. Après deux mandats Gaudin, c’est maintenant que l’on voit les transformations. Sans doute Robert Vigouroux a-t-il amorcé le renouveau, mais celui qui a fait exploser la ville, c’est Jean-Claude Gaudin. Je souhaite qu’il puisse mettre en œuvre le projet qu’il porte pour Marseille.
Je n’envisage pas une défaite.
Le Président a dit qu’il tirerait les leçons de ce scrutin. Quelles sont les vôtres ? Que direz-vous à Nicolas Sarkozy au lendemain des municipales ?
Quand je parle au Président, je ne passe pas par les journaux !
Ce que je constate, c’est que le vote sanction a totalement échoué. Nous avons eu 14 ministres sur 22 élus dès le premier tour. Je vous rappelle qu’en 2001, tous les ministres socialistes avaient été battus. Ça, c’était un vote sanction.
Dans le cadre du Salon du Livre de Paris qui se tiendra du 14 au 19 mars, Lorenzo Delloye-Betancourt sera présent sur le stand des Editions du Seuil, dimanche 16 mars dès 17H00. |
Depuis lundi matin, j’ai vraiment l’envie d’être ailleurs.
Seule la réception du Président de l’Etat d’Israël, mardi matin à l’Hôtel-de-Ville m’a sorti de chez moi.Alors, j’y suis allé avec Martine Weill-Raynal.
A l’Hôtel-de-Ville, j’ai retrouvé quelques collègues élus ou sur le point de l’être qui ont esquissé des regrets (sincères pour certains, un peu moins pour d’autres) après la défaite de dimanche soir.
Encore cette envie d'être ailleurs.
En écoutant les hymnes, je me rappelais la première visite d’Etat de la mandature à la Mairie de Paris. C'était en juin 2001. Delanoë recevait alors le président Bachar-El-Assad et avec Sylviane Tropper, nous avions su accueillir – comme il se doit - le dictateur syrien.
J’écoutais donc le discours du Maire de Paris. De nombreuses hésitations. Je le sentais fatigué mais pleinement heureux des résultats du premier tour et gonflé par ce succès incroyable. Il a mentionné la création de la place Théodor Herzl, fondateur de l’Etat d’Israël, sans rappeler que c’était à ma demande et à celles des élus UMP que cette dénomination avait été attribuée à une place de Paris...
Il est tellement bon le Maire de Paris et son bilan est excellent surtout quand il s’attribue les initiatives des autres !
Hier soir, je me suis rendu place de la République pour soutenir le rassemblement contre le terrorisme puis j’ai rejoint l’équipe de campagne de Claude-Annick Tissot qui dînait dans une petite brasserie de l’avenue Parmentier.
A la fin du repas, un militant s’est adressé à moi et m’a demandé quels étaient mes projets dans le XIe. Je lui ai répondu que j’accomplirais mon mandat et que je participerais au conseil d’arrondissement aux côtés de Claude-Annick Tissot.
Toujours cette envie d’être ailleurs...
Jack-Yves Bohbot (Vice-Président du Groupe UMP au Conseil de Paris et élu du XIème arrondissement)
Chers amis,
Tout d’abord, nous tenions à vous remercier de votre investissement tout au long de la période ayant précédé le premier tour de l’élection municipale.
Comme vous le savez, le score de notre mouvement n’a pas excédé les 10% de suffrages exprimés indispensables à notre maintien au second tour.
Nous avons d’abord pensé arrêter là « l’aventure » municipale, mais vous avez été nombreux à nous demander de conduire ce scrutin jusqu’à son terme, car il fallait assurer au Modem, pour travailler sérieusement en vue des prochaines échéances, d’avoir des élus au Conseil Municipal.
Comme vous avez pu le constater, nous avons accepté la proposition de fusion de l’UMP sous certaines conditions, en accord avec les colistiers concernés et avec la validation de notre siège national, rue de l’Université.
En cas de triangulaire PCF PS & UMP/MoDem, nous ne pouvons sur estimer nos résultats, mais nous nous tenons prêts à prendre toutes nos responsabilités.
Cette coalition n’a pour but que de faire front aux pouvoirs des communistes qui risquent plus que jamais d’être sans partage.
Nous savons que certains d’entre vous ont pu être choqués par ce ralliement et s’interrogent sur le soutien de la liste UMP-MODEM au second tour, c’est pourquoi nous voulons leur dire très sincèrement que notre seul objectif est clair : tout mettre en œuvre pour limiter les abus de pouvoir des communistes et s’ils devaient le conserver, être une force d’opposition, visible et constructive.
De plus, nous gardons notre indépendance car il y aura deux groupes distincts au Conseil municipal, avec leurs idées et leurs convictions. Aucun tract commun ne sera distribué dans la ville, exception faite, si l’UMP le souhaite, d’un bulletin trimestriel relatif au Conseil Municipal et à lui seul.
Claire O'Petit
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