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Shimon Pérès, un israélien à Paris:


Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur la visite du Président de l’Etat d’Israël en France. Shimon Pérès est l’homme politique israélien le plus apprécié des occidentaux. A 84 ans, il incarne la sagesse et l’espoir, le dialogue et l’ouverture.

Cette visite d’Etat est la première d’un chef d’Etat étranger en France depuis l’élection de Nicolas Sarkozy. Le président de la République avait choisi de réserver cet honneur au président de l’Etat d’Israël.

Manifestation d’une amitié sincère et fidèle, Shimon Pérès n’en demeure pas moins un israélien à Paris. Les discours flatteurs et parfois émouvants, prononcés ça et là, contiennent tous des rappels à l’ordre de faire la paix. Certains lui ont même posé la douloureuse question : « Dans combien de temps, et dans combien de morts ? ». La formule est belle, et elle intéresse toutes les parties. Mais elle présente Israël à l’heure des choix, comme si seul l’Etat juif pouvait décider de l’arrêt des violences palestiniennes.

A l’heure où les Qassam lancés sur le Néguev occidental ont interrompu après quelques jours seulement une nouvelle et éphémère trêve bénéfique au Hamas, au lendemain d’un attentat terrible qui a traumatisé une nouvelle fois le pays, la visite du Président de l’Etat juif, l’un des rares Etats démocratiques dans la région, suscite des commentaires désagréables, et injustes.

Page vivante du livre d’Israël, Shimon Pérès a vu naître l’Etat juif. Témoin des guerres innombrables qui menacent l’existence d’Israël, il a vu mourir plus d’une fois une paix, dont il a été parfois l’artisan, une paix souvent illusoire, et tellement attendue.

Pour celui qui incarne toujours la voie de la paix d’un pays qui célébrera bientôt ses 60 ans, c’est le tapis rouge qui a été déroulé, dans les plus hautes instances de la France républicaine, de l’Elysée à l’Institut de France, et du Centre Hillel inauguré à Lyon mercredi 12 mars au Salon du livre dont Israël est l’invité d’honneur, et qui suscite une polémique.

Plusieurs éditeurs et pays arabes et musulmans, notamment le Liban, pilier de la francophonie au Proche-Orient, ont boycotté l'événement pour protester contre le choix d’avoir invité Israël. Or ce n’est pas seulement Israël que l’on boycotte, mais bien le Salon du livre et les valeurs qu’il incarne : l’échange des cultures, la volonté de s’ouvrir et de comprendre les autres.
Parmi les 39 écrivains israéliens invités, figurent pourtant les grands noms de la gauche israélienne, Amos Oz, David Grossman, et le très controversé Abraham Burg, l’ancien président de la Knesset que certains n’hésiteraient pas à qualifier de militant de la cause antisioniste.

La plupart de ces auteurs défendent avec vigueur la création urgente d’un Etat palestinien et n’hésitent pas à attribuer les malheurs qui frappent Israël à ce qu’ils appellent « l’occupation », ou la « colonisation », à l’instar de ceux qui incitent au boycott d’Israël au Salon du livre. Tahar Ben Jelloun a rappelé à juste titre que « les écrivains israéliens ne sont pas l’Etat d’Israël ». Boycotte et liberté de pensée ne font pas bon ménage. Surtout lorsqu’il s’agit de culture et de connaissance.

La formule de Shimon Pérès lancée jeudi 13 mars à l’inauguration du Salon du livre répond aussi à la polémique : « Ceux qui veulent brûler les livres, boycotter la sagesse, empêcher la réflexion, bloquer la liberté, se condamnent eux-mêmes à être aveugle, à perdre la liberté ».

Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, Eldad Reguev et Ehoud Goldwasser, retenus en otage par le Hamas et le Hezbollah.

Depuis 630 jours, c’est leur liberté qui est perdue.

Chabbat Shalom,

A la semaine prochaine,

Guy Senbel

Electeurs de droite : mobilisez vous!

Interview de Patrick Devedjian
La Provence, le 13 mars 2008

"Que Les électeurs de l’UMP se bougent"

Vous avez tendu la main au MoDem, mais vous saviez qu’il n'y avait pas d’accord global possible...

La question est très simple. M. Bayrou est en difficulté à Pau. Il voulait que notre candidat se retire. C’était possible, nous pouvions en discuter mais à condition qu’ailleurs, le MoDem fasse la même chose. C’est ce qu’on appelle le désistement républicain. Il n’a pas voulu. Bayrou est aujourd’hui le chef d’une armée en débandade.
Est-ce que les électeurs peuvent s’y retrouver, entre ceux qui sont alliés avec l’UMP, ceux avec le PS et ceux avec le PC ? Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Vous dites haut et fort que ce second tour sera difficile. N’est-ce pas une stratégie pour mobiliser votre électorat ?

Non, je ne dramatise pas. Je fais les comptes. Le bilan du premier tour est là et si notre électorat ne se mobilise pas, nous risquons d’avoir de grosses déceptions. Nous avions un curseur assez élevé, nous avions gagné 40 villes en 2001, on risque d’en reperdre aujourd’hui, je le prévois. Je dis aux électeurs de l’UMP : la situation est difficile pour nous. Bougez-vous !

Une défaite à Marseille, ce serait un véritable séisme ...

J’ai des inquiétudes pour d’autres villes, pas pour Marseille. Le renouveau de cette ville est très spectaculaire. Après deux mandats Gaudin, c’est maintenant que l’on voit les transformations. Sans doute Robert Vigouroux a-t-il amorcé le renouveau, mais celui qui a fait exploser la ville, c’est Jean-Claude Gaudin. Je souhaite qu’il puisse mettre en œuvre le projet qu’il porte pour Marseille.
Je n’envisage pas une défaite.

Le Président a dit qu’il tirerait les leçons de ce scrutin. Quelles sont les vôtres ? Que direz-vous à Nicolas Sarkozy au lendemain des municipales ?

Quand je parle au Président, je ne passe pas par les journaux !
Ce que je constate, c’est que le vote sanction a totalement échoué. Nous avons eu 14 ministres sur 22 élus dès le premier tour. Je vous rappelle qu’en 2001, tous les ministres socialistes avaient été battus. Ça, c’était un vote sanction.


Rencontrez Lorenzo Delloye-Betancourt au Salon du Livre, dimanche 16 mars à 17H00

Rsz_lorenzo Dans le cadre du Salon du Livre de Paris qui se tiendra du 14 au 19 mars, Lorenzo Delloye-Betancourt sera présent sur le stand des Editions du Seuil, dimanche 16 mars dès 17H00.

Il y dédicacera le livre Lettres à maman par-delà l’enfer. Cet ouvrage, paru en janvier 2008, est composé de la lettre de preuve de vie qu’Ingrid Betancourt a écrit à sa famille à la fin de l’année 2007, ainsi que de la réponse que ses enfants, Mélanie et Lorenzo Delloye-Betancourt, lui ont adressée. Egalement engagé dans cette cause, le Prix Nobel de la Paix Elie Wiesel a, pour sa part, rédigé la préface du livre.

Pour information, le livre connaît une belle réussite avec déjà 6 rééditions et 72.000 exemplaires vendus.

D’autre part, le Comité de soutien sera présent sur le stand des Editions du Seuil, vendredi, samedi et dimanche : il sera proposé aux visiteurs du Salon du Livre de matérialiser leur engagement et leur soutien en signant la pétition demandant la libération d’Ingrid Betancourt (déjà plus de 542.000 signatures).

Enfin, le Salon du Livre a accepté de participer à la vague de soutien : un portrait d’Ingrid sera mis en place vendredi à l’entrée, comme cela avait été le cas pour Florence Aubenas.


La tentation de Venise!

Depuis lundi matin, j’ai vraiment l’envie d’être ailleurs.
Seule la réception du Président de l’Etat d’Israël, mardi matin à l’Hôtel-de-Ville m’a sorti de chez moi.
Alors, j’y suis allé avec Martine Weill-Raynal.
A l’Hôtel-de-Ville, j’ai retrouvé quelques collègues élus ou sur le point de l’être qui ont esquissé des regrets (sincères pour certains, un peu moins pour d’autres) après la défaite de dimanche soir.

Encore cette envie d'être ailleurs.

En écoutant les hymnes, je me rappelais la première visite d’Etat de la mandature à la Mairie de Paris. C'était en juin 2001. Delanoë recevait alors le président Bachar-El-Assad et avec Sylviane Tropper, nous avions su accueillir – comme il se doit - le dictateur syrien.

J’écoutais donc le discours du Maire de Paris. De nombreuses hésitations. Je le sentais fatigué mais pleinement heureux des résultats du premier tour et gonflé par ce succès incroyable. Il a mentionné la création de la place Théodor Herzl, fondateur de l’Etat d’Israël, sans rappeler que c’était à ma demande et à celles des élus UMP que cette dénomination avait été attribuée à une place de Paris...

Il est tellement bon le Maire de Paris et son bilan est excellent surtout quand il s’attribue les initiatives des autres !
Hier soir, je me suis rendu place de la République pour soutenir le rassemblement contre le terrorisme puis j’ai rejoint l’équipe de campagne de Claude-Annick Tissot qui dînait dans une petite brasserie de l’avenue Parmentier.
A la fin du repas, un militant s’est adressé à moi et m’a demandé quels étaient mes projets dans le XIe. Je lui ai répondu que j’accomplirais mon mandat et que je participerais au conseil d’arrondissement aux côtés de Claude-Annick Tissot.

Toujours cette envie d’être ailleurs...

Jack-Yves Bohbot (Vice-Président du Groupe UMP au Conseil de Paris et élu du XIème arrondissement)


Déclaration de Claire O'Petit aux électeurs du MoDem à St Denis, aprés l'accord UMP/MoDem:

Chers amis,


            Portrait              Tout d’abord, nous tenions à vous remercier de votre investissement tout au long de la période ayant précédé le premier tour de l’élection municipale.

Comme vous le savez, le score de notre mouvement n’a pas excédé les 10% de suffrages exprimés indispensables à notre maintien au second tour.

Nous avons d’abord pensé arrêter là « l’aventure » municipale, mais vous avez été nombreux à nous demander de conduire ce scrutin jusqu’à son terme, car il fallait assurer au Modem, pour travailler sérieusement en vue des prochaines échéances, d’avoir des élus au Conseil Municipal.

Comme vous avez pu le constater, nous avons accepté la proposition de fusion de l’UMP sous certaines conditions, en accord avec les colistiers concernés et avec la validation de notre siège national, rue de l’Université.

En cas de triangulaire PCF PS & UMP/MoDem, nous ne pouvons sur estimer nos résultats, mais nous nous tenons prêts à prendre toutes nos responsabilités.

Cette coalition n’a pour but que de faire front aux pouvoirs des communistes qui risquent plus que jamais d’être sans partage.

Nous savons que certains d’entre vous ont pu être choqués par ce ralliement et s’interrogent sur le soutien de la liste UMP-MODEM au second tour, c’est pourquoi nous voulons leur dire très sincèrement que notre seul objectif est clair : tout mettre en œuvre pour limiter les abus de pouvoir des communistes et s’ils devaient le conserver, être une force d’opposition, visible et constructive.

De plus, nous gardons notre indépendance car il y aura deux groupes distincts au Conseil municipal, avec leurs idées et leurs convictions. Aucun tract commun ne sera distribué dans la ville, exception faite, si l’UMP le souhaite, d’un bulletin trimestriel relatif au Conseil Municipal et à lui seul.

Claire O'Petit


Rappel aux non-Juifs : soutenir Israël, c’est aussi défendre certaines valeurs fondamentales.

Par Francine Girond pour Guysen International News
                  I90_independence        Lorsque des victimes civiles sont massacrées par des terroristes, c’est toute l’humanité qui est mise en péril.
Quand ces victimes sont des enfants, délibérément désignés avec préméditation, c’est le sens même de la vie qui échappe à cette humanité.
Il serait simplement humain d’attendre une seule et unique réaction spontanée : la condamnation sans aucune condition, sans aucune nuance.

Or, s’il s’agit d’Israël, et d’enfants israéliens, une sorte de tabou refait toujours surface. Rares, dans les milieux non-Juifs, sont ceux qui condamnent cet acte barbare sans, au mieux, « comprendre » ce qui a poussé l’assassin ; au pire, le justifier.

Le soutien à Israël revêt quelque chose de suspect et sa critique systématique va forcément de soi, y compris dans les milieux intellectuels, enseignants, littéraires et bien formés. Et s’il arrive de vouloir entamer une discussion, deux attitudes, somme toute assez violentes, s’imposent : le déni de la réalité historique et l’accusation de partialité.
Alors qu’il ne serait pas interdit d’échanger sereinement des points de vues divergeants sur la politique étrangère de n’importe quel pays, avec les mêmes principes de départ.

Par exemple, que ne faut-il pas aller rechercher sur internet le texte de l’ONU de novembre 1947 pour prouver qu’à l’origine, c’est bien la création d’un état « juif » qui a été votée à la majorité… et ce n’est pas suffisant parce qu’il est alors rétorqué qu’il faudrait s’insurger contre ce qui ressemble alors à une théocratie, puisque certains peuples comme les Druzes ne peuvent pas en substance se reconnaître dans cette définition. Alors, il faut expliquer qu’il existe un parti arabe, des Arabes élus démocratiquement à la Knesset, selon la spécificité de cet Etat.

Que cela plaise ou non, la création de l’Etat juif d’Israël a légalement été votée, et soutenir l’existence de cet état, c’est défendre les valeurs de la démocratie et de la liberté d’opinion.

Mais la critique persiste : un intellectuel européen, universitaire de premier plan, m’objectait récemment qu’il fallait être plus exigent avec Israël parce que, justement, ce pays était supposé se conformer aux règles de la démocratie alors que les dictatures islamistes voisines étaient dirigées selon des principes contraires à la civilisation.
Si cette remarque est très juste, et elle le serait aussi pour nombre de pays européens, il n’en reste pas moins qu’elle n’est pas alléguée au bon moment. Ne serait-il pas tout aussi juste de hiérarchiser les priorités ? de commencer par lutter contre les violations des droits humains les plus meurtriers ?
Soutenir Israël, c’est défendre aussi les valeurs des droits de l’homme, et des droits de la femme. Et l’argument suprême s’exprime : les Palestiniens de Gaza souffrent et crèvent… comment faire comprendre que, pour améliorer le sort des Palestinien, pour les sauver, on a vraiment intérêt à soutenir Israël ?

Peut-être en posant quelques questions : selon le rapport publié le 6 mars dernier par différentes organisation humanitaires, le peuple palestinien de Gaza, dont la majorité des familles gagne moins de 1,2 dollars par jour, connaît la pire des situations depuis 1967.

Par ailleurs, Indy Khoury, la représentante en France de l’Autorité palestinienne de cesse de conclure tragiquement qu’un blocus israélien empêche, entre autres, l’arrivage de nourriture dans cette zone. Alors, s’il est impossible de faire parvenir des vivres à Gaza et si les Gazaouïtes sont trop pauvres, comment se fait-il que, dans Gaza, les membres du Hamas, eux, soient bien portants et bien nourris, qu’ils puissent trouver de l’argent pour acheter des armes, ou du matériel explosif, et les introduire dans ce territoire ?
Il est peut-être trop difficile de répondre objectivement à ces questions, parce que, au fond, elles révèlent une violence intellectuelle trop pénible à intégrer lorsque l’on est sincèrement persuadé du bien-fondé de la forme de son empathie avec « les Palestiniens », dans une globalité extrêmement artificielle. Parce qu’elle remettent en cause toute une formation culturelle sur ce que devraient être les principes du bien – illustré par ceux qui ont l’apparence de la faiblesse et le monopole de la victimisation-, et du mal – incarné par ceux dont un postulat de départ leur a attribué la force par excellence, la force militaire visible ou encore éventuellement le soutien des Etats Unis.

Il faudra bien cependant qu’il ne soit plus insupportable de les entendre.

Et puis il faudra bien admettre, enfin, que, pour les Israéliens, précieuse est la vie d’un seul enfant, qu’il soit d’Israël ou de Palestine.