Electeurs de droite : mobilisez vous!
14 mars 2008
Interview de Patrick Devedjian
La Provence, le 13 mars 2008
"Que Les électeurs de l’UMP se bougent"
Vous avez tendu la main au MoDem, mais vous saviez qu’il n'y avait pas d’accord global possible...
La question est très simple. M. Bayrou est en difficulté à Pau. Il voulait que notre candidat se retire. C’était possible, nous pouvions en discuter mais à condition qu’ailleurs, le MoDem fasse la même chose. C’est ce qu’on appelle le désistement républicain. Il n’a pas voulu. Bayrou est aujourd’hui le chef d’une armée en débandade.
Est-ce que les électeurs peuvent s’y retrouver, entre ceux qui sont alliés avec l’UMP, ceux avec le PS et ceux avec le PC ? Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Vous dites haut et fort que ce second tour sera difficile. N’est-ce pas une stratégie pour mobiliser votre électorat ?
Non, je ne dramatise pas. Je fais les comptes. Le bilan du premier tour est là et si notre électorat ne se mobilise pas, nous risquons d’avoir de grosses déceptions. Nous avions un curseur assez élevé, nous avions gagné 40 villes en 2001, on risque d’en reperdre aujourd’hui, je le prévois. Je dis aux électeurs de l’UMP : la situation est difficile pour nous. Bougez-vous !
Une défaite à Marseille, ce serait un véritable séisme ...
J’ai des inquiétudes pour d’autres villes, pas pour Marseille. Le renouveau de cette ville est très spectaculaire. Après deux mandats Gaudin, c’est maintenant que l’on voit les transformations. Sans doute Robert Vigouroux a-t-il amorcé le renouveau, mais celui qui a fait exploser la ville, c’est Jean-Claude Gaudin. Je souhaite qu’il puisse mettre en œuvre le projet qu’il porte pour Marseille.
Je n’envisage pas une défaite.
Le Président a dit qu’il tirerait les leçons de ce scrutin. Quelles sont les vôtres ? Que direz-vous à Nicolas Sarkozy au lendemain des municipales ?
Quand je parle au Président, je ne passe pas par les journaux !
Ce que je constate, c’est que le vote sanction a totalement échoué. Nous avons eu 14 ministres sur 22 élus dès le premier tour. Je vous rappelle qu’en 2001, tous les ministres socialistes avaient été battus. Ça, c’était un vote sanction.
Commentaires