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Affaire Olmert: qui sont les trois personnages centraux?

par Shraga Blum

Jusqu'à hier (jeudi) et la levée du black-out, seul le nom de Shoula Zaken, plus proche collaboratrice d'Ehoud Olmert depuis des années, était évoqué de manière claire. Depuis hier (jeudi) soir, deux autres personnages on apparemment joué un rôle déterminant dans ce qui s'avère être l'un des plus grands scandales dans lequel est mêlé un haut responsable politique israélien: l'avocat Ouri Messer, ami de longue date et associé d'Ehoud Olmert dans son activité d'avocat, et ce mystérieux mécène américain, Morris-Moshé Talansky.

Afin d'un peu mieux comprendre ce qui se passe, levons le voile sur ces trois "vedettes" de ce nouveau feuilleton judiciaire...

Shoula Zaken et Ehoud Olmert se connaissent déjà depuis 33 ans. Quand Olmert était encore jeune avocat, il prit Shoula Zaken comme secrétaire. Ses capacités et son caractère impressionnèrent tant Olmert, qu'il la garda à son service à chaque étape de sa carrière, de député à maire de Jérusalem, et de postes ministériels à celui de Premier ministre. A chaque fois, l'on retrouve Shoula Zaken  comme plus proche collaboratrice d'Olmert, fidèle et dévouée, l'accompagnant "dans le feu et dans l'eau". Selon des  proches, la relation entre les deux personnages allait bien plus loin que cela. Zaken aurait été la confidente, l'éminence grise, la gardienne des "secrets" d'Ehoud Olmert. En dehors d'Aliza Olmert, l'épouse même du Premier ministre, aucune personne n'est aussi proche d'Ehoud Olmert que Zaken. Excellente chose si elle se tait, catastrophique peut-être si elle venait un jour à craquer et parler. Pour le moment ce n'est pas le cas, puisqu'il semble qu'elle ait choisi le silence lors de ses multiples interrogatoires par la Police. Zaken a été impliquée l'année dernière dans une affaire de corruption à grande échelle pour être intervenue en faveur d'hommes d'affaires et de membres de sa famille auprès de l'Administration fiscale, mais avait finalement été autorisée à retrouver son lieu de travail, mais à un poste différent. Zaken, ou plutôt sa capacité à maintenir le secret, est donc un personnage clé dans cette nouvelle affaire qui concerne le Premier ministre.

L'avocat Ouri Messer, 58 ans, au physique de l'acteur Chuck Norris, a été l'associé de l'avocat Olmert dès l'ouverture de leur cabinet en 1977, à Jérusalem. Depuis lors, une amitié quasi indéfectible lie les deux hommes.  Messer fut ensuite désigné par Olmert d'être son chef de campagne pour l'élection à la mairie de Jérusalem. En 1997, un Rapport du Contrôleur de l'Etat accusait le Premier ministre, à l'époque où il occupait le poste de ministre de l'Industrie et du Commerce, d'avoir favorisé Ouri Messer dans des affaires d'investissements. Les différents interrogatoires d'Ouri Messer s'étaient achevés en queue de poisson à la suite de malaises réguliers de l'avocat. Selon les infomations délivrées au compte-gouttes sur la nouvelle Affaire Olmert, il semblerait que l'axe Olmert-Messer soit moins solide que l'axe Olmert-Zaken. Messer, qui sait également énormément de choses sur son ami, et ce depuis une trentaine d'années, aurait été plus loquace que Shoula Zaken, face à la Police. C' est la raison pour laquelle, d' ailleurs, le Premier ministre a fait allusion à son ami lors de son intervention d'hier soir, en indiquant "qu'Ouri Messer avait été responsable de toutes les sommes perçues par les donateurs, et qu'il avait sûrement dû les utiliser en conformité avec la loi". Manière élégante et subtile de mettre toute la responsabilité sur son ancien associé.

Le troisième personnage, et le plus récent à être apparu dans le film, est le milliardaire américain Morris Talansky. Natif de Brooklyn et âgé de 75 ans, Morris-Moshé Talansky est le fameux "résident étranger" dont le nom était tu depuis une semaine à cause du black-out imposé par la Police et la Justice.

Talansky est un milliardaire religieux, qui a bâti son immense fortune principalement lors d'opérations immobilières. Jeune étudiant en rabbinat à la Yeshiva University de New-York, il avait finalement opté pour le monde des affaires. Il est connu dans le monde juif américain, mais aussi dans la sphère politique pour sa capacité à réunir des fonds pour soutenir des causes ou des hommes, appartenant parfois des camps politiques opposés. Membre du Parti Démocrate, il a tout de même aidé George W. Bush ou Rudolph Giuliani. Talansky est aussi l'un des bailleurs de fonds de l'Hôpital Shaaré Tsedek à Jérusalem, et également du "Nouveau Fonds pour Jérusalem", créé à l'époque par Ehoud Olmert, pour contrer le "Fonds de Jérusalem", de Teddy Kollek.

Concernant l'affaire en cours, Talansky n'est absolument pas soupçonné de quoi que ce soit, et il n'est même pas considéré comme "Témoin d'Etat". Par contre, ses révélations sur ses nombreux dons à Ehoud Olmert, directs ou par personnes interposées, et parfois en espèces, ont intéressé la Police, car dans la plupart des cas, on ne retrouve aucune traçabilité des sommes ainsi versées. C'est pour cela que les autorités judiciaires ont profité de son séjour en Israël pour l'interroger en urgence, de crainte qu'il ne revienne pas en Israël de sitôt, par suite de pressions.

Rappelons que le black-out n'a été que partiellement levé hier soir, et que selon la télévision israélienne, d'autres personnalités ont été entendues par la Police ou vont l'être prochainement, avec des "surprises" à la clé. Mais il est indéniable que les trois personnages que sont Shoula Zaken, Ouri Messer et Morris Talansky tiennent l'avenir politique du Premier ministre entre leurs mains, ou en tous cas sur leur langue.


Supporters : Chant pour les 30 ans du Kop Of Boulogne

Le dernier match au Parc de cette saison aura bien des enjeux : course au maintien, ultime apparition de Pauleta dans l'antre du PSG... mais aussi anniversaire du KOB ! A cette occasion, le Kop pourrait résonner d’un chant mythique.

Si les dommages collatéraux de la banderole de PSG – Lens auront empêché le Kop Of Boulogne de fêter ses trente ans avec autant de faste que prévu, en revanche jusqu’ici rien ni personne ne pourra faire taire le plus ancien virage du Parc.

C’est pourquoi, à l’initiative de Bouquin, porte-voix au Kop depuis des années, une opération inédite verra le jour lors de la rencontre opposant le Paris SG à Saint-Etienne. L’objectif ? Fêter l’anniversaire du KOB malgré tout. Les moyens ? Revenir à l’essence du supportérisme : porter ses couleurs, et chanter.

Pour faire honneur au Rouge et Bleu, Bouquin demande à chacun d’arborer une écharpe du club : J'aimerais que pour ce match si spécial, les écharpes rouge et bleu (...) soient de sortie. Je vous invite donc à amener une ou plusieurs écharpes du Paris Saint-Germain Football Club quelle que soit votre appartenance, indep, simple fan, ultra...

Et pour faire vibrer le KOB, il compte lancer un chant désormais mythique. Le refrain du célèbre « You’ll never walk alone » ! Voici donc, en gras, les paroles qui devraient parcourir le Parc si le score s‘y prête :

When you walk through a storm,
hold your head up high,
and don't be afraid of the dark ;
at the end of a storm is a golden sky
and the sweet silver song of a lark.
Walk on through the wind,
walk on through the rain,
tho' your dreams be tossed and blown.


Walk on, walk on with hope in your heart,
and you'll never walk alone,
you'll never walk alone.
Walk on, walk on with hope in your heart,
and you'll never walk alone,
you'll never walk alone.


Mais à chant d’exception, exigences d’exception : il ne s’agira pas de galvauder ce bijou. Bouquin le précise, il faudra s’appliquer à magnifier ces trente années en respectant ce chant : Vous connaissez les paroles du refrain (nda : la dernière strophe, en gras) par coeur, même s'il est en anglais.
Par contre interdiction de le massacrer en l'accélérant. Car ce chant il se savoure, il est lent et c'est tellement mieux comme ça, il peut couvrir n'importe quel introduction musicale ou hymne (cf champions league), il vient du plus profond de nos influences, d'une tribune devenue mythique, d'un Kop sans égal ; donc on lui doit le plus grand respect.


Le KOB peut-il le faire ? Boulogne va-t-il, encore une fois, réussir à surprendre son monde et à prouver que malgré les attaques, malgré les amalgames, les coups et les insultes dont il est la cible, et trente ans après sa fondation, il se relève toujours et grandit encore ? Réponse samedi soir.

Quoiqu’il advienne face à Saint-Etienne, une certitude demeure toutefois : tant qu’il restera du monde dans le Kop, debout, écharpe au cou, à chanter, là oui, Paris ne marchera jamais seul...


Mis en ligne par Arno P-E

Soupçonné, Olmert pourrait démissionner...!

SERGE DUMONT  du Soir

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert est officiellement soupçonné de « corruption » par la justice. Il dément avoir reçu des pots-de-vin d’un homme d’affaires américain mais affirme qu’il démissionnera s’il était inculpé.

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EPA

JÉRUSALEM

DE NOTRE CORRESPONDANT

Des centaines de milliers d’Israéliens participent depuis mercredi aux festivités et aux barbecues organisés à l’occasion du soixantième anniversaire de la création de leur État. Pour l’heure, on ne note pas d’incident majeur, à l’exception d’un parachutiste de l’armée qui s’est écrasé sur la foule massée le long de la plage de Tel-Aviv (huit blessés). En revanche, les violences se sont poursuivies dans la bande de Gaza.

Dans les villes et villages arabes de l’État hébreu, la vie s’est poursuivie comme à l’accoutumée. Le jour férié légal n’a pas été respecté et les rares drapeaux israéliens flottant sur les bâtiments publics ont été arrachés. Quant au Mouvement islamique (l’organisation arabe israélienne la plus influente), il a organisé une réunion publique commémorant la « nakba » (catastrophe) que représente la naissance d’Israël pour cette communauté.

Au chapitre politique, l’entourage d’Ehoud Olmert a confirmé que Georges Bush arrivera à Jérusalem au début de la semaine prochaine. Officiellement, sa visite à pour but d’« encourager la poursuite du processus de paix d’Annapolis ». Mais ces négociations ne semblent pas devoir produire grand-chose et le sommet annoncé entre le président américain, Olmert et Mahmoud Abbas a même été annulé.

Une « affaire » de plus…

Cette visite est également ternie par les soupçons de corruption planant sur le Premier ministre de l’État hébreu. Jeudi soir, le procureur général et les responsables de la cellule spéciale d’enquête de la police ont décidé de la levée de l’interdiction de publier les détails de ce dossier.

Ces derniers jours, plusieurs sites internet israéliens ont cependant brisé le tabou. Olmert est soupçonné d’avoir, lorsqu’il était maire de Jérusalem et l’un des dirigeants du Likoud, accepté de fortes sommes offertes par un promoteur immobilier new-yorkais qui souhaitait faire progresser ses propres affaires en Israël. On sait désormais officiellement qu’il s’agit de Morris Talansky, 75 ans, qui aurait financé plusieurs campagnes électorales dans les années nonante. À ce stade, Ehoud Olmert n’est que soupçonné. Mais il pourrait être inculpé. Si c’est le cas, le Premier ministre a affirmé qu’il démissionnerait, même s’il nie les faits


La polémique enfle sur le Salon du livre de Turin dédié à Israël

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A la foire du livre à Turin, le 8 mai 2008
Giuseppe Cacace(AFP)

La présence du chef de l'Etat Giorgio Napolitano "est un engagement moral très important", a souligné mardi l'ambassadeur d'Israël en Italie Gideon Meir, à l'occasion de la présentation des célébrations qui doivent marquer le 60ème anniversaire de la naissance de l'Etat israélien.

"Les extrémistes de droite et de gauche qui viennent à Turin" pour "boycotter" le Salon veulent "délégitimer l'Etat d'Israël", a-t-il accusé, cité par l'agence Ansa.

L'ambassadeur s'exprimait au lendemain d'une polémique déclenchée par Tariq Ramadan, petits-fils d'Hassan El-Banna, le fondateur des Frères musulmans égyptiens, présent à Turin pour un séminaire sur "le nettoyage ethnique de la Palestine" organisé à l'université de la ville par les opposants au Salon.

Ramadan a estimé que le chef de l'Etat avait commis "une erreur" en décidant d'inaugurer le Salon, confirmant par sa venue qu'il s'agit d'une "manifestation politique" et non culturelle.


Le Salon du livre de Turin dont Israël est l'invité d'honneur s'ouvre jeudi sous haute surveillance et sur fond de polémique, notamment entre le président de la République italienne qui inaugurera la manifestation et l'intellectuel musulman controversé Tariq Ramadan.


Israël: la classe politique commence à évoquer une démission d'Olmert

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert, le 4 mai 2008 à Jérusalem

Le chef du parti travailliste et ministre de la Défense Ehud Barak, le 6 avril 2008 lors de la réunion du cabinet à Jérusalem
Le chef de l'opposition israélienne de droite Benjamin Netanyahu, le 21 janvier 2008 à Herziliya

    Gali Tibbon AFP/Pool ¦ Le Premier ministre israélien Ehud Olmert, le 4 mai 2008 à Jérusalem

La classe politique israélienne commençait mardi à se préparer à une possible démission ou suspension du Premier ministre Ehud Olmert, impliqué dans une nouvelle "affaire" sur laquelle enquête la police.

L'atmosphère d'incertitude est entretenue par le maintien pour la cinquième journée consécutive d'un black-out sur les soupçons pesant sur Ehud Olmert qui a été interrogé vendredi pendant une heure et demie par les enquêteurs.

Accentuant la pression sur le Premier ministre, le chef du parti travailliste et ministre de la Défense, Ehud Barak, a affirmé que son parti, principal allié de M. Olmert au sein de la coalition au pouvoir, devait être en ordre de bataille pour d'éventuelles élections anticipées.

"Le parti travailliste aspire à devenir le premier parti en Israël et doit tenir compte du fait que, dans notre situation politique actuelle, des élections anticipées peuvent arriver subitement et qu'il faut s'y préparer", a-t-dit à la radio publique.

M. Barak a toutefois exprimé l'espoir que "les soupçons pesant sur le Premier ministre s'avèreront sans fondements".

Plusieurs journaux ont fait appel auprès d'un tribunal de Jérusalem pour obtenir la levée totale ou partielle de ce black-out.

A la suite de cette démarche, le tribunal s'est borné à permettre de révéler qu'un "ressortissant étranger" avait été interrogé comme témoin, mais sans préciser son identité.

Un autre tribunal à Tel-Aviv a pour sa part décidé que le black-out sur le reste du dossier serait maintenu jusqu'au 11 mai.

"Nous tenons compte du droit à l'information, mais il faut aussi prendre en considération les besoins de l'enquête", avait affirmé auparavant le chef de la police Dudy Cohen.

"Les enquêtes menées ces dernières années prouvent que personne et ce, quelque soit sa fonction, n'est au-dessus de la loi", avait ajouté M. Cohen.

La radio publique a annoncé que l'ex-directrice du cabinet de M. Olmert, Shoula Zaken, assignée à domicile depuis une semaine, avait été interrogée pour la quatrième fois mardi matin.

Le quotidien Yédiot Aharonot avait indiqué vendredi que M. Olmert était apparemment soupçonné d'avoir reçu d'importantes sommes d'argent d'un homme d'affaires américain, semble-t-il pour financer certaines de ses campagnes électorales.

D'ores et déjà, des manoeuvres en coulisse se multiplient.

Les journaux ont ainsi indiqué que le parti ultra-orthodoxe Shass (12 députés sur 120), membre de la coalition, aurait fait savoir qu'il était prêt à rester dans un gouvernement dirigé la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, la mieux placée selon les médias pour succéder à M. Olmert. En cas de suspension temporaire du Premier ministre, c'est Mme Livni qui assurerait l'intérim.

Le quotidien Haaretz affirme que des responsables de Kadima qui ne souhaitent pas être entraînés dans la chute éventuelle du Premier ministre ont commencé à évoquer différents scénario d'un "après-Olmert".

Le chef de l'opposition de droite Benjamin Netanyahu, donné favori par tous les sondages en cas d'élections, a contesté lundi lors d'un débat au parlement, le droit de M. Olmert à négocier un accord de paix israélo-palestinien. "Est-il éthique qu'Olmert se livre à des négociations avec les Palestiniens alors qu'il est sous le coup d'une enquête?", s'est-il interrogé.

Dimanche, M. Olmert avait assuré vouloir "coopérer" avec les enquêteurs et affirmé qu'il était confiant sur l'issue de l'enquête tout en déplorant la propagation de "rumeurs vicieuses et malfaisantes".

M. Olmert est par ailleurs soupçonné d'implication dans trois autres affaires portant notamment sur des soupçons de transactions immobilières frauduleuses et de nominations politiques abusives.


20Minutes.fr avec AFP


Victoire du 8 mai 1945: en Normandie, Sarkozy célèbre "la vraie France!"

Nicolas Sarkozy le 8 mai 2008 à Ouistreham4167594514frenchpresidentnicolassar File_325305_78301
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Nicolas Sarkozy a célébré "la vraie France", celle de de Gaulle et des résistants, en commémorant jeudi sur une plage du Débarquement en Normandie, le 63e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945.

Rompant avec la traditionnelle commémoration sur les Champs-Elysées à Paris, la cérémonie, sobre et recueillie, s'est déroulée sur la plage de Ouistreham (Calvados), à l'endroit même où des milliers de soldats alliés, parmi lesquels les 177 Français du "Commando Kieffer", débarquèrent à l'aube du 6 juin 1944.

"En cette journée du 8 mai (...), j'ai voulu rendre hommage, au nom de la Nation tout entière, à ceux auxquels nous devons aujourd'hui d'être libres. Aux heures les plus sombres de notre histoire, quand tout semblait perdu, quand les chefs les plus prestigieux capitulaient devant l'ennemi, ils ont choisi de continuer le combat", a déclaré le chef de l'Etat.

"Plus on s'éloigne" de la fin de la seconde guerre mondiale "et plus la mémoire est compliquée à pérenniser. C'est la raison pour laquelle M. Sarkozy veut décentraliser les cérémonies du 8 mai" pour "marquer de façon plus forte les esprits", selon l'un de ses proches.

L'an prochain, elles pourraient se dérouler en Bretagne ou en Provence.

Nicolas Sarkozy, qui avait, dans la matinée, déposé une gerbe au pied de la statut du général de Gaulle sur les Champs Elysées, était accompagné du Premier ministre François Fillon, du ministre de la Défense Hervé Morin et du secrétaire d'Etat aux Anciens combattants Jean-Marie Bockel.

Sur la plage balayée par une légère brise et sous un soleil printanier, se tenaient plusieurs détachements militaires, notamment ceux du 1er Régiment d'infanterie de la Garde républicaine et de l'Ecole Polytechnique.

La tête couverte du béret vert des fusiliers-marins, six vétérans du commando Kieffer ont reçu un hommage particulier de M. Sarkozy. Dominique Kieffer, fille de celui qui fut leur chef, le capitaine de corvette Philippe Kieffer, était présente.

A cette occasion, a été présenté le fanion d'un futur 6e commando marine, unité des forces spéciales baptisée "commando Kieffer", qui sera créée officiellement à la date symbolique du 6 juin.

Dans un discours plus gaullien que chiraquien, le président Sarkozy, tout en affirmant qu'"aucune faute, aucun crime ne doit être oublié", a proclamé que "la vraie France n'était pas à Vichy, elle n'était pas dans la collaboration".

"La vraie France, la France éternelle, elle avait la voix du général de Gaulle, elle avait le visage des résistants", a-t-il lancé.

M. Sarkozy s'est montré ainsi fidèle à son refus réitéré de la "repentance", sans toutefois aller jusqu'à rompre avec le discours de son prédécesseur Jacques Chirac le 16 juillet 1995, lors la commémoration de la rafle du Vél d'Hiv.

Alors que de Gaulle, puis François Mitterrand s'y étaient toujours refusés, Jacques Chirac avait été le premier président à reconnaître alors la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des Juifs. "La France, patrie des lumières et des droits de l'Homme (...) la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable", avait-il déclaré, tout en rendant hommage en plusieurs occasions ensuite à la France des résistants ou des Justes qui sauvèrent des Juifs.

De même, M. Sarkozy a salué jeudi la mémoire "des maquisards (...), de ceux qui cachaient les enfants juifs" comme les fermiers du Périgord, ou encore "les humbles pêcheurs de l'Ile de Sein" qui rejoignirent de Gaulle à Londres.

MSN


Les héritiers des colons de 1948 s'accrochent à une terre "controversée"

Soixante ans après le massacre des colons de Kfar Etzion par la Légion arabe en guerre contre l'Etat d'Israël naissant, leurs héritiers refusent de se considérer comme l'un des principaux obstacles à un accord de paix avec les Palestiniens.

Photographe : Menahem Kahana AFP :: Un Israélien brandit une représentation du drapeau d'Israël dans le Kibboutz Kfar Etzion, le 29 avril 2008
photo : Menahem Kahana , AFP

"C'est une absurdité !", s'emporte Shimon Karniel, un habitant de Kfar Etzion, la première colonie établie par Israël en Cisjordanie quatre mois après l'occupation de ce territoire en juin 1967.

"Nous ne sommes pas un obstacle, car il n'y a pas de paix possible avec un nouvel Etat (ndlr : la Palestine) entre Israël et la Jordanie", estime ce solide agriculteur de 61 ans, en agitant ses mains calleuses.

Karniel fait partie des enfants qui furent évacués de justesse deux mois avant la création de l'Etat d'Israël, le 14 mai 1948. Le 13, 127 autres colons juifs furent fauchés par les balles de la Légion et de forces irrégulières arabes, sur les 241 qui périrent dans les combats dans ce secteur.

"En 1948, il y avait 1.000 juifs dans cette région. Nous sommes près de 50.000 et nous serons 100.000 demain", assure Karniel en insistant sur l'importance de Kfar Etzion pour la sécurité de Jérusalem, 20 km plus au nord.

Une position généralement partagée par les 280.000 colons de Cisjordanie qui constituent, depuis les premiers pourparlers lancés en 1992 entre Israël et les Palestiniens, l'une des principales pierres d'achoppement de ces négociations.

"Contrairement à ce qu'affirment ceux qui veulent nous déraciner de notre terre, nous ne célébrons pas les 60 ans de la création de l'Etat", affirme Nadia Matar, une habitante d'Efrat, une colonie voisine de Kfar Etzion.

"Ce que nous célébrons, ce sont les 4000 ans de colonisation inaugurée par le premier de tous les colons, Abraham, à qui Dieu a demandé de s'installer en Israël", fulmine cette maîtresse femme considérée comme la pasionaria des colons les plus radicaux.

Les colons comptent autant sur le gouvernement israélien que sur les Palestiniens pour torpiller toute tentative de les déloger.

"Les Israéliens voient ce qui se passe à Gaza depuis l'évacuation des implantations de Goush Katif", à l'été 2005, assure Shaul Goldstein, l'un des dirigeants des colons, en référence à la prise du pouvoir du Hamas dans ce territoire et à la poursuite des tirs de roquettes contre le sud d'Israël.

"Aucun n'accordera la force politique nécessaire à un gouvernement pour répéter l'erreur d'une autre évacuation", espère-t-il.

"Je fais confiance aux Palestiniens pour qu'ils torpillent toute possibilité de créer leur Etat", ironise pour sa part Karniel.

Tamar Rosenberg affiche une confiance inébranlable en l'avenir. Elle règne avec son mari sur un domaine de 40 hectares où pousse de la vigne. Sa petite entreprise prospère produit chaque année 30.000 bouteilles de vin cacher.

"La vigne, cela renforce notre lien avec cette terre", dit cette habitante de la colonie d'Efrat où elle vit depuis une vingtaine d'années.

Car plus que tout, les colons craignent une récidive de l'évacuation, sans que l'opinion israélienne ne se mobilise, de 8.000 des leurs qui vivaient dans les 21 implantations de Gaza.

Quant aux Palestiniens, ils réfutent tout accord avec Israël sans un démantèlement des colonies.

Ce qui pourrait être difficile sur le terrain. Depuis 1967, Israël a en effet créé en Cisjordanie, hors Jérusalem-est annexée, trois blocs où se concentrent 80% des Israéliens installés dans ce territoire occupé où est aussi disséminée une centaine de colonies sauvages.

La majorité de la classe politique israélienne est généralement favorable à une annexion de ces zones dans le cadre d'un règlement de paix.

Ces grosses colonies ont été érigées par des gouvernements travaillistes puis développées tous leurs successeurs, tout en multipliant les colonies plus petites afin de mailler le territoire et entraver l'établissement d'un Etat palestinien.

Ce qui ne rassure pas pleinement Tamar Rosenberg: "Il nous est impossible de prévoir", dit-elle d'un ton grave," si un gouvernement perdra la raison et nous déracinera".

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