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«Pascal était un grand seigneur de la variété»

C.J. (lefigaro) avec AFP et AP
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Pascal Sevran se produit sur scène à Bordeaux en 1986. (AFP)
Pascal Sevran se produit sur scène à Bordeaux en 1986. (AFP)

Hommes politiques et artistes rendent hommage à «l'amoureux sincère de la chanson française, qui aura célébré cet art populaire».

Nicolas Sarkozy a exprimé son «immense tristesse après la mort de son ami Pascal Sevran», saluant «un homme aux multiples talents» qui «pour les Français, restera avant tout celui qui a œuvré avec brio pour la chanson française». «Dans La chance aux chansons, il mettait à l'honneur les textes, mais aussi de jeunes artistes. Homme pétillant et rigoureux, il accompagnait nos après-midi», a relevé le président, qui avait reçu lors de sa campagne le soutien de ce mitterrandiste historique. «La maladie l'a emporté, mais nous nous souviendrons de lui, avec tendresse, encore très longtemps», a-t-il assuré.

«Il était fou de musique et de chansons. Durant deux décennies, il a transmis sa passion de la musique à des millions de téléspectateurs lors de rendez-vous qui auront marqué l'histoire de la télévision. Sa personnalité attachante nous manque déjà», a déclaré Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication.

A France Télévisions, Patrick de Carolis et l'ensemble des collaborateurs du groupe honorent «un être passionné, qui a su transmettre son amour inconditionnel de la chanson française à un public extrêmement fidèle». «Sa disparition émeut tous ceux qui ont eu la chance de travailler à ses côtés mais aussi ses très nombreux téléspectateurs avec lesquels il avait su créer une relation unique», ajoute le président du groupe.

Bertrand Delanoë a exprimé sa «profonde émotion». «Amoureux sincère de la chanson française, Pascal Sevran aura servi et célébré cet art populaire en animant des émissions télévisées qui ont rassemblé un large public, accueillant des figures connues et révélant de nouveaux talents». «Au-delà des excès de certaines de ses positions qui avaient suscité la polémique, je retiendrai la sensibilité et l'intelligence de l'homme», a souligné le maire de Paris.

L'ancien ministre de la Culture Jack Lang, qui l'avait rencontré dans l'entourage de François Mitterrand, s'est déclaré «bouleversé par l'annonce de la mort» d'un «un ami incomparable» dont il aimait «la générosité, la finesse, la drôlerie, l'intelligence décapante, la passion pour l'art et la musique». «Sa disparition est un déchirement et aujourd'hui ce sont des millions de Français qui pleurent son départ», a-t-il confié.

Pour François Fillon, Pascal Sevran était «un artiste populaire, amoureux passionné et infatigable défenseur de la chanson française» qui fut «à la fois le gardien d'une certaine tradition et artisan de la découverte de nombreux nouveaux talents». «Le succès de ses émissions, témoignage de la qualité de son», a estimé le premier ministre.

«Pascal s'en va beaucoup trop tôt. Je l'ai connu débutant. Il était déjà passionné. Il aura consacré sa vie à la chanson française et il a fait beaucoup pour cultiver ce patrimoine qu'il a fait découvrir aux jeunes», a déploré Line Renaud. «On l'ironisait à tort. Il a été un protecteur de la chanson. Qui va faire cela maintenant ?» s'est demandée l'actrice.

Le comédien Jean Piat, qui avait fait une émission avec lui, a salué «un homme de qualité qui s'est comporté remarquablement dans tous les domaines de son activité. On dit beaucoup de bien de gens quand ils s'en vont, mais là c'est justifié», a-t-il dit sur France-2, rappelant que ce «passionné savait un peu remuer les foules».

«Pascal était entier dans ses passions, ses enthousiasmes et ses colères. C'est ce qui faisait son charme. Il était un ami exigeant, sans concessions et dupe de rien», a témoigné Marc-Olivier Fogiel. «Sa fidélité sans réserve à François Mitterrand quand il était moins facile de l'être, en dit long sur son sens de l'amitié et de l'honneur. Il était le contraire d'un opportuniste. Il incarnait le politiquement incorrect», a-t-il estimé.

«Pascal était un grand seigneur de la variété. Si les tournées de chanteurs des années 60 ont autant de succès, c'est à lui qu'on le doit. Pascal invitait des chansons», a rappelé Nicoletta.

   


Message de M. le Président de la République suite au décès de M. Pascal Sevran

C’est avec une immense tristesse que je viens d’apprendre le décès de mon ami Pascal SEVRAN.

Homme aux multiples talents, producteur, homme de télé et de radio, chanteur et écrivain notamment, il fut aussi l’un des plus fidèles paroliers de Dalida. « Il venait d’avoir 18 ans», c’est lui.

Pour les Français, il restera avant tout celui qui a œuvré avec brio pour la chanson française. Dans « la chance aux chansons », il mettait à l’honneur les textes mais aussi de jeunes artistes. Homme pétillant et rigoureux, il accompagnait nos après-midi.

La maladie l’avait éloigné des écrans et de la scène, la maladie l’a emporté, mais nous nous souviendrons de lui, avec tendresse, encore très longtemps.


Pascal Sevran vient de décéder : adieu l'artiste !

Raphaël Beaugrand (avec Agences) LE Point.fr

                       L'animateur Pascal Sevran pose avec son insigne d'officier de la Légion d'honneur, le 22 janvier 2004 à Paris         Parolier, chanteur, écrivain, producteur et animateur de télévision, Pascal Sevran, décédé vendredi à l'âge de 62 ans à Limoges des suites d'un cancer du poumon, a défendu pendant 25 ans la chanson française d'antan sur le petit écran.

Né le 16 octobre 1945 d'un père chauffeur de taxi et d'une mère couturière, Pascal Sevran, de son vrai nom Jean-Claude Jouhaud, était un autodidacte.

Doté du seul certificat d'études, il rêve de devenir chanteur et fréquente le Petit Conservatoire de Mireille. Il y rencontre le philosophe Emmanuel Berl (époux de Mireille) et devient son secrétaire particulier.

Il commence à écrire des chansons (quelque 500) dont Il venait d'avoir 18 ans pour Dalida, qui devient l'une de ses grandes amies. C'est dans la loge de la chanteuse qu'il rencontre en 1977 François Mitterrand, pas encore président de la République, avec lequel il entretiendra jusqu'au bout une amitié indéfectible.

En 1984, il anime sur TF1 l'émission qui le rendra célèbre: La Chance aux chansons , diffusée en semaine l'après-midi pendant 17 ans, sur TF1 puis sur France 2. En 2001, l'émission devient dominicale et change de nom ( Chanter la vie ).

Passionné de littérature, Pascal Sevran était également auteur. Il a reçu le prix Roger Nimier en 1979 pour Le Passé supplémentaire . Après la mort de son compagnon de longue date, en 1998, il a écrit son journal intime, dont certains tomes ont été vendus à près de 100 000 exemplaires.

Fin 2006, il avait provoqué un tollé en tenant des propos controversés sur la sexualité des Noirs, lors d'un entretien publié dans Var Matin . Des personnalités, y compris de gauche, avaient pris sa défense en affirmant que Pascal Sevran ne méritait pas l'étiquette de raciste, mais il avait reçu un sévère avertissement de son employeur, France 2.


La dernière de Monsieur Pauleta

(Source : LE PARISIEN)

Pedro Miguel Pauleta a marqué les esprits. De 2003 à ce match contre Saint-Etienne – sans doute son dernier au Parc des Princes – le joueur aura gravé son nom dans l’histoire du club de la capitale : meilleur buteur de l’histoire du club avec 109 réalisations, il est de ces joueurs irréprochables en dehors comme sur le terrain … Monsieur Pauleta est un combattant, un joueur rare qui aura servi le PSG de la plus belle des manières durant ces quelques saisons, déployant ses ailes a plus de cent reprises, pour le bonheur de ses supporters devenus admirateurs.

Dans Le Parisien, Pedro Miguel Pauleta livre l’une de ses dernières interviews, à quelques heures d’un ultime hommage au Parc des Princes.



« C'est un moment difficile, j'aurais aimé disputer ce match dans d'autres conditions. Le plus important, c'est de prendre les trois points. Je ne pense qu'à gagner. » explique le numéro 9 de la capitale à propos de son dernier match au Parc des Princes, « Je suis émotif. Je suis sûr que je vais pleurer. Je veux remercier tout le monde. Ce sera un instant lourd car j'ai une relation très forte avec les supporteurs. »

Cette popularité, il l’explique par sa combativité, « J'ai toujours tout donné et j'ai marqué des buts. Les supporteurs m'aiment en raison de la façon dont je me suis comporté. »

De manière plus globale, il profite de cette entrevue pour retracer son parcours parisiens, à commencer par le contexte de son arrivée en 2003, « J'avais des sollicitations de Lyon et de deux clubs portugais. Le jour de la remise des Oscars, où j'ai reçu mon titre de meilleur joueur de la saison, j'allais prendre l'ascenseur quand Francis Graille vient me voir. Il me dit qu'il est le nouveau président et qu'il veut que je signe au PSG. »

Son meilleur souvenir, c’est cette première saison parisienne, « La première saison a été particulière car on a terminé deuxième à trois points de Lyon, on s'est qualifiés pour la Ligue des champions et on a gagné la Coupe de France. Ce qui reste surtout, ce sont les trois coupes. Mais la victoire en finale de la Coupe de France contre Marseille (2-1) en 2006 a été vraiment spéciale. Pour tout le monde. » et si, à la question lui demandant son moins bon souvenir, Pauleta répond simplement « j’espère qu’il n’arrivera jamais » on sait au final que la plus grande peur de l’aigle des açores reste cette possible descente en Ligue 2.

Concernant la suite de sa carrière, « Je prendrai ma décision pendant mes vacances. Si demain je reçois une proposition qui me plaît... J'ai un contact aux Etats-Unis et avec un club portugais. Je suis tellement impliqué dans cette fin de saison que je ne veux pas penser à tout ça. Michel Moulin m'a aussi dit qu'il voulait me parler. Mon obsession aujourd'hui est que Paris se maintienne. »

Sa décision sera quoi qu’il arrive prise en famille, « Mon fils André veut rester à Paris. Ma première fille veut que j'arrête et ma femme en a aussi un peu marre de vivre loin du Portugal. J'aimerais que tout le monde soit content. C'est bien que la petite dernière ne parle pas pour ne pas donner un autre avis ! (Rires.) J'ai besoin de sentir si ça vaut la peine de continuer. Je récupère moins bien qu'à 20 ans. Il y a aussi la lassitude morale avec la répétition des mises au vert, les enfants qui grandissent. Mais je prends encore du plaisir. Je vais réfléchir au calme, sans me précipiter. »

Quant a une possible prolongation au Paris SG, il se dit à l’écoute, « Pourquoi pas ? Après il faudra voir ce qui est bon pour moi et pour le club. »

En attendant le joueur reste concentré sur ses deux prochains matchs, sans penser au reste, « C'est la meilleure façon de bien préparer ces deux rendez-vous en L 1 qui, pour moi, sont comme les deux premiers de ma carrière. »



Mis en cause pour corruption, Ehud Olmert refuse la démission!

JERUSALEM (Reuters) - L'avenir politique du Premier ministre israélien Ehud Olmert est suspendu à un point d'interrogation jeudi après la divulgation par la police d'une enquête le visant pour des pots-de-vin se chiffrant à plusieurs centaines de milliers de dollars.

En pleine célébration du 60e anniversaire de la création de l'État d'Israël, la police a levé un embargo imposé aux médias depuis une semaine sur cette affaire explosive et dévoilé les détails de ses accusations.

Le Premier ministre a réagi dans la soirée en reconnaissant publiquement avoir reçu des dons pour ses campagnes électorales de la part d'un homme d'affaires américain, mais il a refusé de démissionner tant qu'il ne ferait pas l'objet d'une inculpation.

"Je le dis à chacun dans les yeux: je n'ai jamais pris de pots-de-vin, je n'ai jamais empoché un centime pour moi-même", a-t-il déclaré devant les caméras de télévision.

Alors que ses alliés soupçonnent une campagne de l'extrême droite pour saboter le précaire processus de négociation israélo-palestinien enclenché à la conférence d'Annapolis en novembre dernier, Olmert s'appuie sur une fragile coalition dont on ignore encore si elle le soutiendra.

Déjà au centre de plusieurs affaires de corruption dans lesquelles il nie toute malversation, celui qui se qualifiait l'an dernier d'"indestructible" a été interrogé vendredi dernier sur ces nouvelles accusations.

Jeudi, il a expliqué que tout l'argent liquide qu'il a reçu - chiffré à plusieurs centaines de milliers de dollars par une source judiciaire - avait été versé par l'homme d'affaires new-yorkais Morris Talansky pour financer plusieurs campagnes électorales s'étalant sur une dizaine d'années depuis 1993.

"J'ai été élu par vous, citoyens d'Israël, pour être Premier ministre. Je n'entends pas fuir cette responsabilité", a-t-il dit. "Cependant, même si la loi ne m'y oblige pas, si le procureur général décide de m'inculper, je démissionnerai."

Le chef du gouvernement, qui est âgé de 62 ans, a toutefois affirmé qu'il jugeait cette inculpation peu probable.

LE "BLANCHISSEUR"

Dans une brève allocution de six minutes, Olmert a expliqué que Talansky avait financé ses deux campagnes réussies pour la mairie de Jérusalem en 1993 et 1998, une tentative manquée de s'imposer à la tête du Likoud en 1999 et campagne pour une élection interne au Likoud en 2002. Il a ajouté que l'homme d'affaires l'avait aidé à "couvrir ses déficits" après ces élections.

Selon la police, "l'enquête porte sur des soupçons selon lesquels le Premier ministre a reçu d'importantes sommes d'argent de la part d'un étranger ou d'un certain nombre d'individus étrangers sur une période de temps étendue".

Talansky a été désigné par les enquêteurs comme un témoin clé avec Shula Zaken, secrétaire d'Olmert depuis de longues années, aujourd'hui assigné à résidence, et l'avocat Uri Messer, un proche du Premier ministre.

Une source policière précise que les enquêteurs ont déchiffré des notes codées prises par Shula Zaken qui seraient des reçus des sommes versées par Talansky, baptisé parfois le "blanchisseur".

En cas de démission, Olmert serait remplacé par son adjointe à la tête du parti centriste Kadima, la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, qui est étroitement impliquée dans le processus de paix avec Washington et les négociateurs palestiniens.

Kadima a été fondé par l'ancien Premier ministre Ariel Sharon et Ehud Olmert à leur départ du Likoud. Ronit Tirosh, une députée du parti centriste, a admis qu'elle était "peu à l'aise" face à ce nouveau scandale, mais elle a estimé qu'Olmert était toujours en capacité de continuer à diriger le pays.

ORGANISATION CARITATIVE

Gideon Sahar, un proche du chef du Likoud Benjamin Netanyahu, a en revanche souhaité la démission d'un Premier ministre "indigne" en dénonçant un parti Kadima "noyé jusqu'au cou dans la corruption".

Ni Livni, ni le ministre de la Défense Ehud Barak, chef du Parti travailliste qui appuie Olmert, ne se sont encore exprimés sur la question.

Barak est pressé par des membres de son parti d'abandonner l'accord de coalition mais d'autres craignent des élections anticipées que Netanyahu pourrait remporter facilement.

Talansky, qui se trouve à Jérusalem, a indiqué qu'il avait livré des éléments à la police lors d'une visite en Israël le mois dernier, pour rendre visite à ses proches à l'occasion de la Pâque juive.

"Je n'ai jamais été impliqué en politique", a affirmé l'homme d'affaires, souriant et blaguant avec les journalistes israéliens. "Tout est OK. Je ne vois pas pourquoi on en fait tout un foin."

Les documents officiels montrent que Talansky était le trésorier d'une organisation caritative créée par Olmert en 1999, la Fondation pour un nouveau Jérusalem.

Cette institution a déclaré au fisc américain plus de 855.000 dollars de dons entre 1999 et 2002.

La Maison blanche a fait savoir qu'elle maintenait la visite de George Bush la semaine prochaine en Israël.

Version française Jean-Stéphane Brosse


Pauleta :« Une relation très forte! »


A quelques jours de son dernier match au Parc des Princes, Pedro Pauleta évoque la réception de Saint-Étienne. Le capitaine du PSG revient également sur ses meilleurs souvenirs au stade de la porte de Saint-Cloud, son jardin pendant cinq saisons. Entretien…

Au Parc des Princes
PSG.FR -. Pedro, la rencontre face à Saint–Etienne est un rendez vous important pour le club…
Pauleta :
« C’est peut-être le match le plus important de la saison. Notre objectif est de prendre les trois points pour mener à bien l’opération maintien. Nous avons besoin d’une victoire et d’un Parc des Princes plein à craquer pour nous aider. Comme le fait le public à chacune de nos sorties ici. »

PSG.FR -. Avec le public du Parc, tu entretiens une relation particulière…. 
Pauleta :
« Depuis cinq ans que je suis à Paris, il y a une relation très forte qui s’est établie entre nous. Samedi, je vais jouer mon dernier match sur cette pelouse et j’espère faire mes adieux aux supporters avec la victoire. Tous les matches disputés ici sont de bons souvenirs pour moi. J’ai toujours joué ici avec une forte envie de gagner et de marquer pour avoir le soutien du public. »
PSG.FR -.  A l’approche de ce dernier match, ressens-tu une émotion particulière ?
Pauleta :
« Oui, je ressens déjà une émotion très forte. La situation actuelle du club fait que je prépare ce match différemment, et c’est dommage, mais le plus important reste la victoire. Plus la fin du match va approcher et plus l’émotion sera forte pour moi et je pense que les supporters ressentiront la même chose… »
Propos recueillis par Julien Roger

À Orléans, Dati rend hommage à Jeanne d'Arc

De notre envoyée spéciale à Orléans, Sophie de Ravinel (Le Figaro)
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Rachida Dati a souhaité célébrer jeudi celle qui incarne «le visage d'une France rassemblée et unie» .
Rachida Dati a souhaité célébrer jeudi celle qui incarne «le visage d'une France rassemblée et unie» . Crédits photo : Le Figaro

La ministre de la Justice était invitée, jeudi, aux traditionnelles fêtes johanniques organisées tous les 8 mai.

Les orléanais espéraient que Nicolas Sarkozy ne romprait pas la coutume qui veut qu'un président nouvellement élu vienne assister aux fêtes célébrant la libération de la ville par Jeanne d'Arc, le 8 mai 1429. Après une période de gel sous Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et Jacques Chirac avaient renoué avec la tradition. Mais, jeudi, c'est Rachida Dati qui a effectué le déplacement et participé à toutes les manifestations du jour, sans exception. «Très heureuse, comme ministre, d'assister à un défilé militaire en ce jour de commémoration.» Les habitants n'ont pas été déçus, si l'on en juge par la chaleur de l'accueil qu'ils lui ont réservé et le temps que la garde des Sceaux a passé en bains de foule.

Défilé des provinces

Après une messe solennelle, la ministre a assisté, devant la cathédrale, au défilé des provinces de France, dont le charme désuet semble avoir conservé un certain attrait aux yeux de la population. Entourée du maire UMP tout juste réélu, Serge Grouard, et des autorités civiles, religieuses et militaires, la ministre de la Justice a salué de la main les Bretons joueurs de binious, les Martiniquaises en robes à volants ou les accordéonistes en sabots. En début d'après-midi, elle a assisté, sous un soleil de plomb, au défilé militaire, puis a suivi le cortège, derrière une ravissante Jeanne d'Arc en armure, perchée sur son cheval.

Rachida Dati semblait loin de Paris où, mercredi, devant des députés UMP, Nicolas Sarkozy aurait émis des réserves sur la communication autour de la réforme de la carte judiciaire. Une rumeur qui «étonne grandement» l'entourage de Rachida Dati. «Pendant trop longtemps, la justice ne s'est pas réformée. C'était un engagement du président. Nous tenons à le faire», a fait valoir la ministre.

Rachida Dati a préféré se concentrer sur Jeanne d'Arc qui, «pendant trop longtemps, a été captive des enjeux politiques». Regrettant dans son discours que «son patriotisme» ait été «détourné de sa générosité», elle a souligné, comme la plupart des invités politiques aux fêtes de Jeanne d'Arc du 8 mai, que «nul ne peut s'approprier» celle qui incarne «le visage d'une France rassemblée et unie».