Pierrefitte@Venir

LA FRANCE SUSPEND L'ARRIVÉE DES GAZAOUIS.

Par Alain Azria/Affaire Nour Atalla .. 

Il y a des moments où la lucidité doit prendre le pas sur les bons sentiments.

L’affaire Nour Atalla n’est pas un simple incident. Elle révèle un problème bien plus large : celui d’un aveuglement volontaire face à la réalité de certains profils que l’on fait entrer en France au nom de l’humanitaire. Il ne s’agit pas ici de faire des généralités, mais d’oser poser les bonnes questions, celles que beaucoup refusent d’affronter.

Dans ce contexte, la décision annoncée par le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, de suspendre toutes les évacuations humanitaires depuis Gaza vers la France est une décision courageuse et responsable. Elle marque un sursaut de lucidité, que l’on ne peut que saluer. Car accueillir des personnes vulnérables n’a de sens que si cela se fait dans le respect absolu de nos valeurs républicaines et de notre sécurité collective.

Peut-on continuer à accueillir, sans contrôle rigoureux, des individus venant de zones où l’endoctrinement à la haine — en particulier contre les Juifs — est une norme sociale, culturelle, parfois même éducative ? Est-il acceptable que, sous couvert de solidarité, on laisse entrer sur notre sol des personnes dont les idées menacent la cohésion de la société française et la sécurité de ses citoyens ?

La France ne peut pas se permettre d’ignorer les signaux d’alerte. On ne parle pas ici de rejet, on parle de protection. De prévention. Et surtout de responsabilité.

Car chaque fois que l’on ferme les yeux, ce sont les Juifs de France, en première ligne, qui en paient le prix. Ceux qui minimisent ce danger devraient avoir l’honnêteté d’assumer les conséquences de leur angélisme : qu’ils prennent donc chez eux, dans leurs cercles militants, ceux qu’ils veulent imposer à toute la société. Qu’ils répondent eux-mêmes des discours et des actes qui en découleront.

Quant à ceux qui s’indignent qu’un tel débat ait lieu, qu’ils se demandent simplement pourquoi, dans le monde musulman lui-même, ces mêmes réfugiés ne sont pas accueillis. Peut-être est-ce là que se trouve la vraie question.

Il ne s’agit pas de morale, mais de lucidité. Et parfois, la lucidité est la forme la plus haute de la responsabilité.