Il est de bon ton aujourd’hui de le commémorer. Chacun y va de sa gerbe et nul ne songerait à le contester.
Le tout jeune Charles de Gaulle, général provisoire, n’avait pas tout à fait ses 50 ans quand il a lancé son appel de l’Angleterre. Il appelait au rassemblement de toutes les résistances. « La France avait perdu une bataille pas la guerre » !
Dans les mêmes moments, d’autres moins courageux, avaient appelé au pouvoir le vieux Maréchal de France Henri Philippe Benoni Omer Joseph Pétain héros de guerre 1914/18.
A l’image de Monsieur Maurice Thorez secrétaire du Parti Communiste qui avait déserté l’armée dès 1939 pour se réfugier à Moscou, la plupart des dirigeants politiques de l’époque, issus le plus souvent, du Front Populaire s’abandonnaient à la panique et de fait, abandonnaient la France.
Curieusement, ces hommes qui se méfiaient des militaires dans l’ensemble ont laissé, de facto, à deux militaires la gestion des conflits à venir. Deux militaires qui allaient s’affronter violemment sur la conduite de la France pendant l'occupation allemande. La France de la collaboration et la France libre !
Peu de français ont entendu cet appel. Mais beaucoup, n’écoutant que leur patriotisme franchissaient les Pyrénées pour rejoindre l’Angleterre par la suite ou s’embarquaient dans de fragiles esquifs pour traverser la Manche.
Ils étaient de la droite nationale, ils venaient de la gauche radicale, il y avait des socialistes, des communistes, tous étaient des patriotes. La France était en danger. Le Général Charles de Gaulle devenait le fédérateur de tous ces hommes et ces femmes venant d’horizons politiques aussi divers que variés. Beaucoup sont morts pour ce pays.
Il est aussi de bon ton aujourd’hui de refaire l’histoire. De critiquer certains aspects de tel ou tel combat politique. Il restera un fait certain : pendant que certains avaient déjà capitulé, un homme, tout juste général, décida envers et contre tous que la France ne pouvait pas capituler.
Quelques citations écrites plus tard par ce grand bonhomme que fût Charles de Gaulle en 1940 :
Ø Il fallait que la France ne cédât jamais sur la question de son indépendance, en quelque occasion qu’elle fût posée. Un pays qui fait la moindre concession sur ce point est perdu. C’est pourquoi, aussi cher que cela nous ait coûté, aussi pénible que cela m’eût été, j’ai toujours répondu par une gifle aux gifles que me donnaient Roosevelt et Churchill.
Ø Une porte a livré passage à tous les malheurs qui frappèrent la France à travers son histoire ; C’est la porte où avaient fui les enseignements du passé !
Ø La démocratie se confond pour moi exactement avec la souveraineté nationale.
Ø L’essentiel pour jouer un rôle international c’est d’exister par soi-même, en soi-même chez soi.
En commémorant cet appel, n’oublions pas, n’oublions jamais qu’il en fallait du courage pour l’avoir lancé.
Gérard Brazon
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