06 novembre 2008
Pluie de roquettes sur Israël après un raid anti-Hamas
Agents de police israéliens sur le lieu d'impact d'une roquette à Ashkelon, près de la frontière avec Gaza. Des activistes palestiniens de la bande de Gaza ont tiré mercredi plus de 35 roquettes en direction du sud d'Israël, mais la police israélienne indique que les projectiles n'ont fait ni dégâts ni victimes. /Photo prise le 5 novembre 2008/REUTERS/Amir Cohen
Plusieurs dizaines de roquettes tirées de Gaza par des activistes palestiniens du Hamas se sont abattues mercredi sur le sol israélien, y compris sur la ville côtière d'Ashkelon, mais elles n'ont fait aucune victime.
La veille, cinq activistes du mouvement islamiste avaient été tués à Gaza par l'armée lors d'une opération présentée par Tsahal comme devant déjouer une projet d'enlèvement de soldats grâce à un tunnel creusé sous la frontière entre le territoire palestinien et Israël.
L'armée israélienne a affirmé qu'il s'agissait d'une opération ponctuelle pour faire face à une menace immédiate et qu'elle n'avait pas l'intention de rompre la trêve instaurée le 19 juin dernier. De son côté le Hamas a fait savoir que celle-ci tiendrait si Israël ne répliquait pas aux tirs de roquettes.
L'effondrement du cessez-le-feu conclu sous l'égide de l'Egypte dresserait de nouveaux obstacles aux efforts de dernière minute de l'administration américaine sortante pour obtenir un accord de paix israélo-palestinien avant le départ de George Bush de la Maison blanche, en janvier.
L'Egypte oeuvre à une prolongation de cet armistice conclu initialement pour une durée de six mois, tout en parrainant avec d'autres pays arabes des pourparlers de réconciliation entre le Hamas, qui contrôle Gaza, et le Fatah du président Mahmoud Abbas, qui administre la Cisjordanie.
Les deux mouvements rivaux et une douzaine d'autres factions palestiniennes sont invités la semaine prochaine au Caire à un sommet de réconciliation.
Entre-temps, la secrétaire d'Etat américaine sortante, Condoleezza Rice, est attendue jeudi dans la région pour tenter d'arracher une avancée dans les laborieux pourparlers entre Israël et l'Autorité palestinienne d'Abbas lancés il y a un an à la conférence d'Annapolis.
Le nouveau président américain, Barack Obama, a annoncé durant sa campagne électorale qu'il ferait du règlement du contentieux israélo-palestinien une des priorités de sa diplomatie.
Nidal al Moughrabi, version française Marc Delteil
Source: Le Point.fr
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