« Il est assez unique d'attendre le président Peres d'Israël et plusieurs rois et dirigeants du monde arabe ensembles à dîner » a souligné Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’ONU.
« J'espère sincèrement qu'en participant à ces rencontres, et par les liens sociaux et diplomatiques qui se noueront, ils pourront approfondir la compréhension mutuelle » a-t-il ajouté, tout en refusant de dévoiler le plan de table.
Un détail qui en dit long alors que de son côté, le journal saoudien Al Watan laissaient entendre que des responsables onusiens avaient prié le président israélien de ne pas tenter de serrer la main au roi Abdallah d'Arabie saoudite.
« A côté de qui s’est-il assis ? », « qui a parlé avec qui ? » autant de questions qui alimenteront les bruits de couloir à l’ONU durant ce colloque.
Rois d'Arabie saoudite et de Jordanie, émirs du Koweït et du Bahreïn, présidents des Etats-Unis, d'Israël, du Pakistan et du Liban, Premiers ministres du Qatar, du Maroc et des Emirats arabes unis, de Djibouti et d'Egypte, dirigeants britanniques et finlandais : autant d’éminentes personnalités censées donner tout son relief à cette journée.
« Le but de cette réunion est de promouvoir la compréhension mutuelle entre toutes les différences d'opinions politiques ou de religion dans la région», a expliqué Ban Ki-Moon. « J'espère que cela permettra la création d'une atmosphère favorable » a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général de l’ONU a par ailleurs affirmé qu’il ferait de son mieux, tout au long de son mandat, pour promouvoir une meilleure compréhension entre les Arabes et les Israéliens. Au-delà de la difficulté première qui était de rassembler des pays aussi différents autour d’un même repas, le patron de l’ONU doit à présent parvenir à mettre tout le monde d’accord sur une déclaration commune qui sera publiée à la fin de la conférence.
«J'espère que par le biais de réunions de ce type, de dialogues, le monde entier sera en mesure de vivre dans une société plus tolérante, dans une atmosphère plus pacifique ».
Cette rencontre a lieu quelques jours à peine après le retour d’Egypte du Secrétaire général de l’ONU où il présidait une rencontre du Quartet international pour la paix au Proche-Orient. A l’issue de cette dernière, les membres du Quartet s’étaient dit, bien que déçus du manque d’avancées concrètes, impressionnés par la volonté des Israéliens et des Palestiniens d’atteindre un accord de paix qui aborderait tous les dossiers.
Réagissant à l’annonce de la tenue de cette manifestation et aux propos de Ban Ki-Moon, des associations de défense des droits de l’homme ont demandé à ce que les participants exercent des pressions contre le roi d’Arabie Saoudite afin de le convaincre d’opter pour d’avantage de tolérance religieuse dans son royaume.
« L’Arabie Saoudite devrait appliquer sur son territoire ce que son roi prêche à l’étranger » a ainsi déclaré Sarah Leah, directrice du département Moyen-Orient de l’association Human Watch Right. « La conférence devrait plutôt porter sur l’intolérance religieuse et, dans ce domaine, l’Arabie Saoudite est très concernée ». |
Rédigé par : |