A l'occasion du 850ème jour de détention de Guilad Shalit, Noam Shalit, le père de Guilad, a tenu une conférence de presse au Press Club de France en présence de Florence Aubenas et Patrick Bruel, venus apporter leur soutien.


Discours de Noam Shalit :

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" Mesdames et Messieurs,
Bonjour et merci à tous d’être ici. Je vais vous dire quelques mots en français et ensuite je répondrai à vos questions en hébreu. Il y a une traductrice.

Cela fait huit cent cinquante jours et nuits aujourd’hui que Guilad a été enlevé.
Huit cent cinquante jours et nuits que ma famille vit dans la peur et l’attente.
Mon fils n’avait pas vingt ans ce 25 juin 2006 quand il a été pris en otage, en territoire israélien.
Ma douleur et celle de ma femme sont devenues insupportables.
Je suis venu ici à Paris d’abord pour remercier.
 Je veux remercier le Président Sarkozy et lui dire que nous sommes touchés de tout ce qu’il fait pour nous.
Je veux remercier les élus qui se mobilisent : les maires, qui ont affiché le portrait de Guilad sur leur hôtel de ville ; les parlementaires qui m’ont reçu.
Je veux remercier infiniment les personnalités comme Patrick Bruel et Florence Aubenas qui nous font le grand plaisir d’être là, et celles, comme Dany Boon ou Madame Simone Veil, qui nous soutiennent.
Je veux remercier enfin les Français qui, de plus en plus nombreux, se mobilisent pour soutenir Guilad et demander sa libération.
A tous, je dis : nous pouvons aller plus loin encore ; nous devons aller plus loin encore.
 Guilad est un tout jeune homme qui devrait être à l’université. Il est entre les mains de terroristes qui détruisent son avenir.
Mon fils remplissait son devoir, comme des millions d’autres garçons dans le monde, en faisant son service militaire. Il est devenu un simple pion dans ce conflit interminable.
Guilad est très sensible. Il est porteur de valeurs de paix depuis toujours. Vous entendrez cette fable qu’il a écrite à onze ans.

Aujourd’hui, nous sommes très inquiets pour lui. Comme vous l’avez fait pour Ingrid Bétancourt,  je vous demande de vous mobiliser pour mon fils qui, lui aussi, a la nationalité française.

Quand il a été enlevé, il y a huit cent cinquante jours, il a été blessé. Toutes les grandes organisations internationales, la Croix rouge, Amnesty, Médecins sans frontières, ont demandé à le voir. Le Hamas refuse. Nous ne savons même pas si Guilad est vivant.
Il faut agir.  Il faut agir vite.
C’est pourquoi je lance ici un appel. Un appel aux ravisseurs.
Je leur demande de nous fournir une preuve de vie indiscutable.
Je leur demande de parvenir à un accord d’échange de prisonniers. Israël est d’accord pour libérer des centaines de prisonniers palestiniens en échange de Guilad. Depuis son enlèvement, Israël a libéré plus de mille prisonniers.

J’appelle tous les élus locaux et nationaux à afficher le portrait de notre fils, qui est aussi un enfant de ce pays, comme ils  l’ont fait pour Ingrid.
J’appelle tous les médias à sensibiliser l’opinion.
J’appelle tous les Français à se mobiliser.
Il y a encore un otage français à sauver.
Nous savons que nous pouvons compter sur chacun d’entre vous.
Merci à tous de nous aider à faire revenir notre fils à la maison, très vite. "

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