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23 juin 2008
Le discours de Nicolas Sarkozy à la Knesset en live
C'est la première fois depuis 1982 qu'un président français s'exprime devant les députés israëliens. Au deuxième jour de sa visite d'Etat en Israël, Nicolas Sarkozy a relancé devant la Knesset, le Parlement israélien, son appel à la création d'un Etat palestinien. Revivez en live ce discours sur 20minutes.fr.

12h37: Nicolas Sarkozy a abordé tous les sujets douloureux: l'arrêt de la colonisation, la nécessité de créer un Etat palestinien, la question de Jérusalem, capitale des deux Etats ou encore la question des réfugiés. Mais le président français en est resté aux principes, manquent un calendrier et des dates précises pour relancer le processus de paix.
12h35: «La France ne vous abandonnera pas sur le chemin de la paix. La France vous admire.» Et c'est sur ces mots que se clôture le discours de Sarkozy, applaudi debout par les députés de la Knesset.
12h33: «Cette terre, la vôtre, devrait unir les peuples. Cette terre pourrait être féconde si tout le
monde la travaillait ensemble, au lieu de verser le sang des innocents»
12h31: Le président commence la promotion de son grand projet, l'Union pour la Méditerranée. «La France fera tout ce qui est en son pouvoir pour réussir l'Union pour la Méditerranée. Peut-être pouvons nous espérer un jour que les enfants de la Méditerranée cessent de se haïr et arrêtent, dès leur naissance, de vouloir venger leurs pères».
12h30: Sarkozy se dit prêt à aider Israël pour la libération du soldat retenu en otage. Décidément, Sarkozy, les otages, c'est son truc.
12h27: «Je suis venu vous parler avec le coeur, pas seulement avec la malice politique», assure Sarkozy.
12h25: La phrase-clé du discours: «Il ne peut y avoir de paix sans l'arrêt de la colonisation». Il faut que vous créiez les «conditions du mouvement» du retour des colons vers Israël, déclare aussi Sarkozy. «Il ne peut y avoir de paix si les Palestiniens sont empêchés de circuler. Il ne peut y avoir de paix... même si je sais, que la question de Jérusalem, capitale de deux Etats, est douloureuse». Applaudissements timides dans l'assistance.
12h24: Ca y est, Nicolas Sarkozy évoque la judaïté de son grand-père maternel: «Mon grand-père était juif. Il n'appelait jamais les Allemands des Allemands.»
12h23: «Nul ne peut espérer établir les droits du peuple palestinien en niant les droits du peuple isarëlien. La vérité, c'est qu'il faut que ce conflit sans fin cesse. Il le faut parce que les seuls gagnants de la violence et de la haine sont le racisme, le fondamentalisme, l'anti-sémitisme. Il le faut parce qu'au fond, Palestiniens et Israëliens, vous partagez la même douleur pour vos enfants».
12h21: «La sécurité d'Israël, sur laquelle la France ne transigera jamais, ne sera effective que quand on verra un Etat palestinien moderne et fiable à ses côtés»
12h20: «Le programme nucléaire de l'Iran appelle une grande fermeté de toute la communauté internationale. Un Iran doté de l'arme nucléaire est inacceptable pour nos pays».
12h16: «Le peuple français s'est rangé depuis votre naissance à votre côté. Je suis venu vous dire que le peuple français sera toujours à votre côté quand l'existence de votre Etat sera menacé.» Les députés applaudissent chaudement le président français. «On ne peut pas accepter que quiconque dans le monde dise “Il faut rayer Israël de la carte”».
12h15: «On ne peut pas penser Israël sans penser aux pogroms et aux chambres à gaz. Mais on ne peut pas penser Israël sans penser au capitaine Dreyfus».
12h14: Le président français continue un discours très spirituel. «Il n'y a aucun autre Etat dans le monde qui se soit construit avec tant de douleur».
12h12: «Je ne revendique mon origine juive que dans un seul cas...» lance Nicolas Sarkozy. Toute l'assistance croit qu'il va évoquer son grand-père juif. Et non, c'est une citation de l'historien Marc Bloch, pas de chance.
12h11: «L'Etat d'Israël, ce n'est pas de la nostalgie, c'est un Etat moderne, un Etat à la fois national et tourné vers l'universel.»
12h08: «Il y a 60 ans, des hommes et des femmes proclamèrent la fondation de l'Etat d'Israël [...] Je veux dire mon admiration pour ces hommes et ces femmes d'exception. [...] Je veux dire mon repsect pour l'idéal qui les animait».
12h07: Nicolas Sarkozy se fait biblique, dans un discours très religieux, très poétique.
12h04: «Cette amitié, je suis venu la renouveler au nom du peuple français». Une petite pique pour son prédecesseur Jacques Chirac.
12h04: «Il y a entre Israël et la France une amitié profonde qui a résisté depuis 60 ans à toutes les turbulences de l'histoire», commence Nicolas Sarkozy. «Cette amitié est due à la manière dont le judaïsme a enrichi la culture française, à l'inspiration que les pères fondateurs d'Israël ont puisé dans l'humanisme français». C'est beau comme du Henri Guaino.
12h: Nicolas Sarkozy arrive enfin à la tribune. Les députés israëliens sont debouts pour l'applaudir.
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23 juin 2008
Au lendemain du discours du président de la République sur la nouvelle politique de défense et de sécurité de notre pays, et en ce jour de commémoration de l’appel du 18 juin 1940, il faut relire quelques passages des écrits du Général de Gaulle sur la réforme de l’armée.

La clairvoyance des analyses du Fil de l’épée (1932), de Vers l’armée de métier (1934) et de La France et son armée (1938) est toujours frappante. Comme le colonel de Gaulle dans les années 1930, nous sommes appelés à cet effort de lucidité et d’adaptation permanente qu’imposent la complexité du monde et les mouvements du paysage stratégique. D’où l’utilité de lire et de relire des textes désormais classiques, comme l’extrait suivant. Il ouvre le chapitre "Emploi" de Vers l’armée de métier.
"Devant l’inconnu de l’avenir, l’esprit humain cherche un recours et croit le trouver, d’ordinaire, dans ce qui s’est déjà passé. Comme le politique consulte les précédents ou le juriste la coutume, ainsi le soldat s’efforce de tirer des faits naguère accomplis les règles propres à se guider dans les actes du lendemain. Si l’occasion ne lui fut pas donnée de se battre lui-même, il interroge l’Histoire. S’il a fait la guerre, il se reporte à ses souvenirs. On a vu l’élite militaire des premières années de ce siècle bâtir sa philosophie sur l’étude des campagnes de la Révolution et de l’Empire. On voit l’armée d’aujourd’hui construire ses doctrines, thèmes et règlements d’après les errements du dernier conflit.
Un tel souci de s’appuyer sur le passé pour imaginer l’avenir présente assurément des avantages. Outre qu’il est naturel et conforme à l’instinct, il répond au sentiment, par ailleurs fort justifié, de la continuité des affaires humaines et de leur perpétuel retour. Au surplus, les diverses sortes d’artistes, et notamment les militaires, trouvent grand profit pour leur formation à étudier les maîtres et chefs-d’œuvre, car il y a dans la grandeur quelque chose de contagieux. Encore faut-il que ce conformisme ne devienne pas exclusif, ni cette imitation servile. Nul ne peut croire qu’un futur conflit doive ressembler, même de loin, à celui que nous avons vu.
Aussi, quand on raisonne de l’emploi d’une armée d’élite, rapide, puissante et protégée, doit-on, par principe, et quoi qu’il en puisse coûter aux commodités de l’esprit, renoncer à se servir des conceptions qui furent, lors de la lutte récente, appliquée aux efforts de masse".

La clairvoyance des analyses du Fil de l’épée (1932), de Vers l’armée de métier (1934) et de La France et son armée (1938) est toujours frappante. Comme le colonel de Gaulle dans les années 1930, nous sommes appelés à cet effort de lucidité et d’adaptation permanente qu’imposent la complexité du monde et les mouvements du paysage stratégique. D’où l’utilité de lire et de relire des textes désormais classiques, comme l’extrait suivant. Il ouvre le chapitre "Emploi" de Vers l’armée de métier.
"Devant l’inconnu de l’avenir, l’esprit humain cherche un recours et croit le trouver, d’ordinaire, dans ce qui s’est déjà passé. Comme le politique consulte les précédents ou le juriste la coutume, ainsi le soldat s’efforce de tirer des faits naguère accomplis les règles propres à se guider dans les actes du lendemain. Si l’occasion ne lui fut pas donnée de se battre lui-même, il interroge l’Histoire. S’il a fait la guerre, il se reporte à ses souvenirs. On a vu l’élite militaire des premières années de ce siècle bâtir sa philosophie sur l’étude des campagnes de la Révolution et de l’Empire. On voit l’armée d’aujourd’hui construire ses doctrines, thèmes et règlements d’après les errements du dernier conflit.
Un tel souci de s’appuyer sur le passé pour imaginer l’avenir présente assurément des avantages. Outre qu’il est naturel et conforme à l’instinct, il répond au sentiment, par ailleurs fort justifié, de la continuité des affaires humaines et de leur perpétuel retour. Au surplus, les diverses sortes d’artistes, et notamment les militaires, trouvent grand profit pour leur formation à étudier les maîtres et chefs-d’œuvre, car il y a dans la grandeur quelque chose de contagieux. Encore faut-il que ce conformisme ne devienne pas exclusif, ni cette imitation servile. Nul ne peut croire qu’un futur conflit doive ressembler, même de loin, à celui que nous avons vu.
Aussi, quand on raisonne de l’emploi d’une armée d’élite, rapide, puissante et protégée, doit-on, par principe, et quoi qu’il en puisse coûter aux commodités de l’esprit, renoncer à se servir des conceptions qui furent, lors de la lutte récente, appliquée aux efforts de masse".
François Fillon (Premier-Ministre de la France)
23 juin 2008
Agression dans le XIXe: le Grand rabbin Gilles Bernheim juge le caractère antisémite "probable"
Le nouveau Grand rabbin de France Gilles Bernheim a estimé lundi "probable" le caractère antisémite de l'agression d'un jeune homme à Paris, mais "pas certain".
"Il est manifeste que le caractère antisémite est probable, pas certain", a commenté Gilles Bernheim sur RTL. "Il est probable mais seule la justice le confirmera", car "avant de se prononcer de manière définitive il faut savoir".
"Mon premier souhait, après l'élection hier soir était de lui rendre visite", mais "l'état stationnaire avec diagnostic réservé" ne le permet pas, a-t-il précisé. "Mes premières pensée étaient pour lui, sa famille, ses proches et, dès que cela pourra se faire, je vais rendre visite à sa famille".
Le nouveau Grand rabbin de France a souligné qu'il y a des "actes même moins graves, ces intimidations, ces menaces (qui) pèsent dans certains quartiers de Paris ou de la région parisienne depuis assez longtemps, depuis le début de la deuxième Intifada". "Il y a des périodes avec des pics, des périodes avec des agressions moins graves auxquelles on s'habitue, des expressions qui deviennent fréquentes et parce qu'elles deviennent fréquentes, on n'apprend à vivre avec".
Ecartant "un regain" d'antisémitisme, Gilles Berhneim a estimé que c'est "sans doute parce que ces marques d'antisémitisme n'ont pas disparu ces dernières années".
Quant à une explication par "des tensions communautaires" dans ce quartier du XIXe arrondissement de Paris, le Grand rabbin de France a prévenu qu'"il faut toujours mettre les mots les moins faux possibles sur la réalité". "Il y a des actes antisémites, des jeunes qui veulent en découdre avec des groupes juifs, il y a aussi des bandes organisées dont l'objet est de vendre de la drogue ou d'autre chose, sans doute mal intentionnées qui provoquent ou profitent de l'affrontement".
"Les pouvoirs publics font ce qu'ils doivent faire mais malheureusement, on se rend compte qu'il y a des actes inattendus qui se produisent, et il faut produire de nouvelles solutions pour protéger", a conclu Gilles Bernheim. AP
Le NouvelObs.com
23 juin 2008
Devoir de mémoire piétiné!
Présidant le Groupe des élus UMP du 18ème arrondissement, je condamne avec force et fermeté le bris de la stèle du square Léon Serpollet érigée à la mémoire des enfants juifs déportés, inaugurée le 27 janvier dernier. Cet acte est intolérable. Je me suis longuement entretenue avec Noël Veg, le président de l'Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés du 18ème arrondissement, à l'origine des plaques apposées à l'entrée des écoles du 18ème et de cette stèle.
Je souhaite que les auteurs de cet acte puissent être appréhendés dans les meilleurs délais: c'est le fait d'un groupe d'individus qui se sont introduits dans ce square pour y commettre diverses dégradations.
J'appelle à la vigilance et au rassemblement de tous.
Roxanne Decorte (Conseillère UMP du XVIIIème arrondissement de Paris)
23 juin 2008
Tous avec Rudy...

C'est un triste week-end que les parisiens ont encore vécu avec l'agression inqualifiable du jeune Rudy haddad samedi soir lorsqu'il rentrait tranquillement chez lui comme d'habitude.
Il est aujourd'hui entre la vie et la mort et c'est avec beaucoup d'émotion que je suis allée manifester mon indignation face à tant de haine pour un enfant en raison de sa foi...
Car oui je crois que cet acte odieux n'est toujours pas qualifié par les raisons de l'horreur de l'antisémitisme et que une fois encore chacun se regarde en n'osant pas dire ce que nous voulions tous oublier.
Alors non et trois fois non, car après Ilan Halimi, Sébastien Sellam et tant d'autres anonymes, je veux dire mon émoi le plus sincère à la famille et regrette que les élus de la Majorité Parisienne n'ait pas pris la peine de se déplacer devant tant d'injustices et de violence...
J'étais entourée de mes amis, habitants du quartier et amis de la famille, tous appelés par les associations communautaires...
Delphine Burkli, Conseillère de paris du 9ème et moi interpellerons le Maire de Paris à ce sujet avec notre collègue du 19ème...
Mais le plus important est de se recueillir en espérant que ce jeune homme aura aussi le droit de vivre comme ses agresseurs...
Lynda ASMANI (Conseillère UMP du XIème arrondissement de Paris)
Toutes ces terribles affaires doivent être enfin prisent au sérieux, tant par le Maire de Paris: Monsieur Delanöe que par le Gouvernement français et par le Président de la République française: Monsieur Nicolas Sarkozy !
23 juin 2008
"Toutes ces terribles affaires doivent être enfin prisent au sérieux, tant par le Maire de Paris: Monsieur Delanöe que par le Gouvernement français et par le Président de la République française: Monsieur Nicolas Sarkozy !"
Jean-Pierre Renard
L'agression contre l'adolescent juif à Paris suscite émoi et indignation
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Un rassemblement de soutien à la victime s'est tenu dimanche, rue Petit , à Paris.
La violente agression dont un jeune juif de 17 ans a été victime, samedi soir à Paris, a déclenché dimanche un tollé tant dans la communauté juive que dans le monde politique et associatif qui ont exprimé leur indignation et leur soutien à la victime et à sa famille.
Le Grand rabbin de France, Gilles Bernheim, a jugé "probable" mais "pas certain", lundi sur RTL, que l'agression contre un jeune juif, samedi soir à Paris, ait revêtu une connotation antisémite.
Elu Grand rabbin de France dimanche en remplacement de Joseph Sitruk, M. Bernheim a été interrogé sur l'agression d'un adolescent juif de 17 ans samedi par un groupe de jeunes dans le XIXe arrondissement de Paris. Le jeune homme, grièvement blessé était toujours hospitalisé lundi matin. M. Bernheim a insisté sur le fait qu'il appartenait à la justice de déterminer les circonstances de l'agression et les mobiles des auteurs, ajoutant: "il est manifeste que le caractère antisémite est probable, je ne dis pas certain, probable".
Le président Nicolas Sarkozy, qui devait peu après entamer une visite d'Etat en Israël, a exprimé sa "profonde indignation" et a "assuré la victime et sa famille de son soutien", soulignant "sa totale détermination à combattre toutes les formes de racisme et d'antisémitisme".
Le jeune homme était toujours, dimanche en début d'après-midi, hospitalisé à Cochin dans un "état stationnaire" avec "un pronostic réservé", selon l'Assistance-publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
La victime a été agressée en plein jour peu avant 20h dans le 19ème arrondissement de Paris, dans des circonstances qui n'ont pu encore être déterminées par les enquêteurs. Cinq mineurs ont été placés en garde à vue où ils se trouvaient toujours dimanche après-midi. L'enquête, d'abord confiée à la police urbaine de proximité, a ensuite été attribuée à la police judiciaire.
"Il n'y a aucun doute qu'il s'agit d'un acte antisémite", a déclaré dès dimanche matin Ariel Goldmann, vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). "Le jeune homme de 17 ans qui a été sauvagement agressé cette nuit et qui est actuellement dans le coma, portait une kippa", a-t-il précisé à l'AFP.
Selon Sammy Ghozlan, président du Bureau National de Vigilance Contre l'Antisémitisme (BNVCA), le jeune homme a été "agressé à coups de barre de fer par un groupe de 6 ou 7 jeunes qui lui ont fracassé le crâne alors qu'il se promenait rue Petit".
Le Premier ministre, François Fillon, a promis des "poursuites judiciaires sévères".
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a réaffirmé "sa détermination à lutter sans relâche contre toutes les manifestations de racisme, d'antisémitisme et de xénophobie, qui bafouent les valeurs de la République" et assuré que "tout serait mis en oeuvre pour élucider les circonstances de cet acte et présenter ses auteurs devant la justice".
De son côté la ministre de la Justice Rachida Dati, a "condamné avec la plus grande fermeté la violente agression", demandant au procureur de la République de "donner des instructions pour que les auteurs de cet acte inqualifiable" soient "poursuivis avec la plus grande rigueur".
Le maire de Paris Bertrand Delanoë mais aussi la Licra, SOS Racisme et le Mrap ont vigoureusement dénoncé cet agression.
Selon Haïm Musicant, directeur général du Crif, qui a eu un contact avec les parents du jeune homme prénommé Rudi, il s'agit d'"une famille pratiquante et traditionaliste".
M. Musicant, "effaré par cette agression antisémite qui a eu lieu en plein jour, en plein Paris", a fait remarquer que ce quartier du 19ème était "un quartier difficile qui a été l'objet de plusieurs incidents allant des insultes à des agressions". "Cela crée beaucoup d'anxiété chez les gens de la communauté juive, notamment chez les enfants", a-t-il déploré.
SOS Racisme et la Licra ont fait état de véritables luttes pour le "contrôle des territoires" dans la zone des Buttes-Chaumont entre des groupes de jeunes revendiquant leur appartenance "à telle ou telle origine". Elles interpellent les autorités pour porter à la connaissance du public "les faits de même nature qui se sont produits ces dernières semaines à Paris et plus précisément dans le quartier des Buttes-Chaumont".
AOL actualité
23 juin 2008
Sarkozy comme chez lui en Israël !![]() .
![]() Reuters
Très populaire en Israël, Nicolas Sarkozy devrait profiter de deux jours de visite d’Etat pour confirmer la nouvelle politique de Paris au Proche-Orient. Et plaider pour son projet d’Union pour la Méditerranée.
CHRISTOPHE AYAD et ANTOINE GUIRAL
Philosémite ET pro-israélien. S’il est un domaine où la rupture est nette entre Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, c’est bien celui des relations avec l’Etat hébreu, où il est arrivé hier pour une visite d’Etat de trois jours. Là où son prédécesseur était devenu un «héros arabe», Sarkozy s’affiche sans complexe comme «l’ami d’Israël». Un choix qui doit autant à son histoire personnelle qu’à son parcours électoral et sa vision du monde. Catholique non pratiquant, Nicolas Sarkozy n’a découvert qu’en 1972, à l’âge de 17 ans, que son grand-père maternel, qui venait de mourir, était juif. Un choc. Beniko (dit Benedict) Mallah était pour lui comme un père. «Un homme que j’adorais», raconte-t-il. Qui l’emmenait au défilé du 14 juillet voir son grand homme, De Gaulle, et manger des glaces. Mais ne lui a jamais parlé de sa judéité. Cet homme était originaire d’une grande famille juive séfarade de Thessalonique, en Grèce. Né en 1890, il est envoyé en France par ses parents en 1912 comme pensionnaire au lycée Lakanal de Sceaux (Hauts-de-Seine). Médecin durant la Première Guerre mondiale, il rencontre en 1918 Adèle, une veuve de guerre, et se convertit au catholicisme pour l’épouser, coupant tout lien avec la communauté juive. Ils auront deux filles dont Andrée (dite Dadu), la mère de Nicolas Sarkozy. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la famille s’exile en Corrèze, par crainte d’être rattrapée par les origines juives de Benedict, avant de revenir à Paris à la fin de l’été 1944. Cet épisode, que Nicolas Sarkozy découvre également sur le tard, va profondément le marquer. Liens. Patrick Gaubert, président de la Licra et ami de Nicolas Sarkozy, assure n’avoir jamais parlé de ces questions avec lui. «Nous partions parfois en vacances ensemble avec une bande de copains juifs à moi, mais ne parlions jamais de religion.» Il remarque qu’aujourd’hui, le fils de Nicolas Sarkozy, Jean, vient de se fiancer avec une juive, héritière des fondateurs de Darty, et envisagerait de se convertir au judaïsme pour l’épouser. «Dans cette famille, on se souvient finalement d’où l’on vient», s’amuse-t-il. Depuis le début de sa carrière politique, Sarkozy a «travaillé» avec un soin tout particulier la communauté juive. Ses valeurs, ses codes, ses rites lui sont plus que familiers. A Neuilly, qui abrite une importante population juive, il a célébré des dizaines de mariages et n’a jamais raté une fête à la synagogue. Au ministère de l’Intérieur, il a davantage encore tissé des liens avec les juifs pour les convertir au sarkozysme électoral. Sur fond d’actes antisémites à répétition qui ont valu à la France de très sévères critiques dans la presse étrangère et en Israël, il rompt dès 2002 avec la prudence de Chirac et de Jospin : «Il ne faut pas être trop intelligent avec les actes antisémites en cherchant des explications, il faut être sévère», lance-t-il au Président. Hyperréactif, il se rend au chevet des victimes du moindre acte antisémite et n’a pas son pareil pour trouver les mots justes qui touchent la communauté. Une fois à l’Elysée, il est le premier président français à aller au dîner annuel du Crif, où il est acclamé. Autre initiative très appréciée des autorités israéliennes : il se rend en mai à la cérémonie au Trocadéro pour le 60e anniversaire d’Israël. En politique étrangère, Nicolas Sarkozy a «quelques idées simples» lorsqu’il se lance dans la course à l’Elysée, selon le député UMP Pierre Lellouche, atlantiste et pro-israélien convaincu, qui l’a conseillé un temps : refus du terrorisme, volonté de renouer avec les Etats-Unis, affirmation des valeurs occidentales. Un socle très influencé par son passage au ministère de l’Intérieur. Malgré les années passées au RPR, il est imperméable au dogme gaulliste. Affichant de plus en plus sa différence avec Chirac, Sarkozy se démarque de la sacro-sainte «politique arabe de la France» - un concept qui «ne veut rien dire», selon lui - et désapprouve mezzo vocela menace de veto à l’ONU contre l’intervention américaine en Irak. Il n’a jamais rencontré Arafat et ne cultive pas de relation personnelle avec les leaders arabes, contrairement à son prédécesseur. «Vision». Le puissant American Jewish Committee, qui reçoit Sarkozy en 2004, voit en lui un «homme de charisme, de vision, de courage». En janvier 2005, alors qu’il vient de prendre la présidence de l’UMP, il effectue un voyage de trois jours en Israël, où il est reçu comme un chef d’Etat par Ariel Sharon, premier ministre. «L’urgence ? La sécurité d’Israël», plaide-t-il. Son pari, selon un proche : en se proclamant l’ami inconditionnel d’Israël, influer sur la partie la plus puissante du conflit israélo-palestinien. Ce qui le rapproche plus du Mitterrand de 1982 à la Knesset que du Chirac de 1996 et son houleux voyage à Jérusalem. A l’arrivée de Kouchner au Quai d’Orsay, les pro-israéliens, jusque-là très minoritaires, relèvent la tête. La première visite d’Etat d’un dirigeant étranger en France est réservée à Shimon Pérès, en mars. Ce dernier offre en retour à Nicolas Sarkozy un terrain au sud de Tel Aviv comptant 3 600 oliviers. On ne sait pas s’il ira jeter un coup d’œil à sa nouvelle propriété lors de sa visite en Israël. Libération.fr |
Le Rabbin Sarfati et son bus de l'Amitié Judéo-Musulmane
22 juin 2008
J'adresse toutes mes trés sincères fellicitations, pour sa magnifique victoire, à celui, qui représente le renouveau et l'Avenir de mes frères et de mes soeurs de la communauté juive française
22 juin 2008
Gilles Bernheim élu Grand rabbin de France
Gilles Bernheim est le nouveau Grand rabbin de France, en remplacement de Joseph Sitruk. © Dominique Gutekunst / MAXPPP
Le Grand rabbin de la synagogue de la rue de la Victoire à Paris, Gilles Bernheim, a été élu Grand rabbin de
France par 184 voix contre 99 au Grand rabbin Joseph Sitruk, a annoncé dimanche le président de la commission électorale devant l'assemblée générale du Consistoire. Il est élu pour un mandat de 7 ans qui prendra effet le 1er janvier 2009. Au premier tour Gilles Bernheim avait eu 180 voix et Joseph Sitruk 102. Le nouveau Grand rabbin de France, âgé de 56 ans, est agrégé de philosophie et auteur de plusieurs ouvrages dont le plus récent, "le rabbin et le cardinal" (Stock), a été écrit avec le cardinal Philippe Barbarin. Rabbin strictement orthodoxe, il est réputé homme d'ouverture et de dialogue. 
Le nouveau Grand rabbin de France Gilles Bernheim, 56 ans, se veut d'abord "le rabbin des rabbins" et le "guide de la communauté". Présenté par ses opposants pendant la campagne comme un intellectuel distant, face au Grand rabbin Sitruk effectivement très populaire, Gilles Bernheim est plutôt urbain, soucieux de pédagogie et d'exactitude des mots. "J'ai un discours serré", dit-il en souriant, ajoutant qu'il est important de "donner à penser". Il insiste particulièrement sur son orthodoxie religieuse "égale à celle du Grand rabbin Sitruk", en référence aux moments les plus polémiques de la campagne qui a été extrêmement tendue.
Gilles Bernheim a été élu sur un programme "pour l'avenir du judaïsme en France" dans lequel il s'est engagé à "diriger de façon moderne, accessible et transparente", à "renforcer les piliers de la vie juive" (rabbinat, éducation, casherout), à "rassembler les juifs dans la solidarité et l'ouverture" et "à représenter l'ensemble de la communauté avec le souci du dialogue et de l'exemplarité". Il veut "pratiquer le dialogue et la recherche du consensus", "travailler en équipe" et également "prendre position" c'est-à-dire "énoncer une position juive sur les problèmes de l'heure pour éclairer la communauté". Sa première préoccupation quand il prendra ses fonctions -le 1er janvier 2009- sera d'améliorer la formation des rabbins. Il veut valoriser leur fonction, les aider dans leurs débuts auprès des communautés, leur "offrir un plan de carrière".


Le nouveau Grand rabbin de France Gilles Bernheim, 56 ans, se veut d'abord "le rabbin des rabbins" et le "guide de la communauté". Présenté par ses opposants pendant la campagne comme un intellectuel distant, face au Grand rabbin Sitruk effectivement très populaire, Gilles Bernheim est plutôt urbain, soucieux de pédagogie et d'exactitude des mots. "J'ai un discours serré", dit-il en souriant, ajoutant qu'il est important de "donner à penser". Il insiste particulièrement sur son orthodoxie religieuse "égale à celle du Grand rabbin Sitruk", en référence aux moments les plus polémiques de la campagne qui a été extrêmement tendue.
Gilles Bernheim a été élu sur un programme "pour l'avenir du judaïsme en France" dans lequel il s'est engagé à "diriger de façon moderne, accessible et transparente", à "renforcer les piliers de la vie juive" (rabbinat, éducation, casherout), à "rassembler les juifs dans la solidarité et l'ouverture" et "à représenter l'ensemble de la communauté avec le souci du dialogue et de l'exemplarité". Il veut "pratiquer le dialogue et la recherche du consensus", "travailler en équipe" et également "prendre position" c'est-à-dire "énoncer une position juive sur les problèmes de l'heure pour éclairer la communauté". Sa première préoccupation quand il prendra ses fonctions -le 1er janvier 2009- sera d'améliorer la formation des rabbins. Il veut valoriser leur fonction, les aider dans leurs débuts auprès des communautés, leur "offrir un plan de carrière".
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Après trois mandats, Joseph Sitruk doit passer la main. Son successeur
Lui-même est né en 1952. Il a passé son enfance à Aix-les-Bains (Savoie) et parle volontiers de son amour de la montagne. Agrégé de philosophie, il a été nommé rabbin auprès du Consistoire de Paris en 1978. Il a été aumônier des étudiants puis rabbin des Etudiants puis des Universitaires (1986-1996) et rabbin de la synagogue de la rue de la Victoire (la plus importante de France) en 1997. L'année suivante, il a été élevé au rang de Grand rabbin. Gilles Bernheim a créé en 1996 au sein du Consistoire de Paris le Département Torah et Société, qui est un centre d'étude et d'enseignement de la Torah. Il est également vice-président de l'amitié judéo-chrétienne de France. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "Un Rabbin dans la Cité" (Calmann-Lévy, 1997), "Réponses juives aux défis d'aujourd'hui" (Textuel). Il a co-signé avec le cardinal Philippe Barbarin un essai intitulé "Le rabbin et le cardinal" (Stock). Il a quatre enfants, dont deux sont installés en Israël.
Après trois mandats, Joseph Sitruk doit passer la main. Son successeur
Lui-même est né en 1952. Il a passé son enfance à Aix-les-Bains (Savoie) et parle volontiers de son amour de la montagne. Agrégé de philosophie, il a été nommé rabbin auprès du Consistoire de Paris en 1978. Il a été aumônier des étudiants puis rabbin des Etudiants puis des Universitaires (1986-1996) et rabbin de la synagogue de la rue de la Victoire (la plus importante de France) en 1997. L'année suivante, il a été élevé au rang de Grand rabbin. Gilles Bernheim a créé en 1996 au sein du Consistoire de Paris le Département Torah et Société, qui est un centre d'étude et d'enseignement de la Torah. Il est également vice-président de l'amitié judéo-chrétienne de France. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "Un Rabbin dans la Cité" (Calmann-Lévy, 1997), "Réponses juives aux défis d'aujourd'hui" (Textuel). Il a co-signé avec le cardinal Philippe Barbarin un essai intitulé "Le rabbin et le cardinal" (Stock). Il a quatre enfants, dont deux sont installés en Israël.
Le Point fr