« Je suis en très mauvaise santé, je rêve du jour ou je rentrerais à la maison. J’espère que celui-ci arrivera très bientôt et j’implore le gouvernement de ne pas m’abandonner » indique Guilad Shalit dans cette troisième lettre, manuscrite, transmise par fax, aux bureaux du Centre Carter situés à Ramallah, dans le cadre d'un engagement du mouvement terroriste à l’égard de l'ancien président américain Jimmy Carter.
Au cours de son passage récent en Israël Jimmy Carter avait en effet affirmé au ministre Elie Ishai citant Khaled Meshal, le responsable du Hamas basé à Damas, que Guilad Shalit était en très bonne santé.
A la suite de cet entretien Elie Ishai avait affirmé au père du caporal captif Noam Shalit, que le Hamas envisageait de lui transmettre une nouvelle lettre de son fils par le biais de Jimmy Carter.
Une promesse tenue qui intervient cependant, et ce n’est pas un hasard, à un moment crucial pour Israël qui n’a jamais été aussi proche du lancement d’une opération militaire de grande envergure dans la Bande de Gaza.
Le Premier ministre israélien Ehoud Olmert, le ministre de la Défense Ehoud Barak ,la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, le général en chef des armées, Gabi Ashkenazi ainsi que le chef des renseignements militaires, Yuval Diskin devront en effet soigneusement peser leur décision ce mercredi lors d’une réunion spéciale qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur la vie de l’otage.
Pourtant la mort, causée par une roquette Kassam, d’un israélien de 51 ans, Amnon Rozenberg - troisième victime en un mois de cette guérilla ininterrompue depuis la prise de pouvoir du Hamas à Gaza en 2007- semble avoir définitivement décidé le gouvernement à agir.
Et ce, même si les pourparlers concernant un éventuel cessez-le-feu avec l’organisation terroriste se sont intensifiés ces dernières semaines grâce à la médiation égyptienne.
La lettre de Guilad Shalit transmise par le Hamas étant, pour certains, la preuve manifeste de la « bonne volonté » des dirigeants terroristes ». Pour Israël en effet, le retour du caporal Shalit représente la condition sine qua non d’une possible trève.
Une exigence que le Hamas avait l’intention de monnayer au prix cher : l’organisation terroriste ayant soumis à Israël une liste de 450 prisonniers palestiniens qu’elle désire voir relâcher.
Et alors que l’Etat hébreu a accepté de relâcher 70 prisonniers palestiniens ayant '' du sang sur les mains'', l’Egypte a, ce mardi, fortement encouragé le Hamas à se diriger vers de nouvelles concessions sur ce dossier sensible, avec à la clef, la possibilité de voir rouvrir le terminal frontalier de Rafiah qui sépare l'Egypte et la Bande de Gaza.
Un nouvel appel à la conciliation qui ne s’est cependant pas ressenti sur le terrain : 18 roquettes se sont abattues ce mardi dans le sud d’Israël.
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