Alonzo "Un manque de reconnaissance !" | |
Malgré un amour certain pour le club parisien, Jérôme Alonzo est aujourd'hui résigné à tourner la page, ayant compris que l'on ne le retiendrait pas à Paris : "Aujourd’hui, je suis plus à ma joie d’avoir signé qu’à ma tristesse de quitter mes copains et mon club de toujours. Car j’ai quand même passé la moitié de ma carrière au PSG. Ce n’est pas rien. Mais sincèrement, aujourd’hui, je suis plus à ma joie de découvrir la ville, les dirigeants, la Jonelière, le centre-ville… (...) Dans le sport de haut niveau, je crois que rien n’arrive par hasard. Et le fait que Paul Le Guen ne veuille plus de moi et que les premiers contacts avec Nantes se nouent au même moment, ce n’est pas un hasard pour moi." Il semble néanmoins difficilement digérer la manière dont s'est déroulé son départ : "Si le respect, c’est de ne pas dire en face à un joueur, qui est là depuis sept ans, qu’on ne veut plus qu’il reste… Personne n’a eu la trempe de me le dire. J’ai croisé Paul Le Guen dans le vestiaire du Camp des Loges le lundi après la finale de Coupe de France. Il m’a serré la main et il est parti. Il s’est abstenu de me dire quoi que ce soit. Mais je ne suis pas amer. Je ne veux pas faire de procès. Cela m’intéresse à peine d’en parler. Ce que je garde du PSG, c’est sept ans de bonheur, des amitiés indéfectibles, un amour avec le public que personne ne peut toucher… Après, que Paul Le Guen ne veuille plus de moi, ce n’est plus ma guerre comme disait Rambo (rires). S’il estime que le petit Edel est une meilleure doublure que moi, et bien Inch Allah." Invité à approfondir sur cette comparaison avec le gardien de la CFA cette saison, Alonzo, tout en annonçant ne pas vouloir polémiquer, fait alors preuve d'une réelle rancoeur envers son désormais ex-entraîneur, partant même sur des sentiers glissants en évoquant leurs cotes de popularité respectives auprès des supporters : "C’est une question de choix. S’il estime que le gamin est meilleur ou qu’il peut plus apporter au groupe que moi, libre à lui de penser ce qu’il veut. Je ne rentre pas dans la polémique. Je sais qu’en l’état actuel des choses, la meilleure doublure possible pour le PSG, c’est moi. Je le sais et tout le monde le sait. Si lui est le seul en France à penser que non, qu’il mène sa barque comme il l’entend. Sans démagogie, Pedro (Pauleta) et moi, on a noué un truc très fort avec les supporters du PSG. Lui est en dessous de ça et peut-être que cela le fait chier. Je suis très fier de ce que j’ai fait au PSG en sept ans. J’étais parti pour être la doublure de Lionel Letizi et faire trois matchs. J’en ai fait 101 ou 102 je crois." Le soutien qu'il a reçu du nouveau président parisien n'aura pas suffi : "Il m’a téléphoné. Il m’a dit qu’il ne voulait pas qu’on se quitte comme ça. Il voulait qu’on se rencontre. Je lui ai dit : « Président, c’est trop tard. La boucle est bouclée ». Et il a compris. Le manque de reconnaissance, malheureusement, fait partie intégrante du sport de haut niveau. Le fait que certains dirigeants du PSG ne m’aient pas offert une sortie plus digne, cela les regarde. C’est une affaire entre eux et leur conscience. Moi, mes gars dans le vestiaire et les supporters, nous savons ce que nous valons. Et c’est tout ce qui compte pour moi aujourd’hui." Interrogé ensuite sur sa future expérience nantaise, il a tout de même évoqué à nouveau le Paris Saint-Germain à propos d'un éventuel retour : "J’ai signé deux ans et j’aurai 37 ans à la fin de mon contrat. Aujourd’hui, l’optique, c’est d’aller jusqu’à 38 ou 39 ans mais c’est vraiment prétentieux de penser ça. Je vais aller au bout de mon contrat comme j’ai toujours fait dans tous les clubs où je suis passé. Et puis après, on verra bien. Qui sait ? Peut-être jouer un an de plus si tout se passe bien. Peut-être intégrer l’encadrement ici. Peut-être repartir à Paris. Je ne sais pas." On aura en tout cas compris que cela ne devrait pas être le cas si Paul Le Guen est toujours en place... Mis en ligne par Baghib! |
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