Alonzo:"Je propose de transmettre mon savoir"
21 mai 2008
Question fatidique : la finale de la Coupe de France sera-t-elle le dernier match de Jérôme Alonzo au Paris Saint-Germain ? "Ma priorité est de rester jusqu'en 2010 au PSG et d'entraîner les gardiens après", répond le portier. "Je devais revoir Alain Cayzac en avril, il a démissionné avant. Je l'ai dit à Michel Moulin et au président du moment. J'ai passé la moitié de ma carrière dans ce club, je propose d'y finir ma vie pour transmettre mon savoir. Je ne vais pas mendier pour prolonger. J'ai sept propositions concrètes. Quatre clubs vont me superviser samedi. Au PSG, on me dit qu'on ne sait pas qui va diriger le club. Si mardi ou mercredi, je n'ai pas eu de nouvelles : ciao ! L'argent ne sera pas décisif. L'important, c'est le coeur et mon coeur est à Paris. J'aime ce club viscéralement. Gamin, c'est le premier maillot que j'ai porté. Mon père a été le premier directeur du centre de formation. Je veux rester bosser ici. Que ce soit avec les gardiens, au marketing ou pour repeindre les vestiaires !" Partagé comme toujours entre un tempérament frondeur et diplomate, Alonzo développe un discours étonnant, pour ne pas dire paradoxal, sur le rôle qui lui a été confié cette saison : "A la place de Paul Le Guen, j'aurais fait des choix différents cette saison. Je n'aurais pas mis tous les jeunes d'un coup à Valenciennes. J'aurais plus fait jouer Pauleta le premier semestre. Mais sur ce coup (NDLR : ne lui faire disputer que trois rencontres en Coupe de la Ligue), j'aurais pris la même décision. Je ne me suis pas considéré comme une roue de secours. Avant Bastia, je n'avais plus joué depuis dix-huit mois. Je n'y croyais plus. J'ai eu un rôle que j'adore, celui de grand frère. Les jeunes sont doués mais il faut être derrière eux tout le temps." "Cette année, il a manqué un ou deux fous dans l'équipe comme Jurietti ou Rool" Dans quel état d’esprit les joueurs aborderont-ils la dernière rencontre de la saison ? "Relégués en L2, nous n'aurions eu aucune chance de gagner cette finale. Là, c'est du 40-60. Nous devrons être méchants. Je ne supporterais pas qu'on offre le doublé à Lyon. Je ne cautionne pas la banderole anti-Ch'tis, mais des supporteurs lyonnais en ont sorti de tout aussi ignobles contre Saint-Etienne. Ça, je ne le pardonnerai jamais." Qu’a-t-il manqué cette saison pour faire belle figure en championnat ? "Mon père me dit depuis trente ans : "Si dans une équipe il n'y a pas trois caractériels, on ne peut rien faire." L'année où on finit deuxièmes (2003-2004), il y a Heinze, Sorin, Déhu, Pochettino... Cette année, il a manqué un ou deux fous comme Jurietti ou Rool." Manque de qualité donc ? "Je ne commente pas ces choix-là... Même quand le casting est raté, on peut se rattraper au mercato d'hiver. Et on peut dire qu'il a été géré de manière improbable... " Mis en ligne par Ludovic FRANCISCO |
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