COMMUNIQUE
DE PRESSE
de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Le 31 Mars 2022
ALLOCUTION
de
JACQUES MYARD,
Maire de Maisons-Laffitte
Membre honoraire du Parlement
PRIX LITTERAIRE COCTEAU MAISONS-LAFFITTE
SAMEDI 26 MARS 2022
Nous vivons un jour historique avec la création d’un prix littéraire à Maisons-Laffitte, le prix Cocteau Maisons-Laffitte.
Il existe des liens immémoriaux entre Maisons-Laffitte et les écrivains :
Voltaire (1694-1778), mon ami Voltaire, lequel faillit mettre le feu au Château et qui dit « Les meilleurs livres sont ceux dont le lecteur écrit la moitié », Voltaire qui fut un ardent défenseur de la justice - son nom restera attaché à l’affaire Calas, un innocent condamné à mort.
Antoine de Rivarol (1753-1801), disciple de Voltaire
Olympe Audouard (1832-1990), féministe, je la cite d’autant plus volontiers qu’on nous accuse de machisme...
Guy de Maupassant (1850-1893). Maisons-Laffitte lui inspire « essai d’amour »
Roger Martin de Gard (1881-1958). Il habite avenue Albine et y écrit « Les Thibault ».
Jules Renard (1864-1910). Il écrit à Maisons-Laffitte « Poil de carotte »
Arthur Koestler (1905-1983), agent de Komintern, s’inspire d’un refuge pour l’accueil d’enfants allemands réfugiés à Maisons-Laffitte, il en tire son premier roman « Les aventures d’exil du camarade cui-cui »,
et bien sûr, Jean Cocteau (1889-1963), né Place Sully à Maisons-Laffitte.
Pourquoi créer un prix littéraire ?
Fondamentalement, je pense que les hommes sont d’abord des êtres de culture. La culture, à laquelle la littérature est un apport essentiel, est notre identité.
« France, mère des Arts, des armes et des lois ».
Engagé politique, je me bats, comme le dit de Gaulle, pour une certaine idée de la France.
Je suis pétri de culture française.
La culture française se veut universelle, car elle dialogue avec les autres cultures, elle s’en enrichit et leur donne aussi des principes universels.
Cela rappelé, pourquoi ce prix ?
Il y a quelques années, nous avions dû mettre fin au Prix Pégase des nouvelles littéraires, l’exercice était devenu trop lourd, notre bibliothécaire croulait sous le poids de près de 400 manuscrits qu’elle devait présélectionner.
Le déclic a eu lieu un soir d’été en voiture, je rentrai chez moi en marquant le stop place Marine.
Là, je rencontre alors un homme, la conversation s’engage.
Il évoque la nécessité pour Maisons-Laffitte de se doter d’un prix littéraire.
Il touche une fibre. Cet homme est là ce soir, il s’agit de Najib.
Le lendemain, j’écris une petite note à Béatrice Vivien, maire- adjoint à la culture et au patrimoine, pour lui demander de prévoir la création d’un prix littéraire. C’est parti.
Certes, couronner un ouvrage est un risque.
Pourquoi cet auteur, et pas un autre ?
« Le nombre de mauvais romans ne doit pas faire oublier la grandeur des meilleurs ». Albert Camus
Et le jury a assumé ce choix, il vous a choisi, Annie Lulu pour votre livre :
« La mer noire dans les grands lacs ».
A l’évidence, on lit dans votre roman la recherche identitaire de votre héroïne née d’une union européenne, la Roumanie et l’Afrique congolaise de Kinshasa, terre de passions, terre de luttes et de conflits.
Vous réussissez la fusion de cette identité.
Fusion dans une identité plus forte, plus grande et plus prégnante pour nous, la langue française que vous maîtrisez à merveille.
La langue française aujourd’hui, malmenée par le globish dans lequel les salonnards se vautrent ! Merci de continuer à donner vie à notre langue.
Vous nous contez ainsi une recherche d’identité qui suscite débat et interrogations, et même polémiques. A ce titre, vous rejoignez Eric Emmanuel Schmitt :
« La littérature n’est pas une fin en soi. Un livre doit provoquer la discussion, sinon il est inutile ».
Bravo, mission accomplie !
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