Charles de Gaulle
De Gaulle, prisonnier de guerre en Bavière
Prisonnier, de Gaulle n'est pas homme à demeurer dans l'oisiveté. Il lit, perfectionne son allemand, mais ne se console pas d'être éloigné du front. A cinq reprises, ses tentatives d'évasion lui valent la forteresse et le camp de représailles. Il parvient un jour à creuser sous terre un tunnel : le voici en pleine campagne ;sa taille le désigne, hélas ! à l'attention : il est repris par ses gardes et interné à Ingolstadt, en Bavière, dans la citadelle du Fort IX réservée aux irréductibles. Il y a pour compagnons le commandant Catroux, Rémy Roure et le futur Maréchal Toukhatchevsky. Au tableau noir, de Gaulle parle de l'offensive de Champagne de 1915 et monte les difficultés d'une percée. Le jeune capitaine cherche le secret des offensives, l'emploi rationnel des chars blindés, dont il sera un jour le théoricien. Toukhatchevsky l'écoute. Quatre années plus tard, de Gaulle se trouvera aux côtés de Weygand, devant Varsovie, en face de l'Armée Rouge sous les ordres du même Toukhatchevsky, général en chef de vingt-six ans. 👉 Vient l'armistice : de Gaulle, libéré, rentre parmi les siens, en Dordogne. Pour peu de temps.
En mai 1919, nous le retrouvons en Pologne : il a obtenu d'être affecté à la 5e division des Chasseurs polonais, organisée en France, à Silléle-Guillaume. Au cours de la défence de Varsovie, en 1920, il est cité à l'ordre du jour par Weygand : c'est sa quatrième citation. En octobre 1921, il est rappelé en France afin d'y enseigner, à Saint-Cyr, en qualité d'adjoint, l'histoire militaire.
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