À propos de “La Lettre des 1000 militaires” L’équipe du Général Didier Tauzin

Vous êtes nombreux à nous demander pourquoi le nom du général Tauzin n’apparaît pas au bas de la « Lettre des Généraux », qui fait actuellement la “Une” de la presse. La réponse est simple : il n’a pas été sollicité et a découvert, comme nous, cette lettre dans Valeurs Actuelles.

Nous lui avons demandé s’il l’aurait signée. Voici sa réponse.

« Je crois que, nous, militaires retraités, devons nous engager pour la France dans cette période très critique. Et je dois dire que, depuis le début de mon engagement politique, en 2015, je me suis souvent senti seul !

Cependant, ils ont eu raison de ne pas me demander de signer cette lettre parce qu’ils savaient que je ne la signerais pas en l’état.

L’état déplorable et très critique de notre France a été la seule motivation de mon engagement politique depuis 2013 et le reste aujourd’hui. TOUJOURS j’ai mis en garde contre ce risque immense de guerre civile, mais aussi raciale et religieuse sur notre sol. Mais TOUJOURS aussi j’ai essayé d’aller à la racine du problème afin d’élaborer et proposer des solutions de fond ; TOUJOURS j’ai essayé de calmer les esprits plutôt que de les échauffer ; TOUJOURS j’ai essayé d’être un homme de paix, de concorde, de montrer des chemins d’espoir et de renouveau ; TOUJOURS je suis resté dans la légalité… et Dieu sait s’il m’a souvent été demandé de faire un coup d’État !

Or, “La Lettre” en question va exactement dans un sens opposé.

Si elle fait un constat que je partage et que tout citoyen conscient peut faire, elle le fait sur un ton qui participe au
délitement de notre unité nationale, simplement en s’inscrivant dans la “culture du conflit permanent” dans laquelle nous vivons. Cette culture est inhérente à ce que de Gaulle appelait le “système désastreux des partis”, système qui a
maintenant installé une véritable tyrannie sur notre pays, et chacun sait qu’une tyrannie ne peut durer qu’en divisant ses possibles opposants.

La presse ne s’y est pas trompée, elle qui vit aussi, inconsciemment la plupart du temps, de cette culture du conflit
permanent et qui, même en s’opposant parfois à ceux qui détiennent temporairement le pouvoir, participe
involontairement à la tyrannie imposée à la nation, donc à son délitement et au possible éclatement d’une guerre civile, laquelle ferait de très “gros titres”… et des recettes en conséquence ! Elle ne s’y est pas trompée en donnant une publicité très forte à “La Lettre”.

Les partis et les politiciens non plus ne s’y sont pas trompés, toujours en quête de récupération et de sujets leur
permettant de se singulariser, de faire leur publicité…

Le ton employé par “La Lettre”, sans être séditieux, peut-être l’étincelle qui mettra le feu aux poudres, car l’ambiance est désormais tellement tendue dans notre pays qu’il suffit d’un rien.

Enfin, “La Lettre” ne fait aucune proposition concrète, et se contente d’une injonction au président de la République de rétablir la situation ! Et que proposeront les signataires si le Président Macron n’obéit pas à leur injonction, comme cela est probable… ? J’ai écrit au Président Macron sur le même sujet, mais c’était une lettre personnelle, sans publicité, courtoise, sans agressivité et dans laquelle je me mettais à sa disposition pour le redressement de notre pays.

Ce “coup de gueule” qu’est “La Lettre” ne peut avoir selon moi que des effets néfastes.

Et c’est profondément regrettable ! Alors que nous pourrions, nous, anciens militaires, policiers, gendarmes, pompiers, être la colonne vertébrale d’une force qui empêcherait la France de sombrer, et qui la conduirait à refaire son unité ! Ensemble nous pourrions avoir une devise commune qui marquerait notre engagement pour la France aujourd’hui en grave danger : Être, Aimer, Unir, Servir !

Car notre vocation commune est d’être artisans de paix et d’unité pour la France, d’être au service de la France et des
Français et cela jusqu’à verser notre sang pour eux.

“La Lettre” va exactement dans le sens opposé…”

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Le général Tauzin a effectué une vingtaine d’opérations extérieures, pour la plupart des opérations « spéciales » (libération d’otages, coup d’État, assistance opérationnelle à armée étrangère en difficulté, etc.). Il a connu quatre guerres civiles sur le terrain (Liban, Somalie, Rwanda et Yougoslavie).

Dès 2002, au cours de conférences, il mettait en garde contre le délitement de l’unité nationale, contre une forme de « haine de la France » qui s’installait jusque dans la classe politique et dans les médias, et contre le risque de guerre civile et ethnique sur le territoire national. Dans la période récente, il a été le premier militaire à s’engager en politique dès 2015 et a été candidat à l’élection présidentielle de 2017.

Il a écrit 4 livres « politiques » qui, tous, contiennent ces préoccupations, mais aussi des solutions, élaborées avec l’aide d’un bureau d’études comprenant 250 personnes qualifiées civiles et militaires. Dès septembre 2017, il assurait qu’il restait disponible pour prendre des responsabilités nationales et qu’éventuellement il serait de nouveau candidat en 2022.

Nous craignons que ce dernier point soit la raison pour laquelle certains signataires, pourtant très au fait du travail du général Tauzin, aient tout fait pour l’exclure, et nous le regrettons.

Nous luttons pour la France et vous pouvez être acteurs de son relèvement en nous rejoignant sur rebatirlafrance.fr.

L’équipe du Général Tauzin.