Compagnons de la Libération
"Le mot « croisé » lui vint d’abord à l’esprit lorsque le Général décida de créer à Brazzaville l’ordre des Compagnons de la Libération pour honorer les plus valeureux ou les plus symboliques des combattants de la France libre et de la résistance intérieure. Résurgence de la médiévalité dans cette volonté d’instituer une chevalerie de l’ombre qui, dans l’imaginaire, rejoint les Templiers, les Hospitaliers, les ordres mendiants et combattants nés après la Première croisade. Médiévalité et sacralité de l’adoubement, pas loin du don-quichottisme, car enfin, si l’aventure avait tourné court, quel eût été le sort de ce compagnonnage ? Au mieux l’oubli, au pire le poteau d’exécution. Mais le Graal (la France libérée) fut atteint et, pour les Compagnons, leur admission dans l’ordre créé par le chef est plus prestigieuse que la Légion d’honneur. L’enfance est mieux armée pour comprendre dans quelle Brocéliande l’héroïsme gaullien a cherché son Graal"
(Denis Tillinac)
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