Communiqué : Oui agissons pour respirer un air pur mais soyons lucides sur toutes les causes de la pollution !
COMMUNIQUE
de
Jacques Myard
Membre honoraire du parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Le 28 Novembre 2017
A/S : Oui agissons pour respirer un air pur mais soyons lucides sur toutes les causes de la pollution
Le 15 Novembre dernier j'ai reçu un courrier circulaire du Préfet de région ,Michel Cadot et co-signé par le Préfet de police ,Préfet de la zone de défense et de sécurité de Paris, Michel Delpuech, concernant le projet de révision du Plan de Protection de l'Atmosphère d'Ile de France (PPA).
J'ai pris la liberté d'y répondre dans une lettre adressée en termes identiques aux deux Préfets dont vous pouvez prendre connaissance ci-après
VILLE de MAISONS-LAFFITTE
CABINET DU MAIRE Le 27 Novembre 2017
Réf. : JM/ BM/031
Monsieur Michel CADOT
Préfet de la Région d’Ile de France
Préfecture Région Paris Ile de France
5 rue Leblanc
75015 PARIS
Monsieur le Préfet,
Je vous remercie de votre lettre circulaire du 20 octobre 2017 relative à la prolongation de l’enquête publique sur le projet de révision du Plan de Protection de l’Atmosphère d’Ile-de-France (P.P.A).
Je souhaite néanmoins porter à votre attention quelques remarques :
- En premier lieu, votre courrier du 20 octobre 2017 informant les élus de la décision de la Présidente de la Commission d’enquête de prolonger l’enquête publique jusqu’au 15 novembre 2017 est précisément arrivé à cette date en Mairie de Maisons-Laffitte, par lettre suivie de la poste du 14 Novembre 2017.
Visiblement, les services de l’Etat n’ont pas agi avec zèle !
- Sur le fond du problème de la pollution de l’air :
Il est indéniable que nous devons tous faire des progrès pour améliorer la qualité de l’air que nous respirons.
A ce titre, l’arrêt du Conseil d’Etat du 12 juillet 2017, sur requête des Amis de la Terre France, énonce clairement qu’il ne suffit pas d’adopter des plans relatifs à la qualité de l’air pour chaque agglomération donnée – en l’occurrence Paris/Ile-de- France, encore faut-il prendre des mesures pour que la période de pollution soit la plus courte possible.
A ce titre, qu’il me soit permis d’appeler votre attention sur des oublis fâcheux.
En effet, dans deux brochures jointes à votre courrier du 20 octobre, parvenu le 15 novembre, l’une intitulée « quel rôle pour les collectivités », l’autre « Moi citoyen : j’agis pour la qualité de l’air », brochures établies par la Direction Régionale de l’Environnement et de l’Energie, vous omettez de mentionner certaines sources de pollution pour Paris et l’Ile-de-France :
- Pas un mot sur les mesures absurdes de la ville de Paris qui supprime les voies sur berges – au mépris des banlieusards – et provoque de ce fait des embouteillages monstres sur les quais et l’avenue de Saint-Germain qui amplifient considérablement la pollution de l’air.
- Pas un mot sur l’importation des particules fines importées d’Allemagne et d’autres pays européens produites par les centrales de lignite ou de charbon, importation qui représenterait, selon les experts, près de la moitié de la pollution en particules fines en Région Ile-de-France.
A ce titre, j’ai posé au Gouvernement une question écrite alors que j’étais Député, le 13 décembre 2016, dont vous trouverez le texte ci-après ; question qui est restée sans réponse... je vous rassure.
Dans ces conditions, il me paraît urgent d’agir sur les sources principales de pollution et de cesser de fustiger le pauvre automobiliste banlieusard.
Il faut relire à cet égard la fable de La Fontaine « les animaux malades de la peste ».
En conséquence, Monsieur le Préfet ;
- Quand allez-vous rappeler au bon sens élémentaire, Madame le Maire de Paris, toujours interdite de séjour à Maisons-Laffitte, par arrêté municipal, tant qu’elle ne rapportera pas ses décisions ineptes ?
- Quand allez-vous inviter le Gouvernement à présenter au Gouvernement allemand et aux gouvernements des Pays de l’Est, la facture de la pollution en Ile-de- France provoquée par les centrales à charbon d’Outre-Rhin ?
Je suis certain que vous serez sensible à mes argumentations au nom de la réalité et de l’intérêt général, loin de l’hypocrisie idéologique.
Je vous en remercie et vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma haute considération républicaine.
Jacques MYARD
Maire
Membre honoraire du Parlement
texte de la question écrite N°101216 posée au gouvernement en 2016 publiée au JO le 13 décembre 2016 page 10220
M. Jacques Myard appelle l'attention de Mme la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, sur les causes réelles de la pollution à Paris et en région parisienne ainsi que les régimes de dérogation à la circulation alternée. Tout en approuvant la décision d'instaurer la circulation alternée, il lui demande si la pollution est principalement imputable aux automobiles ou si elle ne provient pas plutôt des émissions de particules fines des centrales à charbon allemandes ou belges ! Il est curieux, en effet, de constater que l'Allemagne critique le programme nucléaire français et empoisonne ses voisins avec ses centrales électriques à charbon ! En outre, il lui demande pourquoi les journalistes sont dispensés de respecter la circulation alternée alors que de très nombreuses professions nécessaires à la société y sont astreintes. La corporation des journalistes apparaît ainsi comme une profession privilégiée. On n'ose penser que cette exemption serait prise par démagogie électoraliste. Si la lutte contre la pollution est indispensable, il importe donc d'en revoir les conditions d'application ! Il lui demande le bilan de la circulation alternée sur la diminution de la pollution et son impact parmi d'autres causes de pollution identifiées telle l'émission de particules fines en provenance de nos voisins. Il lui demande, à ce titre, si elle compte demander à l'Allemagne des compensations financières. Enfin, il souhaite connaître les raisons du traitement privilégié dont bénéficient les journalistes exonérés du respect des règles de la circulation alternée.
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