23 décembre 2016
La 2ème circonscription de la Seine Saint Denis:
Le 23 décembre 1787, il y a donc très exactement 220 ans en ce 23 décembre 2007, s’éteignait au Carmel de Saint-Denys, la Vénérable Thérèse de Saint-Augustin, qui avait été dans le siècle Madame Louise-Marie de France, dernière fille de Sa Majesté le Roi Louis XV.
Elle était née à Versailles le 5 juillet 1737. Envoyée très jeune pour son éducation à l’Abbaye royale de Fontevraud, avec les trois autres princesses nées avant elle, elle revint à la Cour en 1750, mais elle y restera toujours une princesse à part, fuyant le monde, cherchant réconfort et courage dans une vie de piété sincère et profonde.
Elle parvint à éviter plusieurs mariages et, en 1770, à la stupéfaction générale, Louise obtint de son père l’autorisation de se faire religieuse et d’entrer au Carmel : elle choisit le monastère qui avait la réputation d’être le plus pauvre et le plus rigoureux du Royaume, celui de Saint-Denys, tout proche de la nécropole royale.
Cette phrase qu’on lui attribue : « Moi carmélite, et le Roy tout à Dieu! », est le témoignage d’une volonté et d’une détermination sans faille. Louise se fit religieuse dans l’intention de racheter par son sacrifice l’âme pécheresse de son père.
Elle reçut l’habit le 10 octobre 1770 avec le nom de Soeur Thérèse de Saint-Augustin, prononça ses vœux le 12 septembre de l’année suivante et s’épanouit pleinement dans cette vie de solitude et d’austérité.
Elle fut élue prieure dès 1773, tâche qu’elle remplit avec zèle et fruit pendant six ans. Elle fut réélue en 1785 et son priorat fut interrompu par la mort, le 23 décembre 1787.
Ses derniers mots – dignes d’une fille de France qui avait aimé les courses à cheval, furent : « Au paradis ! Vite ! Au grand galop! »
Les carmélites de Saint-Denys furent persuadées, au vu de la brusque maladie qui l’emporta, que leur sainte Prieure avait été empoisonnée par les ennemis de l’autel et du trône qui oeuvraient dès ce moment-là et préparaient la grande révolution.
Sa cause de béatification fut instruite au XIXème siècle et aboutit à la proclamation de ses vertus héroïques par le Bienheureux Pie IX, en 1873 : dès lors elle fut invoquée comme « vénérable ».
Le procès, un temps en sommeil, fut repris en 1985 selon les nouvelles normes en vigueur et aboutit à une seconde déclaration des vertus héroïques, le 18 décembre 1997. Le Saint-Siège a affirmé solennellement dans ce nouveau décret que Louise de France “a exercé les vertus chrétiennes à un degré héroïque et s’est battue avec force contre le gallicanisme”, nous pourrions ajouter qu’elle a lutté avec les armes spirituelles propres à son état, mais aussi avec l’influence qu’elle gardait à la Cour, contre la Franc-Maçonnerie et la prétendue « philosophie des lumières ».
On peut lire sur le site du « Carmel en France », une biographie plus détaillée de la Vénérable Thérèse de Saint-Augustin et quelques textes spirituels rédigés par elle (cf. www).
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