Previous month:
janvier 2016
Next month:
mars 2016

0 billets

Né le 20 février 1640: Pierre II Mignard, dit « le chevalier Mignard »

Peintre et architecte français. (1640-1725) né à Avignon
Pierre II Mignard est le fils aîné du peintre Nicolas Mignard, dit « Mignard d'Avignon », et le neveu du peintre Pierre Mignard, dit « Mignard le Romain ».
Après de solides études au collège des Jésuites, il accompagne en 1658 son oncle et homonyme Pierre Mignard, qui rentre de Rome à Paris et s'est arrêté quelques mois chez son frère.
Pour une raison inconnue, Mignard quitte la capitale au printemps 1679 et revient s'installer à Avignon, où il mettra en application son double talent de peintre et d'architecte.
Il y élèvera des hôtels particuliers, des monuments publics et nombre d'édifices religieux, dont certains se pareront en plus de toiles de sa main.
Un de ses plus remarquables chantiers est l'abbaye de Montmajour, où il construit à partir de 1703 un bâtiment neuf pour la congrégation de Saint-Maur.
Son projet, extrêmement novateur et ambitieux, ne pourra être mené totalement à bien et c'est un bâtiment partiellement inachevé que la Révolution détruira à la fin du siècle, nous privant ainsi d'un jalon remarquable et très précoce de l'évolution de l'architecture monastique au XVIIIe siècle.


Né le 20 février 1791: Émile Deschamps

poète français du XIXe siècle. (1791-1871) né à Bourges
Deschamps avait déjà composé quelques poésies et fait jouer, avec Latouche, deux comédies, dont l’une, le Tour de faveur (1818), avait eu beaucoup de succès, lorsque se produisit le mouvement romantique dont il devint l’un des premiers représentants.
Émile Deschamps est un des 99 poètes ayant contribué au Parnasse contemporain, avec huit poèmes dans le premier recueil (1866) et trois dans le deuxième (1871).

La berceuse.
Recueil : Poésies (1791-1871)

Dors, bel enfant aussi beau que les anges !
Ta mère est là qui veille autour de toi,
Et qui, te berçant dans tes langes,
Croit bercer plus qu'un fils de roi !

Dors dans l'osier, gai semblant de la tombe ;
Mon bras jaloux t'y couve et garde encor :
Avec son aile la colombe
Protège ainsi son cher trésor.

Dors chaudement, dors dans la plume douce !
L'amour, plus doux, préserve ton sommeil :
Une rose est là dans sa mousse,
Qui fleurit pour ton frais réveil.

Émile Deschamps

12715202_1853729918187163_2316082187116342480_n

 


21 février 1916 - 21 février 2016

VERDUN - CENTENAIRE

Dimanche 21 février 20I6, jour-anniversaire du centenaire du début de la bataille.

Pendant 300 jours et 300 nuits, Verdun va être le théâtre des pires affrontements entre Français et Allemands de toute la Première Guerre mondiale.

300 jours qui feront plus de 710 000 victimes, morts, disparus ou blessés.

VERDUN 1916 : LA BATAILLE, par Antoine Prost

« Qui n’a pas fait Verdun n’a pas fait la guerre ! »
L’exclamation est courante en 1916 parmi les soldats français.
Dans la mémoire collective, cette bataille a un statut exceptionnel : elle résume la Grande Guerre, elle en est le symbole et l’emblème. Pourquoi ?

Comment la bataille a-t-elle été montée ?

Ce sont les Allemands qui ont choisi d’attaquer à Verdun. Leur commandant en chef, Falkenhayn, était persuadé que la décision ne se ferait pas à l’Est, contre les Russes, mais à l’Ouest, où il prévoyait une grande offensive franco-britannique en 1916. Il a donc pris les devants et décidé d’attaquer les Français, pensant qu’ils étaient à bout et qu’ils demanderaient une paix séparée s’ils subissaient une défaite majeure. Un calcul politique erroné, fondé sur une sous-estimation de l’adversaire.

Quand la bataille de Verdun se sera enlisée, Falkenhayn prétendra avoir voulu « saigner » l’armée française en attaquant un lieu hautement symbolique qu’elle défendrait à tout prix. En fait, pour les Français, Verdun était beaucoup moins chargé de symboles que Reims, la ville du sacre des rois. En septembre 1914, le GQG avait ordonné de l’évacuer ; en 1915 il avait désarmé les forts, leurs gros canons étant plus utiles ailleurs.

Falkenhayn avait des raisons militaires d’attaquer la Région fortifiée de Verdun (RFV). D’une part, elle formait dans ses lignes un saillant très menaçant pour ses communications. D’autre part, elle était très mal desservie : Verdun n’était relié à l’arrière que par un chemin de fer à voie étroite et une route départementale empierrée, et si la bataille s’engageait sur la rive droite de la Meuse, les Français auraient beaucoup de difficultés à faire franchir le fleuve aux matériels et aux renforts.

Pour économiser ses réserves, Falkenhayn avait initialement décidé d’attaquer seulement sur cette rive. Il y concentre des forces qui lui donnent une nette supériorité. En face de sa 5e armée, deux divisions françaises seulement, soit deux ou trois fois moins. Son artillerie surclasse la française et en nombre et en qualité : 1 400 canons et mortiers, contre moins de 650, et des canons qui tirent plus loin, plus vite, des obus de plus gros calibre.

Le 11 février 1916 tout était prêt : les Allemands auraient attaqué le lendemain si le mauvais temps ne les en avaient empêché jusqu’au 21. Ce retard a sans doute évité la défaite aux Français.

Ceux-ci n’ont pas été surpris, mais ils n’étaient pas prêts. A partir de la mi-janvier, les renseignements convergent : une attaque s’annonce, mais Joffre était convaincu que ce serait une diversion pour préparer une grande offensive sur un autre secteur du front. En outre, il n’avait pas conscience de l’impréparation de la défense de Verdun. Driant, un député qui commandait deux bataillons de chasseurs au nord de Verdun, l’avait dénoncée début décembre à la Chambre et au président de la République. Joffre lui avait assuré au ministre que la défense de Verdun ne laissait rien à désirer. Sur le papier peut-être, mais pas sur le terrain. Quand son adjoint, Castelnau, vint inspecter la défense de Verdun le 23 janvier, il ordonna des travaux importants et chargea deux divisions de les réaliser. Comme c’était jusque-là un secteur très calme, on n’avait guère creusé d’abris, de tranchées, de boyaux. « Ce n’est pas la peine de creuser un boyau, les Allemands ne tirent pas », répond un soldat à un nouveau venu qui s’étonne. Sentiment trompeur de sécurité, paresse des hommes, négligence du commandement, la défense de Verdun restait à organiser dans de nombreux secteurs. Une activité fébrile règne alors côté français pour rattraper le temps perdu. Le front est moins mal défendu le 21 février qu’il ne l’était le 12.

Ce répit a permis en outre au commandement de prendre deux mesures capitales. Le 19 février, le général Herr, qui commandait la RFV, prit des mesures draconiennes pour réguler la circulation sur la route vitale de Verdun à Bar-le-Duc, la future « voie sacrée ». Le dispositif entra en vigueur le 22 février. D’autre part, Joffre amena des renforts à proximité de la RFV : le 20e CA dont le rôle sera décisif, est mis en route le 20 février. Il était grand temps, mais il était encore temps.

Comment la bataille s’est-elle déroulée ?

Le 21 février, à 7h se déclenche sur le front nord de la RFV un Trommelfeuer comme on n’en avait jamais vu. La tactique allemande était simple : l’artillerie écrase la défense sous un feu massif d’obus de tous calibres, puis l’infanterie avance prudemment ; si l’ennemi résiste, on recommence le bombardement. Entre 16 et 17h les fantassins allemands avancent, soutenus parfois par des lance-flammes qui terrifient les défenseurs, car il en reste, et qui se battent. Si les Allemands ne les réduisent pas rapidement, ils reprennent le bombardement. Avec cette tactique, malgré des résistances héroïques comme celle de Driant au bois des Caures un secteur bien organisé les Allemands avancent. En quelques jours, ils gagnent entre 6 et 8 km de terrain. Le 24 au soir, la défense française est laminée. « La route de Verdun nous était ouverte », écrira le Kronprinz, le fils du Kaiser Guillaume II qui commande la 5e armée. Le 25, les Allemands occupent le fort de Douaumont que défendaient une soixantaine de territoriaux sans ordres et sans liaison.

Côté français, une déroute s’annonce : chemins encombrés par les civils qui évacuent les villages bombardés, soldats et pièces d’artillerie qui battent en retraite, convois divers qui cherchent leur route, ambulances en détresse. La pagaille règne. C’est dans la nuit du 24 au 25 que se joue le destin de Verdun.

La RFV dépendait du Groupe d’armées du Centre (GAC) que commandait le général de Langle de Cary. Au soir du 24, il craint d’être obligé de se replier sur la rive gauche, et il interdit de faire passer des troupes sur la rive droite. Joffre lui a pourtant donné l’ordre de tenir sur cette rive ; il a aussi convoqué le général Pétain à 8h le lendemain, pour lui confier le commandement de la rive gauche et recevoir les troupes qui se replieraient. Dans la nuit, Castelnau, avec l’accord de Joffre, part pour Verdun. A 4h du matin, au QG de Langle, il annule l’ordre donné par celui-ci. Arrivé au QG de la RFV, il trouve Herr et son état-major dépassés par la situation. Pétain arrive en fin d’après-midi et Castelnau lui donne le commandement de toute la RFV, rive droite comprise.

Militairement, le repli sur la rive gauche constituait une option tout à fait envisageable. La décision capitale de défendre Verdun sur la rive droite a été prise par les militaires, Castelnau et Joffre, mais aussi par les politiques : Briand, alors chef du gouvernement, est intervenu en ce sens au GQG le 24 février.

Pétain est alors inconnu du grand public, mais il est estimé dans l’armée. Il définit quatre grands secteurs, et fixe les responsabilités. Avec son état-major, il met de l’ordre dans le désordre, regroupe son artillerie lourde pour l’employer au mieux et réussit tant bien que mal à rétablir le front grâce aux renforts qui arrivent. Mais le 6 mars, les Allemands entreprennent de museler l’artillerie française qui les bombarde depuis la rive gauche ; ils attaquent celle-ci en direction de la cote 304 et du Mort-Homme. Le cadre de la bataille est fixé.

Suivre les péripéties de la bataille serait fastidieux. Sur ce terrain cloisonné par des ravins profonds d’une centaine de mètres, que les bombardements incessants transforment en un désert de trous obus et de boue, c’est une suite de combats extrêmement violents, qui mettent aux prises de petites unités, un bataillon, parfois une compagnie. Le scénario est toujours le même. Les Allemands attaquent par coups de griffe, sur un front étroit, d’un km ou moins ; ils écrasent la première ligne sous les obus, mais aussi les deux flancs et l’arrière du secteur visé, pour interdire l’arrivée de renforts.

Puis l’infanterie part à l’attaque et c’est un combat de proximité, à coups de grenade, parfois à l’arme blanche, de trou d’obus à trou d’obus, car les tranchées ne sont qu’une suite d’entonnoirs mal reliés entre eux. Un mixte de ce que le combat a de plus moderne, l’artillerie, les gaz, les lance-flammes et ce qu’il a de plus archaïque. Attaque après attaque, les Allemands avancent. Le 23 juin, ils lancent un ultime assaut, dans l’espoir de prendre Verdun avant que ne se déclenche l’offensive alliée sur le Somme, le 1er juillet. Ils échouent devant le fort de Souville, à 4 km du but. Ils tiennent alors rive gauche 304 et le Mort-Homme sur la rive gauche, et leur ligne rive droite est en avant du village de Fleury et des forts de Douaumont et Vaux. Nivelle, qui a remplacé Pétain à la tête de l’armée de Verdun le 1er mai, mais qui dépend de lui puisqu’il commande maintenant le GAC, donne l’ordre de mettre en défense la ville même.

Obligés de dégarnir le front de Verdun pour garnir celui de la Somme, les Allemands font un dernier effort le 11 juillet puis se tiennent sur la défensive. Pour eux, la bataille de Verdun est finie. Falkenhayn est remplacé par Hindenburg et Ludendorff.

L’initiative change alors de camp. Jusques là, les Français en étaient réduits à colmater les unes après les autres les brèches ouvertes par une pression incessante. Joffre, qui consentait à regret à donner à Pétain puis à Nivelle les batteries et les divisions qu’ils réclamaient – autour de 24 divisions, soit plus de 500 000 hommes avec les services – les pressait de passer à l’offensive, mais ils n’en avaient ni les moyens ni le temps. Après l’été, il en va autrement : une nouvelle bataille s’engage, française celle-ci.

Nivelle et Mangin reprennent le fort de Douaumont le 24 octobre et les Allemands abandonnent celui de Vaux le 4 novembre. Une nouvelle offensive, le 12 décembre, ramène le front rive droite à peu près sur la ligne du 21 février. Les Français crient victoire. Pour eux, la bataille de Verdun est terminée, et Nivelle remplace Joffre à la tête des armées. Cependant, rive gauche, le front n’a pas bougé : les Allemands tiennent toujours la cote 304 et le Mort-Homme, qui seront repris au terme de très violents combats en août 1917 seulement.

L’exceptionnalité de Verdun

Ce rapide survol de la bataille n’explique pas pourquoi Verdun est devenu le symbole même de la guerre. Les raisons généralement invoquées sont insuffisantes. Il est vrai que c’est la seule bataille purement française de toute la guerre : les alliés n’y ont pas pris part. Mais Verdun serait sans doute tombé sans les sacrifices britanniques sur la Somme. Il est également vrai que c’est la bataille qui a été vécue par le plus grand nombre de soldats français : comme le commandement remplaçait les divisions que brûlait la bataille par des troupes fraîches, 73 divisions sur une centaine sont passées à Verdun. Mais ce qui compte est le souvenir qu’en ont gardé et transmis les hommes : celui d’un enfer sans équivalent. C’est l’horreur et la violence extrême de la bataille qui lui vaudrait ce statut exceptionnel.

Les témoignages en ce sens sont si nombreux qu’il serait téméraire de les discuter. Verdun est assurément pire que tout ce que les combattants avaient vécu auparavant. Mais, la leçon tirée par les généraux des échecs étant qu’ils n’avaient pas frappé assez fort, les batailles qui ont suivi ont engagé davantage de canons, de mitrailleuses : c’était une escalade. La Somme et le Chemin des Dames ont été probablement pires que Verdun. En tout cas, la Somme a été plus meurtrière : 163 000 Français tués à Verdun en dix mois, et un total de 370 000 tués, blessés ou disparus, soit 37 000 par mois, contre 200 000 en cinq mois pour la Somme, soit 41 000 par mois, pour un front certes plus vaste, mais pour un nombre de divisions plus faible.

L’horreur de Verdun est au-delà de toute imagination, mais celle des batailles suivantes ne l'est pas moins. Les témoignages déclinent le même martyre : la même boue, les mêmes rats, la même soif, la même peur, le même chamboulement des tranchées sous les marmites, les mêmes cris des blessés dans le no man’s land, le mêmes corps disloqués, la même puanteur, la même mort. Comment établir des degrés dans l’horreur du supplice et de la mort de masse ? De ce point de vue, Verdun est représentatif ; il n’est pas exceptionnel.

En revanche, cette bataille n’a pas été vécue comme les autres. Les Français ont eu très peur : pour la première fois depuis la Marne, les Allemands attaquaient, et de façon massive, brutale, déterminée. Verdun allait-il tenir ? Les renforts arriver à temps ? L’anxiété gagne la nation d’autant plus que les informations parviennent au compte-gouttes, et qu’on les soupçonne de cacher la vérité. L’émotion des premiers jours donne à la bataille une importance décisive : en relevant de défi de Falkenhayn au lieu de l’esquiver, le choix de défendre Verdun sur la rive droite en fait un enjeu symbolique sans égal. Le statut exceptionnel de Verdun ne préexiste ni ne succède à la bataille, il s’est construit dès le début de la bataille par l’angoisse des Français et la résolution des soldats. Pour ceux-ci, ce n’est pas une bataille comme les autres : c’est la bataille qu’on ne peut pas, qu’on n’a pas le droit de perdre. Ils manifestent, dans les moments critiques, car il en est d’autres où ils montrent leur lassitude, un courage et une détermination qu’admirent leurs officiers. Ainsi dans les premières semaines ou fin juin.

Verdun devient donc pour les hommes politiques, les journalistes, les artistes, les officiels étrangers, le lieu où il faut avoir été ; ils défilent à la table de Pétain, dont le mythe se construit en un mois. Et pour les soldats, c’est la bataille qu’il faut avoir faite, comme une sorte de rituel initiatique : l’égalité devant le sacrifice le demande, et l’on est un peu fier de pouvoir dire qu’on y a été. En revanche, ils renâclent s’ils doivent remonter à Verdun une seconde et plus encore une troisième fois : c’est une injustice tant que tous n’y sont pas venus. Avoir « fait » Verdun donne des droits.

La construction du légendaire de Verdun – qui n’est pas une légende – commence donc pendant la bataille elle-même. Elle est marquée notamment par la remise à la ville de la légion d’honneur par le Président de la République dès le 13 septembre 1916. Elle se poursuit avec l’érection de monuments, notamment l’Ossuaire de Douaumont, voulu et financé par un comité qui a réuni des souscriptions partout en France et même à l’étranger. Avec surtout la visite de millions de touristes, et les pèlerinages des anciens combattants, qui viennent montrer à leur famille les lieux où ils ont cru mourir, ou se recueillir avec leurs camarades sur les tombes de la nécropole.

Longtemps symbole de l’unité nationale, de la grandeur d’un sacrifice que nos contemporains comprennent mal, l’Ossuaire change pourtant de sens. Le sacrifice, en effet, fut partagé, et au centre d’un vaste « champ des morts », ces millions de trous d’obus sous les arbres où tout fouille importante met au jour des os blanchis, devant 16 000 tombes de soldats métropolitains ou coloniaux, militairement alignées, l’Ossuaire qui a recueilli les restes de 130 000 morts des deux camps, est devenu, après la poignée de mains de François Mitterrand et d’Helmut Kohl, une sorte d’immense monument aux morts des deux peuples. Le lieu inspire un certain sentiment du sacré : le respect des morts, une immense compassion, une forme de sidération devant l’horreur de la mort de masse, une incompréhension indignée envers ce qui l’a permis et organisé et la mission, pour les vivants, d’en empêcher le retour.

Antoine Prost
Professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Paris I
Président du Conseil scientifique de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale
Président du Conseil scientifique du Mémorial de Verdun

Source : http://verdun2016.centenaire.org/…/verdun-1916-la-bataille-…


Communiqué : Union Européenne / « Brexit » : ce n'est pas la question !‏

COMMUNIQUE
DE PRESSE
de Jacques MYARD
Député de la Nation
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République

 

Le 19 février 2016


A/S : Union Européenne / « Brexit » : ce n’est pas la question !

Les négociations en cours à Bruxelles, qui opposent le Royaume Uni aux 27 sur le « Brexit », ne posent pas la bonne question. Elles révèlent, en réalité, l’échec de l’Union Européenne actuelle.

Au lieu de s’opposer au Royaume-Uni et à David Cameron, les chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union Européenne devraient se poser la question fondamentale : pourquoi l’Union Européenne ne fonctionne plus, déçoit les peuples européens et crée des tensions extrêmes entre les Etats.

La réalité est simple, l’Union Européenne est devenue une « usine à gaz » qui se mêle de tout, nie les souverainetés nationales et les parlements nationaux, et se trouve incapable de faire face à des situations comme les flux de réfugiés.
Elle est à la veille de l’implosion.

Une seule solution : se saisir des questions soulevées par le Royaume-Uni et tout mettre à plat, en procédant à une cure d’amaigrissement de l’Union Européenne pour transformer cette dernière en une Union de coopération où les Etats reprennent la main sur la Commission. L’heure est venue de rejeter une Union intégriste et paralysante, dans les mains d’une technocratie tombée dans l’ubris.


A cet effet, il est urgent de :

- redonner aux Etats 90 % des compétences attribuées indûment à Bruxelles,

- se poser la question rapidement d’une monnaie unique qui favorise l’Allemagne, puissance dominante, et désindustrialise la France et les autres Etats,

- revoir les règles de concurrence trop souvent appliquées avec rigidité en adoptant une politique industrielle qui fait défaut,

- refonder la politique agricole pour stabiliser les marchés

- revoir de fond en comble le système Schengen, en rétablissant les contrôles aux frontières nationales, ce qui ne signifie pas la remise en cause de la liberté de circulation - arrêter les terroristes et les malfrats n’est pas scandaleux ! -

- élaborer une coordination pour les approvisionnements énergétiques des Etats européens.

Il est urgent de prendre conscience que le Royaume Uni n’a pas tort, il est urgent de sortir de l’idéologie de l’euro-béatitude !
Saisissons cette occasion pour sauver l’Europe avant qu’elle ne sombre.


Info Pierrefitte:

Ma principale intervention lors du Conseil Municipal de Pierrefitte, du 18 fevrier 2016:

 

  1. DESIGNATION D’UN NOUVEAU REPRESENTANT DU CONSEIL MUNICIPAL AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DU COMITE DE JUMELAGE DE PIERREFITTE

 

"En tant que Vice président sortant du Comité de Jumelage de Pierrefitte, j'ai déjà fait acte de candidature auprès de Monsieur le Maire et Conseiller départemental de notre commune: Monsieur Michel Fourcade, pour être le nouveau Président du dit Comité de Jumelage...

Chers collègues, vous connaissez tous, mon engagement quotidien pour Pierrefitte. Pas seulement depuis mon élection comme Conseiller municipal Les Républicains de Pierrefitte, le 23 mars 2014 mais depuis que j'ai commencé mon action publique sur notre citée, il y a déjà 22 ans. Ma famille y habite depuis plus de 120 ans, mon grand-père, un certain Louis Renard en fut déjà Conseiller municipal dans les années 50, j'y habite depuis ma naissance il y a 47 ans, je souhaite redynamiser le Comité avec des accords de partenariats avec des villes et pays dans le monde qui sont représentés localement mais aussi tirer certaines pages et ne plus perdre de temps avec les égos de certains...qui nous nuisent !

Il serait intelligent que ce poste soit confié à un élu de la Droite républicaine, qui est malheureusement que représentée qu'au Comité de Jumelage et au CCAS et pas ailleurs....Donc faire respecter la pluralité au sein de notre Conseil ! Je sais combien notre Maire et Conseiller départemental: Monsieur Michel Fourcade tient à cœur de faire en ces lieux respecter les droits de chacun d'entre nous quelque soit notre étiquette politique, du moment que nous le respections ainsi que l'ensemble des pierrefittois et bien sûr la République française. J'ai entendu dire...que le nouveau Président du Comité de Jumelage de Pierrefitte avait déjà été nommé avant même notre vote de ce soir. Cela va complètement en contre-sens avec ce que je viens de dire précédemment !

Je sollicite auprès de vous tous, chers collègues, un vote à bulletins secrets.

Pour terminer mon intervention permettez-moi Monsieur le Maire, ces deux citations. D'abord: Albert Camus pour expliquer pourquoi vous pourriez laisser ce poste à l'opposition version Droite républicaine: "POUR NOUS LA DÉMOCRATIE, CE N'EST PAS LA LOI DE LA MAJORITÉ, MAIS LA PROTECTION DE LA MINORITÉ". Et du Général Charles de Gaulle pour expliquer malgré ce que certains pourraient appeler ma "solitude" au sein de notre Conseil Municipal, pourquoi le devoir m'a imposé de me présenter à ce poste: "Entre possible et impossible, deux lettres et un état d'esprit"

Merci à toutes et à tous de votre attention".

Jean-Pierre Renard
Conseiller municipal Les Républicains de Pierrefitte
Vice président du Comité de Jumelage de Pierrefitte
Membre du CA du CCAS de Pierrefitte

 

PS: Résultat du vote: 20 voix pour le candidat du Maire, l'adjoint au maire socialiste et patron de la section PS de Pierrefitte: Christian Goulard; 8 votes blancs; 4 votes nuls et 3 voix pour Jean-Pierre Renard (sachant que je suis le seul élu Les Républicains siègent au Conseil Municipal)...  


Le principe de précaution ne doit pas être celui de l’incompréhension‏

Le principe de précaution est un candidat idéal au bucher, lorsque chacun constate tous les trois mois la faible compétitivité de la France. Passons sur le fait que ceux qui le pourfendent aujourd’hui n’y trouvaient rien à redire en 2005, lorsqu’il a été intégré à la Charte de l’Environnement, ce n’est pas le débat.

Essayons juste de comprendre pourquoi ce principe concentre tant d’attentions. Pourquoi il est brandi comme la source de tous les maux. Nous avons une relation ambigüe avec la notion de progrès. Et un rapport troublé avec la notion de risque. Le risque est moderne, il attire, mais derrière le risque vient la question de la responsabilité. Et là, tout à coup, plus personne.

Le principe de précaution vise à guider en eaux incertaines. A permettre l’éclosion de l’innovation scientifique, en faisant la part de l’incertitude. Et pour celle ci, lorsqu'on peut craindre un risque irréversible et grave pour l’environnement, il énonce pour l’autorité publique un devoir d’agir. Pas de bloquer, d’agir. Pour s’assurer que nous avançons collectivement en conscience. Scientifiquement, justement. Par des mesures provisoires et proportionnées.

Certains souhaitent le supprimer : je doute que cela nous rende tout à coup beaucoup plus courageux, innovants et compétitifs. D’autres veulent lui apposer un principe d’innovation, qui permettrait de construire un équilibre subtil. Je ne rejette pas cette proposition, mais j'en questionne le fondement. Parce qu’opposer principe d’innovation et principe de précaution, c’est précisément pour moi le signe qu’on ne comprend pas le second.

L’attaque récurrente et désormais quasi-unanime contre le principe de précaution est trop caricaturale pour qu’elle ne cache pas une certaine impuissance. Si certains pensent que la suppression d’un principe qui donne tout son sens opérationnel à la Charte de l’environnement va subitement nous mettre sur les rails d’une croissance des trente glorieuses, je ne peux pas les priver de ce dessein. Mais j’ai voté, comme la quasi-unanimité des parlementaires de droite en 2005, ce principe, et je m’y tiens.

B4b016d5-5266-492e-add2-755fe3019fc1

NKM

 


Séance publique : Questions au gouvernement du 16 février 2016‏

Assemblée nationale
XIVe législature
Session ordinaire de 2015-2016

Mardi 16 février 2016

Questions au gouvernement


M. le président. La parole est à M. Jacques Myard, pour le groupe Les Républicains.


M. Jacques Myard. Monsieur le Premier ministre, ministre des affaires étrangères, je suis, je vous l’avoue, admiratif du courage donc vous faites preuve en succédant à celui qui a mis la France hors-jeu sur la scène internationale.(Applaudissements sur les bancs du groupe Les Républicains. – Protestations sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen.) Votre mission est quasiment mission impossible si vous continuez dans la voie tracée, celle de l’idéologie et des postures moralisatrices.

Comprenons-nous bien, monsieur le ministre : comme le souligne Max Gallo – qui est un homme de gauche, mais réaliste –, nous sommes tous pour les droits de l’homme, mais ils ne sont pas une explication du monde. Cela est particulièrement vrai quand on fustige d’un côté, et de manière sélective, tout en se montrant sourd et aveugle de l’autre, comme envers l’Arabie Saoudite – pour prendre un exemple au hasard.

Oui, la France est hors-jeu au Proche-Orient où, comme cela vient d’être rappelé, la tournure des événements prend une dimension tragique et hyper-dangereuse, avec notamment la politique aventureuse de la Turquie à l’égard des Kurdes et de la Syrie.

La Syrie, où votre prédécesseur saluait devant la presse le bon travail – sic et re-sic ! – d’Al-Nosra, filiale d’Al-Qaïda.

M. Claude Goasguen. C’est vrai !

M. Jacques Myard. La Syrie, où nous nous privons, par idéologie, de sources de renseignements sur les terroristes de l’État islamique, notre ennemi, faute de relations diplomatiques avec Damas. Quant aux sanctions contre la Russie, croyez-vous qu’elles feront plier Moscou, alors qu’elles pénalisent nos intérêts ?

Mes questions sont donc simples : allez-vous réexaminer notre politique étrangère à l’égard de la Syrie et de la Russie, dans l’intérêt bien compris de nos intérêts, mais aussi face à la nécessité de trouver des solutions politiques à ces conflits qui n’ont que trop duré, en renonçant au suivisme et aux postures idéologiques ?
(Applaudissements sur les bancs du groupe Les Républicains.)

M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères et du développement international.


M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international. Monsieur le député, je ne me lancerai pas dans un exercice théorique. L’objectif est clair : il faut que la guerre en Syrie cesse. (« Bravo ! » et rires sur les bancs du groupe Les Républicains.)

Cela passe effectivement par un engagement international, qui exige en effet lucidité et sens des réalités. Il faut parler avec tout le monde. Vous avez évoqué la Russie ? Bien sûr que nous parlons avec la Russie de la situation en Ukraine et en Syrie.

M. Claude Goasguen. Et les Kurdes ?

M. Jean-Marc Ayrault, ministre. En même temps, nous avons des exigences, qui sont aujourd’hui le respect des engagements pris à Munich, où la Russie, comme d’autres partenaires, s’est engagée à l’arrêt des hostilités et des bombardements...

M. Claude Goasguen. Et les Turcs ?

M. Jean-Marc Ayrault, ministre. ...pour l’accès à l’aide humanitaire. Ce n’est tout de même pas faire du sentimentalisme ou de droit-de-l’hommisme que de dire que des millions de personnes sont aujourd’hui sous les bombes et, faute d’autres solutions, n’ont que celle de fuir et de devenir des réfugiés. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen.)

Alors, oui, il faut être clair et ferme. L’engagement est pris. Bien sûr qu’il faut discuter avec tout le monde, y compris avec la Turquie – ce que nous faisons, en bonne intelligence. Nous nous disons les choses, y compris à propos de ce qui s’est passé il y a quelques heures.

Mais nous voulons aussi aider ces pays – la Jordanie, le Liban, dont je rencontrerai dans quelques instants le ministre des affaires étrangères. C’est le sens de la conférence de Londres, qui prévoit 10 milliards d’euros d’aide, dont 3 milliards venant de l’Europe et dont une partie ira la Turquie, une partie au Liban et une partie à la Jordanie.

Si nous voulons trouver des solutions pour les réfugiés qui arrivent massivement, il faut se battre avec détermination pour arrêter les bombardements, apporter une aide humanitaire et engager un processus politique de négociation, qui doit reprendre à Genève le plus vite possible. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen.)


Il y a 202 ans, à Montereau…

Le 18 février 1814, Napoléon a obtenu à Montereau, sa dernière grande victoire face aux troupes autrichiennes et wurtembergeoises. A cette occasion, il a prononcé, depuis la colline de Surville, une phrase restée à la postérité : « le boulet du canon qui me tuera n’est pas encore fondu ». Depuis ce jour, le destin de cette ville est à jamais lié à celui de l’Empereur.


Info Pierrefitte:

Un Conseil Municipal complètement surréaliste avec des suspensions de séance du à des votes pour nommer un représentant à la commission d'appel d'offres, suite au départ d'un de ses membres: le leader sortant des communistes: Farid Aid son remplaçant sur la liste: un socialiste, devait être approuvé par le Conseil sauf que nous sommes 14 à avoir voté contre et 14 ont voté pour. Il y a eu un nouveau vote pour inclure des communistes sur cette dite liste et j'ai été le seul élu de la Droite républicaine à voter contre. Le problème, c'est que pour inclure de nouveaux membres sur cette listes de "copains" (car la Droite républicaine n'est toujours pas représentée après ce tripatouillage, dans la commission d'Appel d'Offres !), il fallait que plusieurs anciens démissionnent avec lettres à l'appui pour que ce soit officiel et cela, il ne le feront que demain !!! Tout ce-ci ne semble pas très nette !...Comment la ville peut être gérée ainsi ?!
 
JPR