Bien amicalement,
JPR
Tribune de l'UMP
Parce que nous sommes patriotes, nous voulons transformer l’Europe:
Dans moins de six semaines, le 25 mai, les Français seront appelés aux urnes afin d’élire leurs 74 députés au Parlement européen.
Pour beaucoup de Français, ce sera l’occasion de sanctionner, à nouveau, la gauche au pouvoir. Après son revers cinglant aux municipales, François Hollande a gardé la même équipe et la même ligne politique et puisque le premier avertissement adressé par les électeurs en mars a été méprisé, seul un second désaveu en mai pourra contraindre François Hollande à sortir de l’impasse dans laquelle il enferme la France.
Mais au-delà du vote sanction, ce scrutin doit permettre aux Français de choisir entre une Europe immobile et une Europe en mouvement. Acceptons-nous une Europe qui subit, une Europe qui reste léthargique face aux grands défis de la mondialisation ? Ou bien voulons-nous une Europe opérationnelle, qui passe à l’action et apporte des solutions concrètes aux attentes des Français ?
Le choix de l’immobilisme est porté par le Parti socialiste.
Oui, les listes soutenues par François Hollande incarnent la faiblesse et le renoncement. Comment la gauche française pourrait-elle transformer l’Europe et relancer le couple franco-allemand alors qu’elle conduit la France sur la voie du déclin et qu’elle est incapable de tenir le moindre de ses engagements européens ? Tandis que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont su donner corps par le passé à un modèle de leadership européen, François Hollande porte une grave responsabilité dans l’absence totale d’initiatives européennes depuis son élection. Il fait décrocher la France en Europe. Il faut le sanctionner.
Les listes du Front national, elles, menacent les Français en voulant casser l’Europe. Car derrière les sorties grandiloquentes de la famille Le Pen contre l’Europe, qu’apportent les candidats de l’extrême-droite au Parlement de Strasbourg ? Rien ! Depuis des années qu’ils sont élus, les parlementaires FN, champions de l’absentéisme et des votes incohérents, ne proposent aucune réponse crédible pour réformer l’Europe. Surtout, le projet du Front national est une menace directe contre l’intérêt national.
Qui peut croire qu’une sortie de l’euro renforcerait la France alors même qu’elle ruinerait les salariés, les épargnants et les retraités ?
Qui peut-croire que le rétablissement de tarifs douaniers avec nos voisins ou la fin de la Politique Agricole Commune seraient bénéfiques pour notre industrie exportatrice et notre agriculture ?
Qui ne voit que Madame Le Pen, qui a fait élire François Hollande à l’Elysée, est plus que jamais l’alliée objective du Parti socialiste, à Paris comme à Bruxelles ?
Voter FN aux européennes, ce serait peut-être exprimer une colère dans l’urne quelques minutes, mais ce serait surtout se priver des moyens de changer concrètement l’Europe pendant cinq longues années.
Au sein de l’UMP, nous faisons le seul choix réaliste, le seul choix conforme aux intérêts de la France : celui d’une Europe qui ose se transformer, une Europe qui passe à l’action.
Les vieilles batailles entre souverainistes et fédéralistes appartiennent au siècle passé. De même que nous refusons de sacrifier la Nation sur l’autel d’une utopie fédéraliste, personne ne pense que la France doit rester isolée. Pour nous, la construction européenne n’est pas une fin en soi, elle trouve sa légitimité dans son efficacité au service des Français. Là où elle fait ses preuves, nous voulons aller plus loin. Là où elle ne marche pas, nous voulons la corriger, quitte à réaffirmer les prérogatives nationales.
Nous avons la conviction que l’Europe peut servir la paix et la prospérité des Européens, à condition de renouer avec ses principes fondamentaux : partager des compétences, non pour se lier les mains, mais pour peser ensemble et garder la maîtrise de notre destin, face aux autres géants planétaires.
Concrètement, l’Europe que nous défendrons au Parlement européen, c’est une Europe qui assume son identité, qui refuse l’entrée de la Turquie et qui stoppe l’élargissement sans fin.
Une Europe qui fait respecter ses frontières, réforme Schengen de fond en comble, refuse l’immigration subie, réduit le regroupement familial et organise une immigration choisie.
Une Europe à géométrie variable, où les nations s’organisent en différents cercles pour pouvoir avancer, coopérer sans être freinées.
Une Europe plus efficace, qui lutte contre la bureaucratie, qui cesse de s’occuper de ce qui ne la concerne pas, qui n’intervient pas dans les politiques familiales et les questions de société.
Une Europe plus offensive, plus active, plus protectrice, plus conquérante, au cœur de la mondialisation, qui exige la réciprocité des échanges, qui défend nos entreprises, nos industries, nos agriculteurs, qui offre des perspectives à toutes celles et tous ceux qui veulent créer, qui veulent se former, qui veulent travailler, qui veulent avancer, qui veulent progresser.
Une Europe qui encourage les producteurs et permet de créer plus d’emplois, en mettant fin à la concurrence déloyale, en renforçant la convergence fiscale et sociale entre les Etats.
Une Europe innovante, qui promeut la recherche et sait bâtir, avec ambition, de grands projets industriels, énergétiques, numériques, spatiaux.
Une Europe solide et respectée, qui assume enfin ses responsabilités internationales et militaires, pour défendre la paix et nos intérêts dans un monde incertain, à l’Est comme au Sud.
Une Europe qui sait faire entendre sa voix dans le monde, par une politique diplomatique et de défense digne de ce nom – alors que, en l’absence de toute initiative de François Hollande, l’Union européenne reste tragiquement absente de la crise ukrainienne.
L’UMP est le premier parti de France.
Nous sommes les seuls à dire stop au socialisme de François Hollande qui fait décrocher la France en Europe. Nous sommes les seuls à contrer le FN qui nuit aux Français en proposant l’explosion de l’Europe. Nous sommes les seuls à vouloir et pouvoir transformer l’Europe, pour apporter des solutions concrètes aux attentes des Français.
Jean-Pierre Renard et Alain Lamassoure.
Jean-Pierre Renard et Rachida Dati.
Alain Lamassoure; Philippe Seillon et Nicol Carbonnell.
Nicol Carbonnell; Philippe Seillon et Rachida Dati.
Alain Lamassoure; Philippe Seillon et Nicol Carbonnell.
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