Dans Le Monde.fr encore un article intéressant de Rémi Hattinguais sur le vote en banlieue : "En banlieue, le déficit démocratique se creuse".
Il prend pour exemple Aubervilliers :
"Dimanche 30 mars, au soir du second tour des élections municipales, la lutte fratricide qui a opposé socialistes et communistes en Seine-Saint-Denis a atteint des sommets à Aubervilliers. Après six ans de mandature socialiste, le PCF comptait bien récupérer cette ville historique de la banlieue rouge. A 23 heures, les résultats sont tombés : l’ancien édile Pascal Beaudet a devancé de 7 points son adversaire socialiste et a retrouvé son poste. Mais dans cette ville de 76 000 habitants, il n’a été élu que par 7,38 % de la population totale."
"Ces communes de la banlieue parisienne cumulent plusieurs facteurs qui éloignent la population des urnes. Ainsi, Aubervilliers a une population plutôt jeune, puisque un peu moins de 55 000 habitants sont en âge de voter. Mais dans cette commune populaire, une personne majeure sur trois n'est pas ressortissante d'un pays de l'Union européenne et ne dispose donc pas du droit de vote aux élections locales. Dans ces quartiers de transit où arrivent les populations nouvellement immigrées, la mobilité est très grande. A Aubervilliers, un ménage sur trois a emménagé depuis moins de quatre ans.
A ces facteurs s'ajoutent une indifférence à la politique locale et nationale et une campagne d'inscription bien plus faible qu'au moment des présidentielles. Si bien que seules 27 582 personnes étaient inscrites sur les listes électorales le jour du vote."
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