Message personnel de Jean-François Copé:
Chère Amie, Cher Ami,
Après plusieurs semaines éprouvantes, l’UMP sort enfin de la tourmente. Comme vous, je m’en réjouis même si je déplore sincèrement le spectacle lamentable des divisions internes qui a été donné ces derniers temps. Nous allons partir à la reconquête, sur le terrain, au plus près des Français. C’est ce qu’attendent nos électeurs, comme en atteste l’excellent résultat des trois élections législatives partielles de dimanche dernier : loin des querelles parisiennes, nos candidats UMP ont été largement élus, tandis que la gauche au pouvoir a été durement sanctionnée.
L’élection du 18 novembre dernier aurait dû être un grand succès démocratique, grâce à votre mobilisation impressionnante : vous êtes près de 180 000 militants à avoir pris part au vote ! Vous avez approuvé la nouvelle charte des valeurs de l’UMP à plus de 96% et pour la première fois, en votant pour des motions, vous avez donné vie aux mouvements qui font la diversité et la force de l’UMP. Au terme d’une campagne passionnante, dans toute la France, vous avez aussi désigné votre Président.
Le 19 novembre, la commission indépendante chargée de l’organisation et de la sincérité du scrutin a proclamé mon élection à la majorité des suffrages exprimés et cette proclamation a été confirmée par la Commission nationale des recours. A chaque instant, j’ai veillé à ce que votre vote et nos statuts soient respectés. C’est ma responsabilité de Président de l’UMP.
A la tête de l’UMP, ma responsabilité est aussi de garantir l’unité de notre famille politique. Les contestations au sujet du scrutin conduisaient notre parti à une situation de blocage dangereuse. Fait sans précédent, la création d’un groupe parlementaire dissident à l’Assemblée nationale portait le germe d’une division terrible pour notre famille. Il était hors de question de laisser les fractures se creuser jusqu’à la rupture.
Dans un esprit de réconciliation, j’ai multiplié les gestes d’apaisement en proposant notamment d’associer tous les talents de notre famille politique dans une équipe dirigeante ouverte. J’ai également proposé de remettre en jeu mon mandat au lendemain des élections municipales de 2014. François Fillon proposait un nouveau vote en urgence. Au terme d’un dialogue approfondi, nous sommes finalement parvenus à un accord. Jean-Pierre Raffarin a joué un rôle clé dans cette médiation, et je veux le remercier. Je salue également tous ceux qui, avec lui, se sont engagés au service de l’unité.
Une nouvelle élection aura lieu en septembre 2013, après une refonte de nos statuts afin que nous ne revivions jamais un épisode aussi déplorable. D’ici là, nous n’avons plus une minute à perdre pour remplir notre mission au service de nos valeurs.
Il faut s’opposer avec force et conviction à la politique de François Hollande qui mène notre pays à la catastrophe. Il faut préparer un projet d’alternance crédible. Il faut faire lever une nouvelle génération de femmes et d’hommes pour reconquérir les territoires perdus, à l’occasion des prochaines élections locales de 2014. Oui, la génération reconquête doit se mettre en marche dès cette année et rien ne doit plus l’arrêter. Cette année 2013 sera décisive. C’est ville par ville, village par village que nous allons reconquérir le cœur des Français.
Il est temps de tourner la page des rancœurs et des ressentiments. Comme tout militant, j’ai mal vécu cette période de déchirement interne. Et, puisque j’ai choisi de vous parler toujours avec le cœur, avec le souci de la vérité, je dois vous l’avouer : comme beaucoup d’entre vous, j’ai souffert de voir un tel niveau de tensions entre membres d’une même famille politique, alors que nos adversaires sont à gauche. J’ai été blessé par des attaques particulièrement perfides et sans fondement, complaisamment relayées par une certaine presse de gauche qui se réjouissait de nous voir divisés. J’ai difficilement supporté de voir mon honneur mis en cause injustement, alors que j’ai toujours considéré que le combat politique devait se faire sur le terrain des idées.Mais je le dis en toute sincérité : tout cela est derrière nous ! Il n’y a pas d’avenir sans pardon. Je prends ma part de responsabilité dans ce que nous venons de vivre et de mon côté, je choisis le pardon, le rassemblement, la reconquête. L’avenir !
Je continuerai d’aller à votre rencontre sur le terrain, comme je le fais depuis deux ans. Ensemble, nous allons préparer les prochaines élections locales afin qu’elles soient l’occasion d’une immense « vague bleue » dans toute la France.
Notre pays a plus que jamais besoin d’une UMP solide et rassemblée. D’une UMP qui assume ce qu’elle croit, ce qu’elle est, ce qu’elle veut pour la France. D’une UMP en prise directe avec le peuple français, dans les épreuves qu’il traverse. D’une UMP porteuse d’un projet d’espérance au cœur de la crise.
C’est cette UMP dont nous sommes fiers. C’est cette UMP pour laquelle nous avons fait le choix de nous engager. C’est cette UMP qui demain va gagner. Grâce à vous. Grâce à votre fidélité et à votre mobilisation.
Premier des militants, premier des opposants, je vous redis mon engagement total pour l’UMP et nos convictions. Vous pouvez compter sur moi. Et moi, j’ai besoin de vous.
Ensemble, nous allons faire de grandes et belles choses pour l’UMP et pour la France.
Avec toute mon amitié,
Jean-François Copé
Président de l'UMP
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