COMMUNIQUE DE PRESSE : Didier Labaune au commissaire Meyer le 25.06.11 : « Braouezec et Paillard , fauteurs d’insécurité à Saint-Denis »
Non contents d’accabler les dionysiens avec une gestion calamiteuse de la ville, édifiée désormais en un ghetto quasi irréversible, non contents de refuser systématiquement leur rôle (pourtant indispensable et accepté dans nombre de grandes villes de France) dans la prévention de la délinquance ( police municipale embryonnaire, absence de vidéosurveillance, grand-guignol médiateurs de nuit ), les adjoints et collaborateurs de Braouezec et Paillard jettent de l’huile sur le feu de l’insécurité !
Après les propos de M.Messaoudène (conseiller municipal de la majorité communiste ) sur son blog ( cf annexe 1), après les articles publiés par la conseillère parlementaire de P Braouezec qui sera très probablement, en attendant mieux, sa suppléante aux législatives 2012 ( cf annexe 2 ) , voilà maintenant B Bagayoko (maire-adjoint, conseiller général communiste ) et ses « représailles » ( cf lien jsd qui mérite plus que jamais mon qualificatif de « torche-cul »).
J’ai déjà exposé, de vive voix, à monsieur le Préfet de la Seine-Saint -Denis C. Lambert, à madame la Sous-Préfète de Saint-Denis ainsi qu’à monsieur le Sous-Préfet Bechizza mes convictions à propos des « fauteurs d’insécurité » que sont les « édiles » dionysiens.
Reprenant mon bâton de pèlerin, en l’illustrant des faits divers du milieu de semaine, j’ai tenu le même discours samedi dernier ( l'entretien a duré deux heures ) au commissaire Meyer (commissaire central et chef du district de Saint-Denis ) : Braouezec et Paillard ont une responsabilité majeure en matière d’insécurité : plus l’Etat mettra de moyens en œuvre pour rétablir la sécurité ( Saint-Denis n°1 de la délinquance en France) , plus la municipalité « communistes et partenaires" fera le chemin inverse…
C’était déjà le cas par le passé ( par calcul politique, électoraliste, idéologie maladive ou bien par intérêt personnel , purement matériel : bel appartement,belles indemnités, bien manger, bien boire…), le phénomène s’accélère dramatiquement ces derniers temps : l’aversion qu’ils ont pour toute forme d’autorité s’accompagne d’une culture invraisemblable et criminelle de l’excuse : la victime devra maintenant s’excuser auprès de son agresseur ( ce dernier est la vraie grande victime médiatique de la méchante société qui elle, doit , définitivement, être condamnée à l’éternelle pénitence et repentance !).
Ces gens, élus de la République ou leurs conseillers politiques sont allergiques à la France et au drapeau tricolore ( pour les uns ils le disent dans leur blog : « la France pue, c’est à désespérer d’être français », pour les autres ils dénoncent « la barbarie de l’occident » dans des articles de presse !!!).
Il est d’ailleurs symbolique de constater que le drapeau français est en lambeaux sur le fronton de l’école J Vallès où P Braouezec fut jadis instituteur : bel exemple, bien visuel pour nos enfants…
J’affirme que ces élus ou conseillers sont un obstacle au maintien de la République dans notre ville.… Je pense avoir été compris…
Didier Labaune, Conseiller Municipal UMP-Parti Radical à Saint-Denis
annexe 1 :
le samedi 30 avril 2011,
annexe 2 : différents documents écrits par Mireille Fanon-Mendès France, conseiller parlementaire de P Braouezec (ancien maire de Saint-Denis , formateur, mentor de l'équipe municipale actuelle, député de la 2ème circonscription, président de la communauté d"agglomérations Plaine-Commune)
5 mai 2011
Mireille Fanon Mendès France
La mort d’Oussama Ben Laden et les circonstances dans lesquelles celle ci a eu lieu interpellent, éclairent sur les mœurs de ceux qui l’ont ordonnée et posent une série de questionnement sur le dés-ordre du monde qu’ils organisent..
Cet individu, quelle que soit sa responsabilité dans les crimes qui ont frappé des milliers de victimes un peu partout dans le monde et qui ont endeuillé de très nombreuses familles a été exécuté dans le cadre d’une justice expéditive comme au temps de la conquête du Far-West. L’opération de l’armée américaine à Abbotabad a été baptisée Geronimo. Les cow-boys d’aujourd’hui déplacent ainsi en d’autres lieux leur guerre éternelle contre les habitants d’une terre que leurs ancêtres ont spolié et qu’ils se sont arrogée par un génocide à ce jour impuni ?
Ben Laden aurait dû être arrêté et traduit en justice pour répondre de sa responsabilité dans les actes de terrorisme dans le cadre d’un procès équitable, tel que cela est précisé dans l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et qui constitue le critère principal d’un Etat de droit.
Ce procès aurait permis aux familles des victimes, quel que soit le continent sur lequel elles se trouvent, de comprendre et d’écouter celui qui a commandité de nombreux crimes terroristes. La sentence qui l’aurait frappé aurait été fondée sur le respect des droits humains et par ce qui fait lien entre les hommes, à savoir le droit à la vie et à la dignité. Ce procès, pour difficile qu’il aurait pu être, aurait permis de transcender le sentiment de vengeance qui habite chacun de ceux qui sont frappés par des actes incommensurables et indignes.
Le procès de Nuremberg n’a t il pas eu cette fonction ?
De fait le choix de l’élimination de Ben Laden repose sur les mêmes ressorts que ceux utilisés par les responsables d’actes terroristes. Dès lors comment panser les plaies d’un deuil rendu impossible, comment construire un monde de paix où la vie et la dignité humaine sont respectées si ceux qui ont été élus pour garantir les attentes de leur peuple transgressent leur mandat et sont responsables de crimes ?
Dans la brutale réalité de cette exécution, ceux qui pensent avoir vengé les milliers de morts par terrorisme ont utilisé les mêmes éléments que ceux qui assument les actes terroristes. La barbarie répond à la barbarie.
Non, justice n’a pas été rendue ! Seul le sentiment de vengeance a été assouvi. Dans cette affaire sordide, les Etats-Unis ont joué sur l’émotion pour occulter la raison. Aussi criminel que Ben Laden a pu être, il était un justiciable comme un autre. En bafouant ce principe, les Etats-Unis pavent la voie à un monde sans loi ni droit.
Ainsi en France, quelques semaines après la chute du dictateur Ben Ali, l’arrivée de jeunes Tunisiens fuyant le chômage et voulant, après leur lutte menée pour le changement, enfin circuler sans entraves, est le prétexte d’une désinhibition du discours politique et fait trébucher des représentants politiques, dont certains demandent le retour manu militari par bateau de ces jeunes ou l’autorisation, par circulaire officielle, de traquer les personnes d’origine maghrébine.
Mais auparavant, il y a eu l’actuel ministre de l’Intérieur déclarant à l’égard des musulmans en France que « cet accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème ». Sans oublier, ceux de l’ancien ministre de l’intérieur qui a affirmé que « quand il y en a un, ça va, c’est quand il y en a beaucoup que ça pose problème » et qui a été condamné pour ces propos à la demande du MRAP. C’est cette libération de la parole, autorisée par cette France qui libère les inconscients et permet à l’impensé raciste de lâcher prise et de s’exprimer partout. Sans oublier, les quotas ethniques évoqués dans le cadre de la fédération française de football. Certains peuvent affirmer que ni les uns ni les autres n’ont d’attitude raciste, il n’en demeure pas moins que leur inconscient raciste se sent autorisé à s’exprimer puisqu’ils font partie de cette France qui assume d’être décomplexée car elle lutte ardemment contre le terrorisme !
La mort d’Oussama Ben Laden n’est pas une avancée en direction du progrès humain et d’un monde meilleur. Cet homme disparait en emportant avec lui ce qu’il savait, ce qu’il aurait pu dire et sans que les parents et amis des victimes aient droit au procès de celui présenté comme l’architecte de leur douleur. La mise hors d’état de nuire d’un terroriste, aussi emblématique fut il, par des moyens qui ignorent le droit est symptomatique de la violence qui sous-tend l’organisation du monde telle que voulue par les néo-conservateurs. L’Occident, qui se réclame des Lumières, entend imposer une culture des relations internationales basées sur la supériorité des armes,le mépris du droit et la hiérarchie des cultures.
La banalisation de la mutation et de la déstructuration du droit international et la banalisation du racisme confirment, entre autres signaux, la mise en place du nouvel ordre mondial basé sur la force et la violence. Un ordre glacial et désespéré dominé par la fureur et la peur de tous ceux qui veulent le monde à leur image et à leurs pieds.
P.-S.
Mireille Fanon-Mendès France dirige la Fondation Frantz Fanon et est membre du Conseil scientifique d’ATTAC-France
Cette France pue à plein nez. La droite court après Marine qui se débarrasse des nazillons gênants tout en conservant son fond de commerce et l'envie de lever les bras en l'air. La "gauche" continue de virer à droite, avec un Valls qui applaudit les rafles de migrants tunisiens. C'est à désespérer d'être Français. Avec dans tous ça, les communautaires qui disent que la seule façon de peser c'est de rassembler tous les "bougnoules".
Ce qui est sûr, c'est qu'à force de se faire cracher dessus, les "bougnoules" et les autres vont bien finir par sortir de leur pudeur réserve.
en voici des exemples:
La guerre sans fin et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
par Mireille Fanon-Mendès France - publié le vendredi 22 janvier 2010
Sans minimiser l’importance d’une analyse géostratégique à partir des forces en présence et des enjeux liés à la volonté des pays occidentaux d’imposer une guerre sans fin, cette présentation propose de réfléchir à un aspect qui est assez souvent placé au second plan, voire la plupart du temps ignoré.
Il s’agit du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes -pilier essentiel du cadre normatif des Nations unies conquis par les peuples colonisés- grâce auquel les rapports de force, dans les relations internationales, peuvent et doivent être régulées. Sans son effectivité et son applicabilité pour l’ensemble des Nations, qu’elles soient petites ou grandes et y compris pour les peuples sans Etat, le monde court directement à la loi du plus fort.
Réfléchir à ce que nous appelons la guerre sans fin, nécessite de faire un détour par ce que les peuples dominés, au cours de leur lutte pour leur droit à disposer d’eux-mêmes et à disposer de leurs ressources naturelles, tout comme leur droit à choisir librement leur système politique ont eu à subir et la nature de leur résistance ainsi que ce qu’il leur avait été possible de penser en termes d’alternatives au modèle capitaliste.
J’introduis des questionnements qui me semblent pertinents dans le contexte actuel et qui demandent une réflexion organisée à partir d’un changement de regard et parce que, d’une certaine façon, ils appellent à une prise de risques.
Je ne vais pas présenter une analyse géostratégique de l’état du monde. Même s’il faut préciser que la guerre sans fin doit être expliquée dans sa « nouveauté ». Cette nouveauté pointée par Pierre Beaudet repose sur le fait qu’il y a une superpuissance cherchant à prévenir et surtout à empêcher l’avènement d’autres compétiteurs de grande envergure que sont la Chine, la Russie, les BRIC, tout en reposant une alliance « durable » entre les USA et l’Union européenne.
Cela a été fait, mais il m’apparaît que dans ces analyses, il manque toujours un aspect important, celui de la guerre ouverte faite aux droits, avec un droit particulièrement visé celui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, avec les conséquences que cela entraîne.
Il me semble, même si cela peut paraître une antienne usée, qu’il faut repasser par (...) le contexte de l’après guerre, marqué par la lutte idéologique entre le bloc occidental et le bloc socialiste, moment où a émergé la prise de conscience collective qu’il était fondamental de lutter contre tout type de domination et contre toutes les formes de marginalisation des peuples .
Moment qui a représenté un pas historique et qui a montré aux peuples opprimés qu’il était possible de construire des alternatives. Ce moment passe par Bandung.
Revisiter Bandung n’est pas inintéressant, surtout parce que la volonté avouée de l’ensemble des Occidentaux est, aujourd’hui, de casser ce qui reste du tiers mondisme militant mais aussi d’empêcher les BRIC -même si les pays du BRIC aspirent à consolider leur forme de capitalisme - de mieux se structurer. Dès lors, et même si l’on ne peut plus parler d’un « front » tiers mondisme, il n’en reste pas moins qu’il est constructif d’analyser les enjeux d’un tel mouvement. En effet, rappelons que Bandung (...) est le résultat d’évènements extrêmement importants qui ont eu des conséquences politico-idéologiques sur les différentes luttes de libération nationale et de conquête de l’indépendance.
Les peuples, jusque là ignorés et dépossédés de tout droit, considérés comme assujettis à la métropole, sous l’idée force du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, se rebellent contre le statut quo imposé par la violence de la domination coloniale des Etats européens. C’est au cours des années 1950-1960 qu’un troisième monde émerge : le tiers-monde qui revendique lui aussi sa place dans les relations internationales et sa part dans le partage des richesses de la planète.
Fort de promesses et de transformations dans les rapports de force, ce troisième monde n’a pas répondu aux attentes. Il n’a pas joué le rôle qui lui était assigné, malgré la volonté des participants qui avaient identifié un axe d’action (...) s’articulant autour du rassemblement des pays pauvres, de la lutte contre le colonialisme et contre la ségrégation raciale et qui se déclaraient, à l’issue de la conférence, en faveur du développement, de la paix et de la coopération internationales (...). En affirmant que le colonialisme et l’exploitation, sous toutes ses formes, sont la négation des droits humains et un obstacle au développement et à la paix, cette déclaration constituait un cri de ralliement légitimant et légalisant le droit des peuples, soumis à l’occupation étrangère, à disposer d’eux-mêmes.
Il n’est pas inintéressant de souligner que la conférence affirmait 1) le respect des droits humains fondamentaux en conformité avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies ; 2) le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de toutes les Nations ; 3) la reconnaissance de l’égalité de toutes les races et de l’égalité de toutes les Nations, petites et grandes.
Qu’en est il aujourd’hui de ces positions fortes du Tiers Monde qui, si elles ont changé, non pas la nature mais la forme des rapports de force dans les relations internationales, n’ont néanmoins pas permis aux pays du Sud d’agir, non pas en pesant plus d’un côté ou de l’autre selon leurs besoins, mais en tant que troisième force qui aurait dû transfigurer la nature des rapports de force dans le cadre d’une nouvelle recomposition du monde ?
Vingt ans après la chute du Mur de Berlin, le monde se cherche, tentant de rééquilibrer les rapports de force à coup de logiques de guerre économique et de guerre de civilisation qui s’entretiennent mutuellement, prenant en étau les sociétés où qu’elles se trouvent. L’humanité semble à nouveau rouler vers la guerre infinie, même si celle-ci ne présente pas les caractéristiques classiques des guerres entre états. Une des premières victimes de cette guerre sans fin est le droit à l’autodétermination, conquis de haute lutte après des siècles de colonisation, de soumission et de racisme, par les peuples colonisés.
Le droit à l’autodétermination, règle de droit international largement reconnue, autorise les peuples à opter pour la structure politique de leur choix et pour leur indépendance. Droit consacré par la Charte des Nations Unies et proclamé par l’ONU comme étant le droit de tout peuple à se soustraire à la domination coloniale , ce droit est avant tout la garantie d’une société pluraliste et démocratique, selon la formulation contenue dans la revendication en faveur d’un nouvel ordre économique international de 1974 .
Depuis une vingtaine d’années, est imposée une mondialisation basée sur un capitalisme autoritaire donnant toute liberté aux capitaux ce qui entraîne pour la société internationale contemporaine un fonctionnement basé sur une logique largement déterminée par les « pouvoirs privés », eux-mêmes fondés sur une logique marchande et de « marchandisation » de l’être humain, de la société internationale et des populations de la planète.
Parallèlement à cela la liberté de circulation des populations est restreinte, au nom de la menace terroriste qui devient un prétexte en faveur de mesures liberticides. Ainsi, se développent d’un côté la peur, le fatalisme, le repliement des uns et des autres tandis que de l’autre se développe un délire de puissance pour les tenants d’un libéralisme échevelé, le tout sur fond de guerres justifiées soit pour des raisons de captation des ressources naturelles, soit pour transposer un modèle dit démocratique, pensé en son temps par « cette vieille Europe qui n’en finit pas de mourir », soit encore pour revendiquer le droit d’imposer une idéologie raciste et dominatrice alors que se poursuit depuis plus de soixante ans l’occupation illégal d’un pays et la volonté d’asservissement de sa population.
Ce phénomène de la mondialisation devient, dès lors, un moyen de fabriquer un monde à partir d’un modèle unique qui ne reflète absolument pas les particularités de la majorité des pays et des peuples.
Dès lors les différentes règles de droit international, garantissant le droit des peuples, entre autres l’interdiction de l’utilisation de mesures économiques pour contraindre un Etat à subordonner l’exercice de ses droits, se trouvent remises en cause. Une autre règle proclamant également le droit inaliénable de tout peuple de choisir son propre système politique économique, social et culturel est aujourd’hui soumise aux orientations des institutions financières internationales et des systèmes financiers qui contraignent certains pays à des programmes d’ajustement structurel et à ce qui est appelé « bonne gouvernance, transparence, démocratie mondiale, lutte contre le terrorisme… ».
Face à ces attaques sans limite, le droit des peuples à l’autodétermination, pilier du droit international, est gravement menacé par l’existence et l’expansion de ce seul modèle social international. Il l’est également, dans ce monde unipolaire, par les théories prétendant justifier le droit à l’intervention sous des prétextes humanitaires ou ce nouveau droit concernant la responsabilité de protéger .
Dans ce contexte c’est tout l’arsenal juridique dit « pluraliste » « hétérogène », avec une « tendance à la démocratisation » des rapports internationaux qui se trouve remis en cause. Au-delà, c’est le rôle de l’Etat qui est visé. Sur le plan international, un petit groupe d’Etats puissants et d’entreprises transnationales prennent, à huit clos, des décisions qui déterminent la vie et les conditions de vie des peuples.
Aujourd’hui, nous ne pouvons que constater que la régulation juridique internationale et le droit international construit après la deuxième guerre mondiale subissent une dégradation généralisée entraînant des répercussions directes sur les règles consacrées par la Charte des Nations Unies, sur le régime juridique international et sur le droit interne des Etats, et en conséquence, sur le droit des peuples à disposer d’eux mêmes et plus encore sur les droits civils et politiques et sur les droits économiques, sociaux et culturels et environnementaux.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la guerre sans fin avec pour pierre angulaire la remise en cause du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de leurs ressources.
Outre, la guerre militaro financière faite aux Etats et aux peuples, outre la guerre menée contre les migrants, une guerre est faite aux gens à coups de dérégulation des acquis sociaux mais aussi de restriction des libertés publiques et privées avec en toile de fond une désinformation orchestrée par les media.
N’oublions pas que la volonté de l’hégémonie occidentale se traduit sous bien d’autres formes qui ne viennent que renforcer cette idée que le monde porte en lui le germe de la guerre -parce que les peuples sont irresponsables et que seuls quelques Etats sont capables de le préserver de ses tentations destructrices.
Ainsi, une des formes est à regarder du côté de ce qui s’est passé lors des conférences internationales contre le racisme.
Durant ces deux dernières conférences, l’objectif des dominants était d’instrumentaliser le racisme à des fins de division du monde. D’un côté les soutiens de l’Etat d’Israël, dont de nombreux pays occidentaux mais aussi arabes et africains, et de l’autre ceux qui affirment que le racisme et la discrimination sous toutes leurs formes, la xénophobie et l’intolérance associée doivent être combattus, partout dans le monde, afin de gagner l’universalité des droits humains pour toutes et tous de façon à faire monde et de se penser ensemble dans une identité-relation.
C’est à partir de cette rupture que les Etats occidentaux et leurs alliés ont tenté de renforcer en imposant, à l’ensemble du monde, leurs conceptions de la lutte contre le racisme, les discriminations et la xénophobie sur un terrain dont les limites ne comprennent aucune critique à l’égard d’Israël et d’où la question de la diffamation religieuse a été écartée.
Comment échapper à cette folie meurtrière qui va plonger les peuples face à des défis écologiques et climatiques, à la misère et à l’humiliation d’une part, au terrorisme et aux armes de destruction massive de l’autre, à l’alternative entre guerre et dialogue de civilisations ? Seuls peuvent ils y arriver ? Seuls peuvent ils résister à ceux qui préfèrent imposer la guerre, la compétition généralisée, alors que l’humanité a résolument besoin de paix et de coopération ?
Sur cette question des peuples et non des Etats, et plus précisément de la construction d’un « front » des peuples, il faut préciser que même si ce front a du mal à émerger, il reste que le processus du Forum social mondial -même si cela se fait de manière inégale- reste et est un des outils de « coalisation ». Mais devant la violence du système libéral mondialisé qui a de plus en plus tendance à flirter avec une sorte d’aventurisme nazi -parce qu’il se réorganise, entre autres sur la capitalisation des peurs et l’aggravation des dérives-, il est urgent que le processus de FSM permette la radicalisation des mouvements par la construction d’alliances permettant de déboucher sur la confrontation avec les pouvoirs, comme on le voit en Bolivie.
Le monde, dans son ensemble, n’a jamais été aussi fortement sous la menace d’un bouleversement radical, essentiellement à cause du mépris ouvert – avec des nuances – des pays occidentaux dont la politique consiste à saper ce droit international et à le manipuler suivant leurs intérêts financiers et leurs appétits de domination et d’hégémonie. Les dominants imposent, sans retenue, au reste du monde leur loi de la jungle où ne règnent que des rapports de force basés sur la domination et la loi du plus fort. Nous sommes face au danger.
Le capitalisme violent, décomplexé montre son vrai visage. Face à lui, faut il penser à un autre Bandung des peuples ou à une forme analogue ? En tout état de cause, il faut résister pied à pied sur tout ce qui s’impose aux peuples. Il est important de lier, de relier, de regarder vers de nouveaux horizons, de construire des alternatives en pensant à des alliances prouvant qu’il est possible de penser les rapports de force sur le respect mutuel des peuples et de leur droit aussi bien à leur autodétermination qu’à leurs richesses.
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