Comme son nom ne l'indique pas, Amisrael est une ONG dont le siège est basé au Brésil et dont l'objectif est de promouvoir les efforts de paix mais surtout d'apporter son soutien indéfectible à Israël. Et l'une de leur dernière action est de faire parler du cas Guilad Shalit… mais aussi des débordements du Hamas. Explications.
Nous sommes le 21 octobre, à Heikhal Shlomo près de la Grande Synagogue de Jérusalem. Le docteur William Soto est venu présenter les résultats de la plus importante campagne internationale pour demander la libération du soldat franco-israélien, Guilad Shalit.
Les parents du jeune Guilad, Noam et Aviva étaient bien entendu présents aux côtés du ministre de la Diaspora, Youli Edelstein et du Grand Rabbin d'Israël Yona Metzger à la conférence de presse organisée pour l'occasion.
Pour Noam Shalit, "il est émouvant de constater que ce dossier n'est plus un simple problème israélien mais qu'il représente un sujet de portée internationale". Il faut dire que depuis les 1580 jours de la détention de son fils dans les geôles des terroristes du Hamas, le père n'a pas économisé son énergie pour attirer l'attention du monde sur le sort de son fils. Avec des résultats plus ou moins probants…
Le Dr. Soto a lui obtenu des résultats dont on espère qu'ils seront couronnés de succès. Il a fait le voyage depuis le Brésil pour remettre une résolution de son parlement condamnant l'enlèvement de Guilad mais aussi une pétition appelant le président Lula à intervenir auprès de "ses amis" musulmans. Pétition signée en moins de 15 jours par plus de cinq cent mille personnes.
Et ce qui a peut être le plus ému le père de Guilad c'est que cette ONG est composée essentiellement de non juifs. Preuve, s'il en fallait, que le cas de Guilad inquiète au-delà des frontières d'Israël.
L'idée de cette pétition est simple : le président Lula est si enclin à envoyer de l'aide humanitaire dans la Bande de Gaza qu'il se doit de se préoccuper d'un cas humanitaire des plus importants, celui de Guilad. Car le soldat franco-israélien est coupé du monde depuis plus de quatre ans sans pouvoir recevoir la visite de la Croix Rouge, un droit minimum accordé même aux plus malfaisants des êtres humains.
Et par là même, si le Hamas souhaite que le monde prenne en compte leur "détresse humanitaire", ils se doivent de montrer une certaine réciprocité et faire en sorte de respecter les plus élémentaires des droits de l'homme.
Mais le plus intéressant, c'est une petite phrase lâchée par le Dr. Soto : "si le Hamas veut établir un état souverain dans la Bande de Gaza, il se doit de respecter les valeurs de la charte des Droits de l'Homme, une notion qui sert de fondement à tous les états du monde".
Voilà donc une nouvelle intéressante… le Hamas s'apprêterait-il à déclarer de façon unilatérale un état islamique dans la bande de Gaza ? Rien ne serait moins étonnant. Car depuis son coup de force en 2006, Ismael Hanyeh a carrément séparé cette zone de l'Autorité Palestinienne pour régner en maître sur la population gazaoui.
Toutes les infrastructures sont en place. Education, justice, police, finances, santé, armée et armement… le Hamas a utilisé l'argent iranien à bon escient pour installer sa suprématie dans ce territoire. Sans que personne ne vienne l'inquiéter sur la question.
Depuis 2006, les gouvernements occidentaux se sont contentés de dire qu'ils ne parlaient pas avec un gouvernement terroriste laissant le pauvre Mahmoud Abbas tenter en vain de se dépatouiller de ce problème. Encore aujourd'hui, le président de l'AP envoie des émissaires pour tenter de négocier une réconciliation, sans beaucoup d'espoir, il faut bien le dire.
Mais l'Occident devrait se méfier de ce qui se passe dans cette enclave islamiste. Car c'est bien de cela dont il s'agit. Depuis deux ans maintenant, Hanyeh enchaîne les lois et les interdictions liées à l'Islam au grand dam d'une grande partie de la population qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Même du temps de Yasser Arafat, jamais de telles obligations n'avaient vu le jour dans les territoires palestiniens.
Aujourd'hui, ceux qui ont voté Hamas en 2006, se mordent les doigts et se disent que si tel avait été officiellement le programme de l'organisation, ils n'auraient jamais porté Hanyeh au pouvoir. Ce qui, il faut bien le concéder, aurait largement changé la donne dans les relations israélo-palestiniennes et peut –être même aurait permis à la paix de voir le jour dans la région.
On comprend mieux à présent le parallèle fait par le Dr. Soto. Le sort de Guilad est entre les mains du gouvernement israélien mais aussi de l'Occident. Oublier Guilad équivaut à laisser le Hamas régner en maître, sans aucune opposition, dans la Bande de Gaza. A terme, ce qui ressemble aujourd'hui à un simple coup de force, pourrait devenir un véritable problème de diplomate internationale. Si personne ne trouve la force de libérer Guilad Shalit des griffes du Hamas alors personne ne trouvera la force de libérer le peuple palestinien du joug islamiste imposé par l'organisation terroriste.
Amisrael l'a fort bien compris. Lorsqu'un élément menace l'équilibre d'une région, il faut le combattre par tous les moyens. Et point besoin d'être juif pour cela. Le problème représenté par le Hamas n'est pas un problème juif ou israélien, il est au même titre que l'Iran ou le Hezbollah une menace pour le monde libre.
Et aujourd'hui le seul vrai rempart à cette menace est Israël. Et c'est pour cela que cette ONG se tient aux côtés de l'Etat hébreu pour libérer Guilad Shalit, dont la libération sera une première étape dans la libération de la région.
Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, aux mains des terroristes du Hamas depuis 1581 jours. Espérons qu'il pourra rapidement retrouver ceux qui l'aiment et qui souffrent de son absence.
Meir Azoulay
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