UN SACRÉ FICHU

Un jour, lors d’une conférence du Rav Amnon Its’haq une dame l’interpella et lui demanda :
« -J’ai une question à vous poser : pouvez vous m’expliquer pourquoi il y a des femmes à Yaffo qui vivent dans des maisons qui ressemblent à des palais, qui sont mariées avec des non juifs alors qu’elles sont juives et qui ont pourtant des enfants; moi, je suis mariée à un juif, j’habite dans une modeste maison à ‘Holon et pourtant Hachem ne me donne pas d’enfant alors que je l’espère tellement depuis des années ? ».

Un silence de grande intensité s’installa tout à coup dans la salle. L’assemblée fixa le Rav se demandant ce qu’il allait bien pouvoir lui répondre.
Le Rav regarda cette dame et vit qu’elle n’avait pas la tête couverte comme le requiert la loi juive pour une femme mariée.
Il lui dit : « -alors laissez-moi s’il vous plaît vous raconter une histoire : Voici quelques mois, lors d’une conférence que je donnai dans un séminaire, une dame religieuse m’interpella et me demanda d’essayer de convaincre ses soeurs, assises à côté d’elle, de se couvrir la tête. Je leur expliquai alors l’importance du Kissouye Roch, leur rapportant les paroles du Zohar Hakadoche qui dit que lorsqu’une femme se couvre la tête, elle fait descendre dans sa maison la berakha (bénédiction). Cependant, malgré toutes mes explications, elles ne voulurent rien savoir. J’appris, par ailleurs, quel’une d’entre elles n’avait pas d’enfant et que depuis dix ans son mari et elle espéraient en avoir un. Je me tournai alors vers elle, en particulier,
et lui dit que si elle acceptait de se couvrir la tête à l’instant même et pour une période d’au moins six mois, cela aurait une très grande influence
dans le Ciel et je m’engageai à prier pour que son couple ait de beaux fruits, et à le bénir immédiatement devant toute l’assemblée qui répondrait« AMEN » afin de solliciter la clémence divine pour que ma prière soit acceptée. L’émotion dans la salle était très grande; je lui précisai que cela semblait être une épreuve difficile mais qu’en réalité c’était très facile. La difficulté vient toujours du « qu’en dira-t-on » mais mettre un bout de tissu sur sa tête n’est pas une épreuve insurmontable, surtout si elle pouvait par ce geste, gagner un enfant. Mes arguments touchèrent d’ailleurs plusieurs autres femmes de l’assistance qui acceptèrent de prendre sur elles de se couvrir la tête. Le suspense grandissait et l’émotion avait gagné le coeur de chacun; soudain, la femme se leva et ne pouvant plus se contenir demanda un foulard et se couvrit la tête devant nos yeux ébahis en disant haut et fort : Chéhé’héyanou vékiyémanou véhiguiyanou lazmane azé » (prière que l’on récite pour remercier Hachem de nous avoir permis de vivre jusqu’à cet instant présent). Nous étions tous bouleversés et je saisis le micro afin de la bénir de tout mon coeur. Un « Amen » retentissant emplit la salle. Cet « Amen » a dû percer les Cieux et parvenir jusqu’au Trône Céleste. En effet, quelques temps plus tard, seulement, le mari vint m’annoncer que sa femme était enceinte et neuf mois plus tard elle accouchait d’une petite fille qu’ils nommèrent « Odaya » ( remerciement
à Hachem) ».
Après avoir terminé son récit, le Rav se tourna vers la femme qui espérait elle aussi avoir des enfants et lui dit : « si vous êtes prête à faire un pas
vers Hachem, je suis persuadé qu’Il en fera un vers vous … ».La femme était hésitante mais finalement accepta. Elle prit un foulard, fit la même
prière puis le Rav la bénit et toute l’assemblée répondit « Amen » avec force.
Un mois plus tard, elle se rendit à une autre conférence du Rav et raconta comment en un mois sa vie avait totalement changé : le Chabbat, les prières, les bénédictions avant de manger et surtout la Tsnioute. Combien elle était heureuse de s’être rapprochée de son Créateur et de se sentir à présent comme une fille de Roi en étant vêtue comme une vraie femme juive !
Quelques mois après cela, dans une petite salle de fête de Bné Brak, la famille, les amis et bien entendu le Rav, vêtu de son grand Talite, se réunissaient pour la Brit Mila du fils qu’elle venait d’avoir.

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«Nitaï d’Arbèle disait: ‘Eloigne-toi d’un voisin mauvais, ne fais pas du méchant ton compagnon, et ne désespère pas du châtiment divin.’» (Chapitre 1, Michna 7)

Chabbat chalom !

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