Israël encore coupable de se défendre
L’événement qui a retenu votre attention cette semaine, c’est sans doute l’affrontement meurtrier qui a conclu l’hypocrite opération de la « flottille de la paix ».
Un convoi de 6 navires, aux cales à moitié pleines de médicaments périmés. Des navires chargés de centaines de militants de la paix, liés à des associations douteuses, mais aussi de mercenaires payés pour faire couler le sang. Ce à quoi ils sont parvenus.
9 morts, une cinquantaine de blessés, c’est le bilan actuel. Un chiffre sans doute définitif, quoique le gouvernement turc tente encore de le faire enfler, en cherchant assidûment d’éventuels disparus sur la liste des participants à cette mascarade humanitaire.
Le bilan est beaucoup plus lourd pour Israël. Au-delà des deux soldats gravement blessés, poignardés par des activistes criant leur haine et appelant à un lynchage en bonne et due forme, Israël doit faire face à une hypocrisie internationale grandissante.
Après être sans doute trop ingénument tombé dans un piège qui on le sait aujourd’hui a été tendu par un ancien allié, la Turquie. Un allié dont l’ambition affichée aujourd’hui est celle d'être le leader du monde arabe, après son refoulement aux frontières de l’Union européenne.
Au fur et à mesure que les heures passent, l’enquête progresse.
On reconnaît en Israël un manque de renseignements militaires qui a laissé dans l’ombre la volonté d’en découdre et la quantité d’armes détenues par les activistes.
Mais si les voix s’opposant à la formation d’une commission d’enquête en Israël sont si faibles, c’est parce que les preuves sont indéniables. Mais les preuves ne suffisent pas toujours. L’Etat juif en a fait l’expérience il y a quelques mois en accusant réception du très partial rapport Goldstone.
« Israël ne démord pas de sa version des faits » titrent les agences de presse internationale. Sans pour autant apporter les raisons d’un tel entêtement.
Et cette semaine aura été pour les plus grands quotidiens français, celle des questions non posées. Pas trop d’interrogations sur les identités des activistes, sur les raisons du blocus, sur le chargement des navires….
On ne s’attardera pas trop non plus sur cette association IHH, qu’un juriste français reconnaît être lié à Al Qaida, et que les services de renseignement américains connaissent comme un des mécènes du parti AKP, islamistes modérés, aujourd’hui au pouvoir en Turquie.
Mais le bilan meurtrier de l’altercation, lui, est ressassé sans relâche, tout comme ces témoignages incomplets, et ces manifestations pleines de haine dans le monde.
Ils sont trop rares aujourd’hui ceux qui s’étonnent de la rapidité et de la virulence de la réaction de la Turquie et de l’Iran., ou encore du Conseil des droits de l’homme. Trop peu à remarquer que le débat pour un nouveau vote de sanctions contre le nucléaire iranien est une fois de plus repoussé.
Il faut le dire, aujourd’hui Israël se défend avec difficulté contre cette tempête médiatique bien orchestrée. Il est de bon ton de critiquer l’Etat juif, cet « accident de l’histoire », et consensuel de prendre la défense des ''victimes palestiniennes''. Sauf que dans cette affaire encore pleine d’ombre, on blanchit un parti terroriste islamique responsable d’attaques meurtrières et continues sur des civils, on condamne un blocus israélien en oubliant qu’il est aussi égyptien, et on ignore le silence opportun d’Abou Mazen, au pouvoir politique renforcé par l’enclavement du Hamas.
Enfin, on évite adroitement dans trop de médias de relever cette phrase de Binyamin Netanyahou : « Israël ne peut se permettre de laisser l’Iran développer un avant poste méditerranéen à quelques dizaines kilomètres de Tel Aviv ».
Mais il y en a encore un autre extrait de ce discours du Premier ministre israélien qu’il faut retenir. Quelques mots qui résument l’irrecevabilité des critiques internationales :
« L’Etat juif a le droit de se défendre, comme n’importe quel autre état »
Churchill, s’il n’est pas un saint a pour lui de bons traits d’esprits…
Il aimait à répéter qu’ « un fanatique est quelqu'un qui ne veut pas changer d'avis et qui ne veut pas changer de sujet ». Il est peut être temps pour l’occident de s’ouvrir à toutes les preuves aujourd’hui apportées et détourner son attention sur les régimes auteurs de véritables exactions…
Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, aux mains des terroristes du Hamas depuis 1440 jours. Espérons qu'il pourra rapidement retrouver ceux qui l'aiment et qui souffrent de son absence.
Myriam Danan
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