10 septembre 2009
LE ROSAIRE de NOTRE-DAME du GRAND RETOUR par le R.P. Ranson s.j. 19ème
NOTRE DAME DE France
MYSTERE DU ROSAIRE
MYSTERES JOYEUX
PREMIER MYSTERE JOYEUX : L’ANNONCIATION.
Rappelons-nous les quelques paroles de l’Evangile se rapportant au grand événement de l’Annonciation de l’Incarnation. L’Angelus les fait redire aux fidèles, trois fois par jour, au son de la cloche, pour commémorer cet événement capital pour toue l’humanité :
« L’Ange du Seigneur a annoncé à Marie qu’elle serait la Mère du Sauveur, et elle a conçu du Saint-Esprit. Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon votre parole. Et le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous. »
Ainsi donc, la très Sainte Vierge, dès qu’elle a su ce que le Bon Dieu désirait d’elle, s’est immédiatement mise à sa disposition, et elle est devenue la Mère du Sauveur Jésus.
Demandons, pour nous et pour nos compatriotes chrétiens, d’accomplir, en union avec Notre Seigneur et Notre-Dame, ce qu’Ils nous demandent de faire pour sauver la France et l’humanité.
DEUXIEME MYSTERE JOYEUX : LA VISITION.
La Très Sainte Vierge apprend de l’Archange Gabriel, que sa cousine Elisabeth attend la naissance de Saint Jean-Baptiste, le précurseur du Sauveur. C’en est assez : elle s’en va bien vite, dans un pays montagneux, témoigner sa sympathie et rendre service à sa cousine.
Nous allons prier pour obtenir, pour nous et pour nos compatriotes, une grande serviabilité chrétienne, gaie généreuse et prompte à secourir toutes les faiblesses et toutes les misères.
Nous aurons une intention spéciale pour les foyers où l’on attend un enfant.
TROISIEME MYSTERE JOYEUX : LA NAISSANCE DE L’ENFANT-JESUS A BETHLEEM.
Notre Seigneur est le seul enfant qui a pu choisir son berceau, puisqu’Il était Dieu avant de se faire homme. Or, sa Providence, qui mène les évènements, a tout disposé pour qu’Il naisse sur la paille d’une crèche, dans une étable. Il ne pouvait pas mieux nous apprendre le bonheur et la valeur de la pauvreté évangélique.
Demandons-Lui et demandons à La Très Sainte Vierge d’aimer, comme eux, cette vertu si précieuse, de nous détacher de l’argent, de nous débarrasser de toute cupidité, l’une des causes, et non la moindre, de nos malheurs actuels.
Que nous sachions partager équitablement entre nous les biens de ce monde, puisqu’ils nous sont donnés en gestion, pour le compte de Dieu, pour que nous les mettions à notre usage et à celui des hommes, nos frères.
Demandons à Dieu d’aider, en particulier, les mamans dont les bébés ont souffert de la guerre.
QUATRIEME MYSTERE JOYEUX : LA PRESENTATION DE L’ENFANT-JESUS AU TEMPLE.
La Très Sainte Vierge offre son Jésus, et, s’Il n’est pas immolé immédiatement, une lumière intérieure et le saint vieillard Siméon la préviennent de ce qui arrivera plus tard. « Cet enfant sera en butte aux contradictions. Un glaive de douleur transpercera le Cœur de Marie ».
Qu’Elle nous obtienne une très grande générosité à nous offrir e à nous offrir et à nous sacrifier pour le relèvement de la France. Qu’elle-même présente au bon Dieu toutes les séparations, toutes les souffrances, toutes les angoisses de nos compatriotes, quels qu’ils soient où qu’ils se trouvent dans le monde. Que le bon Dieu daigne agréer cette grande offrande que Lui font toutes les familles éprouvées de la France.
CINQUIEME MYSTERE JOYEUX : L’ENFANT-JESUS PERDU ET REROUVE A L’AGE DE DOUZE ANS.
Ce mystère joyeux qui se double, comme les précédents, d’une épreuve douloureuse pour la Très Sainte Vierge, nous donne deux leçons de choses :
L’Enfant Jésus énonce la première en disant à sa Mère, au moment où elle le retrouva : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que Je sois aux affaires de mon Père ?
Ainsi, donc nous ne devons reculer devant aucun effort, aucun sacrifice, pour suivre la voie que la Providence divine nous indique. Prions donc pour que nos compatriotes, surtout ceux qui sont à l’âge de la vocation, n’hésitent pas à se mettre au service du bon Dieu et de la France, à la place où ils sont appelés et qu’ils doivent occuper courageusement, coûte que coûte.
Le second fruit de ce mystère c’est le grand bonheur de ceux qui retrouvent le Sauveur par leur conversion. Demandons que les cœurs de nos frères et de nos sœurs égarés jouissent bientôt de ce bonheur ; qu’ils reviennent à Notre Seigneur et à Notre Dame, et qu’ils aient de nouveau en eux la vraie vie, la vraie paix. C’est la grâce même du Grand Retour.
MYSTERES DOULOUREUX
PREMIER MYSTERE DOULOUREUX : L’AGONIE DE JESUS AU JARDIN DES OLIVIERS.
Nous devons une grande reconnaissance à Notre Seigneur d’avoir bien voulu ressentir, comme nous la tristesse, l’ennui, le dégoût, et, plus encore, de nous avoir montré ce qu’il faut faire lorsque l’âme est dans un pareil état.
« Il faut prier »
Il l’avait demandé aux trois apôtres privilégiés qu’Il avait pris avec Lui et Il l’a fait Lui-même : l’Evangile nous dit qu’Il répétait toujours les mêmes paroles : « Mon Père, si c’est possible, que ce calice s’éloigne de moi… Cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui soit faite, mais la vôtre » !
Au moment de son arrestation, nous Le Voyons fort, courageux… Il a été réconforté par la visite d’un ange tandis que les apôtre qui n’ont pas suivi son conseil, et se sont laissé aller au sommeil, ne se trouvent pas à la hauteur de l’épreuve.
Demandons pour les âmes de France le courage de « se ressaisir », comme le Saint Père le leur a demandé « au lendemain de notre désastre sans précédent ». Qu’elles prient : elles obtiendront ainsi, la force d’accomplir la volonté de Dieu, de faire leur devoir. Par le fait même, elles sauveront et relèveront leur Patrie.
DEUXIEME MYSTERE DOULOUREUX : LA FLAFELLATION
Lorsque nous méditons la Passion, nous ne devons pas oublier que c’est Notre Seigneur lui-même qui en a réglé et choisi tous les détails. Pourquoi donc a-t-Il voulu ce supplice de la flagellation ? Certainement pour expier nos fautes et, pour nous apprendre combien nous devons respecter notre corps et savoir lui imposer toutes les mortifications né nécessaires pour qu’il reste pur et fort.
« Ne savez-vous, disait saint Paul aux premiers chrétiens, que votre corps est le temple du Saint-Esprit » ? Il ne s’agit donc pas de le livrer à la créature, à Satan, au péché.
Hélas ! la légèreté et la soif de jouissance ont fait oublier à la France ces principes élémentaires, ces conditions de toute vie saine et sainte : il n’y avait plus chez nous assez de respect pour ces choses sacrosaintes que sont les cœurs, les foyers, la vie. Le grand amour chrétien ne contrebalançait plus la peur de la gêne… Et nous avons failli périr par notre propre faute, par notre lâcheté devant les devoirs de la famille.
Et nous avons été punis par où nous avons péché, soumis à des privations plus dures que celles que demandait la Sainte Eglise, pendant le carême, en temps de paix.
Demandons, qu’après la guerre, tous les Français, surtout les jeunes, retrouvent le goût et le culte de la belle vie pure, austère, intense, ardente, modeste, qui refera la France nouvelle. Seule elle peut nous rendre de beaux foyers avec des berceaux pleins d’enfants, et de belles vacations de cœurs entièrement consacrés au bon Dieu dans le sacerdoce et dans la vie religieuse. Demandons que nos mœurs, nos modes et nos loisirs, encore si profanés par le néo-paganisme, se purifient et redeviennent honnêtes, vraiment dignes des chrétiens et des français.
TROISIEME MYSTERE DOULOUREUX : LE COURONNEMENT D’EPINES
C’est une couronne d’épines, mais elle nous rappelle quand même que Notre Seigneur est notre vrai ROI. Nous demandons donc d’être fiers de Lui, de Lui faire honneur, dans toute notre façon de vivre, dans notre culte, dans toute notre façon de vivre, dans notre culte, dans notre travail, dans nos repas et notre repos, dans notre travail, dans nos repas et notre repos, dans nos occupations et nos distractions familiales et sociales. Nous ne devons pas nous y comporter comme des païens, encore moins comme les animaux. Notre signe de croix doit marquer les actes importants de notre journée, et être toujours bien fait.
A cette leçon de dignité chrétienne et de victoire sur le respect humain, le couronnement d’épines joint celle de l’humilité, de la douceur et de l’obéissance.
Comme nous en avons besoin pour retrouver la paix chez nous ! L’amour-propre, la vanité, l’esprit critique engendrent des susceptibilités, des divisions et un malaise généralisé par nos bavardages, nos jugements téméraires, notre laisser-aller et notre manque de discipline. Nous ne savons plus nous soumettre à l’autorité, qui représente le bon Dieu, ni à la maison, ni à l’école, ni au travail, ni dans la cité, ni même parfois à l’Eglise. Les ordres et les consignes de salut que le Souverain Pontife nous a adressés depuis des années, en particulier à Lourdes même, en 1935, au moment de la clôture du Jubilé de la Rédemption, ne nous ont pas trouvés attentifs, dociles et empressés.
Comment nous relever dans ces conditions ?
Demandons donc l’humble oubli de nous-mêmes, la victoire sur l’égoïsme et l’amour propre, le sens chrétien de l’obéissance et du service, à l’exemple de Notre Seigneur couronné d’épines. Il s’est mis, le Jeudi Saint, aux pieds de ses Apôtres pour les laver, et il s’est montré « obéissant jusqu’à la mort de la croix ».
QUATRIEME MYSTERE DOULOUREUX : LE PORTEMENT DE CROIX ;
Le chemin de croix est plein de leçons de choses pour nous, dans les épreuves que nous traversons. Il serait bon que nous en parcourrions les stations qui se trouvent, dans nos églises. Des milliers de jeunes Français et de jeunes Françaises l’ont fait, pieds nus, sur un parcours de plusieurs kilomètres, pendant plusieurs heures, au Puy, le vendredi qui précédait le 15 août 1942, à l’occasion de leur pèlerinage national de prière et de pénitence ; Cet acte les a aidés à mieux comprendre nos malheurs, leurs causes et leurs remèdes : il leur a valu de nombreuses et très grandes grâces.
Faute de pouvoir nous arrêter trop longtemps, frères et toutes nos sœurs malheureux ; de les soulager chaque fois que nous pouvons sans oublier les maux de leurs âmes, car les pécheurs sont de beaucoup les plus à plaindre. – Il faut que nous les guérissions, que nous les ramenions à Dieu, en nous montrant à leur égard pleins de tendre et généreuse compassion.
CINQUIEME MYSTERE DOULOUREUX : LE CRUCIFIEMENT ET LA MORT SUR LA CROIX.
Voici le grand mystère : la mort du Christ en croix ! Sa mort, sa croix notre unique espérance, la seule source de notre salut, de notre vie, de notre paix ! Ne la considérons pas seulement dans le passé, mais dans le présent, dans le Saint Sacrifice de la Messe qui renouvelle d’une façon non sanglante, mais réelle, sous les espèces du pain et du vin, le sacrifice de la Croix.
Quel cas en font nos compatriotes ? Nous mêmes, de quel amour l’entourons-nous ? Y participons-nous aussi souvent que nous le pouvons ?
D’où vient qu’il y ait encore à son égard, en France, tant d’indifférence froide, dure, cruelle , Quelque 32 millions de Français, n’y viennent pas, même une fois par semaine et aux grandes fêtes !
Comment expliquer pareille attitude ?
Notre Seigneur ne leur demande que d’être là à côté de lui, pour profiter de ses souffrances, alors qu’il serait juste que ce soit eux qui payent leurs fautes ! Et bien, non ! ils ne se servent pas de ce que son amour met à leur disposition sans regarder à la peine ; ils ne se servent pas de ce que son amour met à leur disposition sans regarder à la peine ; ils se perdent en ne voulant pas utiliser le Saint Sacrifice , l’offrande du précieux Sang et de la mort du Christ. Ils l’obligent à redire : « Ils ne savent pas ce qu’ils font » !… Le gaspillage d’un tel trésor est, avec celui de la souffrance humaine, ce qu’il faut déplorer le plus et ce que l’enfer s’acharne à maintenir parmi les hommes, qu’ils soustrait ainsi à la délivrance de la Rédemption.
Prions de tout notre cœur pour que le Saint Sacrifice soit, enfin, de plus en plus compris, aimé, suivi par nos contemporains, si malheureux pour avoir oublié leur Dieu et son Fils fait homme, crucifié pour eux.
Nous ne pouvons quitter cette station sans regarder un instant Celle qui est debout près de la croix : la Très Sainte Vierge Marie. Si son Cœur immaculé et si la Sacré Cœur de son Fils ont voulu qu’elle se trouve là, en de si cruelles circonstances, pendant cette agonie de trois heures, c’est que Notre Seigneur devait nous donner sa Mère, en disant à saint jean, qui nous représentait : « Voilà votre mère » !
Et elle le devint en réalité, au prix des grandes douleurs qu’Elle éprouva à ce moment : Elle nous enfanta à la vie chrétienne, par la passion et la mort de son Jésus, son premier-né, dont nous sommes les frères, depuis notre baptême qui nous a appliqué les fruits de sa Rédemption, en faisant, de nous, des « chrétiens ».
Demandons que les fidèles de France gardent en eux, coûte que coûte, cette vie du Christ, si chèrement payée, et qui fait, de nous, les vrais enfants de Marie.
MYSTERE GLORIEUX
PREMIER MYSTERE GLORIEUX : LA RESSURRECTION.
Comme Il l’avait prédit à maintes reprises à ses Apôtres, Notre Seigneur, le troisième jour après sa mort sur la Croix, ressuscite par sa propre force. La preuve de sa divinité est faite. Et voilà notre foi bien fondée, d’autant plus que la perpétuité de l’Eglise. Corps Mystique du Christ ressuscité ne meurt plus.
Ayons donc la paix : ne craignons pas. Suivons les conseils du Sauveur aux siens, chaque fois qu’Il leur apparaissait pour les réconforter. Il n’y a pas à redouter ceux qui ne peuvent que nous tuer et qui, cela fait, sont à court. Le martyre n’est pas un malheur mais la plus grande des grâces !… Notre corps ressuscitera glorieux.
Evidemment cette paix demande que nous restions fidèles à Notre Seigneur que nous gardions en nous cette vie et cette force contre lesquelles la mort ne peut rien et qui faisaient dire au Père de Foucauld : « Nous devons à Notre Seigneur Jésus-Christ de n’avoir peur de rien » ;
Elle demande également que nous menions une existence semblable a Christ : crucifiés avec et comme Lui ; que nous retenions et que nous mettions en pratique la leçon qu’Il a rappelée aux disciples d’Emmaüs, après leur avoir reproché de ne pas y croire : « Il fallait que le Christ souffrît et qu’il entrât ainsi dans la gloire ».
Il doit en être de même pour nous, ses membres.
Demandons donc, les uns pour les autres, cette foi vive qui nous transformera, en toute occurrence, qui nous donnera une nouvelle vie, comme la liturgie de Pâques nous le suggère tous les ans.
DEUXIEME MYSTERE GLORIEUX : L’ASCENSION.
Notre Seigneur n’est pas seulement ressuscité : sa sainte Humanité se trouve, glorieuse, dans le Ciel. Comme Il est notre tête et que nous sommes ses membres, son triomphe nous garantit le nôtre : en Lui, nous sommes déjà vainqueurs dans le Ciel, où notre place, préparée par Lui, nous attend. Si bien que, dès ici-bas, la certitude d’espérance nous fait goûter les joies de Là-Haut ! Il n’y a pas de comparaison entre notre récompense assurée et les tribulations à travers lesquelles nous passons. C’est le sentiment très net et très vif de saint Paul… Et par conséquent le labeur des semailles présentes ne doit pas nous paraître désagréable : loin de le ménager, prodiguons-le puisqu’il règle la mesure de la récolte à venir ; celle-ci ne sera jamais trop abondante, ni trop belle.
Belle occasion, pour nous, de revenir à la leçon de Bethléem ! Que la pensée des seuls vrais biens, les biens célestes, nous détache des biens périssables de ce monde. Nous sommes à l’auberge, sûrs d’avoir à déménager un beau jour.
Et notre Père des Cieux veille à ce que nous ayons largement de quoi subvenir à nos besoins temporels. Quelle conduite insensée, n’est-ce donc pas, de nous laisser prendre ces richesses, de ne pas savoir en bien user et les répartir équitablement, fraternellement entrée nous !
Quelles folies de les gaspiller, d’en faire la cause de nos divisions et de nos guerres et de les tourner à notre destruction !
Demandons le goût du travail, accompli par amour pour Dieu, afin de gagner notre Ciel, en sachant que notre Père des Cieux se charge bien – du moment que nous cherchons d’abord son Règne et sa justice – de nous procurer le nécessaire à notre séjour sur la terre.
TROISIEME MYSTERE GLORIEUX : LA DESCENTE DU SAINT-ESPRIT SUR LES APOTRES, A LA PENTECOTE.
La transformation des Apôtres, par l’action du Saint-Esprit, nous fait bien voir ce que peuvent opérer, dans les cœurs des fidèles, les grâces du Baptême et de la Confirmation. Ces hommes auparavant timides, craintifs, hésitants, malgré tout ce qu’ils avaient vu et entendu pendant la vie publique du Sauveur, malgré sa résurrection elle-même, vont, tout à coup, se montrer intrépides, prêts à témoigner, aussi bien devant leurs concitoyens que devant les étrangers, de la divinité du Christ crucifié – heureux d’avoir à souffrir pour son Nom. Ignorants, ils prennent la parole, en public, avec assurance, et leur langage est compris. Leur foi sème les miracles à leur passage.
Demandons, pour nous et pour tous nos frères et toutes nos sœurs en Jésus-Christ, une plus grande dévotion pour le Saint-Esprit. Que nous ne nous contentions pas de ne pas l’expulser de notre cœur, mais que nous Le laissions conduire toutes nos actions ; que nous recourrions sans cesse à ses dons, que nous ne fassions jamais rien sans Lui ! Nous deviendrons, ainsi, de tout autres hommes. Et, sans attendre les grandes circonstances dans lesquelles il faut savoir aller jusqu’au martyre souffrant et sanglant, c’est tout de suite, dans les heures suffisamment tragiques de notre époque, que nous manifesterons le témoignage chrétien, indispensable au relèvement de la France et du monde, par la splendeur de notre vie, par notre paix sereine et calme au milieu des épreuves, surtout, par notre amour fidèle et sans mesure pour Dieu et pour les hommes, notre prochain, que nous aimons pour l’amour de Dieu.
QUATRIEME MYSTERE GLORIEUX : L’ASSOMPTION.
Ce mystère nous montre notre Mère ressuscitée, elle aussi, et se trouvant au Ciel auprès de son divin Fils. C’est, pour nous, une grande source de joie et de confiance que de la savoir bienheureuse et plaidant, auprès de Dieu, notre cause, pendant que nous avons encore à lutter avant d’aller la rejoindre.
Mais, pour nous, Français, n’oublions pas, en plus, que le Saint-Siège a placé notre Patrie sous la protection de la Très Sainte Vierge, sous le titre de l’Assomption. Notre procession du 15 août souligne ce fait important. Notre dernier Congrès national marial de 1938 coïncidait avec le 3ème centenaire du Vœu solennel par lequel notre nation avait été donnée à la très Sainte Vierge, et c’est pourquoi, au passage des statues qui parcoururent nos routes à cette époque, des cœurs, contenant la formule de ce vœu, étaient offerts par les fidèles. Aujourd’hui c’est le même geste qui nous est demandé par notre épiscopat, à l’exemple du Saint Père, sous la forme de la Consécration au Cœur Immaculé de marie.
Sans aucun doute, si nos compatriotes, en nombre suffisant, s’associaient à ce geste, de grandes bénédictions nous seraient accordées.
Malheureusement, beaucoup hésitent, n’ayant pas assez de foi ou de courage pour purifier leur cœur par la Confession.
Nous allons donc prier pour qu’ils se décident et que, grâce en particulier à la Consécration au Cœur Immaculé de Marie, au Grand Retour, la France redevienne vraiment, petit à petit, le Royaume de la Très Sainte Vierge.
CINQUIEME MYSTERE GLORIEUX : LE COURONNEMENT DE LA TRES SAINTE VIERGE DANS LE CIEL.
Saint Paul déclare que « celui-là, seul, sera couronné, qui aura légitimement combattu ». Et nous lisons, dans l’Apocalypse de Saint Jean : « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de Vie ».
La Très Sainte Vierge, préservée du péché originel, par le privilège unique de son Immaculée Conception, s’est montrée entièrement fidèle à tout appel de Dieu, au cours de sa vie ; elle a supporté avec courage un courage admirable toutes les épreuves que la Providence divine lui demandait. C’est pourquoi elle a été élevée à la dignité de Mère de Dieu et de Reine de toutes les créatures : les Anges, les Apôtres, les Martyrs, les Vierges, tous les Saints.
Demandons-lui donc de persévérer dans le devoir, de continuer à ne rien refuser à Dieu de ce qu’Il attend de nous, en ces heures si graves, en particulier, de faire tout ce qu’Elle-même nous a rappellé, en 1917 : changer de plus en plus de vie, réciter notre chapelet tous les jours, nous consacrer à son Cœur, communier le premier samedi du mois.
C’est, de la sorte, que, Reine du Rosaire et aussi Reine de la Paix, elle nous aura reconduits à la paix, dans nos cœurs, dans nos foyers, dans notre profession, dans nos cités, dans nos pays et dans l’univers tout entier.
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