De nouveau, dans les médias, nous entendons l'appel lancinant des occidentaux envers Israël: "Libérez les territoires occupés des Palestiniens". De nouveau, on entend cette musique familière en France sur la misère des Palestiniens face à la machine destructive de l'Etat Israélien.
Non pas qu'il n’ait pas de misère en Palestine. Que Gaza ne soit pas un endroit proche de l'enfer. Que le malheur n'existe pas sur cette terre trois fois sainte pour son malheur.
Pour autant, pourquoi feindre que ces malheurs sont partagés? Pourquoi vouloir ignorer que les Palestiniens auraient pu vivre en paix et ce depuis des années déjà?
Pourquoi oublier que Yasser Arafat après avoir été un terroriste cruel et devenu le chef du Fatah et a refusé la main tendu par Israël?
Que les Palestiniens étaient à deux doigts d'obtenir l'état dont ils rêvaient à 2 ou 3% de territoire près? Mais non, il refusa et le premier Ministre israélien en perdit la vie, par la suite, dans un odieux attentat . L'extrémisme toujours.
Pourquoi faire semblant de nier que le problème majeur aujourd'hui à Gaza est le Hamas, cette entité d'une violence extrême qui assassine, envoie des bombes humaines (femmes et enfants), tire des roquettes provocatrices et refuse toujours l'état d'Israël dans sa constitution?
Pourquoi faire semblant de croire que les gentils sont toujours du côté du plus faible alors que le Hamas est financé par l'Iran et qu'il a sa propre banque "La banque Islamique Nationale" qui tourne à plein régime! Avec l'argent de qui? Celui des Européens qui soutiennent à bout de bras une Palestine moribonde? Ou celui de l'Iran qui finance les tunnels, les missiles Qassams et l'armement du Hamas?
Pourquoi ne pas dire que l'agence des Nations Unis (Unrwa) a installé des villages de vacances sur les plages à la grande fureur du Hamas qui déteste que l'on soustrait à son "éducation des masses" des habitants de Gaza.
"Dans les "camps de vacances" du Hamas on marche au pas cadencé, on obéit au sifflet. Les enfants portent une casquette verte et les moniteurs ont un foulard rouge autour du coup. L'endoctrinement est en marche dès le plus jeune âge sous les drapeaux de la Palestine et du Hamas cousu ensemble. Sur les plages, les forces de sécurité veillent à ce que l'ordre islamique règne. Pas question pour les femmes de montrer un carré de peau. Il est interdit pour les hommes de se baigner sans tee short et le caleçon de bain doit arriver jusqu'aux genoux" nous dit Michel Bôle-Richard du journal Le Monde dans son édition du 21 Juillet!
Alors pourquoi aucun reportage sur ces gentils palestiniens et ne montrer que l'intransigeance Israélienne?
Est-ce en Palestine ou dans n'importe quel autres pays du Moyen Orient que l'on peut entendre et voir des organisations défendre les droits de minorités? Voire dénoncer l'armée nationale par le recueil de faits passés lors de la guerre de Gaza? C'est en Israël!
En Israël que l'on voit ces Organisations faire des actions qui seraient punies par des tribunaux dans n'importe quel pays européens ou américains en guerre. Je ne parle même pas du sort qui leur serait réservait en Irak, Iran, Egypte, Syrie, etc.
Pour finir, tous les pays se sont forgés, à tort ou à raison, dans des guerres de conquête! La France comme les Etats-Unis, comme bien d'autres! Exiger la restitution de territoire devrait s'appliquer à tous en bonne logique. Y compris aux Etats-Unis par rapport au Mexique.
Je force le trait bien entendu. Mais quelles seraient nos frontières si tous les belligérants du monde devaient restituer les territoire conquis sur "l'ennemi" d'hier!
Non ce qui est important c'est la paix.
Gérard Brazon
Les bombes humaines ont été forgées par de vieux fanatiques nauséabonds, pas uniquement par le désespoir.
http://www.slate.fr/story/8215/que-sont-devenus-les-kamikazes-de-jerusalem
Il faut parfois écrire sur les événements qui n'ont pas lieu et qui ne font pas hurler les loups. Il est bien sûr risqué ainsi, tenter le sort. C'est pourquoi, nombre de chroniqueurs ne s'y essaient pas. A l'heure où j'écris ces mots, rien ne dit que quelques fanatiques malveillants ne sont pas en passe de me démentir. Mais je me lance tout de même avec cette question:Christopher Hitchens est l'auteur de Dieu n'est pas grand : comment la religion empoisonne tout.
Il n'y a pas si longtemps, les suicides destinés à tuer en masse constellaient encore le sol israélien. Des points de vue radicalement opposés ont été portés sur cette campagne mortifère, qui a mis à très rude épreuve les nerfs des juifs israéliens, mais également des Arabes israéliens et des druzes, qui en étaient souvent victimes, ainsi que des touristes. Du côté «progressiste», on a largement considéré, à l'instar de la femme de Tony Blair, Cherie Blair, que la véritable cause de ces actes épouvantables était le désespoir, seule réaction possible d'un peuple occupé qui ne pouvait exprimer autrement sa misère et sa frustration.
Personne n'aura le mauvais goût de prétendre que les Palestiniens sont moins désespérés aujourd'hui qu'hier, après la terrible offensive à Gaza [de janvier 2009] et le retour au pouvoir de la droite dure israélienne, sans parler de la poursuite de la colonisation des terres par les juifs orthodoxes. Pourtant, il n'y a pas eu à regretter une recrudescence d'attentats-suicides. Si lien il y a entre kamikazes et désespoir, il semble même que la tendance aille dans le sens inverse. Comment l'expliquer?
Peut-être doit-on cet étonnant phénomène à l'efficacité de la «clôture», ou du mur, érigée par Israël en suivant, selon une interprétation plus ou moins libre, le tracé de la «ligne verte» établie en 1967. Peut-être le doit-on aussi à l'inexorable campagne israélienne «d'assassinats ciblés» des personnalités du Hamas et du Djihad islamique, les deux organes les plus versés dans les «opérations-martyre». Peut-être le doit-on enfin aux trêves temporaires ou aux cessez-le-feu que le Hamas (pas le Djihad islamique) accepte de temps à autre.
Mais en réalité, rien de tout cela n'explique pourquoi la vague d'attentats a reflué. Du moins, cela ne l'explique pas si la cause originelle en était bien le désespoir. Car rien n'empêche un homme envahi par le désespoir d'aller se faire exploser devant le mur, en un dernier geste suprême contre l'architecture coloniale israélienne. Les assassinats ciblés n'empêchent pas un homme perclus de désespoir d'attacher sa ceinture direction le paradis, même si c'est pour décoller depuis un simple barrage routier. Un homme fou de désespoir n'a que faire des trêves et des cessez-le-feu.
Avant même le reflux des attentats, on pouvait légitimement douter que le désespoir en était le mobile direct. Presque toutes les attaques visaient des civils dans le territoire israélien d'avant 1967, soit hors territoires occupés, dans la partie juive de Jérusalem ou dans des villes côtières israéliennes (comme l'attentat perpétré en 2002 dans un hôtel de Netanya durant la Pâque juive). Rares sont ceux qui se suppriment volontairement au nom d'un mauvais compromis. Ces attaques parfaitement planifiées n'évitaient donc pas seulement les colonies bien défendues de Cisjordanie ou les bases de l'armée israélienne, elles signifiaient brutalement à l'ensemble des juifs que ceux qui ne quitteraient pas la Palestine étaient en danger de mort constant. On ne cantonne pas si facilement le désespoir à un strict objectif politico-idéologique.
Cette inflexion des attentats-suicides peut aussi s'expliquer par le fait que leurs chefs d'orchestre en sont venus à considérer que la tactique ne portait plus ses fruits. Le désespoir a sûrement alimenté un flot quasi-constant de volontaires au suicide, mais les besoins immédiats du Hamas et du Djihad islamique n'ont pas toujours requis de laisser les vannes ouvertes. Parions même qu'il y a eu de longues discussions sur les moyens de les fermer. Tout désespéré en puissance ne peut pas, chez soi, confectionner tranquillement une ceinture explosive: il lui faut un tuteur. Ce qui soulève la question suivante: que dira-t-on si les vannes sont rouvertes? Il ne suffira pas de constater que le désespoir explose de nouveau en tout sens, bien que j'en connaisse quelques-uns qui s'en contenteront aisément.
La dernière vague d'attentats-suicides a impliqué des enfants, dont certains ont craqué et se sont rendus au dernier moment. Elle a également mis en jeu des jeunes femmes dont certaines étaient, semble-t-il, de toute façon condamnées à une mort «pour l'honneur», et à qui fut offerte l'alternative moins douloureuse accordée aux martyres. Les bombes humaines ont été forgées et programmées par de vieux fanatiques nauséabonds, pas par l'émotion brute. L'hystérie et les ululements des célébrations populaires à chaque mission réussie ne trahissaient pas le désespoir, mais une exaltation religieuse horrifiante qui encourageait à se réjouir de la mort des autres, parfois même de ses propres enfants. Ajouter au massacre organisé la promesse du paradis, qui plus est sexuel, a achevé ce processus d'aliénation mentale et spirituelle. (Notons que le Coran ne réserve pas aux femmes martyres le même degré de félicité et d'ardeur.)
Pendant ce temps, le mur tient ferme et s'agrandit, illustrant amèrement le fait bien plus banal et terrestre que deux peuples se partagent cette région du monde et que, tôt ou tard, il en résultera deux Etats.
Christopher Hitchens
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