Netanyahou : Jérusalem sera toujours à nous
Le Jour de Jérusalem est l’occasion pour les hommes politiques de prêter un serment d’allégeance à l’égard de Jérusalem. Serment qui sera respecté ou non, seul l’avenir nous le dira.
En attendant, le Premier ministre a rassuré ses électeurs en déclarant jeudi soir : “Jérusalem unie est la capitale d’Israël. Jérusalem a toujours été et restera notre capitale et elle ne sera jamais plus divisée ni partagée.” C’est par cet engagement que Binyamin Netanyahou a commencé son discours à l’occasion de Yom Yéroushalaïm, accueilli par une ovation de la foule assistant à la cérémonie sur la Colline des Munitions.
“Je suis rentré hier d’une importante visite à Washington. Il m’importait sincèrement de rentrer à temps pour participer à cette cérémonie et dire ici ce que j’ai dit aux Etats-Unis : Jérusalem unie est la capitale d’Israël. Seule la souveraineté israélienne sur Jérusalem unifiée assurera la poursuite de la liberté de culte pour les trois religions. Ce n’est que de cette manière que les membres de tous les groupes ethniques pourront continuer à vivre à Jérusalem”, a affirmé le chef du gouvernement.
Et d’ajouter : “Regardez autour de vous comme Jérusalem se développe et s’agrandit. Les membres de toutes les religions y vivent en paix. Les temples et les maisons d’étude sont pleins à craquer, de même que les cafés et les restaurants. Jérusalem est avant tout une ville de sainteté, de rêve et de prière.”
Le président de l’Etat Shimon Pérès a lui aussi déclaré son attachement à Jérusalem : “Jérusalem est une ville sainte aux yeux de la moitié de l’humanité. Elle était et reste la capitale d’Israël. Israël n’a jamais eu d’autre capitale et Jérusalem n’a jamais été la capitale d’un autre peuple.”
Et d’ajouter : “La grandeur de Jérusalem ne réside pas dans sa situation géographique, mais dans son histoire. Géographiquement, Jérusalem n’a rien de spécial : il n’y a ni fleuve, ni plage ; les montagnes qui l’entourent ne sont pas très élevées. Mais il n’y a pas d’autre ville au monde forte d’une telle histoire. Une histoire spirituelle, mais aussi politique.”
Pérès a lui aussi évoqué la liberté de culte : “Lorsque Jérusalem était entre des mains non juives, les Juifs n’avaient pas le droit de prier dans les lieux saints. Alors que gouvernée par les Juifs, elle est ouverte à toutes les religions et à toutes les prières. Il est possible d’y entendre le son du Shofar, les appels du muezzin et la messe chrétienne, sans censure, sans obstacles. La réalité à Jérusalem est bien plus positive que l’image dont certains l’affublent.”
Pérès s’est également adressé aux familles qui ont perdu un proche lors du combat de la Colline des munitions pendant la Guerre des Six Jours : “Je connais la profonde douleur que vous éprouvez après la chute de chacun des combattants. C’est une douleur qu’il est impossible d’apaiser. Mais ici, sur cette colline à la terrible splendeur, il faut dire que ce que nous avons obtenu est à la hauteur de notre douleur. Les fils sont tombés. Mais ils ont sauvé ce qu’il y a de plus cher dans notre histoire : Jérusalem.”
Le conseiller du chef de l’AP Mahmoud Abbas (Abou Mazen), Rafik Housseini, ne partageait pas la joie et l’enthousiasme de la foule venue fêter la réunification de Jérusalem. Il a fustigé les propos du Premier ministre: “L’occupation israélienne de l’est de Jérusalem est illégale et toute tentative de la part d’Israël de préserver l’entière souveraineté sur la ville représente un sérieux obstacle à la paix.”
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