J'ai plus souvent l'habitude d'écrire sur la vieillesse, le temps qui passe, les misères de la vie. J'ai une nature pessimiste et sans illusion même si je passe mon temps à espérer. Aujourd'hui, je vous offre un poème sur la rencontre. Celle qui explosent, celles qui durent. Le temps d'une nuit, d'un moment, d'un instant ou d'une vie.
Il suffit de regarder autour de soi, de quitter son journal, son livre dans le métro, dans le RER, d'abandonner ses écouteurs MP3 et de décider que l'autre n'est pas un ennemi.
Hasard des rencontres
Au hasard d’un soir, un regard qui accroche.
Et une envie folle de devenir proche.
De rien, naît le désir et la complicité.
Sourire silencieux et regards échangés.
Il lui raconte ses désirs, ses grands rêves.
Elle répond son monde aride et sans trêves.
Et ses débats de chaque jour pour survivre.
Sa vie sans contes et tous ses princes en livre !
Ils sont seuls désormais, tous les deux, dans la nuit.
Et devant son entrée, il l’a raccompagnée.
Les heures glacées s’écoulent. Ils les ignorent!
Pas envie de se séparer. Rester un peu. Encore !
Passerelle entre deux cœurs et des idées.
Elle a de grands yeux pétillants et animés.
Son sourire illumine. Elle semble en paix !
Il est doux. Envie d’amour et de tendresse !
Désir d’une main chaude comme une caresse.
Les nuits sont parfois longues et le désir fou,
De la main d’un homme découvrant l’intime.
Puis le perdre et le retrouver dans la rime
Sentir sa chaleur au creux des reins fatigués.
Et redevenir un ensemble, un grand nous.
Au hasard d’un soir, un regard qui accroche.
Et cette folle envie de devenir proche.
Sourire silencieux et regards échangés.
Gérard Brazon
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