06 mars 2009
VIDEO PROTECTION DANS LES RUES DE SAINT DENIS : A CHACUN SES OBLIGATIONS
Madame la Ministre,
Je reviens avec insistance sur ma lettre du 07 novembre 2008.
L’Etat, et ce n’est pas nouveau, propose un financement pour moitié dans un projet d’installation de vidéo-protection à Saint-Denis, à la condition que la municipalité soit d’accord, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, ceci au nom de la libre administration des villes.
Ce problème, annoncé comme insoluble pour l’instant permet à la majorité municipale d’enfoncer le clou en occultant totalement la sécurité du budget de la ville voté le 12 février 2009…
Cette irresponsabilité, je l’ai dénoncée à de nombreuses reprises jusqu’au plus haut niveau de l’Etat…
J’ai bien pris connaissance des efforts consentis par le gouvernement ces derniers mois en Seine-Saint-Denis. J’observe que les résultats sont plus visibles au niveau des statistiques du ministère de l’intérieur que dans nos rues dionysiennes. Les mesures qui doivent être prises, je le dis une nouvelle fois, doivent intégrer l’absence totale de discernement de la part de l’équipe du maire, D. Paillard sur le sujet…Je dis clairement que Saint-Denis est maltraité par ceux qui, au plus près d’elle, devraient la protéger…Elle doit bénéficier de la tutelle exceptionnelle de l’Etat : cela permettra, notamment, d’installer sans délai une vidéo-protection.
Par ailleurs, j’ai lu dans le journal local (jsd n°777 du 18 février 2009), en gros sur cinq colonnes, quelques mots attribués au commissaire divisionnaire Bobrowska : « les zones de non droit, ça n’existe pas, pas plus à Saint-Denis qu’ailleurs ».
Madame la Ministre, au lendemain d’un vote du budget 2009 où l’insécurité, sans cesse minimisée n’est pas prise en compte par la majorité municipale, voilà un signal fort qui tend à donner raison à ceux qui « dirigent » la ville.
Est-il besoin de rappeler encore et encore que Saint-Denis détient, et de loin, le record de criminalité en France ? Comment Monsieur Bobrowska peut-il ignorer où se trouvent les zones de non droit que des milliers de dionysiens connaissent ? Monsieur le commissaire divisionnaire Bobrowska avait-il conscience d’alimenter la propagande locale en disant cela ?
Savait-il la peine, l’immense déception, la détresse, la colère, le dégoût qu’il inspirerait aux victimes et aux dionysiens qui aspirent à vivre normalement, paisiblement, avec leurs enfants…
Je me tiens à votre disposition et vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de mes sentiments respectueux.
Didier Labaune, conseiller municipal UMP de Saint-Denis.
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