C’est maintenant qu’il faut que l’état d’Israël adopte les mesures nécessaire à la non réitération de prise d’otage par les mouvements terroristes.
Des pourparlers sont en cours pour mettre fin au calvaire du jeune caporal Guilad Shalit.
Le premier ministre israélien semble mettre un point d’honneur a obtenir sa libération auprès du Hamas, kidnappeur en chef, et cela quelqu’en soit le prix à payer.
Israël est un petit pays, tant par sa superficie que par sa démographie, la shoah dont le but proclamé était l’extermination des juifs dans le monde, à inculqué à la population israélienne le sens de l’importance de la vie.
Chaque vie humaine est fondamentale et est considéré comme un élément indispensable à la communauté, découle de cela, et ce depuis la naissance de l’Etat, le culte de la préservation d’une population si souvent vouée aux gémonies*.
Une dimension psychologique s’ajoute à cela, chaque soldat doit avoir la certitude qu’aucun marchandage ne viendra entraver une chance d’hâter sa libération des mains de l’ennemi, cette certitude doit l’accompagner dans ses missions les plus complexes et lui permettre d’accomplir sa tache en maitrisant une partie de son appréhension.
Les parts d’histoires les plus noires de l’Etat d’Israël ont souvent été marqué par ses odieux marchandages, les différents ennemis auquel il a à faire face, connaissant le prix qui est apporté à la vie humaine ont aux cours des conflits qui ont jalonnés l’histoire récente, fait de la capture d’otage un but de guerre.
Ce fait unique dans les annales depuis l’antiquité et les trafics d’esclaves, est en soit un crime contre l’humanité, en recherchant sciemment à atteindre des individualités pour les meurtrir dans leurs chairs, plutôt qu’en combattant une collectivité.
Or depuis les premiers cas de kidnapping ou de capture, les fins tragiques se sont succéder en faisant à chaque fois monter un peu plus le degré de barbarie et d’inhumanité.
On ne compte plus le nombre de soldats capturés puis exécuter, le nombre d’aviateurs littéralement lynché après s’être éjecté ou même d’aviateur et de soldat dont l’absence de traces ou de nouvelles plongèrent leurs familles dans le désespoir.
De nombreux échanges totalement disproportionnés viennent de temps à autres confortés les terroristes dans leurs stratégie criminelle, chaque israélien capturé valant alors entre 100 et 1000 terroristes.
Or en 2006 le Hamas, maintenant maitre de son territoire, mis en place une tactique qu’il aurait voulu voir transformé en doctrine « militaire » dont la lâcheté n’a pas d’égale depuis les forfaitures provocatrices ayant servies de prétexte aux différentes agressions de l’Allemagne Hitlérienne.
Il s’agissait au terme d’actions militaires menées à l’intérieur du territoire internationalement reconnu de l’état d’Israël, de capturer comme une sorte de butin cynique et immoral des soldats qui avaient à ce moment une posture uniquement défensive dans un état de non guerre.
Cette tactique aurait pu se généraliser et devenir une forme de pression insoutenable sur le gouvernement israélien, il y a malheureusement aucun doute sur le fait que après les soldats, mes civils auraient à leur tour été pris pour cible, afin de créer le désarroi et la panique au sein de la population.
La répétition du drame de Gaza se répéta 3 mois plus tard sur la frontières nord, ou le Hezbollah mena une attaque contre une position militaire israélienne encore une fois en territoire hébreu, sans qu’il n’y ai eu aucune provocation de la part d’Israël.
On a souvent considéré que l’opération mené simultanément dans la bande de Gaza et au sud Liban fur un échec pour l’armée israélienne, or en dehors de l’interprétation militaire et de son exploitation marketing faite par les mouvements terroristes, Israël à au cours de ces opérations remportées une victoire capitale.
Celle-ci est s’est matérialisée par un coup d’arrêt net et brutale de cette pratique de prise d’otage dont tout laissait craindre qu’elle était appelée à se généraliser.
La vigueur militaire de la riposte a permis de faire prendre conscience aux mouvements terroriste de l’extrême faiblesse de leur position, coincés qu’ils sont entre la nécessité de prouver leur intransigeance et leur violence et la préservation (relative) de la vie de leurs concitoyens.
Il est d’ailleurs curieux de constater que malgré la violation évidente de toutes les règles élémentaires du droit international, aucune des instances internationales si virulentes dans la condamnation d’Israël ne s’est élevée pour demander la création d’un tribunal international pour ce crime.
Si les deux malheureux soldats tombés aux mains de la sauvagerie et de la barbarie du Hezbollah furent promptement exécutés après avoir été torturés et mutilés, il n’en fut pas de même pour Guilad Shalit.
Celui-ci est à ce jour toujours entre les mains de ses bourreaux et est soumis à un traitement inhumain, en contradiction avec toutes les conventions relatives au traitement des prisonniers de guerre dont les terroristes sont pourtant si prompts à les invoquer à leurs propos.
Depuis sa capture, aucune organisation n’a pu le rencontrer, aucune preuve de vie concrète n’a été donné, aucune communication écrite ne lui fut accordée, aucun colis n’a pu lui parvenir, il est maintenu dans un secret complet, ses promenades à l’air libre sont quasi inexistante, le traitement de ses blessures sommaires…
Et cela au mépris de la souffrance qu’il subit et de celle de ses parents.
Au delà de son dramatique cas particulier il est du devoir de l’état d’Israël de prendre des mesures de réciprocité permettant de prévenir et de dissuader des actions similaires.
Conjugué à la crainte d’opérations militaires au couts humains importants, ces mesures devrait être de nature a faire peser une sorte de réciprocité dans les traitements réservés aux terroristes capturés lors d’opérations de police légitimes.
On anticipe alors le fait que ces actions de kidnapping auront un effet direct sur les conditions de vie des terroristes emprisonnés en Israël.
Au moment ou les rumeurs de libération du caporal Shalit se multiplient, au moment ou toutes opérations militaires ont cessées, l’adoption de ces mesures paraissent envisageables.
La loi qui réunirait un éventail de mesures, pouvant être prises séparément ou simultanément, dites de réciprocité, ces mesures auraient pour effet de calquer les conditions de vie de tout ou partie des terroristes emprisonnées sur celle que les otages israéliens ont à subir.
Elles pourront être susceptibles d’allègement en cas de constatations par un organisme impartial des améliorations de traitement des otages.
Chacune des mesures pourra comporter plusieurs niveaux d’intensité qui seront alors activés par un choix politique en fonction du message à envoyer aux ravisseurs.
En donnant un caractère juridique à ces mesures par le vote d’une loi officielle par le parlement, Israël sera en mesure de prouver à l’opinion publique mondiale qu’elle agit avec mesure et contrôle, mais surtout en état de légitime défense.
La loi devant prévoir l’aspect rétorsion du déclenchement des mesures, ignorant la tentation de leur mise en place dans une autre optique que la réciprocité.
La loi doit prévoir le temps d’applications des mesures, les modalités de renouvellement des périodes ainsi que leurs suspensions en cas d’accord négocié sur la libération des otages.
La loi doit prévoir aussi le panel de terroristes auquel elle doit s’appliquer, refusant toutes mesures collectives d’office.
La loi doit prévoir les différents degrés des mesures et la rigueur de leur application.
Enfin la loi doit prévoir les mécanismes de prises de décision concernant son déclenchement, son application, et la levée des mesures.
Les mesures envisagées sont au nombre de 10 :
1/ la fin de toutes visites de familles
2/ la fin de toutes visites d'avocats
3/ la fin de toutes visites d'associations humanitaires
4/ le blocage de toutes correspondances
5/ le blocage de tout colis
6/ la mise au secret intégral
7/ la suspension de tout élément de confort
8/ la réduction des promenades à l'air libre
9/ la suspension de la mise à disposition de toutes littérature religieuse ou profane.
10/ la limitation des promenades au strict minimum
En profitant d’une période d’accalmie dans l’extrême tension déclenchée par le comportement irresponsable du Hamas, la knesset pourrait en adoptant un texte reprenant ces bases, jetée les bases d’une nouvelle gestion des rapports entre un état démocratique et des groupes terroristes.
En adoptant sur le fonds des mesures sévère mais conjoncturellement et structurellement juste, elle renverrait le poids de sa propre responsabilité a Hamas ainsi soumis à la pression de la population qui verrait les conditions de détention des siens se détériorées.
Cela deviendrait une mesure dissuasive concrète ne pouvant se heurter à la « sensibilité » (subjective et souvent unilatérale) que déclenche une opération militaire classique dans l’opinion internationale.
• je ne résiste pas pour ceux qui connaissent ma passion du latin de vous rappeler que l’expression « vouer aux gémonies » vient du latin scalae gemoniae, « les escalier du gémissement », endroit ou à Rome on exposait le corps des exécutés.
Serge Salfi
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