Par Serge Salfati
c'est long et cela va pas vous plaire...
...mais essayez !!!
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Le monde a besoin du sionisme
Il existe peu de courant de pensée fondamentaux ou plutôt « d’idée naturelle », j’entends par la une doctrine qui réunit à la fois, un projet sociétal, une doctrine économique et une profondeur philosophique.
Ce qui caractérise avant tout l’idée naturelle c’est son intemporalité à toutes les périodes de l’histoire et son adaptabilité.
Cette adaptabilité se matérialise par le fait qu’aucun évènement, aucun soubresaut ne peut fondamentalement remettre en cause la doctrine car elle reste un phare pour celui qui l’adopte et ces principes restent transposable à tout moment à la situation vécue.
Son intemporalité se mesure au fait que même si elle ne fait pas l’objet d’une mise en pratique politique à l’échelon d’un état, l’idée naturelle continue de se nourrir et de s’enrichir de la pensée de ses tenants.
La force d’une idée naturelle est que l’on en revient toujours à ses préceptes de par son universalisme, cette caractéristique permet d’évacuer des doctrines qui se pare fictivement des caractéristiques de celle-ci mais n’en détienne pas la profondeur de pensée.
Les tentatives les plus marquantes de ces doctrines « à prétention » se trouvent dans des pseudos projet de société, qui pour certains, pose des questions fondamentales mais n’apportent pas de réponses globales.
L’écologie est de celle-ci, nul ne peut nier aujourd’hui l’impact de l’homme sur le dérèglement du fonctionnement de la planète et le risque qu’il fait courir à l’ensemble de l’humanité, mais est ce pour cela qu’on peut qualifier l’écologie d’idée naturelle ?, peut on ériger la préservation de la planète en projet sociétal sans doute car il existe une nécessité de penser dans le sens de sa préservation et une urgence à étendre des réflexes nécessaires, mais on ne peut prétendre que l’écologie soit en elle-même une doctrine économique car elle n’apporte aucune solution propre ou alternative au choix libéralisme/dirigisme, on peut l’orienter sur ces deux axes sans qu’il puisse avoir de détérioration du message de fond.
L’écologie par ailleurs ne dispose pas de l’intemporalité nécessaire à la qualification d’une idée naturelle car elle est issue d’une conjoncture précise et ne réside pas dans l’inconscient humain, il s’agit d’une prise de conscience face à un problème actuel plus que d’une réponse apportée à travers les ages.
Nous ne pouvons de la même façon considérer que l’aspect économique lié au développement durable et à l’économie équitable, souvent adjoint aux principes économiques développés par les écologistes, soit aujourd’hui une nouvelle forme de pensée économique, il s’agit juste d’une récupération par l’écologie d’une meilleure répartition de la production et d’une mesure destinée à aider les pays en développement qui peut être indifféremment récupérer par l’ensemble du spectre politique.
Enfin l’écologie ne développe pas à proprement parler d’une philosophie « captive », la pensée écologique ne se développe pas sur autre chose que sur l’apparition graduelle des cas qu’elle a à résoudre et non pas sur une planification et une anticipation par des principes fondateurs desdits problèmes, la gestion du nucléaire, les alternatives énergétiques, la pollution industrielle et d’autres sont autant de problèmes sur lesquelles elle amène des réponses pertinentes mais dans une sorte de coup par coup.
Or le principe même de la philosophie est d’anticiper à l’aide de grands principes les situations et fixer des orientations à vocations universelles, la philosophie est fondamentalement « macro » quand l’écologie est spécifiquement « micro » en quelques sortes !
Deuxième type d’idéologie pouvant prétendre à l’idée naturelle, celle nées des préceptes religieux, dont le cas le plus flagrant est l’islamisme, mais qui s’adapte assez bien aux autres religions.
Ce qu’on nous présente aujourd’hui comme une alternative crédible, n’est en vérité qu’une expression, souvent violente et intolérante, du vide entretenu par des gouvernants incapables ou non désireux de choisir une idée naturelle.
Ainsi l’islamisme prospère sur des terreaux culturels fertiles ou le désespoir économique, la turpitude des dirigeants et l’ignorance des masses permettent de jeter un voile sur la réalité de la pauvreté de la pensée développée.
Reprenons les caractéristiques demandées à une idée naturelle pour voir si l’islamisme peut en être qualifié.
Peut on parler d’intemporalité, oui si l’on considère que l’idée est ancrée profondément dans l’inconscient humain, par ses préceptes exclusifs, or dans le cas de l’islamisme force est de constater qu’il est apparus avec l’islam soit au 7ème siècle après JC, avant cela aucun humain sur terre ne pouvait prétendre en être adepte.
L’adaptabilité de la doctrine au reste du monde et au temps qu’elle traverse inclurait, une universalité du message transcendant les aspects culturels spécifiquement locaux et la capacité pour l’islamisme de s’imposer de manière pacifique dans les esprits à travers le monde.
Or force est de constater que l’expansion de l’islam a été faite par conquêtes successives et ou si la prise en main des esprits n’a pas été l’objet ou le théâtre d’assassinats de masse, elle a été pour le moins fortement aidé par des pressions d’ordre sociales et économiques majeures, comme l’incapacité de s’élever dans la société sans être musulman.
Aujourd’hui on ne peut se réfugier dans les statistiques de conversions à l’Islam qui si elles sont les plus voyantes, et les plus inquiétantes à nos yeux d’occidentaux, sont loin d’être les plus nombreuses face à celle de la chrétienté et au bouddhisme en particulier (chiffre des nations unies).
Par contre l’islam dispose d’un projet sociétal clair, en ayant par exemple mis en place un code juridique régissant tout les aspects de la vie en communauté.
Ses préceptes agissent activement sur le cours de l’évolution de la vie de ceux qu’il régit, tant sur le plan juridique, culturel et même en matière de vie quotidienne (obligation de prier…).
L’absence total de doctrine économique au sein de l’idéologie islamique en limite la portée et la force, il est quasi systématique que les choix économiques soit le fait du prince dans les états islamiques ou fortement islamisé, ainsi d’anciens gauchistes notoires comme Kadhafi ou Assad donne une orientation dirigiste à leur économie, quand l’Arabie Saoudite ou les états du golfe sont résolument ancrés dans le capitalisme.
Tous se réclamant aujourd’hui peu ou prou de l’islam il est évident qu’aucune doctrine économique innovante et inédite ne se détache de l’islamisme.
Le point le plus épineux restant à régler concernant les doctrines issues de la théologie est leur profondeur philosophique, notre appréciation étant très sérieusement orientée par nos propres convictions et la neutralité difficile.
Si l’on raisonne sur des bases strictement empiriques il est difficile de ne pas voir une profondeur philosophique dans une doctrine globale originellement théologique, ainsi l’islamisme offre à ses disciples, et qu’on n’y adhère ou pas, un guide à penser et à réfléchir propre, constamment enrichi par l’exégèse.
Des théories abstraites d’une grande complexité en sont issue apportant aux croyants des réponses le plus souvent adaptés à leur mode de pensée et à leur problème.
Globalement l’islamisme comme toutes autres doctrines religieuses, par ses lacunes rédhibitoires en matière d’intemporalité, d’adaptabilité et l’absence totale de doctrine économique ne peut prétendre au statut d’idée naturelle.
Mais alors qu’elles sont elles ces insaisissables idées par ou viendra le salut du monde quand celui-ci aura su les apprivoiser.
Il en existe trois à mon sens, le capitalisme, le collectivisme et le sionisme.
J’exclus pour d’autres raisons le totalitarisme qui aurait pu prétendre à ce statut, mais qui est en fait une perversion parasitaire de n’importe qu’elle idée ou doctrine car le fait d’imposer une idée naturelle par la force ou la contrainte est en contradiction complète avec la notion d’idée naturelle.
Les tentatives célèbres à cet égard démontrent la justesse du propos à l’étude de la terreur Robespierrenne ou de l’expérience Khmers rouge qui ont tournés au bain de sang.
Ainsi on peut parler avec la même acuité de totalitarisme intégriste, totalitarisme théologique…
De la même manière de délaisserais les termes de fascisme et de nazisme qui correspondent à des doctrines précises correspondant tant à une époque qu’à un pays et non pas eu, heureusement, de vocation universelle.
Enfin pour finir le chapitre du totalitarisme, je me dois d’évoquer le communisme expression totalitaire du collectivisme, dont l’effondrement total est la preuve formelle qu’il n’est pas, en vertu de l’idée d’intemporalité, une idée naturelle.
La première idée naturelle est le capitalisme, vérifions avant tout son adéquation avec les préceptes de l’idée naturelle.
L’intemporalité est évidente, l’homme avant l’édification de toutes règles est un capitaliste, qui ne régit ses échanges que par les lois du marché, à travers les âges les grands principes du capitalisme ont toujours été appliqués avec plus ou moins d’adaptation aux époques.
Son adaptabilité par ailleurs ne fait aucun doute, le système capitaliste a été adopté dans toutes les régions du monde avec plus ou moins de bonheur à travers les âges.
Le projet social induit est basé sur l’individualisme et la promotion de chacun par ses mérites propres.
La doctrine économique est la base de son fondement, priorité est donnée à la libre entreprise, la non régulation du marché et la libre circulation des biens et des personnes.
La profondeur philosophique qu’il inclut est incontestable quant à son existence, il tend à responsabiliser l’être humain afin de s’accomplir par lui-même.
Toutes les conditions sont donc réunies pour en faire une idée naturelle.
Le collectivisme bénéficie de la même légitimité, la naissance du capitalisme inclut nécessairement la naissance simultanée du collectivisme.
La remise en cause du droit de la propriété défini en droit romain par, ius utendi et abutendi re sua quatenus iuris ratio patitur, « le droit d'user et d'abuser de la chose autant que permet la raison du droit », conduit les tenants du collectivisme à modifier la loi ou la coutume, suivant les époques, pour la mettre en conformité avec des idées qui se veulent égalitaires et universalistes.
Ces tentatives sont récurrentes dans l’histoire de l’humanité de son origine à nos jours ce qui permet d’en conclure à l’intemporalité de la doctrine.
L’adaptabilité peut nous être démontré a travers le temps, qu’est ce que signifie les grandes révoltes, Jacqueries, du moyen âge sinon une tentative de redistribution des terres, ou à travers l’espace, le communisme avatar perverti du collectivisme s’est répandu à travers les cinq continents.
Le projet social du collectivisme à fait l’objet de multiples développement puisque qu’il constitue la pierre angulaire de son développement, il s’agit de partager les ressources en communauté et de faire en sorte d’assurer la promotion social de chacun sur une base égalitaire.
La doctrine économique est aussi limpide, c’est le penchant exact du projet social en version « économie », soit la mise en commun des moyens de production afin d’en dégager un bénéfice égal pour chaque individu.
Enfin la profondeur philosophique du collectivisme a dominé une grande partie de la réflexion philosophique du 19ème siècle et du 20ème siècle, soit en termes de négation du capitalisme (« l’exploitation de l’homme par l’homme »), soit en termes d’encensement du collectivisme (« De chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins »).
La encore on ne peut que conclure que le collectivisme est une idée naturelle.
Il peut paraitre provocateur dans le contexte actuel de faire du sionisme une idée naturelle à vocation universelle comme le capitalisme et le collectivisme.
Le sionisme aujourd’hui est controversé par toutes personnes entretenant des préjugés raciaux, sociaux, économiques et culturels à l’égard des juifs de manière générale, il est le réceptacle facile et politiquement correct, largement relayé par les médias en quête d’émotions simplettes, de l’antisémitisme devenu honteux par la force de la shoah.
Par le biais des 5 critères définissant l’idée naturelle je vais tenter de définir le sionisme et de démontrer qu’il peut être qualifié de ce statut.
Il faut avant tout définir le sionisme dans sa globalité car comme le capitalisme et le collectivisme il dispose d’une définition précise d’autant plus utile, qu’il a souvent été galvaudé à des fins politiques.
Le sionisme littéralement veut dire le « retour à Sion », la recherche de la terre promise, l’accomplissement de l’espoir mille fois souhaité, même si on tente aujourd’hui de réduire l’idée du sionisme au particularisme juif, son statut d’idée naturelle lui donne une vocation universelle.
L’intemporalité du sionisme est son élément fondateur, les promoteurs naturels du sionisme, le peuple hébreu, a inventé le monothéisme, et par la même la forme la plus évoluée de spiritualité, les premiers sionistes ne sont pas nés en 1948 ni même en 1967, si l’on s’en tient au texte les premiers sionistes, sont les hébreux quand ils quittent l’Egypte sous la conduite de Moïse, ou vont-ils ? à Sion !
L’établissement du royaume de David fut le premier aboutissement du sionisme « primitif » il perdura ensuite durant la scission entre royaume de Judée et royaume d’Israël.
On peut d’ailleurs se demander comment le sionisme a pu perdurer en tant qu’idéologie lors des différents exodes de l’antiquité, tout simplement parce que plus fortement ancré dans l’esprit qu’une simple idéologie, il est partie intégrale du mode de pensée juif, il est naturel, n’est ce pas la l’un des secrets de la survie du peuple juif.
Traversant les âges il a survécu à Titus et aux autres, et à conserver son attrait sur les populations déplacées, tenant la place dans la conscience collective d’un âge d’or du peuple juif, le sionisme est aussi l’expression d’un rêve toujours présent.
L’installation de la diaspora à l’étranger, les brimades, pogroms et massacres loin de soumettre les croyances ont renforcé ce désir forcené et quasi génétique entretenu par les juifs honnis.
L’intemporalité du sionisme est un fil rouge à travers le temps et l’espace, ou que cela soit le rêve, l’idée de Sion a résisté à toutes les tentatives d’assimilations contraintes ou favorisées (émancipation laïque).
Quand Théodore Herzl, à la suite de l’affaire Dreyfus théorisa le sionisme moderne, il n’était que dans le prolongement de cette obstination, dans la réalisation de la promesse faite à Dieu aux hommes pour les croyants, et au delà de cela faites aux hommes qui ont souffert aux hommes qui souffrent comme nous le verrons par la suite dans le cadre de l’universalité du message.
Cette idée vieille de 5000 ans, ou de 3000 ans selon ces croyances a perduré malgré l’adversité qu’aucune autre idée naturelle n’a eu à affronter, elle est à ce titre le symbole de l’idée naturelle et de son intemporalité.
L’adaptabilité du sionisme à toutes les situations est aussi une sorte d’évidence.
S’adapte-t-elle aux lieux ? Dans quel pays les juifs n’ont pas dus aller pour fuir les persécutions, quelque soit celui qui les accueilli ils ne cessèrent de prier en direction de Jérusalem et d’une de ses montagnes : le mont Sion.
S’adapte-t-elle aux situations ? Les brimades de toutes sortes ont jalonné le sort du peuple juif en exil, les conversos priaient en cachette aussi en direction de Jérusalem, et aucun déporté ne renia sa foi en entrant dans un camp de la mort !
S’adapte-t-elle aux personnes ? Voila plusieurs centaines d’années que le prosélytisme juif a été abandonné, au profit d’une préservation du caractère unique du fait juif. Sur ce principe des conversions véritable, car fruit d’un processus long et complexe font du nouveau venu une personne véritablement convaincu du caractère extraordinaire de la foi qu’il vient d’épouser.
Ce reproche d’élitisme est l’une des bases de solides préjugés entretenus par les pourfendeurs du sionisme, or il s’agit d’une des premières démonstrations que je ferais ici tendant à démontrer l’utilisation fait du sionisme pour masquer le plus vulgaire des préjugés raciaux : l’antisémitisme ;
L’élitisme prétendu du peuple juif et le reproche qui lui en ai fait est un des fondements de l’antisémitisme à travers les âges, trouvant son origine dans l’expression « le peuple élu » pris dans sa dimension humaine et non dans sa dimension philosophique.
La capacité d’adaptation du sionisme lui a permis de traverser les siècles et les persécutions jusqu'à sa renaissance.
Comment mieux définir le sionisme que par son projet social, l’impérieuse nécessité de relancer dans le cadre d’un projet moderne le sionisme par Herzl découle d’un constat d’une situation sociale désastreuse et dangereuse pour les juifs en Europe.
A l’époque les juifs étaient coincés entre assimilation et persécutions, assimilation en Europe occidentale, en France la politique issue de la Révolution française, en Allemagne sous la pression de la révolution industrielle ont poussé toute une frange de la population juive à espérer dans un processus d’assimilation le gage d’une parfaite intégration dans les différentes communautés nationales.
En Europe orientale en particulier en Russie et en Pologne les persécutions, se succédaient aux spoliations et une solution définitive devait être trouvé avant un point de non retour.
C’est ce constat alarmant, qui fit prendre conscience à Herzl du plus grand danger que le peuple juif n’est jamais connu, avec le recul on peut même dire que la situation à la fin du 19ème siècle beaucoup plus dangereuse pour la survie des juifs que celle issue de la montée du nazisme.
Il était clair que l’entreprise d’Hitler aussi criminelle soit elle, et porteuse de la barbarie la plus effroyable dont il n’y a pas d’exemple dans l’histoire de l’humanité, était vouée à l’échec et qu’en aucun cas il ne pourrait réaliser son rêve de l’éradication du peuple juif, par contre le danger qui pesait sur les juifs à la naissance du sionisme moderne, insidieux, larvé, l’assimilation sociale du « problème juif » était en phase de réussir car sans violence il aurait été sans recours.
Or, autre fait permettant d’affirmer le projet social du sionisme, ce qui sauva les juifs de l’assimilation, furent les antisémites !!!, Déroulède, Maurras et consorts en rejetant cette assimilation permirent, au cours de l’affaire Dreyfus, que la seule solution réaliste s’offrant au peuple juif sera le sionisme.
Il restait alors à inventer un modèle social en accord avec les traditions héritées de 5000 ans d’histoire, reprenant les grandes lignes des textes et les spécificités sociales de l’âme juive.
Alors qu’est ce que ce projet social unique par son originalité dans les annales de l’humanité, des hommes et des femmes, de tout pays, ne parlant pas la même langue, ne partageant pas les mêmes choix politique, ni la même façon de vivre et de penser au quotidien, se réunissent de leur plein gré dans un projet fou, pour déclarer qu’ils veulent vivre ensemble.
Séparé ethniquement depuis 2000 ans, avec des clivages culturels qui seraient apparus comme insurmontable pour n’importe qu’elle autre peuple de l’humanité, le sionisme réunit des femmes et des hommes, dont le seul point commun sont des traditions religieuses, dont certains sous l’effet de la redoutable assimilation, n’en ont plus que de vagues notions, décident de vivre ensemble et de construire ensemble un pays libre.
C’est la deuxième alliance, la première pour les croyants étant scellés avec Dieu, celle-ci, sans doute sous son regard, étant scellée entre les hommes qu’il a choisis.
Ces théories de projet social commun rebondissent de manière particulièrement persistante à la suite de présentation des théories de la nouvelle école d’archéologie d’Israël.
Mon objet, sur ce sujet qui touche directement aux croyances profondes n’est pas d’en faire l’apologie, je constate simplement que ces théorie reprennent l’idée d’une scission sociale au sein du peuple cananéen qui aurait été à la création du peuple hébreu.
L’idée développée est qu’une partie des laissés pour compte de la riche bande côtière de Canaan décida de faire sécession pour occuper les hautes terres de Judée et d’y installer un réseau de village qui se confédéra.
Ce regroupement d’intérêts permit ensuite la conquête de l’ensemble du territoire avec le développement d’une mythologie portant sur de très fortes croyances qui finit de sceller l’union de ce nouveau peuple.
L’œuvre de Herzl serait donc si l’on considère l’approche théologique (histoire des patriarches, de l’exode…) un sionisme moderne deuxième du nom après le sionisme idéologique constitué par le retour à Sion d’un peuple d’esclave guidé par Moïse, ou, si l’on considère l’approche dite « scientifique », un sionisme moderne deuxième du nom après le projet social du sionisme primitif des laissés pour compte de Judée.
Il est intéressant de constater que Jérusalem située sur les monts de Judée fait sans doute partie de ce réseau de villages confédérés dont il est fait mention dans l’approche archéologique.
Le mont Sion étant situé à Jérusalem l’installation de ces hypothétiques pionniers peut étymologiquement considéré comme une sorte de sionisme.
Dans l’approche théologique le projet social d’Israël est basé sur une volonté de libération d’un joug de tout un peuple en exil, dans l’approche archéologique le projet social se matérialise par une volonté unique dans l’humanité d’un ensemble de personne qui par deux fois décident de vivre ensemble dans le cadre d’une communauté d’esprit et de croyances.
Il est difficile de définir une doctrine économique dans l’histoire du peuple juif, curieusement le plus simple pour y parvenir est de recenser les griefs des antisémites.
Les juifs sont détestés pour leur individualisme, et pour leur avidité, caractéristiques capitalistes développées par la suite sur le thème la banque juive, l’industrie juive… par les antisémites d’extrême gauche.
Les juifs sont aussi détestés pour leurs apports philosophiques dans la doctrine collectiviste, Marx en particulier, pour leur participation active dans différentes révolutions ou mouvement sociaux, Trotsky, Rosa Luxembourg, Léon Blum… par les antisémites d’extrême droite.
Dans ces conditions peut-on isoler une alternative économique typiquement juive permettant au sionisme de remplir cette condition sine qua non pour accéder au statut d’idée naturelle.
Il faut pour en avoir une idée véritablement précise s’arrêter au sionisme moderne, fort de l’héritage dual du capitalisme et du collectivisme, le sionisme a ouvert une troisième voie en matière économique.
Le sionisme moderne doit faire face à la très forte animosité des autorités britanniques entre deux guerres qui jouèrent durant vingt ans un dangereux double jeu.
La conséquence de cette politique inconsciente fut d’obliger les pionniers de vivre en vase clos dans des conditions économiques épouvantables eu égard à l’énorme travail de mise en valeur des terres qu’il fallait accomplir avant qu’elles ne deviennent productives.
D’incessant problèmes de sécurité occasionnés par les populations arabes locales, ou issue de la très forte immigration en « Palestine » d’arabe des pays environnants, attirés par le dynamisme de l’immigration juive, ordonnèrent aux pionniers des conditions de vie mises en place pour des raisons de sécurité.
Les premiers kibboutz et mochav donnèrent une idée de l’orientation économique du futur pays, une entreprise de vie en communauté se différenciant du collectivisme soviétique par la large indépendance et le rôle primordiale de l’individu dans la société.
Par contre ce fut un moyen de contrôler une croissance égalitaire des pouvoirs d’achats et de limiter les inégalités qui auraient mis en péril la cohésion de la population du nouveau pays.
Par ailleurs il existe un libre choix intégral d’intégrer ou pas ce type de communauté ou de vivre dans une économie de marché ou l’aspect social et solidaire est partout présent, même si certaines orientations en matière de politique intérieure ont largement procédé à des coupes sombres dans les budgets sociaux.
Il règne en Israël patrie du sionisme une démocratie totale qui s’applique aussi en matière d’économie ce qui permet à ce pays d’avoir en même temps su développer, de véritables expériences collectivistes abouties ou l’individu réussit à garder sa plus complète indépendance, mais aussi d’être à la pointe de l’économie de marché en disposant du ratio le plus élevé sur la planète sur le nombre de brevets technologiques par habitant, mais aussi pour le nombre de sociétés cotés au Nasdaq de New York (second derrière les USA.
C’est ce paradoxe caractéristique de l’esprit pragmatique et efficace du sionisme qui permet d’affirmer qu’une voix économique alternative est possible par l’intermédiaire du sionisme entre capitalisme et collectivisme.
Abordons maintenant l’aspect le plus original et le plus représentatif du sionisme, son fondement philosophique.
Je prétends que le sionisme a une vocation universelle, un message à délivrer et une voix à tracer pour un certains nombre de peuple en particulier dans le tiers monde.
Le sionisme « primitif » de Moïse ou des Hébreux de Judée est porteur d’un véritable message philosophique dont la portée résonne bien au delà du simple champ communautaire.
Aujourd’hui on assiste à un véritable lynchage idéologique du sionisme par des individus aux objectifs plus que douteux qui pratique des amalgames vide de sens tel que, sionisme égale nazisme, ou, sionisme égale racisme.
Il est évident que pour détruire ce genre d’affirmation débile il suffirait d’étudier attentivement l’idéologie et le parcours de ceux qui les professent, je préfère m’en tenir pour ma part à la description du sionisme en tant qu’idéologie politique et le sionisme en tant que philosophie universelle que je nommerai l’idée du sionisme.
Une fois n’est pas coutume j’aborderai chacune de ces notions par son contraire et sa négation absolue l’antisémitisme et l’antisionisme.
A mes yeux il n’y a pas d’antisioniste à proprement parler, c’est le terme policé et médiatique qui permet de redonner un pitoyable verni, peut être plus présentable avec la complicité des médias bien pensant, à de l’antisémitisme pur et dur.
Comment peut on être antisioniste c’est dans l’énoncé même du problème un non sens si l’on considère le sionisme en tant qu’idéologie politique.
On peut considérer le sionisme moderne comme un programme politique qui a abouti, le sionisme politique à pris fin avec la déclaration d’indépendance de l’état d’Israël.
Aujourd’hui d’un point de vue du sionisme, on peut éventuellement envisagé que la promotion et la favorisation dz la venue des juifs du monde entier en Israël soit le dernier but du sionisme politique, quoique dans le schéma international actuel la diaspora joue un rôle non négligeable dans la mesure apportée à des propos tout bonnement délirant de certains gouvernants ou élus de pays occidentaux (la Belgique en est un bon exemple), et sert les intérêts d’Israël de manière utile et indispensable par le poids qu’elle fait peser politiquement sur les gouvernements.
Mais si on en reprend le sens profond, le sionisme entendons le retour à Sion est réalisé, et si le danger est toujours présent quant à la survie du pays, on peut considérer que par la qualité de ses structures, Israël aujourd’hui ne coure plus de danger mortel.
Continuer de persister à considérer le sionisme politique comme vivant revient à revenir sur une chose acquise et définitive : l’état d’Israël, les militants « sionistes » rouvrent un débat à la plus grande joie de leurs contradicteurs parce qu’ils acceptent de facto de discuter d’une chose entendue et de laisser à penser que puisse que le débat existe le problème n’est pas tranché.
A-t-on déjà vu quiconque remettre en cause la France, l’Allemagne ou même l’Albanie, ou pire la Moldavie, la Macédoine ou bien la république islamique d’Ouzbékistan, et pourtant tout ces états disposent d’une légitimité en tant que pays bien moindre que l’état d’Israël, ainsi l’Albanie aujourd’hui république quasi islamique en plein cœur de l’Europe, se permettant avec la complicité et la bêtise occidental de déstabiliser des voisins dont l’alliance est vitale pour l’occident et qui partage avec lui des valeurs historiques, l’Albanie est issue de l’occupation ottoman, qui y installa des colonies de peuplement et procéda à des conversions forcés.
Qui aujourd’hui s’élève pour contester la légitimité albanaise sur son territoire, personne, donc considéré le sionisme d’actualité revient à envisager comme possible la remise en cause de la légitimité de l’état d’Israël sur sa terre.
A quoi sert donc alors l’épouvantail de l’antisionisme agité en permanence par une foule obscure au passé souvent inquiétant et à l’avenir pour le moins trouble ?
Etudions pour cela la composition des cortèges des récentes manifestations antisionistes européenne et plus particulièrement française, nous y aurons croisé des jeunes issus de l’immigration qui jusqu'à présent s’étaient gardés de toutes expressions démocratiques pour des causes autrement plus meurtrière que la bande de gaza comme la Tchétchénie ou le Darfour.
Des gauchistes qui au nom de l’alter mondialisme et de la lutte contre les oppresseurs vilipendaient Israël pour mieux atteindre les Etats Unis détestés, ignorant l’aspect profondément social du sionisme moderne.
Des tenants de l’extrême droite défilant pour des raisons humanitaires et de solidarité envers le peuple palestinien, alors qu’il souhaite la fin de l’immigration maghrébine en France et sont promptes à insulter les arabes, ils deviennent comme par magie leurs meilleurs amis quand il s’agit d’atteindre au delà d’Israël les juifs en tant qu’être humains.
Des panislamistes pour qui la cause des palestiniens n’est que le catalyseur et le mobilisateur de troupes potentielles transformées en chair à canon et dont la « libération de la Palestine » n’est qu’une étape sur la route du djihad mondial qui verra s’installer la domination islamique dans le monde, le juif maintes fois décrit dans le Coran comme un porc ou un singe, bien que ce livre en grande partie plagiaire ne fait que de galvauder les concepts du judaïsme.
Et bien sur ces juifs inconscients et renégats qui ne manquent jamais une occasion de se couvrir de honte et de répandre pour des principes douteux les jalons de l’entreprise de haine et de mort de leurs alliés de manifestation.
Toutes ces tendances qui crient leur haine d’Israël dissimulent maladroitement derrière ce qu’ils croient être un combat honorable contre l’antisionisme, les stigmates les plus reconnaissables de la bête immonde.
Les tenants de l’idéologie politique sioniste ont perdu la bataille des médias et non pas réussi à imposer les valeurs positives de celle-ci.
Aujourd’hui persévérer dans ce combat d’image perdu d’avance, c’est continuer d’alimenter un débat qui n’a pas lieu d’être abandonné le combat médiatique du sionisme politique en matraquant le message évident qu’il a abouti et sa matérialisation incontestable est l’état d’Israël.
Par contre retiré à la vindicte ce concept est l’équivalent de laisser à Don Quichotte le soin de se battre contre des moulins à vent et d’obliger ces pourfendeurs de pacotilles face à un mur d’indifférence.
En retard d’un combat ils prendront conscience que leur seule réelle motivation est l’antisémitisme pur et dur celui qui a conduit à la mort 6 millions de personnes, alors les médias devront eux aussi à ce moment dévoiler leur motivation.
Par contre il est une idée a diffuser celle de la philosophie du sionisme à vocation universelle.
La pensée juive à de tout temps été un guide pour l’humanité, la philosophie sioniste s’inscrit dans ce cadre, que contient elle ?
Le retour a Sion exprime avant tout un voyage vers une vie meilleure sinon pourquoi y retourner, la notion de retour peut s’entendre de différentes manières, retour vers un lieu, retour vers une époque, retour vers un sentiment.
La capacité de retourner inclut le libre arbitre, le choix, l’expression d’une opinion, une métaphore de la démocratie en quelque sorte.
Le retour est enfin un acte volontaire, une volonté de s’extraire d’un état personnel, donc le lien des chaines qui nous entravent, la fin de l’oppression, la route vers un monde meilleur.
Sion est un objectif, c’est le lieu de la construction du noyau antique de Jérusalem, c’est vers le mont Sion que l’on prie, dans la symbolique de la transcription universelle du sionisme, c’est le but ultime à atteindre, la cible qu’on répète inlassablement pour ne jamais l’oublier, c’est enfin le rattachement de l’idée à la terre.
Au regard de tout ces éléments il est difficile de ne pas entériner les fondements philosophiques du sionisme.
Conclusion :
A l’heure ou les idées naturelles du capitalisme et du collectivisme se ressourcent, à la suite de l’effondrement de bloc soviétique, de son économie et de ses valeurs, et ou le capitalisme est fortement remis en cause par ses ex plus fervents défenseurs et se voit édulcoré par un dirigisme étatique de plus en plus présent et ou la crise financière à l’échelon planétaire va le projeter dans une période de doute, le sionisme apparait comme une troisième voie pertinente.
Il représente l’espoir de la dernière aventure humaine et politique abouti, il est la matérialisation de la force de la volonté d’une poignée d’hommes.
Il représente aussi un plaidoyer pour la liberté, la démocratie et la fin de l’oppression.
De nombreux peuples sur cette terre pourraient aujourd’hui tirer partie de la réussite d’Israël, envers et contre tous, est une voie à suivre, y compris pour les palestiniens quand ils se seront défaits des chaines des criminels qui les gouverne.
Ironie de l’histoire…
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