Place à l’optimisme, en ce début 2009, nous en avons besoin !

Je viens de me rendre compte en faisant une relecture de toutes mes interventions sur mon blog, que ce soit en 2008 ou au début de cette nouvelle année, que je me comportai comme la presse quotidienne et nationale, (ce qui a le don de m’agacer  à chaque fois que j’ouvre un journal), en abordant que des aspects négatifs de notre société, de l’état, de l’ensemble de nos  collectivités donc de la vie que ce soit dans notre pays, en Europe et même dans le reste du monde ! La mainmise de l’information sur le catastrophisme et le misérabilisme ! A croire que ce sont les meilleures promotions de vente de papier ou d’audimat élevé!

Il est vrai que l’ambiance générale n’est pas à la joie et à l’optimisme, que ce soit sur le plan de la situation des organismes bancaires avec les conséquences économiques et leurs effets collatéraux qu’elles entraînent ou que ce soit sur le plan des menaces de terrorisme et de guerres. (Gardons en mémoire les derniers évènements des conflits au Moyen – Orient et en Afrique.)

Un aparté !

Il est vrai aussi qu’en cette année d’élections européennes, les 27 pays de l’Union Européenne ne font pas preuve d’une cohésion enthousiasmante.  Certes la présidence française a démontré qu’avec un chef à sa tête, l’UE  pouvait trouver une certaine cohérence et faire entendre sa voix démontrant que le politique pouvait prendre le pas sur l’administration bruxelloise de monsieur Barroso ! Ce qui est un enseignement important. Pour autant cela n’autorisait pas notre pays par la voix de son président de critiquer assez sèchement l’action, ou du moins un  certain immobilisme de la présidence Tchèque, qui était prévisible. Ce qui éviterait aujourd’hui aux tchèques et autres petites nations qui jalousent notre puissance, notre influence et le succès de l’action de notre Président de vouloir pour satisfaire une vengeance mesquine freiner ou même tenter de faire interdire à la France l’exécution de son projet d’aide à la relance de notre industrie automobile sous le prétexte de protectionnisme ! Cela serait il vrai, nous au CNI,  pensons  et disons que  lorsqu’il s‘agit de l’avenir de notre pays, un peu de protectionnisme n’est pas à rejeter, nous le pensons aussi pour l’Europe. Cessons d’avoir peur de notre ombre, les Américains, et Obama va nous le démontrer rapidement, les Japonais et même les Chinois et les Indiens ne se sont jamais gênés de faire du protectionnisme quand l’avenir de l’économie de leur pays le nécessite.

C’était là, juste un aparté, un peu long je m’en excuse sur lequel nous reviendrons longuement tout au long de la campagne pour les élections européennes de juin prochain, scrutin dans  lequel le CNI sera engagé.

 

Place à l’optimisme ! Nous en avons un besoin thérapeutique !

 

Hier en lisant « le Parisien », (en province « Aujourd’hui ») je fus surpris de trouver en page 2 et 3, deux pages d’articles sur l’économie, empreint d’un optimisme rare. Aussi je remercie leur rédaction de ce petit bol d’air et aussi  de m’avoir apporté les sources de ce qui va suivre.

Sous le titre étalé  sur 2 pages « Des entreprises n’hésitent plus à se relocaliser en France » suivaient une série d’articles qui expliquent et montrent que depuis quelques  mois des entreprise qui se sont délocalisées ces 15 dernières années pour diverses raisons économiques ou de rendements se relocalisent aujourd’hui sur le territoire national, ce n’est pas encore une ruée massive, mais ce mouvement de retour est plus que significatif.

 

L’économiste spécialiste des choix de délocalisation des entreprises Olivier Bouba-Olga précise bien dans son livre « Les Nouvelles Géographies du Capitalisme »(*) que ces relocalisations ne sont certes pas massives, mais elles sont intéressantes car elles n’ont rien d’anecdotique. Elles ne sont pas dues à une intervention du saint esprit, alors elles  relèvent de quatre raisons essentielles :

-         Les importantes économies sur les bas salaires qui les ont attirés en Chine, aux Indes ou en Europe de l’est sont mangées par une faible productivité qui avait mal été approchée par les responsables des entreprises qui ont cru devoir s’expatrier pour sauver leur affaire.

-         Les difficultés pour le transport vers la France des produits finis, problèmes de délais et de coût de plus en plus élevés, sans parler des tarifs du pétrole qui font du yoyo.

-         L’augmentation des salaires dans les pays émergents où la main d’œuvre qualifiée se raréfie et est de plus en plus onéreuse à former.

-         La relocalisation est aussi souvent dictée par un souci de qualité des produits finis, mais aussi par le suivi des services  après-vente.

 

La théorie est belle mais les réalités apportent l’espoir c’est pourquoi quelques exemples de sociétés déjà revenues sur le territoire français ou en cours de relocalisation sont les bienvenus. Ce qui est intéressant, c’est que ces retours  s’étendent sur l’ensemble du pays, prenons les exemples donnés par le Parisien,  : le groupe Parisot, grand fabricant de meuble revient dans sa région d’origine en Haute Saône ; les magasins de sport Décathlon sont en train d’implanter dans la région de Lille une usine pour fabriquer , entre autre , des vélos qui pour le moment sont sous - traités en Asie et en Europe de l’est ; Samas rapatrie de Chine vers son usine de l’Oise l’ensemble de sa fabrication de mobilier de bureau ; Atol le lunetier qui faisait sous traiter sa gamme Ushuaia en Chine la ramène chez des sous traitant de l’Ain et du Jura ; Aquaproduction rapatrie sa fabrication de parois de douche de Roumanie vers la Loire Atlantique ; Sallair réintègre son activité fabrication de compresseurs de la Chine vers la Loire ; etc...de nombreuses entreprises sont aussi de retour dans la région de Poitier et ailleurs...

 

Cette nouvelle donne n’est pas visible qu’en France. En Allemagne nombreuses sont les entreprises qui ont délocalisé dans les dix dernières années. Aujourd’hui certaines études disent que 20% d’entre elles au bout de 5 ans regagnent leur pays d’origine, pour les mêmes raisons qu’en France. Si cela se passe en France et en Allemagne nous sommes en droit de penser qu’il en est de même chez nos voisins  britanniques, belges, Hollandais, Italiens, espagnols ou autres.

 

Il  est bien évident qu’une politique de protection plus volontariste de nos entreprises en France, dans l’ensemble des pays européens et de la part de la commission de Bruxelles pour l’UE,  accélèreraient ce mouvement de retour des entreprises, ce qui non seulement participeraient à un  règlement plus rapide de la crise que nous vivons, mais apporteraient, à elles comme à nos économies, nationales et européennes,  une stabilité plus pérenne.

 

(*) Pour ceux qui seraient intéressés par le livre « Les Nouvelles Géographies du capitalisme » de Monsieur Olivier Bouba-Olga, il est édité chez les éditions du Seuil, 241 pages – 21 € 

[email protected]

Blog : bernardbeaudet.cni91.over-blog.net

Site : www.cni.asso.fr

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