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La Sainte Vierge Marie à l'endroit ou elle est apparut, il y a 150 ans, à Lourdes devant Sainte Bernadette Soubirous

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Notre Dame de LOURDES

A la grotte de Massabielle en 1858, la Vierge Marie est apparue à Bernadette Soubirous. Depuis ce jour, des millions d’hommes et de femmes viennent en pèlerinage à Lourdes. Alors que le 8 décembre 1854, le pape Pie IX définit le dogme de l’Immaculée Conception, la Vierge Marie, quatre ans plus tard, apparaît sous ce vocable, quand Elle annonce en patois à Ste Bernadette: "Que soy era Immaculata Councepciou" ("Je suis l’Immaculée Conception")

L’appel de la Vierge Marie : Priez pour les pécheurs! Pénitence, pénitence, pénitence!  Ce même mot, répété 3 fois, a été proféré également par l’Ange en 1917 dans la révélation de la troisième partie du secret de Fatima.

Allez dire aux prêtres que l’on vienne ici en procession... 

HISTORIQUE sur la vie de Sainte Bernadette

A propos des apparitions, Ste Bernadette dira: "Je suis venue pour vous porter le message, je ne suis pas venue pour vous convaincre."

1843 9 janvier. Mariage religieux de François Soubirous et de Louise Castérot. François prend la gestion du moulin de Boly, que la mort de son beau-père Augustin Castérot laissait sans direction, depuis deux ans. Un bon moulin.

1844 7 janvier. Naissance de Bernarde-Marie (dite Bernadette). Elle est baptisée le 9, à Lourdes.  Juillet. Louise, sa mère, ne pouvant plus la nourrir, Bernadette est mise en nourrice, à Bartrès (3 km de Lourdes). La nourrice se nomme Marie Laguës, née Aravent.

1844-1854 Bernadette vit au moulin de Boly une enfance heureuse que sa grand-mère et trois tantes entourent de tendresse.

1856  19 novembre. Vente du moulin de Boly. Son nouveau propriétaire décide de l’exploiter lui-même. Les Soubirous devront quitter le moulin. Commence leur exode: du moulin de Boly au moulin Laborde, du moulin Laborde au moulin Lacadé, puis Arcizac-ez-Angles, puis de nouveau Lourdes. D’abord une chambre de la maison Rives-Soubies, rue du Bourg, enfin le "cachot" rue des PetitsFossés. De meunier, François est devenu journalier. Louise aussi "fait des journées": c’est la grande pauvreté, et bientôt la misère. Cependant, le 8 décembre 1854, le dogme de l’Immaculée Conception de Marie était proclamé à Rome et, le 4 mars 1855, promulgué dans le diocèse de Tarbes, donc à Lourdes.

1857  A la fin de juin, Marie Laguës demande aux Soubirous de lui envoyer Bernadette, dans l’espoir qu’elle pourra suivre l’école et s’inscrire parmi les futurs premiers communiants. En fait, elle gardera les enfants de Marie Laguës et le troupeau de brebis et d’agneaux.

1858 A la fin de janvier, Bernadette redescend de Bartrès et rejoint les siens au Cachot. Dès les jours suivants, elle se présente à l’école de l’hospice (tenue par les Sœurs de Nevers) et est inscrite parmi les futurs premiers communiants.

Le 11 février, a lieu, à la Grotte de Massabielle, la première des 18 apparitions:

A l’aube de ce 11 février 1858, jour qui s’annonce de froidure et de brouillard, on se réveille peu à peu chez les Soubirous, dans cette maison exiguë et malsaine, appelée le "Cachot" depuis qu’effectivement elle a servi de succursale à la prison de Tarbes. C’est là que la municipalité loge maintenant les indigents, et les Soubirous sont devenus des indigents. La mère est déjà debout et active devant le foyer. Bernadette la voit, ombre immense ou furtive devant les flammes et l’entend dire à mi-voix : "Non y a pas mes de legna"(il n’y a plus de bois).

"Bera gracia dou boun Diou" (quelle belle grâce du bon Dieu), se dit alors Bernadette. Oui, pour aller chercher ce bois au bord du Gave, elle va pouvoir quitter cette pièce malodorante où elle suffoque à cause de son asthme et où toute la famille vient de dormir pêle-mêle.

Autrefois, dans le moulin d’en bas, le moulin de Boly, on pouvait tout de même mieux respirer. Et puis on n’avait pas à compter ses sous comme maintenant pour acheter le moindre morceau de pain. A Bartrès aussi ça allait mieux de ce côté-là, mais il y avait tout le reste, les travaux de la ferme dont on ne voyait jamais la fin, la solitude en gardant les moutons, et surtout la mauvaise humeur continuelle de la patronne qui, à cause des malheurs qu’elle avait eus, ne pouvait supporter de voir quelqu’un heureux. C’était elle qui s’était chargée d’apprendre le catéchisme à Bernadette le soir à la chandelle, mais elle n’avait guère de patience et jetait le livre à la tête de son élève en lui criant: "Ben ben non seras James que ua pepia" (Va, va tu ne seras jamais qu’une sotte).

Bernadette, qu’on avait envoyée là-bas pour avoir au Cachot une bouche de moins à nourrir, y était allée en espérant pouvoir apprendre son catéchisme pour pouvoir ensuite faire sa communion. C’était pour notre pauvresse un parcours impossible et une sorte de cauchemar... En effet, pour faire la communion il fallait savoir son catéchisme et pour savoir son catéchisme, il fallait savoir lire et connaître le français. Que de choses à apprendre pour rencontrer Dieu, et être en Église comme tout le monde! En tout cas, à Bartrès, on ne l’avait pas beaucoup aidée et à Lourdes, où elle était revenue, c’était le retour à la case départ. Les prêtres de la paroisse étaient intraitables: pas de catéchisme, pas de communion!

Voici qu’enfin le jour s’est levé. "En avant, il faut descendre vers le Gave pour aller chercher du bois". Bernadette s’en fait une fête: "Enfin, pouvoir respirer!". Sa mère cependant est inquiète:

"Bernadette, tu vas prendre froid, prends ton capulet"

Bernadette prend son capulet, et la voici déjà qui descend la ruelle avec Tomette sa sœur et Jeanne Abadie une voisine. Au pied de la côte cependant, près du Pont Vieux, on rencontre une lavandière: "Allez donc chercher votre bois dans le pré de Monsieur Laffite", dit celle-ci aux petites filles. "Non, répond Bernadette, on nous prendrait pour des voleuses". C’est vrai qu’on peut aller en prison pour moins que cela. François Soubirous, son père, y est resté une semaine parce qu’on l’avait accusé à tort d’avoir volé un sac de farine. Dans ces cas-là on prête toujours aux pauvres... des mauvaises intentions!

Et c’est ainsi qu’on arrive sans presque s’en apercevoir et sans tellement l’avoir choisi devant la grotte de Massabielle. Il y a là un canal, une sorte de ruisseau qui empêche d’y entrer. Toinette et Jeanne le traversent en sautant et en criant que l’eau est froide. Bernadette reste encore en arrière, elle a peur de prendre mal comme sa mère lui a demandé de ne pas le faire: "Aidez-moi à jeter des pierres dans l’eau pour que je puisse passer"; "Pet de Pericle passa comma nous aütis", lui répond Jeanne:( Sapristi, passe donc comme nous!).

C’est alors que la merveille va se produire: "Après un coup de vent, raconte Bernadette, j’ai vu quelque chose de blanc, comme une petite demoiselle. J’ai voulu faire le signe de la croix, je n’ai pas pu, la main m’est tombée. C’est alors que la demoiselle a fait le signe de la croix, alors j’ai pu." ...

1858-1866  Bernadette vit à Lourdes et témoigne des apparitions aux nombreux visiteurs qui l’interrogent. De 1860 à juillet 1862, elle habite au cachot, mais ces visites épuisant sa santé, le Curé Peyramale et le maire de Lourdes, Lacadé, décident de la faire admettre à l’hospice en qualité de "malade indigente" et de la confier ainsi à la vigilance des Sœurs de Nevers.

1862 18 janvier. Mandement de Mgr Laurence, portant jugement sur les faits de Lourdes. Fin mars-28 avril. Bernadette, très malade, reçoit les derniers sacrements. Elle guérit. En ces années-là (1860-1866), Bernadette étudie sa vocation: le 25 septembre 1863, Mgr Forcade, évêque de Nevers, la visite à l’hospice des Sœurs et lui propose, si elle le désire, de la faire accueillir dans la congrégation (enseignante et hospitalière) des Sœurs de Nevers. "J’y penserai, répond Bernadette, mais je ne suis pas encore décidée".

Fin 1865 ou début 1866 Bernadette est admise comme postulante dans la communauté des Sœurs de l’Hospice.

1866 4 juillet. Bernadette quitte Lourdes, accompagnée de Sœur Victoire, Tante Bernarde et sa sœur Tomette jusqu’à Tarbes, puis elle continue le voyage avec Mère Alexandrine Roques et deux autres postulantes. Par Bordeaux et Périgueux, on gagne Nevers.

7 juillet. Arrivée à Nevers vers 22.30 heures

29 juillet. Ayant commencé sa postulance à Lourdes, Bernadette peut prendre part à la "prise d’habit" du 29 juillet avec 44 compagnes. Désormais, elle s’appellera Sœur Marie-Bernard.

14 août, elle entre déjà à l’infirmerie.

25 octobre, elle reçoit pour la seconde fois les derniers sacrements. Mgr Forcade l’autorise à faire sa profession religieuse in articulo mortis. Dès le soir, Bernadette va mieux.

8 décembre, fête de l’Immaculée Conception : Louise, la mère de Bernadette, décède.

1867 30 octobre. Bernadette fait sa profession régulière avec ses quarante-quatre compagnes de noviciat.

1868 Entre mars et novembre, nombreuses visites d’évêques et de personnages connus, pour qui Bernadette, sur l’ordre des supérieures, vient au parloir et à qui elle raconte les apparitions. Il en sera de même les années suivantes.

1869 Grave crise de santé (vers Pâques)

13 octobre, Bernadette signe sur l’ordre des Supérieures la "protestation" dirigée contre la "Petite Histoire de Notre-Dame de Lourdes" des Pères Sempé et Duboé. Cette visite d’Henri Lasserre déclenchera une longue querelle qui sera très douloureuse pour Bernadette.

1870 En février-mars, une grande joie pour Bernadette: son frère Jean-Marie entre dans la congrégation des Frères de l’Instruction Chrétienne de Ploërmel. Il en sortira après son service militaire. Pendant la guerre entre la France et la Prusse, une ambulance est organisée à la Maison-Mère.

1871 4 mars. Mort de François Soubirous, le père de Bernadette. Ce décès faisait de Bernadette, en tant qu’aînée, la responsable de ses frères et de sa sœur. Cette responsabilité lui valut bien des angoisses et des souffrances.

8 septembre: une cérémonie très solennelle réjouit tout Saint-Gildard et en particulier Bernadette: messe pontificale au cours de laquelle Mgr de Nevers promulgue les nouvelles constitutions de la congrégation approuvées par Rome. La Mère générale, les Sœurs du Conseil, et deux cent vingt-deux supérieures prononcent ensemble à haute voix leurs vœux perpétuels, au moment de la communion selon les nouvelles constitutions.

Au cours de l’automne, Bernadette remplace la première infirmière, Marthe Forest, très malade elle gardera le poste jusqu’en octobre 1873. Entre temps, elle éprouvera une grave crise de santé, le 3 juin, elle reçoit l’Extrême Onction pour la troisième fois.

1873 En janvier, Bernadette va un peu mieux. Elle est nommée aide-sacristine, elle le restera jusqu’à l’été 1875. C’est la période où Bernadette commence son précieux carnet de notes : notes de retraites et de lectures, de conseils de son confesseur, le Père Douce, ce carnet est connu sous le nom de "carnet de notes intimes".

1875 Octobre. La santé de Bernadette se dégrade. Elle inaugure sa vie de grande malade. Avec des alternances de crises et de rémissions. Ce qui lui coûte le plus c’est de ne pouvoir, parfois pendant plusieurs jours, et même le dimanche, assister à la messe. Aux souffrances physiques s’ajoutent de grands soucis familiaux (son frère Jean-Marie quitte la vie religieuse, Pierre (son filleul) interrompt son séminaire). Au foyer de Tomette, les deuils succèdent aux deuils après chaque naissance... et puis ce petit monde ne s’entend pas très bien. Or Bernadette se sent responsable, en tant qu’aînée, de l’exemple que donne sa famille. En décembre, Mgr de Ladoue, évêque de Nevers, qui s’apprête à partir pour Rome, demande à Bernadette d’écrire au Pape une lettre qu’il portera lui-même.

1876 Le 27 septembre, le Père Douce, confident de Bernadette, quitte Saint Gildard. Il est remplacé par l’Abbé Febvre.

1877 21 novembre, Bernadette, en tant que "doyenne des Sœurs renouvelantes" lit au nom de toutes la formule de rénovation (selon l’ancien droit de la Congrégation).

1878 Le Père Cros, jésuite, commence des recherches pour rédiger une histoire rigoureuse des apparitions. Cette enquête sera très pénible pour Bernadette, très malade et qui ne comprend guère ces exigences de précision dans les détails : pour elle, Lourdes est bien autre chose !  Le 22 septembre, Bernadette prononce ses vœux perpétuels, selon les nouvelles constitutions. Le 30 octobre, Bernadette est transférée à l’infirmerie Sainte-Croix, organisée récemment pour les professes malades.

1879 Bernadette allant beaucoup plus mal, reçoit pour la quatrième fois l’Extrême-Onction.  Le mercredi 16 avril 1879, vers quinze heures, Bernadette "rendait doucement son âme à son Créateur". Dans la lumière de Pâques!  

LES APPARITIONS DE LA VIERGE MARIE

1ère apparition :11 février 1858 :  Bernadette voit dans la grotte de Massabielle une petite jeune fille, habillée de blanc dans une douce lumière, qui lui sourit mais qui reste silencieuse.

2ème apparition : Dimanche 14 février :  Avec la permission de son père, Bernadette, descend à la grotte avec des compagnes de son âge qui prennent peur en la voyant en extase. Elle jette de l’eau bénite en direction de la dame qui sourit.

3ème apparition : 18 février :  Accompagnée de Mme Milhet, patronne de Louise Soubirous, la mère de Bernadette, Bernadette va à la grotte de bon matin et entend la dame du rocher lui parler pour la première fois. A la voyante qui lui présente de quoi écrire, elle dira en souriant: "Ce que j’ai à dire il n’est pas nécessaire de l’écrire"... "Voulez-vous me faire la grâce de venir pendant quinze jours"... "Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre".

Les jours suivants, 4ème (19 février), 5ème (20 février), 6ème (21 février), 7ème apparition (23 février) : Bernadette récite le chapelet avec la dame, et parfois converse avec elle affectueusement et joyeusement. La foule qui vient assister aux apparitions augmente de jour en jour.

A partir du mercredi 24 février, 8ème apparition et jusqu’à la 12ème apparition (1 mars) : La dame, devenue triste, dit et répète: "Pénitence, pénitence, pénitence"... "Priez Dieu pour les pécheurs"... "Voulez-vous baiser la terre pour les pécheurs?"... "Voulez-vous manger de l’herbe pour les pécheurs?"... "Allez boire à la fontaine et , vous y laver". Bernadette fait tous ces gestes. Cependant, lorsqu’elle boit de l’eau boueuse au fond de la grotte elle passe pour folle.

13ème apparition (2 mars) La Dame demande à Bernadette "d’aller dire aux prêtres de bâtir ici une chapelle et qu’on y vienne en procession." Cette demande, la Dame va la renouveler encore le 3 mars, 14ème apparition.

14ème (3 mars) et 15ème apparition (4 mars) L’abbé Peyramale, d’abord très réticent, dit à Bernadette "qu’elle dise son nom et on bâtira sa chapelle "

16ème apparition : 25 mars, jour de l’Annonciation  La Dame, "Aquéro", comme l’appelle Bernadette, dit son nom: "Je suis l’Immaculée Conception".

17ème apparition : 7 avril (temps pascal) Pendant l’extase, Bernadette ne sent pas la flamme du cierge qui vient lécher sa main. C’est le miracle du cierge.

18ème et dernière apparition : 16 juillet (en la fête de Notre-Dame du Mont Carmel.) Bernadette voit la Vierge de la prairie, de l’autre côté du Gave: "Plus proche que jamais". Apparition silencieuse.

De même que l’année 2004 marquait le 150ème anniversaire de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception (ce fut le 8 décembre 1854 que le Bienheureux Pie IX, par la Bulle Ineffabilis Deus, déclara : " la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée par Dieu" (DS 2803; FC 397), de même, l’année 2008 est le 150ème anniversaire des apparitions.

Lourdes, plus de 7000 guérisons inexplicables dont 66 miracles reconnus officiellement par l’Église depuis les apparitions de 1858. (décembre 2003)


soutien à Benoît XVI

 
une pétition internationale a été mise en ligne il y a quelques jours. Elles rassemblent déjà plusieurs dizaines de milliers de signatures !

N'hésitez pas à faire suivre et à aller vous-même signer. Toutes les signatures lui seront ensuite transmises. Montrez votre soutien à ce grand Pape qui est victime d'une cabale insuportable et inadmissible de la part de journalistes maniplulateur d'information !

Je me permets de dire cela car je travaille en ce moment-même à la salle de presse du St Siège et j'ai suivi toute cette affaire depuis le début. Je peux vous assure que l'info qui part de plusieurs agences de presse francophone (que je ne citerais pas par charité chrétienne...) est fausse, approximative et manipulatrice ! Elle diffère bien souvent des communiqués mis à notre disposition !
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http://www.soutienabenoitxvi.org/

Bonne journée à tous

Mathilde

Message de Mgr le duc d'Anjou

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pour le 20ème anniversaire du décès
du Prince Alphonse, son père,
le 30 janvier 1989.


Secrétariat de Monseigneur le duc d'Anjou

Chers amis,

Nous célébrons le vingtième anniversaire de la mort de mon regretté père le Prince Alphonse, duc d'Anjou et de Cadix.
Pour un adolescent, heurté par le départ prématuré de son père, c'est un moment difficile. En vingt ans, il faut se relever, se construire malgré tout, se préserver et penser à l'avenir.
Vingt ans, c'est aussi un laps de temps, une période courte sur une vie, voire sur une filiation. Vingt ans, enfin c'est le temps des réflexions.
Je suis très touché par cette assistance nombreuse qui est aujourd'hui réunie. La mémoire ne trahit pas l'image de mon père, sa gentillesse et son attention aux autres, mais aussi son engagement en particulier au moment du millénaire capétien en faveur de la Légitimité dont il était le dépositaire.
Maintenant, c'est à mon tour d'être. Comme le disait mon père, je ne prétends à rien, je suis le chef de la maison de Bourbon en tant qu'aîné des Capétiens et des descendants de nos rois. Même si la France a changé, le contexte économique et politique modifié, j'assume la mission que m'a transmise mon père à sa mort. La même que reçurent mon père, mon grand père, mes aïeux... Mon grand regret est de n'avoir pas pu recevoir tout ce qu'un père peut donner à son fils. Aujourd'hui, c'est à mon tour de transmettre, transmettre comme père, comme aîné, comme homme. Il faut être patient car le temps aide à se construire, mais aussi à construire. Le temps, c'est celui que Dieu donne à l'homme pour avancer.
Je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui aujourd'hui sont nourris par une vision d'avenir, celle-là même qui a déjà bâti la France millénaire, et je leur dis d'avoir confiance.La France et le monde vivent en ce moment des temps difficiles où les fausses certitudes d'hier sont remises en cause, où tout chancelle faute de socle solide. Notre premier devoir est un devoir de mémoire et de fidélité aux valeurs et aux principes incarnés par la royauté française. Aucun de nous ne peut connaître de quoi sera fait demain, en revanche, chacun peut aider par son attitude personnelle et familiale, sa démarche professionnelle, mais aussi sa prière à construire notre avenir commun.
La France a élevé en son sein de grandes figures que l'Église a fait accéder à la sainteté et en particulier saint Louis. Prions-les pour notre avenir, pour celui de la France !

30 janvier 2009

Louis, duc d'Anjou


L'hiver n'en finit pas de faires ses ravages parmi les SDF (comme ils disent)!
Déjà oublié par nos médias nationaux au profit des vacances de ski, des manifestations, des revendications de toutes sortes, des contestations des uns et des autres! Eux, les clochards que l'on aseptise en les appelant SDF sont toujours là!

Devant les portes des magasins, devant nos portes d'immeubles ou les porches.
Il y a même des nouveaux pauvres à qui l'on ne devrait pas tarder à donner un sigle afin de mieux cerner la "catégorie" à laquelle ils appartiennent!
Il y a ces petites vieilles et ces petits vieux dont la retraite ne suffit pas pour boucler les fins de mois et qui traînent, tout emplis de honte, derrière les supermarchés ou à la fin des marchés dans nos villes pour trouver de quoi manger!
Il y a... tant de misère cachée dans notre pays et tant de dépenses inconsidérées à commencer par le train de vie de l'état, les bonus des banquiers, les parachutes  dorés, les indemnités des uns et les avantages des autres! Que sais-je encore?

Je ne peux pas m'empêcher de m'étonner que ce pays naguère si riche soit incapable de trouver dans ses élites politiques, patronales et syndicales un dénominateur commun non pas pour faire de l'assistanat mais permettre à des personnes qui ont travaillé toutes leurs vies et croyaient en toute innocence qu'elles pourraient enfin se reposer.  A l'abri du froid et du besoin!
C'est pour ces femmes et ces hommes perdus, ces clochards aux cheveux blancs que j'ai fait ce troisième poème! Ils nous ressemblent tant !


Il avait en lui cette idée de vérité.

Cette folie douce de la sincérité.

Afin de rester droit devant l’adversité.

Il ignorait tout. Il était handicapé.

Il  avait en lui cette puissance

Que d’autres appelaient inconscience.

Pour ne pas dire, douce innocence.

Lui, ignorait tout de cette violence.

Des sourires, des masques, des amitiés.

De ses pauvres amis en amours de papier.

Lui, ignorait tout de l’ambivalence.

Dans cette impitoyable société.

Où l’apparence cède à la vérité.

On lui a dit qu'il fallait travailler.
Pour mieux vivre et pouvoir mériter.
Il ne faudrait pas croire les bonnes paroles,

Les sourires, les mensonges d’une vie folle.

Lui, avait trop d’âme, pas assez de tête.

Il ignorait les mots de papier toilette.

Presque autant d’années vécues que perdues.

Qu’il se demande à quoi elles ont servies.

A peine né, il est au crépuscule de sa vie.

Une bouteille à la main suspendue.

Seule source de chaleur et d’oublie.

Il en oublie même son beau jardin secret,

Ce tout petit monde intime de rêves cachés.

Ou il n’y a plus que des croix désormais !

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Gérard Brazon


HAMAS / FATAH

HAMAS / FATAH


Mahmoud Abbas rejette une réconciliation avec le Hamas qui serait fondée sur la lutte contre Israël, a déclaré lundi le président de l'Autorité palestinienne lors de son entretien à l'Elysée avec son homologue français Nicolas

L'appel du Hamas à remplacer l'OLP est ''inacceptable'', a estimé lundi Mahmoud Abbas à l'issue d'un entretien à l'Elysée avec le président français Nicolas Sarkozy. Le président de l'Autorité palestinienne a toutefois souligné la nécessité de ''mener un dialogue'' avec l'organisation terroriste, considérant que ''le Hamas est une partie intégrante du peuple palestinien''. 

A propos des tensions israélo-palestiniennes, M. Abbas espère que " tout cela va s'arrêter et que les efforts fournis par l'Egypte vont réussir pour ramener l'accalmie et permettre la réconciliation palestinienne".

Sarkozy.


Discours du Grand Rabbin de France Gilles Bernheim, Cérémonie d'Investiture

 

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Monsieur Christian Frémont, Directeur de Cabinet représentant Monsieur le Président de la République,


Mesdames et Messieurs,


Chers Amis,

«Louez le Seigneur car il est bon,
sa grâce est éternelle».

Louons le Seigneur car il est bon et par sa grâce, nous sommes tous réunis aujourd’hui pour nous rassembler et nous recueillir à l’occasion de ma prise de fonctions en tant que Grand Rabbin de France. Nous rassembler, prier afin que le Seigneur nous donne, à Joël Mergui, Président du Consistoire Central et à moi-même la force, le courage de porter haut l’étendard qui nous est confié aujourd’hui. De porter haut la responsabilité immense qui est nôtre désormais à l’égard de la communauté juive comme à l’égard de la communauté nationale. Que le Tout-Puissant nous donne le souffle, l’inspiration, la sagesse pour guider, inspirer, réunir. La sagesse juive sait profondément que l’élection, comme l’accession à une haute fonction, n’est pas tant un privilège que d’abord et surtout un surplus de charges, une formidable responsabilité.

Les plus grands parmi nos prophètes ont cherché à se dérober à la mission sacrée, à la responsabilité qui semblait irrésistiblement les requérir. Moïse, Jérémie, Jonas pour ne citer qu’eux ont reculé, effrayés par l’immensité de la tâche qu’ils sentaient s’imposer à eux, voyant leur vie, leur esprit et leur corps bouleversés définitivement, et arrachés à la tranquillité. Et ce pour être jetés dans l’arène du monde, de ses tourments, de ses souffrances, celles des hommes, nos frères.

Je ne me prends pas pour un prophète. J’ai d’abord hésité à m’engager, mais porté par le sentiment d’une urgence, d’une responsabilité à laquelle je ne pouvais me soustraire, je me suis porté candidat. Ce n’est pas la conviction qu’on est meilleur qu’un autre, c’est la conviction que ma formation, les responsabilités et expériences qui ont été les miennes jusqu’ici font de moi la personne qui se devait de répondre présent à l’appel. Répondre à l’appel de ceux qui attendaient un tournant, des réponses à l’urgence de situations nouvelles et préoccupantes.

La communauté juive m’a confié cette charge en vue de laquelle je suis officiellement investi aujourd’hui. J’ai été porté à cette fonction par une large majorité des suffrages. C’est un immense encouragement. À ceux qui n’ont pas porté leur choix sur moi, à ceux qui n’avaient pas confiance, je dis: on ne travaille pas, on ne réussit pas qu’avec ses amis. Je tends la main pour que nous réussissions à servir D-ieu le mieux possible, ensemble, au-delà des divergences. Les différences sont une richesse, et en ce sens, un gage de réussite. À l’image de cette innombrable assemblée réunie aujourd’hui dans cette grande synagogue pour vous honorer également cher Joël Mergui, pour nous honorer, non pas des hommes, mais une certaine idée de l’humanité, du judaïsme que vous Joël et moi-même voulons incarner dans le cadre d’une collaboration confiante et fructueuse.

Vous êtes tous réunis, assis ensemble, femmes et hommes de tous horizons, juifs et non-juifs, pour témoigner d’un espoir, pour appeler ensemble, que vous soyez croyants ou non, une bénédiction divine qui puisse rendre féconde la lourde tâche qui s’inaugure pour moi, pour nous, mon cher Joël. Cette immense assemblée réunie dans un même souffle est source de bénédiction. De bénédiction et de paix. D’espoir.

«Ah, qu’il est bon, qu’il est doux à des frères
d’être assis ensemble, unis».

Ce si vaste rassemblement marque pour moi un désir et un espoir partagés de renouvellement, de changement, ensemble. Être assis ensemble, c’est un signe de paix, de chalom. La paix est le creuset de la bénédiction.

Le choix qui s’est porté sur moi est source d’espoir pour les uns, d’étonnement pour les autres. Certains peuvent avoir l’impression que je suis une personnalité atypique. Issu d’une famille juive de stricte pratique religieuse, j’ai été formé par l’école laïque et l’école juive, par le Séminaire israélite de France et par les écoles talmudiques en Israël. À côté de cela, j’ai cru devoir acquérir un solide bagage universitaire en philosophie. De plus, je me fais un devoir et une responsabilité de cultiver des relations fécondes avec des hommes et des femmes de tous horizons culturels, politiques, sociaux et religieux au sein de la République. Rabbin des étudiants, des universitaires, puis rabbin de la communauté qui prie et se rassemble ici, dans cette belle synagogue. Il est enfin notoire que j’entretiens depuis longtemps, en particulier au sein de l’Amitié judéo-chrétienne de France, un dialogue fructueux avec de hauts dignitaires de l’Église, mais aussi de l’Islam. Ce dialogue a récemment pris la forme d’un livre à deux voix avec mon ami, le Cardinal Barbarin, dont je salue ici la présence.

Non, je ne suis pas atypique. Je fais simplement bouger les lignes et voler en éclats les idées préconçues de ceux qui veulent des religions repliées sur elles-mêmes. En cela je ne fais que m’inscrire dans les marques de mes illustres prédécesseurs depuis l’institution du Grand Rabbinat; tous savants notoires dans les sciences religieuses comme dans les sciences dites profanes. Tous pétris d’une solide conscience démocratique et républicaine. Tous portés par un sens égal de leurs responsabilités à l’égard de leurs frères juifs comme à l’égard de la communauté nationale, et vivement engagés dans le dialogue et l’ouverture à autrui, dans le souci aussi bien de trouver un langage commun que d’œuvrer pour le bien commun.

C’est précisément parce que je souhaite m’inscrire au plus près de la vocation du Grand Rabbinat de France telle qu’elle s’est écrite depuis deux siècles que les suffrages se sont portés sur mon nom. La vie qui a été la mienne jusqu’à ce jour avec l’aide et la bénédiction de D-ieu, m’autorise, me donne capacité à répondre autant que possible aux attentes multiformes et aux urgences actuelles de la communauté juive de France. Notre communauté vit aujourd’hui sous l’emprise de deux forces contraires. Retour aux sources et à une pratique religieuse plus engagée, plus exigeante pour certains. Assimilation galopante et massive pour d’autres; assimilation qui nous bouleverse parce qu’elle menace la dynamique même du service que D-ieu nous a confié au bénéfice de tous les hommes. Le renoncement à la richesse de leur tradition chez une grande partie de nos frères juifs est source d’angoisse et de tristesse. C’est le risque d’une perte et d’une atteinte irréparable au bien commun de l’humanité, c’est le risque d’un affaiblissement, voire, que D-ieu nous en préserve, du tarissement d’une tradition spirituelle et d’une sagesse qui avaient traversé les siècles jusqu’à nos jours malgré les terribles épreuves et les inlassables persécutions subies par le peuple juif.

Les défis sont urgents et multiformes. J’ai pu le mesurer dans mes contacts nourris avec mes collègues rabbins, lors de mes visites pastorales des communautés juives de l’Hexagone. Le premier défi est évidemment interne pour le premier des rabbins de France. Former plus que jamais les rabbins à savoir s’adresser à toutes sortes de juifs, à parler un langage qui soit le leur. La sociologie des communautés a largement évolué. Il s’agit de tenir compte de l’attente de nombreux jeunes de tous horizons, soucieux de se rapprocher d’une pratique et d’une étude plus authentiques, plus riches, et qui attendent qu’on leur adresse un discours qui touche au plus près leurs préoccupations dans un monde en perte de repères.

Nous avons un immense défi à relever et je ne pourrais le relever qu’avec vous, mes amis rabbins, dont le dévouement exemplaire et la volonté d’élargir la capacité d’influence et d’attraction de notre tradition, est le gage de notre pérennité. Le judaïsme orthodoxe consistorial qui est représenté par le corps rabbinique ici réuni doit avoir des réponses claires, éclairantes sur les problèmes qui touchent les personnes au plus près de leur vie: conduites morales, rituelles, sociales, économiques…

Nous devons rappeler inlassablement les fondamentaux de notre vocation énoncés, martelés par nos prophètes, à l’exemple du prophète Michée :

«Homme, on t’a dit ce qui est bien, ce que le Seigneur attend de toi, rien que de pratiquer la justice, d’aimer la bonté et de marcher humblement avec ton D-ieu».

C’est cela être juif.

Mais nous avons aussi le défi de faire entendre à l’homme occidental quelque chose qui est souvent source de malentendus et qui, en même temps, nous semble faire gravement défaut à nos contemporains: le sens des rites, la valeur des rites. Non pour convertir, le judaïsme n’a jamais eu de vocation prosélytique. La grandeur d’une religion ne réside pas dans sa puissance de coercition mais dans sa capacité à donner à penser y compris à ceux qui ne croient pas en elle. De nos jours, l’idée qu’une identité puisse être portée par des gestes que l’on appelle des rites: manger cacher, respecter le chabbat répugne le plus souvent à l’Occident et ne lui évoque que fanatisme et intégrisme. Tout ce qui est de l’ordre de la contrainte pratique et rituelle apparaît le plus souvent comme antagoniste à une vraie vie spirituelle. Faut-il rappeler que les lois juives sont faites pour aider l’homme à advenir à son humanité et pour favoriser l’humanité d’autrui. Grandir et faire grandir. Être capable de relation et de transmission. Apprendre à parler et à écouter. À donner et à recevoir. Savoir regarder. Être en mesure de réparer un préjudice, toutes sortes de préjudices. Réconcilier. Donner du temps aux choses et aux rencontres.

Car si pour nous, juifs, le seul bagage est le Livre, notre Torah, le message qu’il nous demande d’assumer ne se situe pas dans un lointain et improbable avenir. Non, ce message s’accomplit maintenant, dans le quotidien de nos vies, dans le souffle des enfants qui étudient la Torah, souffle sur lequel, selon la Tradition, notre monde repose.

Pour relever tous ces défis, nous avons besoin de rabbins, de maîtres, toujours plus performants, pétris d’une profonde érudition dans la Loi et la Tradition, mais également d’une culture et d’une pédagogie qui permettent de rendre la loi juive plus proche, intellectuellement et émotionnellement.

Les défis qui s’imposent à nous concernent aussi la nécessité vitale de l’ouverture et du dialogue. Si l’Église manifeste un intérêt nouveau et croissant pour ses origines, et un désir profond de travailler à réduire la dramatique fracture qui a séparé sur deux millénaires juifs et chrétiens, la société civile est, elle aussi, en attente du peuple juif face aux inquiétudes actuelles. Nous devons répondre à ces demandes. C’est cela, aussi, être citoyen.

Nous, rabbins, devons répondre présents face au travail nécessaire de dialogue et d’amitié avec l’Islam. Poursuivre les prometteuses rencontres déjà engagées avec les dignitaires et penseurs musulmans à l’image du Recteur Dalil Boubakeur, m’inspirant en cela du comportement des plus illustres figures rabbiniques ayant traversé les siècles : de Maïmonide au Maharal de Prague, de Juda Halevi à S. R. Hirsch. Enjeu vital.

Je suis conscient d’accéder à cette responsabilité à un moment où les sociétés, en France, en Israël et partout dans le monde, sont en proie à de grandes inquiétudes qui réclament, de la part des responsables spirituels, des efforts et une vigilance renforcés.

Cette investiture a lieu dans une conjoncture économique difficile. Il est clair que des individus, des entreprises sont ou seront touchés de plein fouet par la crise financière et économique. Que la précarité guette ou a déjà atteint des personnes ou des secteurs de l’activité économique. En ces temps si troublés, accomplir notre devoir vis-à-vis de notre prochain et de la communauté est plus que jamais nécessaire. Devoir de Tsedaka, devoir de soutien financier mais aussi moral et social.

J’ai parlé d’inquiétude. Le Proche Orient vient de vivre un conflit non pas entre deux peuples, mais entre Israël et le Hamas. J’aime Israël, je vibre avec Israël, je pleure avec Israël et mon soutien lui est indéfectible. Mon amour pour Israël est fait de passion et de raison. Pour autant, je répugne à la guerre et je suis sensible à tous ceux et toutes celles qui sont victimes de la guerre, qu’ils soient Israéliens ou Palestiniens, alors qu’ils veulent la paix et la fraternité. En tant que Grand Rabbin de France, je veux inviter les fidèles des différentes religions et les hommes et les femmes de bonne volonté à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour construire en France la fraternité entre tous ceux et toutes celles qui y vivent quelles que soient leur religion, leurs convictions politiques et leur opinion sur ce conflit.

Au-delà de la condamnation vigoureuse des actes racistes, antisémites et antimusulmans qui sont commis dans notre pays, je veux appeler les personnes qui se sentent solidaires en France des Israéliens et des Palestiniens à s’opposer au mépris, à la haine et à la violence. Et je souhaite porter ce message avec les autorités représentant toutes les religions.

De toutes nos forces, nous devons prier pour que le nom de D-ieu ne soit pas invoqué pour la violence, pour que se lèvent au Proche Orient des artisans de paix et de justice et pour que s’ouvrent des chemins de pardon, de réconciliation et de coexistence.

Dans ce climat de crise et d’inquiétude où tous les hommes de bien doivent redoubler d’intelligence du cœur et de l’esprit envers leurs semblables, je m’engage à me consacrer avec plus d’attention encore aux relations avec les pouvoirs publics, les inspirateurs et les informateurs de l’opinion dans notre pays.

Je sais, Madame le Ministre, toute l’attention que le Président de la République, le Premier Ministre et vous-même portez à la communauté juive de France, et combien vous êtes soucieux que les juifs, qui sont une composante très ancienne et très loyale de notre nation depuis de nombreux siècles, se sentent en sécurité, appréciés et écoutés parmi les nombreuses identités humaines qui font la richesse de notre pays.

Soyez assurée que, pour ma part, je ne ménagerai jamais mes efforts pour que la nation France soit fière de ses juifs.

Comme les juifs ont été fiers de la France! Les juifs français et ceux du monde entier. La France avec ses idéaux des lumières a constitué un phare, un pôle d’espérance quasi messianique. Le patriotisme indéfectible des Français de confession juive a toujours été à la mesure de l’immense valeur accordée à la patrie France porteuse sur ses frontons des principes de liberté, d’égalité et de fraternité. Y compris pour les juifs… Jusqu’à la terrible fracture de la Shoah et de Vichy. Personne ne peut mésestimer les conséquences de la Shoah, non seulement pour les juifs mais aussi pour tout l’Occident. La destruction des juifs d’Europe a affecté et affecte de manière irrémédiable toute réflexion éthique, politique ou religieuse. Elle hante et continuera à hanter pour toujours toute conscience.

L’injonction du travail de mémoire nous incombe à tous, Français juifs et non-juifs, tous citoyens du monde. Cette injonction nous impose à tous un travail de connaissance des faits. Elle oblige chacun à toujours plus de vigilance, pour que ne se reproduise jamais cette atteinte inouïe et unique à l’humanité de l’homme qu’a constituée la barbarie nazie.

Nous voyons combien la tâche est difficile et d’une terrible actualité quand nous entendons qu’un évêque de la Fraternité Saint Pie X tient des propos abjects, qu’un autre évêque de cette Fraternité ramène le négationnisme à une opinion personnelle et que de nombreux membres de ladite Fraternité rejettent toujours Vatican II et la déclaration Nostra Aetate sur les relations avec les autres religions. Nous sommes reconnaissants à la République Française pour tous les efforts qu’elle déploie aujourd’hui sur ce terrain ô combien sensible.

Comme nous sommes, nous tous Français juifs, très sensibles au souci du Président de la République et du Gouvernement d’entretenir des relations justes, équitables et chaleureuses avec l’État d’Israël. Souci de déployer des efforts importants pour garantir l’existence même de l’État d’Israël qui vit, chaque jour, davantage sous la menace des missiles nucléaires iraniens. Souci, enfin, de traquer dans les critiques faites à Israël la part infiltrée de la bête immonde du racisme et de l’antisémitisme.

Je viens de souligner notre reconnaissance à nos dirigeants, il m’incombe maintenant de dire ma dette envers mes prédécesseurs et envers ceux qui m’ont construit.

Rendre hommage à tous les Grand Rabbins et Rabbins qui pendant les années noires de l’Occupation ont risqué leur vie pour protéger leur communauté. Leur mémoire est pour nous tous, source de bénédiction.

Le Grand Rabbin Jacob Kaplan, qui par son autorité morale hors du commun, reste jusqu’à aujourd’hui une référence pour le judaïsme français.

Le Grand Rabbin René Samuel Sirat auquel je veux dire ici ma profonde estime pour la manière dont il a assumé sa fonction de Grand Rabbin de France, et aussi pour avoir œuvré ensuite dans la communauté, et au-delà, avec intelligence et discrétion, toujours disponible pour tant de causes importantes.

Le Grand Rabbin Joseph Haïm Sitruk auquel je veux rendre hommage et saluer l’exceptionnel charisme et son courage. Je compte solliciter son concours pour qu’il continue à faire bénéficier la communauté juive de son savoir et de son énergie.

Je veux rappeler ce que je dois aux responsables du mouvement de jeunesse Yechouroun dont je suis issu, Théo et Edith Klein de mémoire bénie, Liliane Ackermann de mémoire bénie et l’ami qui m’est si proche, Henri Ackermann.

À mon maître des années d’étude à Jérusalem, le Rav Yehiel Landa zal dont l’enseignement sans pareil m’a ouvert la voie.


Remercier Barbara Schlanger mon assistante depuis plus de douze ans, dont les qualités rares et la compétence exceptionnelle ne sont jamais prises en défaut.

Je veux dire aussi ma reconnaissance affectueuse à Moïse Cohen pour son soutien exigeant tout au long des années de sa présidence, et remercier la communauté de la Victoire, ses responsables comme chaque fidèle, pour leur soutien et leur précieuse amitié.

Je veux rappeler la mémoire bénie de mes parents. Tâche difficile s’il en est. Un homme et une femme de haute noblesse, une droiture dans la posture du corps qui reflétait exactement la droiture de l’âme.

Noblesse de l’être, aristocratie de l’âme. Être le plus hautement homme ou femme dans le sens du respect le plus plein du tselem elokim, de l’image de D-ieu qui est en chaque homme.
Un couple curieux de tout et amoureux du savoir. Ils ont donné à leurs deux fils le goût de la vie.

Je veux ainsi rendre hommage à ce judaïsme d’Alsace qu’honorent avec l’intelligence du cœur, de l’esprit et de la connaissance, les parents de ma femme et ce, par un amour pour les gens, tous les gens et leur mode de vie.

Judaïsme d’Alsace qu’ont honoré les figures érudites et sages de mes maîtres, les Grands Rabbin Henri Schilli et Ernest Gugenheim zal.

Mes dernières paroles sont pour Joëlle, ma femme bien aimée, l’exigence et l’espérance de ma raison d’être. Joëlle qui, chaque jour, m’apprend à lire le cours de la vie.
Au côté de nos chers enfants, Eliya, Orit, Noémie, Léa, qui sont notre futur, notre bonheur, et notre plus haute responsabilité.

Merci à chacun d’entre vous pour votre présence si chaleureuse et nombreuse.

Je vous remercie.