03 février 2009
L'hiver n'en finit pas de faires ses ravages parmi les SDF (comme ils disent)!
Déjà oublié par nos médias nationaux au profit des vacances de ski, des manifestations, des revendications de toutes sortes, des contestations des uns et des autres! Eux, les clochards que l'on aseptise en les appelant SDF sont toujours là!
Devant les portes des magasins, devant nos portes d'immeubles ou les porches.
Il y a même des nouveaux pauvres à qui l'on ne devrait pas tarder à donner un sigle afin de mieux cerner la "catégorie" à laquelle ils appartiennent!
Il y a ces petites vieilles et ces petits vieux dont la retraite ne suffit pas pour boucler les fins de mois et qui traînent, tout emplis de honte, derrière les supermarchés ou à la fin des marchés dans nos villes pour trouver de quoi manger!
Il y a... tant de misère cachée dans notre pays et tant de dépenses inconsidérées à commencer par le train de vie de l'état, les bonus des banquiers, les parachutes dorés, les indemnités des uns et les avantages des autres! Que sais-je encore?
Je ne peux pas m'empêcher de m'étonner que ce pays naguère si riche soit incapable de trouver dans ses élites politiques, patronales et syndicales un dénominateur commun non pas pour faire de l'assistanat mais permettre à des personnes qui ont travaillé toutes leurs vies et croyaient en toute innocence qu'elles pourraient enfin se reposer. A l'abri du froid et du besoin!
C'est pour ces femmes et ces hommes perdus, ces clochards aux cheveux blancs que j'ai fait ce troisième poème! Ils nous ressemblent tant !
Il avait en lui cette idée de vérité.
Cette folie douce de la sincérité.
Afin de rester droit devant l’adversité.
Il ignorait tout. Il était handicapé.
Il avait en lui cette puissance
Que d’autres appelaient inconscience.
Pour ne pas dire, douce innocence.
Lui, ignorait tout de cette violence.
Des sourires, des masques, des amitiés.
De ses pauvres amis en amours de papier.
Lui, ignorait tout de l’ambivalence.
Dans cette impitoyable société.
Où l’apparence cède à la vérité.
On lui a dit qu'il fallait travailler.
Pour mieux vivre et pouvoir mériter.
Il ne faudrait pas croire les bonnes paroles,
Les sourires, les mensonges d’une vie folle.
Lui, avait trop d’âme, pas assez de tête.
Il ignorait les mots de papier toilette.
Presque autant d’années vécues que perdues.
Qu’il se demande à quoi elles ont servies.
A peine né, il est au crépuscule de sa vie.
Une bouteille à la main suspendue.
Seule source de chaleur et d’oublie.
Il en oublie même son beau jardin secret,
Ce tout petit monde intime de rêves cachés.
Ou il n’y a plus que des croix désormais !
Gérard Brazon
Commentaires