Foot: PSG: Hoarau : «Ça pourrait être jackpot !...»
Absent à Nantes (4-1), puis remplaçant contre Saint-Etienne (2-1) en raison d'une blessure à un genou, Guillaume Hoarau a retrouvé les terrains et le chemin des filets contre Wolfsburg (2-0), mercredi en seizièmes de finale aller de la Coupe de l'UEFA. Depuis son arrivée à Paris cet été, l'ancien Havrais tourne à plein régime (13 buts en Championnat). Il est l'un des symboles d'un Paris-SG ambitieux et modeste à la fois. Malgré la deuxième place de son équipe à quatre points de Lyon, il assure que son club «ne se prend pas pour quelqu'un d'autre». Il reconnaît malgré tout la possibilité d'un «jackpot» en fin de saison. C'est ce qu'il a confié à ''Match après match'', sur L'Equipe TV.
«Guillaume Hoarau, vous avez inscrit contre Wolfsburg (2-0), vos deux premiers buts sur la scène européenne. Ça fait quoi?
Ça fait plaisir. Déjà parce que l'équipe a gagné. Ensuite parce que ça faisait un petit moment que je n'avais plus joué. Deux buts c'est... On aurait pu encore en mettre plus.
Cette exigence, c'est ce qui vous caractérise ?
Oui, c'est vraiment l'exigence du métier. Ça n'a rien à voir avec de l'arrogance. Depuis que j'ai commencé à jouer, je sais qu'au haut niveau, les moindres petites erreurs se paient cash. J'aurais voulu en mettre encore plus, mais ça sera pour la prochaine.
En général, on demande aux grands buteurs quel objectif ils se sont fixé en terme de buts. En avez-vous un ?
Non, je procède comme l'année dernière. Je n'avais pas calculé et j'avais pris les matches les uns après les autres. Cette saison, c'est pareil. Que j'en marque encore 3 ou 4 ou que je m'arrête là, j'aurais encore beaucoup de choses à travailler pour l'année prochaine. Si j'étais le plus fort, ça se saurait. Il faut bosser au quotidien car on en apprend tous les jours. Ça n'empêche pas non plus d'être ambitieux. Les objectifs, plus je vais avancer, plus je vais en avoir.
A vos côtés, en attaque, vous préférez jouer avec Ludovic Giuly ou Peguy Luyindula ?
Sammy (Traoré) !
Il fait des gestes de Brésilien parfois.
Non, mais Sammy, c'est notre secret, je n'ai pas le droit de le dire! Maintenant, concernant Peguy et Ludo, c'est différent. Ludo, c'est quelqu'un qui aime beaucoup la profondeur, c'est sa force première. Par rapport à ça, on s'adapte, on sait quoi faire. Avec Peguy, on aime venir au ballon tous les deux. Il faut un peu plus de communication, mais à chaque fois qu'on a joué ensemble, il n'y a eu aucun problème. Ce sont deux joueurs différents et que ce soit moi qui joue avec l'un ou l'autre ou que les deux jouent ensemble ou avec moi pour l'instant ça se passe super bien. Il n'y a pas à choisir. C'est au coach de le faire.
En Championnat tout semble aller pour le mieux pour le PSG (deuxième à 4 points de Lyon). Votre ami, Stéphane Sessegnon dit que vous êtes en mesure de jouer le titre. Et vous?
Non mais lui, il est fou. Il ne faut pas l'écouter! Le titre, c'est ...
... Trop ?
Non, disons que Paris veut exister dans ce Championnat . On a prouvé qu'on méritait d'être là où on est aujourd'hui. Ça peut surprendre, mais nous, on est sûr de nos forces. A partir de là, tant qu'on ne se prendra pas pour des autres, ça ira. Maintenant, c'est vrai qu'en étant deuxième du Championnat, on se doit d'être ambitieux. On va essayer d'aller le plus loin possible, continuer à mettre la pression sur Lyon et aussi garder cette place là parce qu'à l'arrivée, ça pourrait être "jackpot."
Et ça permettrait à Stéphane Sessegnon d'arrêter de passer pour un fou quand il parle du titre....
Oui, mais à un moment donné, on peut plus rien faire. Il a 24 ans, hors taxe, c'est trop tard !
C'est vous qui dites qu'il est fou, pas nous!
Oui il est fou, et je le dis parce que c'est vrai !»
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