Pierrefitte@Venir

En ouverture de l’assemblée générale, le Prince Jean de France a déclaré que nous étions « à un tournant », ajoutant : « Moi-même, je suis à un tournant, à la fois dans ma vie publique et dans ma vie privée. » Ainsi a-t-il annoncé son intention de se marier, de fonder une famille et d’avoir des enfants.

Puis il a évoqué la fonction de l’association Gens de France : elle doit être « la vitrine de notre action. » Elle doit permettre au public de savoir qui est le Prince, ce qu’il dit et ce qu’il fait. Quelqu’un qui ne le connaît pas et ne connaît pas l’association doit pouvoir se dire, en ayant sous les yeux le site gensdefrance.com ou la Lettre de Gens de France : il y a là quelque chose qui se passe.

Ce qui soulève trois points fondamentaux, qui sont, a-t-il indiqué, « les trois points sur lesquels je vais axer, à partir d’aujourd’hui, mon action dans l’espace public » :

1. D’abord, l’association Gens de France doit être le lieu où le Prince s’exprime sur un certain nombre de sujets, soit des sujets d’actualité, soit des sujets de fond, selon les circonstances.

Il a rappelé les différentes tribunes qu’on peut lire sur le site – sur l’Europe à refonder, sur l'urgence d'une politique de la famille, sur notre présence militaire en Afghanistan. Il a rappelé aussi, parmi les actions menées jusqu’à aujourd’hui, tous ses voyages – 10 ans de voyages, 10 voyages par an, chaque année 1000 personnes rencontrées, ce qui fait près de 100 000 Français qui ont eu un contact direct avec lui.

Se référant aux grandes thématiques qui sont les siennes – la culture, l’environnement, la francophonie, l’économie sociale – il estime qu’un prince « se doit d’avoir une opinion sur un certain nombre de sujets et participer ainsi au débat public » : il y a là, pour lui, matière à intervenir, et à intervenir fortement.

Dans cette optique, il prépare un livre sur sa vision de l’apport des rois de France à l’Histoire, l’affirmation de leur fonction politique et leur rôle dans le développement des arts. Ce livre fournira l’occasion d’un certain nombre d’actions de communication.

2. Deuxième point : le Prince entend être présent sur un certain nombre d’évènements. Sa relation avec l’histoire est une relation privilégiée : c’est un levier qui peut être utilisé dans des circonstances où les politiques tiennent à être présents. Un parfait exemple en a été la commémoration des 400 ans de la fondation de Québec : dans un contexte très politique, le Prince a été reçu pour ce qu’il est, pour ce qu'il représente. Dans les années qui viennent, d’autres évènements s'annoncent que le Prince devra, d’une manière significative, marquer de sa présence.

3. Enfin, a-t-il dit, « si l’occasion m’en est donnée, je souhaite mener un certain nombre d’actions au service du pays. » Cela passe par une relation privilégiée avec les autorités publiques : il va lui falloir établir un lien direct avec certaines d’entre elles pour obtenir de jouer un rôle spécifique dans le développement de l’image de la France et des Français à l’étranger, ou d’effectuer, en France, certaines missions à caractère culturel… Il y a là encore un travail à mener.

« Les princes se doivent d’être présents dans l’espace public », a-t-il ajouté, mais à condition que ce soit « dans un vrai service » rendu à la collectivité nationale, pas dans des manifestations plus ou moins brillantes mais peu utiles. Sur ce point, il a conclu en redisant que Gens de France doit se faire la vitrine de ces initiatives.

« Comme moi, a-t-il indiqué, vous souhaitez que le Prince soit un prince qui réussisse, que le Prince soit un prince réaliste, que le Prince soit un prince efficace. » Un prince qui réussisse sur le plan professionnel, cela demande qu’il y consacre du temps, d’autant qu’il doit tenir compte de l’évolution de sa vie privée. Un Prince réaliste, cela signifie qu’il doit se tenir au plus près des questions d’aujourd’hui, des préoccupations effectives des gens. Et un Prince efficace, cela implique une forte dose d’énergie et une grande capacité d’investissement personnel.

Il a demandé aux membres de Gens de France de l’aider à relever ces trois défis. Comment ? D’abord, en se rappelant en toute circonstance que, pour remplir tous ses engagements, il doit disposer de temps : pour cela, il demande qu'on évite de le solliciter inutilement ou inopportunément.

Il faut d'autre part faire preuve de dévouement « intelligent », ce qui signifie que, si l’association Gens de France représente le Prince, chaque membre, dans son environnement particulier, représente aussi le Prince : chacun peut être, dans son milieu propre, un représentant de ce qu’il dit, de ce qu’il vit et de ce qu’il fait. Ce n’est pas toujours simple, cela demande de l'énergie, mais l’essentiel est que chacun soit mobilisé par l’idée que les actions du Prince doivent être menées dans des conditions optimales d'efficacité.

Pour clore son intervention, le duc de Vendôme a résumé en quelques mots ce qu'il entend être et ce qu'il entend faire : « Un prince réaliste, efficace et qui réussisse dans sa vie professionnelle – et une association, Gens de France, vitrine pour la vie publique de ce qu’est le Prince, avec des adhérents prêts à le soutenir dans son action, en lui laissant le temps, l’énergie et la capacité de le faire… Comme vous le voyez, le virage est important. Je suis sûr que vous allez m’aider à le prendre, et nous réussirons ! »