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Bande de Gaza: attaque aérienne massive d'Israël contre le Hamas !

L'aviation israélienne a lancé samedi une attaque massive contre des installations du Hamas dans la bande de Gaza, faisant de nombreuses victimes, selon des responsables dans le territoire palestinien controlé par le mouvement islamiste.

 
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photo : Marina Passos , AFP

Les appareils israéliens ont attaqué simultanément au moins trente cibles du Hamas dans la ville de Gaza, a précisé à l'AFP un responsable des services de sécurité palestiniens.

Au moins 20 Palestiniens ont été blessés durant ces attaques, a-t-on ajouté de même source.

Selon un responsable des services de sécurité du Hamas, l'aviation israélienne a étendu ses attaques à l'ensemble de la bande de Gaza où la plupart des quartiers généraux des services de sécurité et de la police ont été bombardés.

Les dirigeants israéliens ont à maintes reprises averti ces derniers jours qu'ils voulaient intervenir militairement pour faire cesser les tirs de roquettes et d'obus de mortier depuis la bande de Gaza qui se sont intensifiés depuis la fin, le 19 décembre, d'une trêve de six mois entre Israël et le Hamas négociée par l'intermédiaire de l'Egypte.

Plus tôt, au moins trois combattants palestiniens avaient été blessés dans le secteur de Beit Lahya, dans le nord de la bande de Gaza par des tirs d'obus de l'armée israélienne, selon le Dr Moawiya Hassanine, chef des services d'urgence du territoire palestinien.

L'armée israélienne avait toutefois nié être intervenue dans le secteur et indiqué que deux obus de mortier tirés en direction d'Israël s'étaient abattus dans le nord de la bande de Gaza près du terminal routier d'Erez" qui relie ce territoire à Israël.

A Gaza, les Brigades d'Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas qui contrôle la bande de Gaza, ont revendiqué dans un communiqué les tirs samedi de quatre obus de mortier contre Israël.

Sources: AFP et Orange.fr

«Le Hamas se prépare en vue d'une confrontation d'ampleur !...»

 
Des dizaines de milliers de partisans du Hamas lors du rassemblement de masse à Gaza, le 14 décembre 2008
Des dizaines de milliers de partisans du Hamas lors du rassemblement de masse à Gaza, le 14 décembre 2008/Said Khatib AFP
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de la rupture de la trêve entre le Hamas et Israël et sur les conséquences de la reprise des affrontements...

La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, a annoncé ce vendredi la fin officielle de la trêve des violences avec Israël, qui était entrée en vigueur le 19 juin. «La trêve a pris fin et ne sera pas renouvelée car l'ennemi sioniste n'a pas respecté ses conditions. L'occupation porte la responsabilité des conséquences», a affirmé le groupe armé sur son site Internet. Frédéric Encel, professeur à Sciences-Po et à l'école supérieure de gestion de Paris, revient sur les motifs et les conséquences de cette décision.

C'est l'aile armée du Hamas qui a annoncé la fin de la trêve avec Israël. Cette branche est-elle représentative de la volonté du Hamas?

Le Hamas est soumis à un gros problème de divisions au sein de son organisation et n'est pas monolithique. Il existe une branche politique et une branche militaire. Sa branche militaire est contre la trêve et c'est pourquoi c'est elle qui a annoncé la fin de l'accord. La branche politique se trouve, en quelque sorte, affaiblie par ce genre de décision car elle risque de perdre en crédibilité
face aux pays qui envisageaient de commencer à discuter avec l'organisation.

Pourquoi le Hamas ne réagit pas en discréditant sa branche armée?

C'est un trop gros risque pour l'organisation. Ce «front de refus» au sein du Hamas, qui ne souhaitait pas la trêve, est un moyen de capter la colère des Palestiniens. Il est donc nécessaire. Renier cette branche, même si elle est dissidente, risque de nuire à l'espérance du peuple islamique et donc de porter préjudice à la branche politique du Hamas. Le fait que la branche militaire annonce la fin de la trêve peut, par ailleurs, arranger la direction politique de l'organisation. Elle garde ainsi la tête haute en n'étant pas à l'origine de la rupture de la trêve et garde sa crédibilité auprès des Palestiniens les plus radicaux. D'autre part, la trêve a permis au Hamas de se renforcer politiquement. L'organisation a tenu tête à Israël en faisant accepter cette trêve. La période de calme a également permis au Hamas d'agrandir son stock d'armement qui vient d'Egypte. Provoquer de nouveaux combats serait, pour le Hamas, prendre le risque qu'Israël envoie une expédition et détruise les tunnels qui permettent de recevoir ces armes.

Quel est l'intérêt de constituer un stock d'armement si le Hamas ne veut pas de reprise des combats?

Le Hamas se prépare en vue d'une confrontation d'ampleur. Si dans les mois à venir, les Etats-Unis décident d'intervenir contre l'Iran, le Hamas réagira de son côté. Mais l'objectif du Hamas aujourd'hui n'est pas de taper directement sur Israël. L'organisation cherche à prendre le pouvoir sur l'ensemble du peuple palestinien. Ceci peut se faire par les urnes mais aussi par la force. L'intérêt pour l'organisation est de s'imposer comme un interlocuteur face à la communauté internationale mais aussi face à Israël. La rupture de la trêve n'entraînera donc pas, selon moi, la montée des violences. Le Hamas ne souhaite pas, pour le moment, utiliser toutes ses capacités de nuisance. De l'autre côté, Israël ne souhaite non plus pas en arriver là,
puisque l'envoi de troupes à Gaza causerait de très graves pertes humaines.

 

Maud Descamps (20Minutes.fr)


Je tiens à remercier tous mes amis qui ont répondu à mes voeux de bon et joyeux Noël, dont voici la liste: Virginie Dubos; Pascal Kouppe; Nadine Chriqui; Evelyne Nicol; Marc-Laurent Turpin; Franz Quatreboeufs De Malimensu; Serge Gay; Roland Patrzynski; Francesca Albertini; Michel Swiatek; Alexandre Del Valle; Patrick Saunier; Patrick Bouchard; Sebastien Gaspard; Hervé Zarka et mon cousin: Vincent Girard-Serciron. Celà m'a fait extrêmement chaud au coeur de constater qu'il y avait encore des gens de l'autre côté ! Dans cette période assez noire que je suis en train de vivre sur tous les plans...!

Jean-Pierre Renard


Retour en quelques photos, sur le nouveau match historique du PSG, en Coupe d'Europe, cette fois-ci, contre les suédois de Twente, au Parc des Princes:

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Photos: site officiel du PSG


Foot : L2 : Reims : Luis Fernandez a dit oui !

Luis Fernandez (Photo L'Equipe) a accepté d'essayer de sauver le club champenois de la relégation, lanterne rouge de Ligue 2 (12 points en 18 journées). L'ex-entraîneur du Paris-Saint-Germain, à qui il restera 20 matches pour assurer le maintien, s'est mis d'accord, mercredi, avec les dirigeants de Reims pour un an et demi selon L'Equipe qui revient largement sur le sujet dans son édition de jeudi. La signature du contrat devrait avoir lieu le 2 janvier.

Vers un remède de cheval ?
«Nous avons trouvé un accord sur tous les points», a confié mercredi soir l'ancien milieu défensif des Bleus au quotidien sportif. Luis Fernandez, qui avait rencontré en fin de matinée le directeur général Olivier Letang, peut donc sereinement s'envoler pour le Maroc où il a prévu de passer les fêtes dès ce jeudi. Quelle sera la potion magique de l'ancien entraîneur du Betis Séville ? Selon L'Equipe, Luis Fernandez profitera du mercato pour revigorer le groupe : trois ou quatre joueurs arriveront dont deux défenseurs et un milieu offensif. Autant partiront. Parmi les joueurs en place, le futur coach compterait déjà s'appuyer sur l'attaquant Cédric Fauré, justement rappelé par Didier Tholot.

L'entraîneur sortant, lui, ne devrait d'ailleurs pas tarder à plier bagage. Le club rémois a expliqué à l'agent de Didier Tholot, mercredi également, qu'il n'était plus responsable de l'équipe. La transition sera assurée par Carlos Lopez, entraîneur de la réserve. Le contrat de Didier Tholot expirait en juin 2010. Une première proposition d'indemnités lui a été proposée mais l'intéressé l'a refusé. De nouvelles négociations doivent avoir lieu vendredi entre le club et l'agent de l'ancien attaquant bordelais.

Tholot, «déçu et touché»
«Ce soir je suis déçu, surpris et touché par le déroulement des événements. Depuis cinq jours, j'ai eu l'impression qu'il n'y avait pas d'entraîneur au Stade de Reims», a confié à L'Equipe un Didier Tholot dépité, abasourdi par le «battage médiatique» de l'affaire et par le silence de ses dirigeants qui ne l'ont «pas appelé». «Je comprends tout à fait qu'il y ait une réflexion autour de la situation actuelle du club... Mais j'aurais aimé pouvoir disposer de mes quatre nouvelles recrues en janvier.» Un souhait qui ne sera jamais exaucé.

L'Equipe.fr





Gaza, la grande alerte

 Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur l’urgence de la situation provoquée par les organisations terroristes dans la bande de Gaza. Des centaines de missiles et d’obus de mortiers ont été tirés ces derniers jours sur le Néguev occidental et le nord de l’enclave côtière, frappant la ville Ashqelon. Pour des dizaines de milliers de personnes, la vie au bord des abris est devenue dangereuse. Et le Hamas continue de menacer d’étendre son « cercle de feu » plus profondément à l’intérieur d’Israël. Le gouvernement israélien semble avoir pris la mesure d’un danger immédiat et affirme qu’il n’a plus d’autre choix que d’intervenir si les tirs se poursuivent…

C’est même un dernier appel que le Premier ministre israélien a lancé aux Gazaouis, affirmant dans une interview à la chaîne « Al Arabya », très regardée à Gaza, qu’il n’hésitera pas à « utiliser la puissance d’Israël pour frapper le Hamas et le Djihad islamique ». Dans son adresse aux habitants de Gaza, Olmert rappelle sur un ton volontiers moralisateur que « ce que fait le Hamas est en totale contradiction avec l’esprit de l’Islam », et « constitue la première raison de vos souffrances et des nôtres. Je vous le dis dans un dernier appel : arrêtez cela ! Vous les habitants de Gaza, vous pouvez l’arrêter. »

Sont-ils capables d’entendre un tel discours ? Les Gazaouis sont harcelés par une propagande politique qui accable les « Sionistes » de tous les maux, pointant la menace de leur « retour » à Gaza ; le Hamas et le Djihad Islamique assènent des mensonges utiles à une population usée par les violences et les privations, tandis que l’islamisation se poursuit. Obligatoire, le port du voile, interdits les Cafés Internet. Et demain Gaza s’oriente vers une application de la loi islamique.
En rappelant « qu’Israël a quitté Gaza il y a trois ans, avec l’intention de ne pas y revenir », le Premier ministre veut faire entendre aux Gazaouis qu’une autre voie est possible. L’indépendance territoriale acquise à la suite du désengagement de Gaza constituait un cadre propice à l’indépendance nationale, elle aura essentiellement contribué à exacerber les violences entre les factions palestiniennes. Depuis, le Hamas a éliminé et interdit toute forme d’opposition.
Sans le Hamas, une autre « trêve » est possible.

Car la trêve ne peut convenir à une organisation comme le Hamas. Elle suppose une normalisation des relations avec l’ennemi, une position intenable pour une équipe dirigeante qui tire sa légitimité de la lutte à mort qu’elle préconise contre Israël. Le Hamas ne peut abandonner sa posture de « résistant » et prendre le risque d’être débordé par des organisations comme les Brigades de Saladin, la branche armée des Comités de Résistance Populaire, ou les Commandos Al Qods.

Malgré l’intensification des tirs de missiles et d’obus, l’Etat hébreu a fait montre d’une singulière retenue. Mercredi 24 décembre, un raid israélien a touché un groupe de terroristes qui venaient de tirer un obus de mortier vers Israël. La veille, l’armée israélienne avait tué trois hommes du Hamas alors qu’ils posaient des explosifs devant les barbelés délimitant la frontière avec Israël.
Tsahal s’est contenté d’empêcher certaines actions terroristes.

Les habitants de Sdérot en sont toujours les premières cibles. Leur vie quotidienne est à nouveau devenue insupportable. Pourtant, si « le cauchemar revient » comme le crie une commerçante sans âge qui n’a plus la force de courir quand retentit l’alerte rouge, se développe un esprit de résistance hors du commun. « Si Sdérot tombe, c’est Israël qui tombe. Alors nous résistons » lancent des passants qui scrutent le ciel en permanence et regardent les journalistes dans les yeux.

Les Israéliens ont compris que « Sdérot ne doit pas tomber »… La question d’une intervention à Gaza est peut-être la seule solution aujourd’hui, pour une vaste majorité d’entre eux. L’enjeu n’est plus politique, mais national. Même le parti « Meretz » qui se situe à la gauche du Parti travailliste, et célèbre pour sa volonté de dialoguer avec les Palestiniens, affirme que le gouvernement doit employer « presque tous les moyens » pour faire cesser les bombardements.

Mahmoud Abbas, le Président de l’Autorité palestinienne, se contente de qualifier la situation de « très difficile ». Les divergences sont profondes entre le Hamas qui accuse les membres du Fatah d’espionner des pays arabo-musulmans au profit d’Israël.
Médiateur légendaire entre Israël et le Hamas, l’Egypte appelle les deux parties à cesser l’escalade de la violence, et reproche à la Syrie de « faire pression sur le Hamas pour faire échouer le dialogue national palestinien ».

Longtemps refoulée par un gouvernement craintif et indécis, soucieux aussi d’aller dans le sens de la paix, l’intervention militaire israélienne provoquera certainement des tirs massifs de Qassams sur Israël, et pourrait éveiller des réseaux terroristes qui se trouvent en Judée et Samarie. Quant au Sud du Liban, outre ceux du Hezbollah, les missiles pointés vers Israël et repérés par la FINUL seraient selon Tsahal du ressort d’organisations palestiniennes opérant au sud du fleuve Litanie.
L’opération à Gaza risque de s’inscrire dans la durée, et de coûter cher en vies humaines.

Elle ne sera pas sans conséquence sur le sort de Guilad Shalit, soldat de Tsahal et citoyen français, retenu par le Hamas depuis 916 jours.

Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, l’otage de Gaza.

A la semaine prochaine,

Guy Senbel.

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Messe de minuit à Bethléem: message de paix du Patriarche latin

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Le Patriarche latin de Jérusalem a adressé un message de paix mercredi dans son homélie prononcée à l'occasion de la Messe de Minuit à Bethléem, en Cisjordanie.

"La paix est un droit pour tous les hommes: c'est également la solution à tous les conflits et à tous les différends. La guerre ne produit pas la paix, et la sécurité", a dit Mgr Fouad Twal à l'Eglise franciscaine Sainte Catherine qui jouxte la grotte, où Jésus est né selon la tradition chrétienne.

"Ni l'agresseur ni l'agressé ne jouissent de la paix. La paix est un don de Dieu, et Dieu seul donne cette paix là (...) La paix soit sur tous les chercheurs de paix", a-t-il encore dit.

Les pèlerins revenus par milliers ont redonné espoir à Bethléem qui avait subi de plein fouet les contrecoups de l'Intifada (septembre 2000) avec l'éloignement des touristes plusieurs années durant.

Mais le conflit est encore bien présent. Les visiteurs pénètrent dans la ville par un des points de passage du mur de séparation de huit mètres de haut érigé par Israël en Cisjordanie.

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"C'est très particulier d'être à Bethléem le jour où l'on célèbre Noël, c'est un moment très émouvant", confie Eduardo Robles Gil, un prêtre mexicain venu en pèlerinage avec sa famille.

Un défilé de scouts au son des flûtes, tambours et cornemuses, a donné le départ des festivités sur la Place de la Mangeoire, face à la basilique de la Nativité, alors que le Patriarche latin de Jérusalem Fouad Twal en fonction depuis juin dernier, faisait son entrée solennelle dans la ville en tête d'une procession partie de Jérusalem.

Le Président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayad figurent parmi les personnalités attendues pour les festivités, dont le point d'orgue sera la messe de minuit dans l'Eglise Sainte-Catherine qui jouxte la basilique de la Nativité.

 AFP - Abbas Momani

Aux abords de la place de la Mangeoire, au centre-ville, les marchands de souvenirs sont aux anges. Icônes, rosaires, chapelets, crèches en bois d'olivier et autres objets religieux se vendent comme des petits pains.

Les habituelles décorations de Noël - guirlandes de lumières, sapins en plastique, fausse neige et pères Noël gonflables - donnent un air de fête à la ville.

Elsa Marie Kierkegaard, une Danoise convertie au catholicisme il y a cinq ans, semble un peu déconcertée par toute cette agitation commerciale. "C'est comme un grand marché", dit-elle.

Mais elle n'en reste pas moins enthousiaste à l'idée de participer ce soir à la messe de minuit, juste à quelques mètres du lieu où Marie aurait mis au monde l'enfant Jésus, selon les Evangiles.

Les responsables palestiniens attendent quelque 12.500 visiteurs pour la seule soirée de Noël. Pour l'ensemble de l'année 2008, le nombre de touristes à Bethléem a déjà dépassé le million, soit un niveau comparable à celui de l'an 2000, et les hôteliers affichent complet.

Le retour des touristes est bienvenu pour les quelque 185 000 habitants de la région de Bethléem dont l'économie a largement souffert de la deuxième Intifada. Le taux de chômage qui était de 45 % en 2002-2003 est d'ailleurs tombé cette année à 23 %.

Le patriarche latin de Jérusalem Fouad Twal qui conduira ce soir la messe de minuit a sévèrement critiqué la construction du mur de séparation, les nombreux barrages érigés en Cisjordanie et la situation à Gaza.

"C'est avec douleur et profonde tristesse que nous constatons combien de civils sont bloqués, combien de murs et de barrières sont dressés, créant violence et humiliation, générant rancune et haine", a-t-il souligné mardi, lisant son message de Noël à la presse, à Jérusalem.

A Gaza, la messe de minuit a été célébrée à 18h00 (16h00 GMT) par le père Manuel Moussalem pour protester contre le blocus israélien du territoire et les violences.

"Nous prions pour la paix et pour que cessent le blocus et le siège (ndlr/ imposés par Israël) à la bande de Gaza, et nous demandons au monde d'aider les Palestiniens", a-t-il déclaré devant quelque 200 fidèles.

Un groupe de 300 chrétiens palestiniens de Gaza a été autorisé mercredi à célébrer Noël en Cisjordanie, pour une période d'une semaine, selon un porte-parole de l'armée israélienne.

Par Patrick MOSER


Bethléem protège ses chrétiens

Par Raphaelle Dreyfuss

Guysen News International


    I90_betleem_fanfare1  Les fêtes de Noël sont un moment incontournable à Bethléem. Chaque année ils sont des milliers de touristes à affluer vers la ville natale de Jésus. Mais pour les chrétiens vivant toute l’année à Bethléem, la réjouissance n’est pas au rendez-vous. Ils subissent en effet la persécution des musulmans. Nouveauté cette année, le renfort est venu du côté d’Israël, qui coopère largement avec les autorités palestiniennes pour améliorer les conditions de vie des Palestiniens.

Il y a comme un vent nouveau qui souffle cette année sur Bethléem. Le sapin, la cloche, les décorations, tout est là, mais surtout des touristes venus particulièrement nombreux cette année.

« Nous attendons pour ces fêtes de Noël 35 000 à 45 000 touristes cette année. Durant le seul mois de décembre nous avons eu 100 000 à 120 000 touristes. Alors nous sommes vraiment ravis et heureux » se réjouit Victor Batarseh le maire de Bethléem.

Et si monsieur le maire est ravi de voir sa ville accueillir un record de touristes, c’est parce que la situation politique à Bethléem s’est largement améliorée cette année.

Une étroite collaboration entre Israël et l’Autorité Palestinienne a en effet permis aux forces palestiniennes de prendre le relais des soldats israéliens.

Mahmoud Abbas a envoyé 900 de ses soldats dans la ville de la Nativité pour assurer l’ordre durant les fêtes. Ces derniers mois, ces troupes se sont déployées également dans trois autres villes : Naplouse, Djénine, et Hébron.

« C’est une occasion très particulière pour nous. Et nous espérons que tout se déroulera dans le calme. Nous serons présents jour et nuit durant ces fêtes pour assurer la sécurité des touristes » indique Suleiman Emran, le Chef de la police de Bethléem.

Par ce déploiement de troupes, Mahmoud Abbas veut prouver à Israël et à la communauté internationale qu’il est capable de maintenir l’ordre dans les territoires palestiniens. Jérusalem tient à l’aider dans cette mission.
Alors pour renforcer son pouvoir face à celui des mouvances palestiniennes extrémistes, d’autres allègements ont été octroyés aux Palestiniens.

Pourtant, avec la montée en puissance du Hamas, les islamistes sont de plus en plus présents, également à Bethléem, où un véritable exode a lieu depuis quelques années.
Ils sont moins de 10 % de chrétiens à y vivre aujourd’hui. En cause, une persécution musulmane qui s’est installée, puis aggravée lorsque le Hamas a emporté haut la main les municipales de 2006.

Harcèlement, expropriation des terres, attaque à main armé, plus de 150 agressions contre les chrétiens de la ville ont été recensées ces dernières années.

En attendant, des milliers de pèlerins rassemblés ce mercredi 24 décembre à Bethléem à l'occasion de la fête de Noël assisteront aux festivités dans la ville légendaire. Le Président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayad se joindront aux festivités, qui culmineront par la messe de minuit dans l'Eglise Sainte-Catherine jouxtant la basilique de la Nativité.