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22 juin 2008
BILLET DU 22 JUIN 2008 diffusé sur Judaiques FM 94.8 Mhz
« Le dur bonheur d’être juif… »
Rabbin Gabriel Farhi
Bonjour,
Il y a 30 ans, l’un des plus grands penseurs juifs André Neher, écrivait ce livre intitulé : « Le dur bonheur d’être juif ». André Neher rappelait l’exigence que représente le fait d’être juif et d’endosser un héritage séculaire, une histoire, des souffrances. Il racontait que durant deux ans les écoles de Hillel et de Shamaï se sont opposées autour d’une question bien complexe, savoir : fallait-il que l’homme soit créé ? La réponse fut négative.
Il eut été préférable que l’homme ne fut pas créé, mais puisqu’il l’est, poursuit le Talmud, eh bien qu’il répare. Cette œuvre de réparation, de Tikkoun, est un défi majeur qui nous est lancé. Défi de nous parfaire, défi d’être des êtres meilleurs, défi surtout de justifier le fait que Dieu nous ait créés.
En lisant la presse nationale ces derniers jours, qui rendait compte de la campagne pour l’élection du Grand rabbin de France qui va enfin trouver son terme aujourd’hui, les défauts de notre communauté apparaissaient au grand jour. Clanisme, divisions, luttes fratricides, gaspillages financiers, médisance….autant de mots qui font mal dans la mesure où l’on souhaiterait qu’ils ne nous définissent pas.
Vingt ans après sa mort il n’est pas aisé de penser ce qu’André Neher aurait pu dire de cette situation. Peut-être aurait-il rappelé cette phrase qu’il écrivait : « Une des idées maîtresses de la tradition juive, c'est l'importance de tout, de chaque geste, de chaque mot, de chaque pensée des hommes. Rien n'est indifférent, tout a un poids.
Les hommes au fond le savent bien, mais ils veulent fuir cette affolante responsabilité ». Fuir une responsabilité n’est rien d’autre que de l’irresponsabilité et c’est certainement l’enseignement principal que nous retiendrons de ces derniers mois.
Ce soir, la communauté juive française aura un Grand rabbin élu, que celui-ci lui soit déjà habituel ou nouveau. Le défi premier qui sera le sien consistera à réunir les clans qui se sont divisés, à pacifier une communauté déchirée et à redorer le blason d’un judaïsme français qui n’a jamais été autant stigmatisé par ses excès.
Ce sera assurément une tache ardue qui ne pourra se réaliser qu’avec beaucoup de bonne volonté et de hauteur d’esprit. Au fond la question qui devrait préoccuper les 315 grands électeurs aujourd’hui n’est pas tant celle de savoir qui sera le meilleur Grand rabbin de France, mais qui de Sitruk ou de Bernheim sera en mesure de ramener le Shalom dans la communauté. Cette question est au moins aussi complexe que celle qui avait agitée les écoles de Hillel et de Shamaï jadis sur l’existence de l’homme.
Pour être franc, mes certitudes d’hier me laissent perplexe aujourd’hui. Les deux candidats sont parvenus à un résultat bien paradoxal, celui de créer une unanimité, la seule, contre la façon qu’ils ont eu de mener campagne. Si seulement Dieu, qui a été si mal invité dans cette campagne, voulait bien éclairer les grands électeurs !
Shavouah tov, bonne semaine à tous et à dimanche prochain.
22 juin 2008
Après la nouvelle agression antisémite dans le dix-neuvième arrondissement : un communiqué du CRIF ; et des commentaires inquiétants



Au fil des heures, on en a appris peu à peu d'avantage sur la sauvage agression dont a été victime un jeune Juif de 17 ans. On connaît maintenant son nom : Rudy Ilan Haddad. Il serait, à cette heure, hors de danger, et on ne peut que prier pour son rétablissement. Une attaque aussi barbare, commise très près de l'endroit où j'habite, dans le dix-neuvième arrondissement où vit une communauté juive tellement nombreuse et vivante, me bouleverse particulièrement - car je situe en plus, parfaitement, l'endroit où elle s'est déroulée : dans une petite rue arpentée régulièrement par des jeunes Juifs, le Shabbat, et portant naturellement la kippa qui les désigne, hélas, comme des cibles naturelles pour les nazis de notre époque ... qui ne sont pas tous blonds, loin s'en faut !
Le CRIF a immédiatement réagi par un communiqué, que je reproduis ci-dessous :
« Samedi 21 juin, en fin de journée, un jeune Juif de 17 ans, qui portait une kippa, a été violemment agressé à coups de barre de fer par une bande dans le 19e arrondissement de Paris. Cinq mineurs ont été placés en garde à vue. D'après les dernières informations, la victime serait toujours dans le coma ce matin.
La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a fait part de "sa profonde émotion à la suite de la violente agression". Michèle Alliot-Marie a demandé "au service chargé de l'enquête de mettre tout en oeuvre pour élucider les circonstances de cet acte et présenter ses auteurs devant la justice". Elle a "exprimé sa solidarité et son soutien à la victime, à sa famille et à l'ensemble de la communauté juive et elle réaffirme sa détermination à lutter sans relâche contre toutes les manifestations de racisme, d'antisémitisme et de xénophobie, qui bafouent les valeurs de la République".
De son côté, le vice-président du CRIF, Ariel Goldmann, a affirmé qu'il s'agissait bien d'un "acte antisémite". "Le jeune homme, qui a été sauvagement agressé, portait une kippa et il n'y a aucun doute qu'il s'agit d'un acte antisémite", a-t-il ajouté. "Je demande aux autorités de tout mettre en oeuvre pour arrêter les coupables", a-t-il conclu Ariel Goldmann. »
Je tape ce petit article tout en écoutant la « ligne ouverte » sur Radio J, où - et on le comprend - se succèdent des réactions d'auditeurs traumatisés. Certaines hypothèses me semblent, déjà, difficiles à accepter, comme celles d'une démission volontaire de la police, et je n'en donnerais qu'un exemple : beaucoup de lecteurs sont arrivés sur ce blog à partir d'un article publié il y a 11 mois, à propos (déjà !), d'une agression violente contre un jeune Juif religieux, dans le même arrondissement (lire ici) ; le Maghrébin antisémite responsable de cette autre agression fut rapidement identifié, arrêté et condamné ; comme la bande des « Barbares », mise sous les verrous après l'assassinat du jeune Ilan Halimi (z.l) ; et je ne doute pas qu'il en sera de même pour la quinzaine de voyous d'origine africaine responsable de ce quasi-lynchage !
Un dernier mot : cette information a - avec un décalage de quelques heures - été diffusée sur les grands médias nationaux, et en particulier sur les journaux en ligne. Je vous invite à lire l'article publié sur « Le Figaro.fr » - aller sur le lien : pas pour ce que vous savez déjà ; mais pour découvrir les réflexions nauséabondes de nombreux internautes, qui font vraiment peur !
Judaïque FM
Voici les principales réactions suite à l'agression d'un jeune homme de confession juive samedi 21 juin dans le XIXe arrondissement de Paris.
Nicolas Sarkozy, Président de la République : "Le président de la République tient à exprimer sa profonde indignation après l'agression qui s'est déroulée hier soir dans le XIXème arrondissement de Paris", et a "assuré la victime et sa famille de son soutien et renouvelle sa totale détermination à combattre toutes les formes de racisme et d'antisémitisme" (communiqué publié le dimanche 22 juin)
Rachida Dati, Garde des Sceaux : condamne "avec la plus grande fermeté la violente agression", dont "le jeune homme de confession juive" a été victime. Elle exprime à "l'ensemble de la communauté juive sa compassion et sa vive sympathie", et demande au procureur de la République de "donner des instructions pour que les auteurs de cet acte inqualifiable" soient "poursuivis avec la plus grande rigueur". (déclaration du dimanche 22 juin)
Nicolas Sarkozy, Président de la République : "Le président de la République tient à exprimer sa profonde indignation après l'agression qui s'est déroulée hier soir dans le XIXème arrondissement de Paris", et a "assuré la victime et sa famille de son soutien et renouvelle sa totale détermination à combattre toutes les formes de racisme et d'antisémitisme" (communiqué publié le dimanche 22 juin)
Rachida Dati, Garde des Sceaux : condamne "avec la plus grande fermeté la violente agression", dont "le jeune homme de confession juive" a été victime. Elle exprime à "l'ensemble de la communauté juive sa compassion et sa vive sympathie", et demande au procureur de la République de "donner des instructions pour que les auteurs de cet acte inqualifiable" soient "poursuivis avec la plus grande rigueur". (déclaration du dimanche 22 juin)
Ariel Goldmann, Vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) : "il n'y a aucun doute qu'il s'agit d'un acte antisémite. Le jeune homme de 17 ans qui a été sauvagement agressé cette nuit et qui est actuellement dans le coma, portait une kippa." (déclaration à l'AFP le dimanche 22 juin)
Haïm Musicant, directeur général du Crif : est "effaré par cette agression antisémite qui a eu lieu en plein jour, en plein Paris", remarque que le 19 ème est "un quartier difficile qui a été l'objet de plusieurs incidents allant des insultes à des agressions". "Cela crée beaucoup d'anxiété chez les gens de la communauté juive, notamment chez les enfants", mais félicite la "réaction très ferme" de Michèle Alliot-Marie.
"Il ne faut pas oublier que nous vivons dans le traumatisme de l'assassinat d'Ilan Halimi". (déclaration le dimanche 22 juin)
La synagogue loubavitch "Beth 'Haya Mouchka" : Elle a "condamné solennellement" "la violence antisémite" et dit "toute son émotion devant cet acte qui s'est déroulé à quelques dizaines de mètres de ses locaux".
Elle "exprime sa solidarité à la victime et à sa famille et demande aux services de police de mettre tout en oeuvre pour arrêter tous les coupables de cet acte qui met en péril la paix, la sérénité et l'harmonie générale qui jusqu'ici, ont régné dans ce quartier". (communiqué du dimanche 22 juin)
Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP : "l'UMP fait part de sa consternation" après cette "agression sauvage et antisémite". "Cet acte inqualifiable doit être, dans le cadre de la législation en vigueur, sévèrement réprimé et ses auteurs rapidement condamnés. De tels agissements sont des insultes aux valeurs de notre République et sapent la cohésion sociale qui repose sur la tolérance et le respect de l'autre." (communiqué publié le dimanche 22 juin)
22 juin 2008
Sarkozy appelle à un Etat palestinien en entamant sa visite en Israël !

Jack Guez AFP ¦ Nicolas Sarkozy (au centre à gauche) et sa femme Carla Bruni-Sarkozy accueillis par le Premier ministre israélien Ehud Olmert (d) et le président israélien Shimon Peres, à Tel Aviv, le 22 juin 2008.
Le président français Nicolas Sarkozy a entamé dimanche une visite en Israël en lançant un appel à la création d'un Etat palestinien, indispensable à ses yeux à la sécurité de l'Etat hébreu.
"Si je suis ici, c'est parce que je suis plus que jamais convaincu que la sécurité d'Israël ne sera vraiment assurée qu'avec la naissance du deuxième Etat, l'Etat palestinien", a déclaré M. Sarkozy lors d'une cérémonie d'accueil à l'aéroport Ben Gourion, où il a été reçu par le président israélien Shimon Peres et le Premier ministre Ehud Olmert.
C'est aussi "parce que je crois que le chemin de la paix est là devant nous, que le chemin de la paix n'est pas bloqué, que je suis venu apporter mon soutien, celui de la France et de l'Union européenne aux partenaires de la négociation", a ajouté M. Sarkozy, accompagné de son épouse Carla Bruni-Sarkozy.
Selon lui, "un accord (israélo-palestinien) est possible, demain, et cet accord permettra aux deux peuples de vivre côte à côte dans la paix et la sécurité".
Israël et les Palestiniens ont relancé leurs négociations de paix fin novembre 2007 à Annapolis, aux Etats-Unis, avec l'objectif affiché de parvenir à un accord avant fin 2008, mais les pourparlers piétinent depuis.
"Vous le savez, je ne m'en suis jamais caché, je suis depuis toujours un ami d'Israel", a encore dit M. Sarkozy, qualifiant la création de l'Etat hébreu, il y a 60 ans, d'"acte majeur du XXe siècle (..) après deux millénaires d'exil, après l'abomination de la Shoah".
"Nous accueillons aujourd'hui un grand dirigeant français qui est aussi un ami intime d'Israël", a déclaré M. Peres, saluant la position de M. Sarkozy sur "la menace nucléaire iranienne à la paix mondiale".
"Dans toutes nos discussions, j'ai décelé chez vous une profonde compréhension des besoins de sécurité d'Israël et des défis auxquels il fait face", a pour sa part déclaré M. Olmert.
Les Sarkozy ont ensuite rallié Jérusalem pour une rencontre avec M. Peres suivie d'un dîner de travail avec le couple Olmert.
Lundi, le président français s'exprimera devant la Knesset, le parlement israélien, un discours qui constituera le point d'orgue de sa visite d'Etat de trois jours.
Dans un incident tranchant avec le climat euphorique marquant la visite, le service de sécurité de la présidence israélienne a accidentellement fracassé, en voulant l'inspecter, un magnifique vase que les Sarkozy devaient offrir à la fille de M. Peres, selon une correspondante de l'AFP sur place.
Quant à M. Peres, il se verra offrir deux colombes en cristal, qui, eux, ont franchi indemnes le contrôle de sécurité, selon l'entourage de M. Sarkozy.
Cette visite d'Etat, la deuxième du genre d'un président français après celle de François Mitterrand en 1982, doit permettre à M. Sarkozy de sceller le "renouveau" de la relation franco-israélienne après les tensions qui l'ont agitée sous son prédécesseur Jacques Chirac, perçu en Israël comme pro-arabe.
"Il est rare qu'un dirigeant européen soit reçu en Israël avec autant de chaleur et d'éclat", relevait dimanche dans son éditorial le quotidien Haaretz, qui se félicite des positions françaises sur le droit de l'Etat hébreu à la sécurité et la nécessité de contrer la menace nucléaire iranienne.
M. Sarkozy a couplé son séjour israélien avec une visite mardi à Bethléem, en Cisjordanie, pour y rencontrer le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Au-delà du conflit israélo-palestinien, le président français évoquera largement pendant ces trois jours l'ensemble des dossiers du Proche-Orient, après sa visite au Liban mi-juin, la reprise de ses contacts avec le président syrien Bachar al-Assad, et la perspective du lancement à Paris de son projet d'Union pour la Méditerranée (UPM) le 13 juillet.
Autant que celle de son mari, la venue de Carla Bruni-Sarkozy suscitait un large écho dimanche dans les journaux israéliens. "Carla en Israël avec son mari", titrait le quotidien gratuit Israël Hayom.
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20Minutes.fr avec AFP
Encore seul cet aprés-midi (abandonné par mon Don du ciel!), j'ai vu une trés interressante et passionnante émission de Stephane Bern sur le Chevalier D'Eon
22 juin 2008
Le 05 Octobre 1728, un enfant naît au foyer de Françoise de Charanton et de son époux, Louis d'Eon (ou Déon) de Beaumont. Apparemment, c'est un garçon mais on lui donne 4 prénoms masculins et 3 prénoms féminins. L'enfant est, en effet, baptisé Charles, Geneviève, Louise, Auguste, César, Andrée, Timothée. Le mystère du « Chevalier d'Eon » est né.
Le jeune Charles-Geneviève quitte rapidement Tonnerre pour Paris où il sera diplômé de droit en 1749 puis avocat au Parlement. Dans le même temps, il apprend l'escrime et devient bon cavalier. Remarqué par Louis XV, après ses écrits « Considérations historiques et politiques », il est nommé Censeur royal pour l'histoire et les belles lettres. Le roi l'embrigade aussi dans ses services de diplomatie parallèle (le « Secret du Roi ») et, au vu de ses talents, lui confie une première mission délicate : approcher la Tsarine Elisabeth 1ère pour obtenir une alliance avec la Russie. Pour gagner sa confiance, le chevalier se travestit et devient Mademoiselle Lya de Beaumont. C'est ainsi qu'il deviendra « la lectrice » de la Tsarine.
Les succès diplomatiques qu'il obtient, pendant deux ans dans toute l'Europe, lui valent un brevet de Capitaine de Dragons qu'il mettra en pratique au combat jusqu'à recevoir la Croix du Saint-Esprit. On oublie alors que les cours d'Europe l'ont vu autant habillé en homme qu'en femme. Seul un homme peut si bien se battre.
Envoyé à Londres, pour le compte de Louis XV, ne freinant pas son goût pour le travestissement, il devient l'objet de quolibets et de paris sur son sexe ou son genre (gender in english). Le roi de France lui demande alors, en 1774, de mettre un terme à ces rumeurs et de dire, lui-même, ce qu'il est. Eon de Beaumont se proclame de sexe « féminin » et le roi lui enjoint, moyennant une rente, de conserver les habits qui seyent à sa condition de femme. Mademoiselle d'Eon s'exécute et on ne la verra plus qu'en femme pendant de nombreuses années. Cependant, cette condition l'éloigne de l'armée, des affaires politiques et de la diplomatie. Morte d'ennui, elle supplie Louis XV de lui autoriser à nouveau les habits d'homme, en vain. Après la mort du roi, elle tente encore sa chance auprès du nouveau roi Louis XVI, sous son uniforme de Capitaine des Dragons mais le roi suit les consignes de son prédécesseur. Pas question.
De dépit, Mlle d'Eon de Beaumont repart pour Londres en 1785 où, résignée, elle mènera une vie de lady anglaise, auprès de Mrs Cole qui l'a recueillie. Le 21 Mai 1810, Charles-Geneviève, ex-chevalier d'Eon, meurt, oubliée de tous, dans la misère car sa rente lui avait été retirée, à son retour à Londres. Lors de la toilette funéraire, le médecin et les quelques personnes présentes s'aperçoivent que la vieille dame était, en fait, ...un homme ! On appelle d'autres médecins qui confirment. C'est qu'elle « en avait » la bougresse ! Mais la légende poursuivra sa route au travers des siècles et des continents.
Aujourd'hui, on ne ferait pas tant de bruit autour d'un travesti, qui ne devait pas être ni hermaphrodite ni transsexuel d'ailleurs. On sourirait gentiment en l'appelant Drag Queen ou d'un autre nom coloré. Mylène Farmer le filmerait dans son clip « Sans contrefaçon » et on l'inviterait à la prochaine Gay Pride.
Le Chevalier d'Eon, 49 ans habillé en homme et 33 ans en femme, est enterré dans le Middlesex. Si, si, le « Middlesex » ....tout un symbole !
Hier midi, j'ai assisté en compagnie du Sénateur/Maire UMP de Neuilly-Plaisance: Monsieur Christian Demuynck, de mes amis de Tremblay: Yvonne et Roger Huet et de François Perrier de Villepinte à l'inauguration de la fête de Neuilly-Plaisance
22 juin 2008
22 juin 2008
Un jeune juif '(non encore identifié), dans le coma après avoir été frappé à coups de barres de fer par une bande de jeune de couleur ,le 21 juin 2008 vers 20H30 rue Petit à Paris 19°
BUREAU NATIONAL DE VIGILANCE CONTRE L’ANTISEMITISME
8 Boulevard Saint Simon 93700 DRANCY
Le Président
Sammy GHOZLAN
0609677005
COMMUNIQUE
DRANCY LE 21 JUIN 2008 à 23H45
Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme vient d’être informé ce jour à 23H45 qu’un jeune juif de 17 ans a été agressé à coups de barre de fer par une de jeunes de couleur d’origine africaine, au nombre de 6 ou 7, qui lui ont fracassé le crâne, ce 21 juin 2008 vers 20H30 alors qu’il se promenait rue Petit à Paris 19°. Selon nos informations la victime démunie de papiers d’identité en raison de l’observance du Shabbat a été transportée dans un hôpital, par les services d’urgence qui l’ont trouvée gisant sur le sol.
Selon la personne qui nous a alerté, le jeune juif pourrait être dans un état comateux très grave. Il est connu de la communauté juive du quartier mais personne ne connait à cet instant son identité .
Nous demandons aux services de Police de tout mettre en œuvre pour identifier et interpeller les auteurs de ce crime qui de toute évidence porte tous les éléments d’un fait de nature antisémite.
Le BNVCA reste attentif à la suite de cette affaire pour porter aide et assistance à la victime et à sa famille dès qu’elle se sera signalée.
Nous rappelons que le mardi 10 JUIN 2008,des citoyens de confession juive nous ont déjà signalé qu’une bande de jeunes gens de couleur , avait déferlé dans le Parc des Buttes Chaumont à Paris 19e, dans le but d’attaquer des jeunes juifs .Depuis plusieurs jours nous notons une certaine effervescence dans cet arrondissement , et l’inquiétude palpable des membres de la communauté juive .
Voici, les livres (qui reflètent ma personnalité !) que je me permets de vous conseiller, cette semaine:
22 juin 2008
Un débat avec notre ami: Gérard Leclerc, que je vous conseille trés vivement de n'absolument pas manquer !
21 juin 2008
Deux « mémoires d’acteurs » qui n’ont eu de cesse de tirer les leçons de ce mois de Mai dont on voudrait qu’il soit la racine de bien de nos maux…
Présageons un beau feu d’artifice de l’esprit !
Retrouvons-nous y tous…
Les Conférences Les Epées vous donnent rendez-vous pour la dernière conférence de l'année qui sera en fait un débat. Nous nous réunirons dans la même salle que les dernières fois. A la fin de la conférence (ou avant si vous êtes en avance, ce qui est préférable...) vous trouverez un vaste choix de livres d'occasion, les derniers numéros des Epées ainsi que les derniers ouvrages de nos invités. Si le temps l'exige il y aura aussi une buvette ! Mardi 24 juin à 20h Mai 68 Débat entre Gérard Leclerc |
21 juin 2008
Qui sera le prochain Grand rabbin de France : Joseph Haïm Sitruk ou Gilles Bernheim ? Le vainqueur aura du pain sur la planche, tant le monde juif bouge.
Judaïsme. Drôle d’ambiance pour une élection par Philippe Clanché
Quelques jours après les musulmans de France, les juifs vont élire le 22 juin leur nouveau chef spirituel. Grand rabbin de France depuis 1987, Joseph Haïm Sitruk veut poursuivre son règne. Mais Gilles Bernheim ne l’entend pas ainsi. Les deux candidats étant classiques en matière religieuse, le débat se jouera sur l’ouverture ou non de la communauté juive aux autres croyants et à la société. Sur la possibilité de proposer un visage le plus compatible possible avec la concorde intercommunautaire, gage de bonne laïcité.
Aujourd’hui, la bataille électorale n’est pas vraiment feutrée, notamment avec à la tribune ouverte d’Internet. Demain, l’heureux élu devra décider comment se comporter face à l’émiettement grandissant de la galaxie judaïque nationale et la lutte d’influence avec le très présent, et « laïque », Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France). Lequel garde une neutralité stratégique, préservant l’avenir.
Si le débat n’est pas exemplaire (quelle campagne électorale l’est ?), au moins une communauté religieuse donne à voir un processus démocratique, comme le vivent régulièrement protestants et musulmans. En novembre dernier, le cardinal André Vingt-Trois a été élu président de la Conférence des évêques de France sans que transparaissent ni son projet, ni les conditions de son élection par ses pairs. Si cette campagne pour le Grand rabbinat de France pouvait inspirer le monde catholique…
Imaginez une pleine page dans La Vie, TC ou Famille chrétienne. Un prélat en gros plan, souriant mais sérieux quand même, et un slogan « L’Action catholique avec Mgr X. Pour l’Église de France du xxie siècle. Rendez-vous sur www.MgrX2008.org ». Ou encore une page « Pour nous, c’est Mgr Y », signé par trente personnalités en vue, avec la date de la tournée du candidat dans les plus grandes villes du pays. Surréaliste en milieu catholique (absence de culture démocratique oblige), cette campagne électorale bat son plein dans la presse juive depuis plusieurs semaines. Les deux candidats au poste de Grand rabbin de France rivalisent de soutiens, de recommandations et d’arguments pour remporter la mise le 22 juin prochain. La bataille n’est pas strictement religieuse. Les deux candidats se situent dans une stricte orthodoxie, tant religieuse que morale. Le clivage majeur apparaît dans la vision du monde et le regard sur l’extérieur de la communauté.
« Une façon non religieuse d’être religieux »
Le tenant du poste depuis 1987 – soit trois septennats – est le très populaire Joseph Haïm Sitruk. Successeur de René-Samuel Sirat, ce Séfarade amène, toujours le bon mot à la bouche, est très apprécié des juifs de France. Après son attaque cérébrale en 2001, les soirées de prière se sont multipliées dans toute la France et le Grand rabbin ne manque jamais de remercier sa communauté pour l’aider à surmonter l’épreuve. Il est resté toutefois diminué et sa rééducation l’a beaucoup occupé ces dernières années. « Joseph Sitruk a une vision auto-centrée du judaïsme, explique la sociologue Martine Cohen, chercheuse au CNRS. Il demande aux pouvoirs publics un espace plus facile pour pratiquer. Son autorité est celle du maître, du rav. Les questions institutionnelles l’intéressent moins. »
Face au patriarche se dresse un candidat très sérieux. Avec sa réputation d’être un des plus grands penseurs juifs du pays, Gilles Bernheim a des atouts. Bien plus qu’en 1994 lorsqu’il s’était déjà porté candidat face au même Joseph Sitruk. « Il parle autrement, sans exclusivisme, note Martine Cohen. Gilles Bernheim est ouvert à une façon non-religieuse d’être juif. » « Le Grand rabbin doit promouvoir le discours d’un judaïsme dans la mesure où celui-ci est porteur de principes utiles à la collectivité », affirme-t-il (1). Le patron de la Synagogue de la Victoire apparaît comme le champion de l’aile ouverte du judaïsme français. Les publications du département « Torah et Société » qu’il anime font référence.
Tour de France
Selon le philosophe Armand Abecassis (2), le Grand rabbin de France « n’est ni un pape, ni un cardinal. Par sa parole et par son enseignement, il ne cherche pas à convaincre ni à persuader au risque de condamner ou d’exclure. Sa fonction première et essentielle est d’élever le niveau intellectuel et spirituel de ses ouailles, loin de l’obscurité, du dogmatisme. Afin qu’ils l’aident à assurer la paix et la responsabilité dans sa communauté ». Un homme de service, plus que de pouvoir. Et le philosophe d’aborder un aspect qui différencie les deux candidats. « Comme le judaïsme n’est pas l’unique religion en France, le Grand rabbin ne peut éviter, sous peine de conséquences graves pour les juifs français et pour l’État d’Israël, d’entretenir et de développer le dialogue délicat entre les juifs, les chrétiens et les musulmans. » Dans ce domaine, si Joseph Sitruk participe aux rencontres officielles avec les présidents du CFCM et de la Conférence des Évêques, il est moins en pointe que son challenger. Ce n’est pas un hasard si le dernier ouvrage de Gilles Bernheim est un travail à deux voix avec l’archevêque de Lyon Philippe Barbarin (3), membre de la même génération.
Interrogés sur leurs « credos » juifs par Information juive (revue du Consistoire de Paris, juin 2008), les deux postulants ont affirmé leur ligne. Pour Gilles Bernheim, « nous nous devons de tendre de toutes nos forces à la droiture et à l’éthique. » « Concevoir la communauté comme une grande famille, faite d’enfants qui peuvent être différents, mais unis dans le respect et l’amour dus aux parents : la Torah et Israël », affirme pour sa part Joseph Sitruk. Il y a quelques décennies, un rabbin aurait mentionné la République. Autres temps…
La première surprise de cette campagne est… qu’elle ait lieu. Fatigué, Joseph Sitruk se serait bien contenté de brandir son bilan. Mais Gilles Bernheim a décidé de mettre le paquet. Dès le mois de mars, il n’était plus disponible pour répondre à la presse non juive, tout à sa campagne. Il a entrepris un tour de France des communautés et ses soutiens se sont multipliés dans les médias communautaires. Ce qui peut faire dire à Michael Abizdid, directeur de campagne de Joseph Sitruk : « Il ne suffit pas que 4 milliardaires payent de la pub dans toute la presse pour faire un candidat. On a fabriqué un produit marketing. » Ambiance… Alors que le programme du candidat Bernheim est téléchargeable sur Internet, on attendait toujours, mi-juin, celui de Joseph Sitruk.
Perte de vitesse
Sur Internet, on peut voir les films des interventions des deux impétrants et une interview du Grand rabbin en titre sur le plateau de Thierry Ardisson. La justice a été invitée à se mêler au débat. Gilles Berhneim a saisi ses avocats pour faire disparaître une vidéo qu’il estime truquée et visible sur la toile. Ce document montre le postulant jasant sur la santé de son rival, la transgression absolue entre deux hommes qui se respectent. Michael Abizdid réfute l’argument en citant deux exemples de handicapés célèbres au pouvoir : Roosevelt et Jean Paul II ! Dimanche 19 juin, les fidèles parisiens avaient le choix entre un cours sur Israël par Gilles Bernheim et une grande « Fête de l’Unité » proposé par Joseph Sitruk au Zenith. L’intellectuel contre le convivial.
Ces dernières décennies, le Consistoire central (ou de France) a perdu de son influence et souffre de concurrences institutionnelles. Le Crif domine aujourd’hui le paysage médiatique du judaïsme. Interlocuteur officiel des pouvoirs publics, il apparaît, pour l’opinion, comme le seul organisme représentant le judaïsme. En 2002, parce que le Crif refusait de lui accorder davantage de sièges, le Consistoire a décidé d’en claquer la porte. Aujourd’hui, Joseph Sitruk affirme vouloir faire machine arrière. « Le Grand rabbin Sitruk veut être le vrai leader du judaïsme français, affirme Martine Cohen. Il ne cesse de réaffirmer son soutien à Israël.» Autre phénomène récent, des communautés autonomes des consistoires régionaux voient le jour.
Le Grand rabbin de France règne en fait sur les juifs religieux membres des communautés consistoriales. Il convient donc d’exclure de son giron les libéraux de diverses obédiences d’un côté et les utra-orthodoxes de toutes chapelles. Sans compter les synagogues qui ne souhaitent pas s’affilier à l’autorité nationale, tout en partageant sa ligne religieuse. Exemple de la complexité de la galaxie israélite, Joseph Haïm Sitruk fréquente très régulièrement une synagogue de Neuilly… qui n’est pas membre du Consistoire central.
La bataille de la cacherout
Le Consistoire central se fait régulièrement damer le pion par le Consistoire de Paris son voisin (domicilié au 17 rue Saint-Georges, Paris 9e, le Consistoire central est au 19), qui représente la moitié des troupes. Les deux sont en rivalité notamment pour la cacherout, la certification cacher des aliments et des restaurants. Joseph Sitruk a ainsi créé en 2002 une réglementation propre au Consistoire central, plus exigeante que celle suivie par les instances régionales, habituellement chargées de la chose. Il en a confié la responsabilité à des rabbins israéliens. En revanche, la bataille de la communication est plus rude pour l’instance nationale. Tapez « Consistoire de France » sur un moteur de recherche, les ordinateurs vous renverront sur le site… du Consistoire de Paris.
« Finalement, observe un brin cynique le rabbin libéral Gabriel Farhi, la campagne pour le grand rabbinat de France s’adresse à quelques dizaines de milliers de juifs. » C’est bien peu eu égard aux 500 000 à 600 000 juifs que compterait l’hexagone.
(1) « Tribune juive », mai 2008.
(2) « Information juive », mai 2008.
(3) « Le rabbin et le cardinal », 2008, Stock, 19,50 €, 301 pages.
Témoignage Chrétien