Je suis choqué d'apprendre que cet accord ne comprend pas la libération du soldat israélien: Guilad Shalit !!!
Demain, ça sera l'anniversaire de l'assassinat d'un grand Homme français, par les collabos de la millice française (!): Jean Zay. Je tiens à lui rendre hommage !


Duel acharné pour l'élection du grand rabbin de France !

Cécilia Gabizon
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Joseph Sitruk (notre photo), 63 ans, grand rabbin de France depuis 1987, espère conserver son magistère face à Gilles Bernheim, 56 ans, philosophe et grand rabbin de la synagogue de la Victoire à Paris.
Joseph Sitruk (notre photo), 63 ans, grand rabbin de France depuis 1987, espère conserver son magistère face à Gilles Bernheim, 56 ans, philosophe et grand rabbin de la synagogue de la Victoire à Paris. Crédits photo : Le Figaro

Joseph Sitruk et Gilles Bernheim s'étaient déjà affrontés en 1994. Ils ont chacun investi d'importants moyens dans cette campagne où tous les coups sont permis.

Jamais on n'avait connu au consistoire lutte plus féroce pour savoir, dimanche, qui sera le prochain grand rabbin de France. Un magistère moral plus qu'une responsabilité administrative. Car si le grand rabbin ne dirige pas le réseau des consistoires (qui organisent le culte), il oriente la communauté, et incarne la voix du judaïsme français sur des questions sociales ou éthiques.

Joseph Sitruk, 63 ans, dé­tient ce titre depuis 1987 et fait feu de tout bois pour le conserver, face à Gilles Bernheim, 56 ans, philosophe et grand rabbin de la synagogue de la Victoire à Paris. Les deux hommes s'étaient déjà affrontés en 1994, lors d'élections perdues par Gilles Bernheim, qui avait alors été décrit comme «un intellectuel éloigné des réalités communautaires».

Depuis, le duel s'est resserré. Au point qu'il est difficile de prédire qui l'emportera auprès des 315 grands électeurs (des responsables de communautés et quelques dizaines de rabbins) qui doivent se prononcer.

Chaque candidat s'est avancé, entouré d'un staff et de soutiens importants, capables de financer des campagnes de publicité dans la presse communautaire qui ont atteint des dizaines de milliers d'euros. Ce déploiement de moyens disproportionné annonçait la violence des attaques qui ont émaillé la campagne.

Dans une lettre ouverte largement diffusée sur Internet, un proche de Joseph Sitruk, le rav Brandt de Sarcelles, s'en prend à Gilles Bernheim, ouvertement accusé d'être trop proche des catholiques. Le rabbin a récemment publié un livre avec le ­cardinal Barbarin, dont des passages tronqués viennent désormais étayer l'accusation.

Un consistoire affaibli

Plus grave encore, la lettre semble justifier la crucifixion de Jésus, en empruntant une phrase du Talmud, ce recueil de ré­flexions où ensemble, sages, professeurs et élèves réfléchissent sur le sens de la Torah. Depuis, le trouble gagne.

Le père Desbois, ce responsable des relations avec le judaïsme au sein de l'épiscopat qui a fait connaître la «Shoah par balles», a jugé nécessaire de mettre en garde les institutions juives : «L'accusation de peuple déicide a accompagné tant de pogroms, d'expulsions et d'assassinats d'enfants juifs au cours de l'histoire que je ne peux que vous demander d'intervenir afin que cette rumeur dangereuse s'apaise», écrit-il dans un courriel, consulté par Le Figaro.

Certains catholiques se sont déjà saisis de l'affaire pour remettre en cause Vatican II et son nouveau catéchisme, dans des courriers envoyés au Saint-Siège.

Dans l'entourage de Joseph Sitruk, on fait mine d'ignorer ces manœuvres pour ne retenir que les manifestations de ferveur autour du grand rabbin qui a réuni près de 2 000 personnes au Zénith dimanche dernier.

Après vingt et un ans de règne, Joseph Sitruk, amateur de bains de foule et d'anecdotes pédagogiques, bénéficie toujours d'une cote de sympathie et de relais dans l'institution. Mais il laisse un consistoire très affaibli et une communauté en repli. «Joseph Sitruk a propagé un judaïsme orthodoxe, clanique et superstitieux», regrette Raphaël Haddad, le président de l'Union des étudiants juifs de France.

En face, Gilles Bernheim, plus austère, est tout aussi orthodoxe. Mais se montre plus ouvert au monde qui l'entoure. Il considère qu'il est du rôle du grand rabbin d'apporter «un regard juif sur les questions de la société française». Et pas uniquement sur les affaires communautaires.

Le Figaro.fr

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