Déclaration de candidature de Patrick Gaillard à la présidence des jeunes populaires
Monsieur le Secrétaire général,
Je tenais à vous informer que je souhaite présenter ma candidature à la présidence des Jeunes populaires, afin de succéder à Fabien de Sans-Nicolas.
Cette candidature s’inscrit dans une démarche réfléchie, qui vise à faire de notre mouvement de jeunes un outil du renouveau militant de l’UMP.
1- L’UMP a pu connaître deux grands succès électoraux au cours de l’année 2007 en parvenant, grâce aux remarquables efforts de Nicolas Sarkozy, a parler aux Français de ce dont plus personne dans le monde politique et médiatique n’osait leur parler. En analysant avec justesse les besoins, les craintes et les aspirations de nos compatriotes, il est arrivé à briser la routine des thèmes autorisés par les media et à convaincre les Français qu’ils étaient entendus. Le Président de la République a également donné à voir à tous ceux pour qui les réformes dans notre pays sont une nécessité vitale qu’ils étaient une force collective, et que finalement la France qui veut travailler, qui aime son pays et qui ne supporte pas le consensus complaisant autour des situations de privilège, était majoritaire.
2- Aujourd’hui malheureusement, la ferveur qui accompagnait les campagnes électorales de 2007 s’est un peu perdue. Tout comme les succès étaient fondés sur la récupération de la parole par la droite, dans une attitude de liberté pour assumer tous les aspects de nos idées, la morosité actuelle est consécutive d’une espèce de ‘’retour à la normale’’, dans lequel les journalistes recommencent à donner des représentations fausses des idées de droite sans être valablement contredis.
Cela tient à ce que toutes les personnes qui peuvent maintenant parler au nom de l’UMP (ministres, parlementaires, etc.) n’assument pas, comme Nicolas Sarkozy peut le faire, l’attachement sans complexes à leur valeur de droite, et qu’elles se retranchent dans la réserve gouvernementale pour justifier leur modération. On peut par exemple regretter que personne aujourd’hui ne fustige réellement l’archaïsme et l’égoïsme de catégories professionnelles coalisées pour la défense de leurs privilèges (enseignants, services publics, etc.).
Vous avez d’ailleurs nettement perçu ce phénomène, puisqu’en nommant Frédéric Lefebvre comme porte-parole, vous redonnez une visibilité à cette droite sûre d’elle-même et convaincue de la nécessité de sortir le pays du socialisme rampant, qui nous séduisit tant durant la campagne présidentielle.
3- Ce que doit être un mouvement de jeunesse. Un mouvement de jeunesse doit être une force militante qui entretient l’image de l’action collective et de la ferveur, qui brise les représentations journalistiques en montrant aux électeurs de droite qu’ils sont nombreux – et même majoritaire – à soutenir les réformes initiées. Il doit également être en mesure de défaire symboliquement la porté des manifestations de protestation en montrant que les soutiens au Président de la République savent également s’engager et se mobiliser.
Le mouvement de jeunesse que je souhaite organiser doit être une force de liberté qui veut aller plus loin, plus vite et plus fort dans les réformes, afin de porter une soutien populaire de droite sur le gouvernement, pour contrebalancer la pression médiatique de gauche. Il doit également conserver captif l’électorat le plus radical en lui donnant à exprimer son impatience et en lui donnant à comprendre qu’il est entendu par les cadres du mouvement, et que ses attentes sont prises en compte.
4- Les moyens avec lesquels il faut rompre. Les Jeunes populaires sont, depuis leur création, bien trop associé à l’image d’un militantisme mondain. Il faut impérativement faire évoluer cela, afin qu’il puisse, comme l’ensemble de l’UMP, être un lieu ouvert à l’ensemble des milieux sociaux, et notamment aux plus modestes, car se sont les principaux supporters des réformes gouvernementales.
Il faut également être davantage circonspect quant à l’utilisation des outils informatiques. On ne peut construire un mouvement politique sur des sites Internet et une stratégie de communication. Ces moyens doivent rester des outils au service du militantisme et de la formation doctrinale, en aucun cas un principe d’action.
D’une façon générale, il me semble que les Jeunes populaires doivent prendre leurs distances avec les moyens ayant précédemment courts, car ils étaient trop exclusivement tournés vers une population étudiante et aisée, qui de toute façon ne votera jamais pour la gauche – au vu de son extraction sociale – et qui fera toujours passer ses études devant le militantisme, car ils n’ont pas un intérêt vital à ce que les réformes aboutissent (contrairement aux militants les plus fervents), dans la mesure où ils conçoivent de s’expatrier pour assurer leur réussite financière et professionnelle.
A mon sens, il y aurait une erreur à miser exclusivement sur une population urbaine et indolente, avec qui il est certes aisé de rester en contact par clavier interposé, mais qui ne fera jamais aucun effort collectif, et ne cherchera pas davantage à se former politiquement.
5- L’organisation à privilégier. En conséquence, il me semble important que pour pouvoir jouer son rôle de soutien de droite au gouvernement, la nouvelle organisation des Jeunes populaires comporte les aspects suivants :
- Etre une force militante numérique et déterminée, recrutant plutôt dans les milieux sociaux pour qui les réformes sont une nécessité absolue, et qui demeurent attachés à leur pays.
- Etre organisé autour d’un maillage sans faille du territoire avec des chefs locaux impliqués. De cette façon, les jeunes gens qui voudront s’informer et soutenir les politiques initiés par le gouvernement trouveront un interlocuteur à proximité de chez eux, et les cadres sur le terrain auront une connaissance immédiate des forces militantes disponibles, ainsi que de leur degré de motivation.
- Disposer d’un réseau de blogs actifs pour montrer aux militants que dans n’importe quelle ville du pays un responsable jeune organise régulièrement des rencontres avec des débats d’actualité, des conférences, des formations, des visites de personnalités.
- Pouvoir ponctuellement être une force populaire qui manifeste dans la rue en soutien aux réformes, contre les privilégiés coalisés et les agitateurs professionnels. La faiblesse militante de la gauche est telle qu’il est facile de reprendre l’avantage numérique et la ferveur de la campagne présidentielle.
- Sur le plan médiatique il faut être radicalement offensif contre la gauche en renvoyant systématiquement ses représentants à leurs turpitudes, aux politiques antisociales du gouvernement Jospin, et à leur abandon des travailleurs français. Il ne faut pas plus être complaisant à l’égard de la fausse objectivité des media, et retrouver la liberté de ton de la présidentielle en fustigeant les donneurs de leçons que notre électorat ne supporte pas.
- De la même façon, il ne faut pas hésiter à être outrancier, car cela rassurera les jeunes les plus radicaux, tout en étant excusé par la fougue de la jeunesse. Ces excès calculés auront pour intéressante conséquence de donner une image de modération et de sérénité au gouvernement. Ce dernier aura cependant une force populaire sur sa droite, qui l’incitera à l’action.
6- Les raisons pour lesquelles je souhaite être président. Aujourd’hui âgé de 27 ans, et après 13 ans de militantisme, je pense être suffisamment expérimenté et conserver assez d’enthousiasme pour faire des Jeunes populaires une force militante indispensable à l’UMP, mais aussi et surtout :
- Parce que je fais partie de ces patriotes qui ont été convaincus par le discours de Nicolas Sarkozy et que je ne veux surtout pas qu’il ralentisse le rythme par défaut de soutien.
- Parce que je dispose d’une grande expérience militante acquise dans différents courants patriotiques et gaullistes, que je n’ai pas peur de me ‘’salir les mains’’ dans l’organisation des activités militantes et que je dispose d’un bon réseau de cadres déterminés.
- Parce que j’ai également une formation universitaire pointue, qui m’a permis d’objectiver mon engagement, et de construire rationnellement la doctrine dans laquelle j’inscris mon action, ce qui me permet de la défendre efficacement.
- Parce que j’ai fondé la légitimité de mon engagement sur des combats difficiles, au service de nos idées, dans des villes très populaires, comme Nanterre, et que je sais, de cette façon, ce qu’est le combat idéologique contre les forces de gauche, l’hostilité médiatique et la mauvaise foi partisane.
- Parce qu’enfin toutes les personnes pour qui j’ai pu travailler ainsi que tous les militants qui ont œuvré sous mon autorité m’ont toujours reconnu de réelles qualités d’organisateur. Sous ma présidence, les Jeunes populaires sera un mouvement sérieux, bien tenu, réellement décentralisé et efficacement organisé.
D’autre part, ma candidature a reçu les encouragements d’un certain nombre de personnalités de l’UMP, et le soutien total d’un de ses courants : La Droite libre.
Je vous remercie donc de bien vouloir prendre en compte ma candidature, afin qu’elle puisse être présentée au suffrage des militants. Je me tiens naturellement à votre disposition dans le cas où vous me feriez l’honneur de me recevoir, et je vous prie de croire, Monsieur le Secrétaire général, à l’assurance de mes plus respectueuses considérations .
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