Charles Villeneuve : “Je suis prêt à souffrir !...”
Propos recueillis par Gérard Carreyrou
FRANCE-SOIR. Qu’est-ce que ça te fait de présider le PSG ?
CHARLES VILLENEUVE. Cela me rend assez fier. Fier d’avoir reçu et accepté une telle proposition. Et fier d’avoir été nommé à l’unanimité par le conseil d’administration. Et en même temps, je dois relever un beau mais difficile challenge. Pour atteindre les objectifs fixés, j’ai donc demandé des moyens qui m’ont été accordés.
Après quarante ans de journalisme, tu changes de métier en devenant patron d’un grand club ?
J’ai été patron de journalisme, d’une direction de sport, comme tu le sais. Et aujourd’hui, c’est un autre métier, car c’est un vrai métier. Et je vais l’apprendre. Et d’ailleurs quand j’ai dit à Arsène Wenger, manager d’Arsenal, que j’avais décidé d’accepter l’offre du PSG, il m’a dit « Charles, est-ce que tu es prêt à souffrir ? » Et je me suis dit qu’on avait déjà connu des souffrances, n’est-ce pas Gérard ?
Justement, je t’ai vu souvent avec Arsène Wenger. Est-ce qu’il va jouer un rôle plus tard au PSG ?
C’est un homme avec lequel j’ai toujours travaillé, en lui demandant souvent des conseils, notamment à TF1. Et, partant de là, je me suis tourné vers lui pour lui en demander d’autres, compte tenu de son extraordinaire sang-froid et de la profondeur de ses analyses. Mais sa venue au PSG n’est pas à l’ordre du jour.
Et l’option d’appeler Grimandi, recruteur d’Arsenal ?
C’est de la pure spéculation. Je ne lui ai jamais téléphoné. Même si c’est un homme que j’aimerais bien avoir au club.
Revenons sur la dernière saison du PSG. Quels ont été ses points faibles ?
C’est une équipe jeune. La plupart seront de futurs internationaux. Mais il faut les encadrer par des joueurs d’expérience, un par ligne. Et Paul Le Guen, avec qui je m’entends parfaitement, est de cet avis.
Ton expérience à TF1 peut-il être transposable au PSG ?
Il faut d’excellents collaborateurs, soigner sa communication, faire confiance au personnel et signer un contrat avec les supporters.
Seras-tu celui qui réglera le problème des supporters ?
C’est l’un de mes objectifs. L’image que projette PSG est importante, mais brouillée. Il faut remédier à cela.
Edition France Soir du mercredi 28 mai 2008 n°19808 page 19
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