60 ans d’Israël : notre devoir d’espoir!
16 mai 2008
Je pars aujourd’hui pour Israël. Nicolas Sarkozy m’a, en effet, désigné pour être son représentant personnel à la Conférence Internationale qu’organise le Président Shimon Peres à l’occasion du 60ème anniversaire de l’Etat d’Israël (14 mai 1948).
Je soulignerai à cette exceptionnelle occasion la réussite du jeune Etat d’Israël avec une économie particulièrement florissante, une démocratie parmi les plus vivantes de la planète, et un sens du destin qui donne à son peuple un excédent d’énergie mais surtout un supplément d’âme.
La modernité pousse vite dans cette terre de tradition.
Je rappellerai la position de la France visant à accompagner l’espérance née de la Conférence Internationale d’Annapolis : un accord avant la fin de l’année réglant les questions clés : les frontières, la sécurité, les réfugiés, le statut de Jérusalem. Je donnerai pour cela le message de Nicolas Sarkozy :
« Comme ami d’Israël, je vous dois le langage de la vérité : la sécurité d’Israël passe par l’arrêt de la colonisation…la création d’un Etat palestinien est une condition de la sécurité à long terme d’Israël ».
« La France sera toujours aux côtés d’Israël quand son existence sera mise en cause. Ceux qui appellent de manière scandaleuse à sa destruction trouverons toujours la France face à eux, pour leur barrer la route ».
« Le programme nucléaire de l’Iran appelle lui aussi une réaction de grande fermeté. La France est déterminée à poursuivre avec ses partenaires une politique alliant des sanctions croissantes à l’ouverture si Téhéran faisait le choix de respecter ses obligations internationales. Un Iran doté de l’arme nucléaire est inacceptable »
Nous parlerons aussi de l’amitié entre la France et Israël, et de la prochaine visite d’Etat de Nicolas Sarkozy fin juin en Israël.
Je participerai au débat avec aussi l’intention d’écouter attentivement les invités du Président Shimon Peres. J’espère, au fond de moi que le Président Bush saisira cet ultime rendez-vous pour relancer le processus de paix dont il a fait une priorité pour la fin de son mandat.
Face à un certain pessimisme, les amis d’Israël ont un devoir d’espoir.
Je retourne à Jérusalem avec émotion.
Je retourne en Israël avec détermination.
Jamais je n’oublie ce conseil donné par l’écrivain, ami d’A. Césaire, Franz Fanon, aux jeunes antillais, victimes du racisme : « Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l’oreille, on parle de vous ». L’antiracisme est un combat universel
Jean-Pierre Raffarin (Sénateur, Vice-président de l'UMP et ex-Premier Ministre de la France)
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